Jésus me donne en ce moment des amis musulmans, issus du Maghreb mais nés en France. Et, mon Dieu, quelle Joie ! Quelle Révélation ! On se retrouve beaucoup dans notre foi en Dieu, nos valeurs, notre humour, notre goût de la Vérité, notre lecture spirituelle du monde et des événements. Ce sont parfois des gens lettrés qui ont un vrai respect pour l’Église Catholique, et qui me font voir les musulmans (et même l’Islam… car parfois, les deux sont trop imbriqués) autrement. Ils me font part des ostracismes réels, des rejets concrets, de la xénophobie (je ne dis pas « racisme »), dont ils font quotidiennement l’objet (écart de salaires, maltraitance, chômage, mépris, indifférence…) au nom de leurs origines ethniques et religieuses. Et ce, depuis des années. Là, je viens de passer deux heures au téléphone avec une amie d’origine algérienne, très inculturée, drôle, intelligente, spirituelle, qui me racontait le parcours du combattant qu’elle et ses proches vivent en France, un pays que pourtant ils aiment (mais ils ne se sentent « chez eux » nulle part : même au Bled, ils sont vus comme des « étrangers » et des « immigrés »). Et beaucoup de musulmans voient les catholiques comme des grands et nobles personnages, avec le plus grand respect. L’amie algérienne me disait qu’en Algérie, dans certaines zones, les musulmans se comportaient « exactement comme des catholiques », avec la même bonté et droiture. Sacrée leçon pour moi. Catholiques et musulmans, nous ne nous rejetons pas. Nous nous attirons comme des aimants ! Fascinant.