À cette messe des Rameaux, j’ai réalisé, en écoutant l’Évangile de la Passion du Christ selon saint Luc (22, 14-23, 56), que les sentinelles de Jésus n’étaient pas celles qui carburaient à l’action, à l’intensité, à la menace, à la rigidité et à la violence, mais bien les veilleurs qui demeuraient dans la Paix et dans la Joie. Jamais je n’avais compris que le sommeil des disciples de Jésus au Jardin des Oliviers était leur tristesse : « Puis Jésus se releva de sa prière et rejoignit ses disciples qu’il trouva endormis, accablés de tristesse. » Tristesse venue de la forte déception de ne pas trouver en leur Maître la force politique éblouissante qu’ils rêvaient.
Alors même si aujourd’hui, à cause de la lecture du jour, j’ai de la peine au coeur, je suis motivé pour veiller et pour rester joyeux. Et je demande à mon ange gardien de me réconforter, car il est là pour ça. Même Jésus, il se faisait consoler par ses anges : Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, Jésus priait avec plus d’insistance, et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient sur la terre. »