Ces derniers temps, à l’occasion de mes conférences, sur les réseaux sociaux, ou bien par des retours de lecteurs de mes livres, je découvre que je ne suis pas seul à penser ce que je pense sur l’homosexualité. Période faste ! Parce que c’est plutôt rare quand les personnes homosexuelles baissent les armes et montrent leurs blessures. Depuis une semaine, quatre à cinq nouveaux « frères » homosexuels de mon âge débarquent dans ma vie, ce qui me fait connaître à la fois un léger trouble (c’est grisant, des amitiés si fulgurantes, ces communions de perception surprenantes, ces partages dans le vrai, dans l’humour, dans la douceur : pas si facile à gérer émotionnellement, d’ailleurs. On est des hommes…), et une grande consolation. En temps normal, le diable s’affaire tellement à me couper de mes semblables d’orientation sexuelle, à ralentir notre rencontre, à nous diviser les uns contre les autres par des incompréhensions en tout genre – l’une de mes 5 découvertes amicales homosexuelles m’a avoué qu’avant de me connaître en vrai, de m’écouter avec ses deux oreilles et de m’aimer, il me détestait – , le diable s’amuse tellement à me faire croire que ce que je vis ne parle à personne, à isoler et à désincarner mon témoignage, que je profite énormément de cette phase de récolte amicale et de gratitude. Ce que je goûte a le goût de Jésus.