J’ai écouté dernièrement le père Philippe Christory, curé de l’église saint Laurent à Paris, qui a fait une remarque très pertinente sur l’accueil. Il disait que le véritable accueil de la personne, ce n’est pas seulement maintenir les bras ouverts (si on en reste là, on n’accueille rien du tout ; on fait porte-manteau) ; c’est de refermer ses bras ensuite sur la personne accueillie, non pour la posséder ou l’emprisonner, mais pour la protéger, la serrer contre soi, l’assurer, le réconforter, le consoler, la guider, la rencontrer vraiment. Refermer ses bras après les avoir ouverts, c’est être dans l’Incarnation de notre élan d’ouverture, c’est rentrer dans un accueil concret et effectif. C’est retenir l’autre un moment pour ensuite mieux le laisser voler et partir renforcé par notre étreinte communionnelle. Si nous pensons que nous accueillons bien en ouvrant tout, nous nous trompons sur l’intimité, la possessivité, l’exclusivité, l’élection, l’Incarnation, la réalité de l’Amour.