J’ai vu la pièce Pour l’Amour de Simone au théâtre du Lucernaire : aube, lune, voleurs, inceste, Liaisons dangereuses… Tout est reporté dans mon Dictionnaire.
J’ai depuis deux semaines le grand privilège de retourner au théâtre à Paris. Ça faisait une éternité ! (alors qu’à une époque, je m’y rendais plusieurs fois par semaine parfois). Une amie m’offre régulièrement des places gratuites. Ça m’avait manqué. C’est un vrai plaisir. D’autant plus qu’il y a au théâtre une densité de messages quand, au cinéma, ils sont considérablement appauvris.
Concernant Pour l’amour de Simone, biopic dédiée à Simone de Beauvoir, abstraction faite que c’est une pièce pédante et narcissique de libertins bovarystes et bisexuels inquiétante pour notre époque (nos contemporains ne croient plus en l’Amour), le plus fascinant, c’est que dès les 3 premières minutes, la Franc-Maçonnerie contemporaine qui s’ignore s’est dévoilée et a balancé inconsciemment son programme : différence des sexes flinguée (on nous met un extrait d’interview où Beauvoir déclare que la sexuation femme n’existe pas), différence Créateur-créatures flinguée (l’incipit de la pièce présente Beauvoir comme le castor, un animal qui aime « vivre en bande » et « à l’esprit constructeur » : exactement le jargon maçonnique). Aller au théâtre ou au cinéma, c’est être aux avant-postes des Fins dernières.