Comment va notre mouvement en France ? Euh… quoi dire ?…

 

À l’heure de devoir répondre à une amie journaliste italienne (Raffaella Frullone) qui voudrait savoir où en est actuellement la résistance française au « mariage pour tous », je suis bien emmerdé de devoir lui dire qu’entre le Club Mickey (= La Manif Pour Tous) réuni à Quiberon (le jus d’orange coulera à flot, préparez votre goûter bio…), et les universités d’été embourbées dans les faux débats pharisiens de la politique politicienne (« Est-ce catholique d’accueillir les gens du FN ? »… Une question essentielle en ce moment, assurément…), nos troupes se dispersent et font preuve du même immobilisme intellectuel, de la même peur d’aborder la question homosexuelle, bref, preuve de la même homophobie (oui, il faut appeler un chat un chat) et de la peur d’aborder les réalités sociétales qui nous concernent et intéressent tout le monde (hétérosexualité, immigration, guerre mondiale, sens eschatologique des persécutions, fin des temps). Et ce n’est pas mon éviction des États Généraux du Christianisme encore cette année (prévus début septembre), pile au moment où l’homosexualité va devenir l’un des principaux points de clivage – pour ne pas dire LE principal point de crispation – contribuant au grand schisme que connaîtra prochainement l’Église catholique, qui va me rassurer et me convaincre que notre mouvement n’est pas à l’article de la mort. Je retourne à ma caverne.