En résumé, que dit l’Affaire Mila?

Au-delà du débat insoluble de la « convenance/inconvenance de l’insulte et de la menace » (autrement dit la discussion de la forme et de son articulation avec le fond), au-delà du faux débat sur le « droit au blasphème » (le blasphème n’est pas un droit mais une réalité neutre : il n’est justifié que s’il dénonce une religion dont les actes et les pensées sont injustes et mauvais, ou s’il distingue clairement un système religieux de la personne du croyant qui y adhère), l’Affaire Mila (l’adolescente lesbienne qui a insulté l’islam sur les réseaux sociaux et s’est vue menacée de mort par des musulmans après avoir été draguée lourdement) ne fait que mettre en évidence une chose que j’avais énoncée depuis des lustres : que l’islam et la pratique homosexuelle sont les deux principales planques mondiales actuelles du diable (je l’ai écrit noir sur blanc dans mon livre Homo-Bobo-Apo). Et donc qu’il est logique qu’une fois ces deux réalités confrontées et mises face-à-face, elles s’horrifient l’une l’autre, s’insultent de tous les noms et cherchent à se détruire, pour que leur effet-miroir ne les incrimine pas toutes les deux et ne démasque pas publiquement leur nature démoniaque réciproque. Et il est aussi logique que nos contemporains, effrayés en même temps que complaisants aussi bien avec l’islam qu’avec l’homosexualité (l' »identité » et la pratique : pas la simple tendance), s’enflamment et s’agitent, afin que leur vacarme (#JesuisMila/#JenesuispasMila… qu’on peut décliner à l’infini : #athées/#religieux, #musulmans/#islamophobes, #gaysfriendly/#homophobes, #prolibertédexpression/#censeurs, etc.) occulte leur collaboration avec ces 2 péchés globalement ignorés d’eux.
 

Et vous remarquerez qu’avec l’Affaire Mila, on n’est pas sorti de l’auberge. Pour la bonne et simple raison que peu discutent de l’homosexualité et identifient sa place pourtant prédominante dans le débat : les discussions se centrent pour l’instant sur la dénonciation de l’islam en tant que mal, ou plutôt sur le droit à le dénoncer en tant que tel… mais quasiment personne ne s’aventure à dire en quoi c’est un mal ; et l’homosexualité (en tant que pratique), encore moins. Ce déséquilibre de dénonciation ne fait d’ailleurs qu’échauffer encore plus les susceptibilités des musulmans, des gays friendly et des dénonciateurs de l’islam. Ça s’appelle une micro guerre civile.