Ça te barbera, tu ne sais pas pourquoi tu regardes ça…
La dictature culturelle bobo s’arrange pour virer de la Planète la différence des sexes et la différence Créateur/créatures (les deux différences qui nous font exister et aimer pleinement). C’est à cela qu’on la reconnaît. Mais le pire, c’est qu’elle essaie de faire passer ce rejet pour de la beauté, de l’humilité (pardon… de la « pudeur » et de la « délicatesse »), de l’engagement politique, de la vérité, de l’amour.
C’est ce qui se passe dans le nouveau film « Lilting ou La Délicatesse » de Hong Khaou, sorti en salle aujourd’hui (le 15 octobre 2014 en France), qui dégouline de gnangnantise, et qui pourrait se résumer à un mauvais (et long !) spot publicitaire au message indigent sur l’Amour : « Dites-Le avec des fleurs, avec une danse, avec une chanson rétro, avec un bon plat cuisiné, avec des odeurs, avec des parfums, avec un beau paysage enneigé, avec un fou-rire ou une blagounette, avec le silence, avec une pensée « optimiste » et pleine d’« espoir » (d’ailleurs, Junn, la gentille grand-mère qui joue trop mal, conclut justement le navet cinématographique par une note sur « l’espoir de l’avenir… Pourquoi pas « Fonder demain » ou « Écologie bienveillante » tant qu’on y est ?), dites-Le avec un souvenir, dites-Le avec des larmes, dites-Le avec un drame qui n’a rien à voir avec le désir homosexuel (un accident parachuté, un deuil brutal, la vieillesse, la mort), dites-Le avec des sanglots dans la voix, dites-Le avec un piano et des violons, faites-Le dire par une mamie touchante ou un papy mignon. »
Oui. Je confirme. Le boboïsme n’est ni plus ni moins qu’un matérialisme sentimental, qu’un individualisme narcissique déguisé en jolie carte postale world, qu’humanisme frelaté et inhumain, que de la sensiblerie d’anarchistes déprimés qui se prétendent artistes, néo-religieux et révolutionnaires, que de la censure bien-intentionnée. Tous les messages du film tournent autour du silence, de la fuite du Réel par un bal de sensations, de la déconstruction du temps réel, de messages pseudo Petit Prince complètement appris (du style « On ne voit bien qu’avec le cœur ; pas besoin de la parole et des mots pour communiquer et pour se comprendre ; pas besoin de la différence des sexes pour s’aimer »). Pathétique et surtout homicide : car l’humanisme intégral que « propose » le boboïsme veut le bien de l’Homme sans l’Homme, rêve d’un être humain sans ses origines sexuées et paternelles.
Le film « Lilting ou La Délicatesse » est tout sauf « délicat », en réalité. Malgré les apparences, c’est un film idéologique hyper moraliste, de la même veine que tous ces films bobos gays friendly vraisemblables fondés sur les sensations « pudiques » et les métaphores poétiques à deux balles (pensons par exemple à « Plan B », « Week-end », « Aime et fais ce que tu veux », « Le Secret de Brokeback Mountain », « Pride », « Tu n’aimeras point », « Au premier regard », « L’Homme de sa vie », « Shortbus », « Beautiful Thing », « Keep The Light On », Tango en bord de mer, etc.), pour justifier en toile de fond l’homosexualité, le mépris des pères et la soi-disant supériorité des femmes sur les hommes. S’y étalent de manière bien grossière et complaisante la guimauve verte-écolo de la bien-pensance hétérosexuelle et bisexuelle, l’hypocrisie puante de la fausse sobriété, saturée de clichés romantiques soi-disant « anti-clichés » (d’ailleurs, dans le film « Lilting », Vann, la traductrice, n’arrête pas de s’extasier à la place du spectateur de la beauté du « romantisme » des scènes qu’elle a en charge de mettre en mots). My God… mais quand va-t-on enfin arrêter de subventionner ces réalisateurs hétéros gays friendly adulescents attardés qui ne savent pas parler d’Amour ?
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