Ce qui me fascine le plus dans la vie de Véronique (ma meilleure amie), c’est toutes les marques ostensibles et humainement incontrôlée de la présence de Dieu (Véronique est rarement dans la préméditation : elle est juste dans l’intuition instantanée et pratique, jamais dans le calcul). C’est drôlissime et lumineux, cette présence divine qui l’entoure et qu’elle ne contrôle pas ! Un jour, elle m’a raconté qu’elle s’occupait d’un jeune patient fortement handicapé moteur, dans son centre de kiné pour grands accidentés, et que ce dernier était particulièrement désagréable, inflexible, capricieux et désobéissant à son égard parce qu’il ne souhaitait pas que ce soit une inconnue qui lui « donne des ordres ». Elle l’écoutait maugréer, et pendant qu’il la méprisait ouvertement tout en étant manipulé, elle récitait intérieurement un « Je vous salue Marie » pour adoucir la situation. Le jeune homme, à ce même moment, au lieu de l’appeler « Véronique », s’est planté et s’est mis machinalement à la nommer « Marie », alors qu’il ne se doutait absolument pas qu’elle priait ! Ça, c’est de l’anecdote de la « Véronique’s tranche-de-vie » toute crachée ! Une vie qui est l’écrin du Seigneur 24h/24 !