Vous connaissez tous Scooby-Doo, le dessin animé nord-américain des studios Hanna-Barbera qui a bercé notre enfance depuis les années 1970… et qui, depuis, a subi pas mal de liftings qui l’ont rendu véritablement monstrueux ? Eh bien j’ai regardé pour vous la toute dernière bouture 2010-2013 de Scooby-Doo, qui s’appelle Scooby-Doo : Mystères associés, parce que, même si chacun des 52 épisodes qui composent les saisons 1 et 2 peuvent se regarder séparément, ils fonctionnent sous forme d’intrigue fil rouge, de roman-feuilleton.
Et cette intrigue tourne autour d’une chasse au trésor, un trésor caché sous la ville de Crystal Cove, qui est gardé par un sarcophage renfermant une divinité maya, Nibiru, ancêtre des sumériens égyptiens, divinité tellement démoniaque qu’elle a le pouvoir de détruire non seulement la ville de Cristal Cove comme elle l’a fait il y a 500 ans au temps des conquistadors, mais aussi plus largement le Monde et le Cosmos. Grâce à un disque planisphérique alchimique conduisant au trésor, et composé de 6 parties formant un soleil, 6 parties convoitées également par la première agence historique des détectives « Mystères Associés » dirigée par le diabolique perroquet le Professeur Périclès (l’antithèse de Scooby-Doo), l’équipe des seconds « Mystères associés », composée de Fred, Daphné, Véra, Sammy et Scooby-Doo, parviendront à réparer l’Histoire et à sauver l’Humanité en découvrant le trésor sous-marin de Nibiru et en terrassant l’entité démoniaque qui, à cause de l’appât du gain et de l’or, a rendu folles et méchantes les 7 autres agences de détectives qui les ont précédés.
Ça, c’est pour le résumé de l’intrigue dans les grandes lignes.
Maintenant, j’ai envie de vous proposer une analyse de Scooby Doo : Mystères et associés un peu plus poussée que la plupart des interprétations plates qu’on entend sur Youtube. Car elle sera symbolique et spirituelle. C’est une analyse qui non seulement décrit mais dénonce aussi. Car oui, au-delà de l’attachement nostalgique et de la sympathie bien compréhensible que génère ce dessin animé fédérateur qui a marqué des générations et des générations de téléspectateurs (moi aussi, j’ai aimé les premiers Scooby-Doo ; et en tant que personne homo, je ne suis pas le seul à m’être identifié à Daphné voire même à Véra !), il y a beaucoup de choses à dire et à dénoncer dans Scooby-Doo nouvelle formule, 40 ans après. Notamment en ce qui concerne la Franc-Maçonnerie et la Nouvelle Religion mondiale antéchristique. Car contrairement à ce que pensent beaucoup de nos contemporains, les dessins animés n’ont rien d’innocent et formatent les esprits de nos têtes blondes dès le plus jeune âge. Donc à nous d’être attentifs et de ne pas nous laisser rouler dans la farine. En plus, les cartoons actuels sont prophétiques à leur façon, puisqu’ils portent des contenus de plus en plus clairement eschatologiques, c’est-à-dire tournés vers l’Apocalypse (le Retour en gloire de Jésus Roi de l’Univers) et vers la Fin des Temps. Donc raison de plus pour nous y intéresser et pour les regarder avec les bonnes lunettes !
D’ailleurs, à ce propos, je vous invite, après cette vidéo, à aller écouter un autre podcast que j’ai réalisé sur l’anti-catholicisme dans les dessins animés des années 80, car vous y retrouverez beaucoup de points communs.
Mais rentrons dans le vif du sujet, et penchons-nous sur le cas précis de Scooby-Doo : Mystères associés, et ses accointances avec la Franc-Maçonnerie luciférienne. Pour ceux d’entre vous qui n’y connaissent rien en Franc-Maçonnerie, ou qui pensent naïvement que ce sont des sociétés secrètes auxquelles seule une élite de l’ombre appartiendrait, je vais vous résumer en peu de mots ce qu’est la Franc-Maçonnerie, en vous prouvant par-là même que la Franc-Maçonnerie ce sont avant tout les idées bien plus qu’une adhésion officielle, et que ces idées sont largement sorties des loges et sont maintenant inconsciemment et massivement validées par la grande majorité de la population mondiale, et donc que le franc-maçon ce n’est pas « l’autre » mais c’est potentiellement « prioritairement nous ». La Franc-Maçonnerie, qu’est-ce que c’est ? C’est simple comme bonjour : c’est la franchise + la maçonnerie. C’est-à-dire la croyance que je me créerais, me construirais, m’améliorerais, et me sauverais moi-même, sans Jésus, à travers mes bonnes intentions, mes actes de solidarité ou de justice, ma quête de savoir et de connaissance, ma propre conscience. La Franc-Maçonnerie est donc luciférienne et diabolique, même si elle prône l’humanisme intégral, la solidarité mondiale et la liberté absolue. Sa doctrine, c’est l’intelligence sans Amour, ou l’intelligence à la place de l’Amour. Elle remplace le vrai Dieu (Jésus) par le dieu « Énergie » (je pense au trio Or/Soleil/Électricité), le dieu « Connaissance », le dieu « Humanisme », et cherche à ce que chaque Homme n’obéisse à personne d’autre qu’à sa conscience/volonté/ressenti/subjectivité/activité personnel(-le). En fait, c’est un individualisme de masse, déguisé en altruisme ou « idéal collectif » puisqu’il vise tout le monde et même le Cosmos.
Dans Scooby-Doo, on retrouve tous les ingrédients de la Franc-Maçonnerie. Dès le départ, le groupe d’adolescents de « Mystères associés » (on ne sait pas trop quel âge ils ont : on dirait plutôt des adulescents) s’annonce comme une loge, malgré ses allures hippies flower power rigolotes (ils roulent en van fleuri, et Sammy est l’archétype du hippy paresseux et rêveur). Malgré son caractère improvisé et amateur, l’agence de détectives s’appelle dès 1969 « Mystery Incorporated », nom qu’on pourrait traduire par « Société du Mystère ». C’est donc bien une société secrète… qui lutte contre les secrets, soit dit en passant ! Dans Mystères Associés, l’équipe obéit à son vénérable, un certain « Monsieur E » (Ricky Owens), qui conduit leur jeu de piste en semant çà et là des indices ou des lettres pour les guider vers leur quête de connaissance et de résolution des mystères. Chaque membre a un talent pour parvenir à ce but : Fred incarne la force tactique (il est le maître des pièges), Daphné la ruse et la séduction, Sammy le paresse et la maladresse révélatrices, Scooby-Doo le peur gaffeuse accidentellement géniales, Véra l’intellect (elle est le cerveau du groupe).
Comme je l’ai dit dans le résumé, l’agence de détectives « Mystères associés » n’est qu’une copie améliorée de 7 autres sociétés secrètes (composées elles aussi chacune de 4 humains et d’un animal) qui se sont formées avant elle, et qui ont perdu leur pureté à cause de l’or :
1) « Mystères Associés 2 » a tout d’abord son clone précolombien, « les Chasseurs de Secrets » et leur jaguar Spot, en mode maya.
2) Elle a son clone monastique, « la Fraternité du Mystère » (Fraternitas Mysterium) et son âne Cordo, en mode franciscain.
3) Elle a son clone mexicain « L’Alliance du Mystère » (Alliance Misterioso) et son putois El Fucci, en mode Zorro.
4) Elle a son clone féministe « Le Gang du Mystère » et son taureau Tiny, en mode cowgirls du Far-West.
5) Elle a son clone aurique avec « La Loge bienveillante du Mystère » (je n’invite rien… ou « Loge Philanthrope du Mystère ») et son orang-outang Mr Pichies, en mode ruée vers l’or. Cette loge maçonnique a été fondée par Oswald Burlington, comme on l’apprend dans l’épisode 10 de la saison 2 « Terreur nocturne », un épisode crucial pour comprendre les ponts directs entre « Scooby-Doo » et la Franc-Maçonnerie.
6) Elle a son clone familial, « La Confrérie du Mystère » et son chat Wizkurd, en mode égypto-maçonnique, avec le père, Cleptus Darrow qui ressemble au colonel Sanders des pubs KFC.
7) Enfin, elle a son clone maléfique avec « Mystères Associés 1 », bande composée de Cassidy Williams (alias « Angels Dynamite »), de « Monsieur E » (Rick Owens), de Brad et Judy les parents biologiques de Fred, et du diabolique perroquet le professeur Périclès.
Ces confréries ont comme point commun d’avoir toutes été (je cite) « manipulées par l’entité démoniaque » enfermée dans le sarcophage maya du trésor précolombien qu’elles ont découvert, et donc d’avoir cédé à l’appât du gain et du pouvoir. « Mystères Associés 2 » auraient donc évité le piège de cupidité et d’avarice dans lequel tous leurs prédécesseurs seraient tombés. Et à la fin de l’histoire, ils intègrent tous l’Université Miskatonique où ils occuperont une chaire prestigieuse de savants omniscients, illuminés.
Le dessin animé attribue à « Mystères associés » la création du Monde, ou plutôt d’un Monde parmi tous les Mondes interdimensionnels qui existeraient. En terrassant Nibiru qui (je cite) « dévorait des Mondes », l’équipe de Scooby-Doo a pu « créer un Monde sans mystères (donc selon eux, sans mal) » à la fin de la saison 2.
Beaucoup de titres d’épisodes de Mystères associés sont des références clairement maçonniques : par exemple « Le chaos hurlant » à l’épisode 12 de la saison 1 (la devise de la Franc-Maçonnerie, c’est « l’ordre par le chaos ») ; « La Cité engloutie » à l’épisode 11 de la saison 2 (la Franc-Maçonnerie rêve de fonder ou de découvrir une Cité d’or) ; « Malédiction sur les planches » à l’épisode 15 de la saison 2 (les planches sont les travaux exposés lors des tenues blanches des initiés francs-maçons), etc.
En lien avec les planches et l’obsession franc-maçonne pour la construction, il est beaucoup fait mention des « plans » dans Scooby-Doo. « Vous savez ce qui me remonte le moral ? Faire des plans. » dit par exemple Fred, dans l’épisode 4 de la saison 2.
En loges maçonniques, ils sont à fond branchés sur le Discours de la Méthode de René Descartes, et appuient leur recherche de savoir et de conscience sur le concept de « méthodes ». Eh bien dans Scooby-Doo (tout comme dans Joséphine ange gardien d’ailleurs), j’ai relevé de nombreuses mentions aux « bonnes vieilles méthodes » ou à la « méthode » (Dans l’épisode 14 de la saison 2, par exemple, Blue Falcon se vante même de posséder « 23 méthodes » !)
Certains épisodes de Scooby-Doo suivent carrément la trame des rites maçonniques d’adhésion (ou dits « de réception ») en loges : l’épisode 17 de la saison 1, intitulé « Pris au piège », dans lequel l’équipe se retrouve enfermée dans différentes salles où elle doit résoudre des mystères et déjouer des pièges, en mode « escape game », sinon, elle périra ; et bien sûr, l’épisode 25 de la saison 2, intitulé « L’Avènement de Nibiru » l’avant-dernier de la série, où, pareil, les 5 détectives doivent « passer sous le bandeau » entre guillemets, c’est-à-dire trouver les clés et les indices qui leur permettront de passer des portes, de ne pas mourir, et d’accéder au trésor, sachant que la 1ère porte représente l’élément de l’air, la 2e l’élément de la terre, la 3e l’élément de l’eau et la 4e l’élément du feu (les 4 éléments font partie des rites initiatiques les plus courants en loges maçonniques).
Le triangle est une figure trinitaire géométrique littéralement adorée par les francs-maçons. Il encadre souvent un œil et symbolise en gros la perfection du savoir et de la conscience humaine. On voit des triangles un peu partout dans Scooby-Doo.
Le chandelier – à trois branches ou plus – est un accessoire bien connu des obédiences maçonniques. Il est notamment symbole de sagesse. On l’aperçoit comme par hasard dans le dessin animé Scooby-Doo.
Le Pavé Mosaïque – damier ou dallage qui ressemble parfois à un plateau d’échecs – est aussi très très présent dans les temples maçonniques. Eh bien il apparaît dans bon nombre d’épisodes de Mystères associés. La Franc-Maçonnerie s’inspire beaucoup des chevaliers du Moyen-Âge et de l’ordre des Templiers. Et l’épisode 8 de la saison 1 de Scooby-Doo fait la part belle à la chevalerie.
Dans Scooby-Doo : Mystères associés, ils reprennent très souvent le concept chevaleresque et épique de « quête ». Par exemple, dans l’épisode 13 de la saison 2, intitulé « La Colère de Krampus », face au disque planisphérique reconstitué, s’illuminant comme un soleil avec la lune en toile de fond (soleil et lune, comme dans les temples maçonniques…), Fred déclare triomphalement : « Nous avons terminé notre quête ! »
L’objectif ultime de l’agence de détectives est clairement civilisationnel : il est de fonder, sauver, consolider ou reconstruire une ville, voire un Monde. « On a sauvé Crystal Cove ! » s’écrit Véra au tout dernier épisode. Et à bien des reprises, nos amis sauvent la ville d’un fléau qui la menace et qui ressemble à une des 10 plaies d’Égypte (un troupeau de bêtes piétinant tout sur son passage dans l’épisode 17 de la saison 2, une invasion de cigales dans l’épisode 3 de la saison 1, une éruption volcanique d’« une puissance équivalente à 1000 soleils » dans l’épisode 14 de la saison 2, etc.). Dans l’épisode 21 de la saison 1, Monsieur le Maire achète carrément un temple perse à l’abandon sur un site de vente en ligne. Un Temple perse… ça ne vous rappelle pas le Temple de Salomon, centre médullaire de la Fin des Temps, et modèle également de tous les temples maçonniques ?
Dès le premier épisode de Scooby-Doo : Mystères associés, le décor maçonnique est planté ! : Véra, l’intello du groupe, fait une visite guidée de Crystal Cove, « la ville la plus hantée du Monde », en retraçant l’histoire de l’exploitation d’or et des matières premières du lieu par des compagnies et des fraternités maçonniques et civilisatrices, en remontant à peu près à la naissance de la Franc-Maçonnerie mondiale (donc la fin du 17e siècle, début du 18e) jusqu’à son essor actuel (les loges du 19e au 21e siècle) : « Les premières traces des phénomènes inexpliqués dans la région remonte à l’année 1632 quand une garnison de conquistadors espagnols a mystérieusement disparu dans les environs du port. Cette malédiction a frappé à nouveau en 1765 quand une congrégation de missionnaires a disparu sans laisser de trace. Après ce drame, les disparitions se sont arrêtées jusqu’à il y a environ une centaine d’années quand Cleptus Darrow trouva un énorme gisement d’or et renomma cette ville Crystal Cove. »
La Franc-Maçonnerie mondiale, comme je vous le disais un peu plus haut, s’appuie principalement sur 3 énergies lucifériennes physiques pour asseoir le règne de leur dieu « Énergie » censé remplacer le vrai Dieu, à savoir Jésus : le soleil, l’or et l’électricité. C’est très clair dans Scooby-Doo : Mystères associés. Déjà, concernant l’héliocentrisme, c’est-à-dire le culte au dieu solaire, le dessin animé laisse une place centrale aux civilisations solaires, donc en premier lieu à l’Égypte Antique (les Annanukis, descendant des sumériens, présentés comme « les premiers dieux sur terre », ont des corps d’hommes et des têtes d’animaux des divinités égyptiennes telles que Apis, Horus, Anubis : ce sont eux qui guident l’équipe de Scooby-Doo jusqu’à la victoire finale) et en second lieu aux empires précolombiens mayas, aztèques et incas. Le tout premier club de Mystères Associés était, nous dit-on, maya, et s’appelait « les Chasseurs de Mystères ». Et tout au long des épisodes de la série, il est fait à de nombreuses reprises mention aux religions maya et inca.
Mais revenons au soleil, à l’or et à l’électricité. Comme je vous disais, le Soleil est le dieu du dessin animé Scooby-Doo. Étonnant, puisqu’on a l’impression que la majorité des actions se déroulent dans l’obscurité et dans une ambiance nocturne effrayante. Pourtant, c’est le soleil qui encadre la série (Même la toute dernière image montre la Mystery Machine rejoignant le soleil). Quant à Crystal Cove, le logo de la ville est précisément le soleil. Et à la toute fin de la série, le panneau qui indiquait que « Crystal Cove était l’endroit le plus hanté de la Planète » est remplacé par l’écriteau « Crystal Cove : l’endroit le plus ensoleillé de la Planète ».
Pour ce qui est de l’or, dans Scooby-Doo, les personnages sont pris ou se prennent pour des pierres. Par exemple, le shérif – figure emblématique du dessin animé, qu’on voit à chaque épisode – s’appelle justement Branson Stone (donc « pierre » en anglais). Je vous rappelle aussi à tout hasard que le créateur de Scooby Doo qui vient de mourir à 87 ans en août 2020, s’appelle Joe Ruby (exactement comme le rubis !). Par ailleurs, beaucoup de personnages de Scooby-Doo parlent de « carrière ». C’est un mot qui revient souvent. Dans l’épisode 7 de la saison 1 intitulé « Un Fantôme rock and roll », Daphné demande à la leader du groupe des Hex Girls de la convertir en pierre stellaire : « Transforme-moi en Rock-Star. » Et quand Fred essaie de l’arracher à sa carrière naissante de chanteuse, elle le repousse en lui disant qu’elle n’est plus un être humain mais une pierre : « Il n’y a plus de Daphné : Appelle-moi Silex ! »
Les pierres occupent parfois le haut de l’affiche des personnages les plus importants de Scooby-Doo. Par exemple, dans l’épisode 11 de la saison 1 intitulé « L’Élixir du Vampire », tout l’enjeu se concentre sur un rubis nommé « l’Œil du diable ». Dans l’épisode 18 de la saison 1 intitulé « Le Secret du Dragon de Jade », toute l’intrigue est centrée sur un rubis. L’or est évidemment le métal précieux qui fait le plus perdre la tête aux personnages de Scooby-Doo, à tel point que certains d’entre eux finissent pétrifiés ou en statues auriques à cause de lui. L’or est habité spirituellement par des entités démoniaques : « À cause de notre soif de puissance et de richesse, nous avons libéré un terrible démon. » déclare le spectre du Conquistador El Aguirre, possédé par l’or.
Dans l’épisode 10 de la saison 2 intitulé « Terreur nocturne », la figure d’un architecte, Oswald Burlington, est mise à l’honneur : « Voici l’homme qui a fait bâtir cette bibliothèque : Oswald Burlington. Le Baron du Rail. Le Roi de l’Acier. Ou encore l’Empereur de la Vapeur. » Son équipe et lui arrivent sur un train-fantôme symbolisant la ruée vers l’or et la Révolution industrielle. L’idolâtrie pierreuse des personnages de Scooby-Doo, et finalement aussi de ses concepteurs, est telle, que dans les derniers épisodes, les modèles ésotériques des héros sont les Annunakis, des statues de pierre. Il va sans dire que ce culte de l’or est luciférien. Et ce n’est pas un hasard si le Conquistador Fernando El Aguirre, assoiffé d’or, soit le capitaine du galion de la Santa Lucía. Lucifer, quand tu nous tiens…
La troisième puissance énergétique promue par la Nouvelle Religion mondiale, et par Scooby-Doo, c’est l’électricité. Cette énergie est mentionnée par beaucoup de personnages, et certains monstres (comme le Gnome sombre de l’épisode 8 de la saison 1) s’en servent pour asservir les Humains et les pétrifier. Même les personnages les plus naturalistes et bobos – tels que Fred Jones – ne jurent que par elle : « Quel bonheur de retrouver le confort de l’électricité ! » s’exclame-t-il dans l’épisode 14 de la saison 2 intitulé « Le Cœur du Mal ». Cet attachement à l’électricité est aussi évidemment luciférien.
Ces trois puissances énergétiques privilégiées par la Franc-Maçonnerie ne seraient rien sans ce qui permet leur alliance (ou leur alliage) avec le cœur de l’Homme, à savoir les égrégores (qui sont la somme des intelligences, des volontés et des cœurs d’un même groupe humain, faisant advenir la divinité), à travers le processus alchimique. Une fois invoqué par les gnostiques, un Feu physique/énergétique/électrique pourrait, du haut du Ciel, et sous la forme d’une Bête lumineuse, s’abattre sur la Terre, nous enflammer, ne faire qu’Un avec nous, et purifier notre pierre philosophale intérieure : « J’invoque la pluie de feu ! » hurle par exemple le Mage des Ténèbres, dans l’épisode 4 de la saison 2 intitulé « La Toile du Tisseur de rêves » ; « Consume-moi, Monstre de métal ! Tu es mon œuvre maîtresse ! » s’exclame Randy Warsaw face à une de ses installations, dans l’épisode 6 de la saison 2 intitulé « L’Art des ténèbres ! » ; « Oublie ce chien ! Consume-moi ! » ordonne Périclès au dieu Nibiru, dans le tout dernier épisode. Il y a vraiment plein de pactes satanico-alchimiques dans Scooby-Doo, c’est flagrant.
En Franc-Maçonnerie, l’électricité, autrement appelée « la Force », n’est pas à entendre que dans son sens physique. Elle revêt un caractère éminemment gnostique (l’expression « être au courant » est bien électrique et gnostique à la fois, hein), un caractère éminemment spirituel aussi (l’esprit des lumières), et repose sur la notion de fraternité fusionnelle (qui se traduit concrètement, comme je l’ai dit, par l’égrégore). Il faut savoir qu’à chaque tenue blanche maçonnique, c’est-à-dire à chaque rencontre de loge, a lieu ce qu’on appelle une « Chaîne d’Union » qui fait vivre un égrégore. Ça consiste en quoi ? Tous les membres de la loge se donnent la main, « unissent leurs forces et leurs consciences » pour « s’élever vers un idéal » qui va leur faire vivre un état second, une illumination des consciences, un déplacement métaphysique. Une corde lumineuse électrique va circuler par la jonction des mains à travers le corps de tous les participants (comme les Enfoirés Kids dans leur école de sorciers-chanteurs), et faire advenir une entité énergétique luciférienne d’en haut qui fera, l’espace d’un instant, sentir chacun des maillons humains de la Chaîne d’Union tout-puissant et omniscient.
On retrouve ce rituel maçonnique de la Chaîne d’Union dans Scooby-Doo du début (dés la première scène de l’épisode 1 de la saison 1) jusqu’au tout dernier épisode (l’épisode 26 de la saison 2). En effet, dans le premier épisode, les 5 membres de l’agence « Mystères Associés » se retrouvent enfermés hermétiquement dans une cellule de la prison de Crystal Cove et joignent leurs mains pour fêter leur indéfectible association. Et dans le dernier épisode, le rassemblement des 5 forme une bulle hermétique anti-chocs et invincible. De plus, ils forment une corde humaine qui les empêche d’être aspirés par la force concentrique diabolique de Nibiru. Le Professeur Périclès, le grand Maître de l’agence initiale de « Mystères Associés », rêve lui aussi de reformer avec ses compagnons cette Chaîne d’Union qui lui redonnerait son pouvoir gnostique : « Je voulais qu’on joigne à nouveau nos forces. » dit-il à son acolyte « Monsieur E », dans l’épisode 7 de la saison 2 intitulé « La Goule de la Crypte ».
Pour la Franc-Maçonnerie, la notion d’unité – très souvent entendue comme une fusion, donc prise dans son acception totalitaire, uniformisante, monolithique, hermétique, obligatoire, horizontale – est très importante, même si dans le fond elle a des prétentions de verticalité pyramidale. Cette injonction à l’unité absolue n’est évidemment pas du tout chrétienne, bien que beaucoup de cathos actuels, par une mauvaise compréhension du message du Christ, pensent le contraire et croient, sous l’influence de l’esprit maçonnique du Monde, que l’Unité est une valeur bonne en soi, et qu’elle est même christique. Non. Jésus n’a jamais défendu l’unité (excepté l’unité en sa personne) et a plutôt défendu les séparations et les divisions, car c’est ainsi qu’Il crée, reconnaît et permet la vie : en discriminant.
Or Scooby-Doo est un dessin animé de propagande pro-Unité en tant que force victorieuse de tout, un dessin animé de propagande anti-discriminations. On nous parle très souvent d’alignement des planètes. Et le prêtresse de l’esprit de cohésion du groupe, la chantre de l’équipe soudée (au sens métallurgique de l’adjectif) qui s’occupe de la bonne fermeture fusionnelle de « Mystères Associés », c’est bien l’hystérique Daphné. Face au défaitisme de Véra (qui, par exemple, dans l’épisode 11 de la saison 1 intitulé « L’Élixir du Vampire », exprime sa résignation : « Regardons les choses en face ; nous ne sommes plus une équipe soudée. »), Daphné, au contraire, martèle sa « Unity Attitude » : « Quand nous sommes réunis, nous pouvons tout réussir. J’en suis convaincue ! » harangue-elle à ses compagnons dans l’avant-dernier épisode de la série. « On ne se sépare pas. On ne se séparera plus jamais ! » Dans le tout dernier épisode, elle en remet une couche : « Le cœur, c’est nous. Ce sera toujours nous. On s’aime les uns les autres. » ; et un peu plus tard, même chose : « On est ensemble. On va gagner ! »
Pour les francs-maçons, le symbolisme, l’hermétique et l’alchimie sont les procédés-clés de la transformation du plomb en or, et plus spirituellement de la prétention à la création d’Humanité, de Divinité, d’Amour et d’Immortalité visée par la Franc-Maçonnerie. Dans Scooby-Doo, il n’y a pas un épisode qui ne traite pas de biologie, ni de l’exploitation illégale d’un composant chimique (gaz naturel, lithium, engrais toxique, dynamite, propane, plomb, hélium, etc.). Même de manière anodine. « Un jour, j’ai vu Lionel Barrymore s’acharner sur un sofa avec un tuyau de plomb. » glisse par exemple Vincent Van Ghool, dans l’épisode 15 de la saison 2 « Malédiction sur les planches ». Évidemment, moi, quand j’entends « plomb », je comprends direct « alchimie » ! Et je fais le lien avec la Franc-Maçonnerie. Même si ce lien a peut-être échappé aux concepteurs même du dessin animé.
Par ailleurs, le symbolisme (l’étude des indices, des signes et des codes, mais malheureusement, dans le cas de la Franc-Maçonnerie, le plus souvent déconnectée de toute recherche d’une Vérité unique et universelle qui est Jésus) occupe une place centrale dans Scooby-Doo. L’équipe de « Mystères et Associés » est basée sur l’association, les alliages, et l’étude des symboles, comme dans les loges francs-maçonnes. Et leur quête d’indices est guidée par l’alchimie. D’ailleurs, dans l’épisode 10 de la saison 2 (à mes yeux le plus important), intitulé « Terreur nocturne », à la fin, un livre mode d’emploi de l’alchimie tombe magiquement de la fenêtre de la bibliothèque Burlington et va servir de guide à nos 5 détectives en herbe pour l’élucidation du disque planisphérique leur indiquant le lieu où se trouvent le trésor et l’entité démoniaque qui le garde sous la mer : « C’est un ancien ouvrage d’alchimie écrit par Bartolomé O’Magnus, déclare la vieille Dean Fenk. C’était l’alchimiste en chef du roi-héritier de l’Empire romain, alias Charles Quint. » Et Véra de rajouter que Bartolomé O’Magnus est celui qui a créé le disque planisphérique. Dans l’épisode 13 de la saison 2 intitulé « La Colère de Krampus », le Conquistador El Aguirre précise qu’il a « utilisé le disque d’alchimie, el planisférico, afin d’indiquer l’endroit où lui et ses compagnons avaient caché ce trésor diabolique sous des tonnes et des tonnes de terre ». La recomposition du disque planisphérique fonctionnant comme un puzzle, est une démarche typiquement maçonnique. Elle est l’enjeu principal de la série Scooby-Doo : Mystères associés, construite également comme un puzzle à reconstituer par les téléspectateurs.
Qu’est-ce que recherche la Franc-Maçonnerie luciférienne et la Nouvelle Religion Mondiale ? Quel est l’objet de leur « quête » ? Plus que l’or, plus que la matière jaune ou palpable, c’est surtout la matière grise. C’est-à-dire celle qui ne s’achète ni ne s’échange. C’est l’intelligence. La connaissance. Le savoir brut. Celui qui donne le pouvoir, le vrai ! La sagesse ! Le contrôle ! « Le savoir c’est le pouvoir ! » déclare par exemple le père de famille qu’on voit au tout début de l’épisode 10 de la saison 2 intitulé « Terreur nocturne ». « La connaissance, c’est ça la clé de la vraie beauté ! » renchérit la mère de Daphné à sa fille dans l’épisode 11 de la saison 1 intitulé « L’Élixir du Vampire ».
Le gnosticisme est présent à tous les coins de planches de Scooby-Doo, notamment à travers l’omniprésence visuelle de l’œil. L’œil est un symbole maçonnique archi connu. Il symbolise la conscience et la recherche de connaissance absolue. Dans le symbolisme de la Franc-Maçonnerie, on le voit souvent apparaître à l’intérieur d’un triangle, pour signifier que la subjectivité individuelle serait reine, parfaite et universelle. Et c’est incroyable comme dans Scooby-Doo on retrouve l’œil maçonnique, parfois même à l’intérieur de son triangle (comme dans le pendentif de Angie Dinckley, la maman New Age de Véra). On l’aperçoit jusque dans le générique, avec l’œil grossi de Véra dans sa loupe, qui ensuite devient l’œil de Sammy.
On croise également beaucoup de bibliothèques dans le dessin animé Scooby-Doo : non seulement ce sont les lieux qui rationnalisent et éclairent les phénomènes apparemment surnaturels, mais ce sont aussi tout simplement les temples de la connaissance, de la raison, de la Gnose, par excellence.
Dans Scooby-Do, la raison est fortement mise en opposition au concept de « croyance » (ce dernier étant diabolisé). La croyance (ou la Foi), c’est pour les faibles, nous dit-on, pour les flipettes, pour les idiots, pour les insensés, pour les superstitieux, pour les dangereux fondamentalistes catholiques (… oups, pardon, ça m’a échappé !). Le personnage de Véra, la cartésienne, la pragmatique, celle qui se refuse à se laisser manipuler par la peur, à s’abandonner aux croyances, aux légendes, aux superstitions populaires évoquant l’existence des monstres ou des démons, est l’incarnation vivante du rationalisme anti-croyances. Notre intello à lunettes a fait de la démystification des croyances sont cheval de bataille ! Jamais on ne lui fera avaler qu’un monstre ou un esprit existe ! Elle sait qu’il y a toujours une explication rationnelle à toute chose et une mise en scène explicable y compris derrière les phénomènes apparemment les plus étranges et paranormaux ! Ce n’est qu’à partir de l’épisode 19 de la saison 2 intitulé « L’Attaque du démon glouton » que Véra semble – à la surprise générale – vivre une forme de crise de pragmatisme, un tournant déiste. Elle qui auparavant refusait catégoriquement le surnaturel et ne voyait derrière les monstres que des escrocs humains déguisés, se rend à l’évidence qu’il existe dans certains mystères – ou en tout cas concernant le mystère de Nibiru – des (je la cite) « forces surnaturelles et bien réelles » à l’œuvre. « Nous sommes face à une forme d’intelligence extra-dimensionnelle et bien réelle. » dit-elle dans l’épisode 24 de la saison 2 intitulé « La Grande Porte du Pouvoir ». On voit bien, à travers Véra, le virage mystique des matérialistes scientistes qui s’observe déjà énormément dans notre Monde réel. C’est la Nouvelle Religion Mondiale : antithéiste (c’est-à-dire contre les religions instituées et contre la royauté divine de Jésus) mais moniste et déiste (c’est-à-dire tournée vers un dieu énergie informe, confondu avec la Nature et le Cosmos). Véra choisit pour divinité l’intelligence. C’est ce qui s’appelle en d’autres termes l’illuminisme gnostique. « Hey ! Les amis ! J’ai eu une illumination ! » s’exclame par exemple Fred dans l’épisode 7 de la saison 1 « Un Fantôme rock and roll ». « Gnose » signifie « connaissance ». Et la Franc-Maçonnerie mondiale est un gnosticisme. Il est saisissant de voir dans Scoobi-Doo le culte qui est fait au savoir, à la connaissance, à l’intelligence. Un culte, je le rappelle, satanique, puisque, comme le soulignent certains prêtres exorcistes, « le diable, c’est l’intelligence sans Amour » voire même à la place de l’Amour. Par exemple, après le voyage initiatique hypnotique de notre club des 5 dans le « Pays des rêves » (dans l’épisode 22 de la saison 2, intitulé précisément « Coincés au Pays des rêves »), Nova, leur chienne-guide spirituelle, leur dit : « Je vois que vous avez beaucoup appris dans ce monde entre les mondes. Alors maintenant rentrez chez vous avec cette connaissance. »
Nova a la mission de former intellectuellement et spirituellement Scooby-Doo, dépositaire principal de la sagesse des Annunakis. Elle lui répète comme un mantra cette phrase gnostique (grotesque puisqu’elle est basée sur les notions – très en vogue en ce moment dans notre Monde subjectiviste – d’« intuition », d’« instinct », de « ressenti ») : « Tu sauras, tu verras, tu sentiras. »
La quête de connaissance étant toujours incomplète (désolé mais à part Jésus, l’Homme n’est pas Dieu et n’a pas l’omniscience de ce dernier…), elle est infinie et forcément déçue : « On a l’impression d’avoir beaucoup d’informations et on se rend compte qu’on ne sait pas grand-chose. » se décourage la jolie Daphné, dans l’épisode 24 de la saison 2 intitulé « La Grande Porte du Pouvoir ». Mais son infatigable copain, Fred, le roi de la logique, continue aveuglément de nous marteler son optimisme gnostique à la Macron : « Pour moi, l’éducation, c’est primordial. » (dit-il dans l’épisode 21 de la saison 2 intitulé « L’Envers du miroir »), quitte parfois à prendre sa copine, moins persévérante que lui, de haut : « L’intelligence, c’est pas ton point fort, je le sais ! ». Mais il déclarera à d’autres moments que c’est pour mieux trouver grâce à ses yeux : « J’ai voulu t’éblouir avec ma parfaite connaissance des pièges. » (ça, c’est dans l’épisode 6 de la saison 2 intitulé « L’Art des ténèbres ! »).
Ce qui me frappe le plus dans Scooby-Doo, et finalement dans la prétention gnostique de notre Monde à vouloir tout régler, tout contrôler, tout connaître, tout résoudre, tout voir, c’est son intolérance au Mystère, au secret, à l’invisible, au caché. Donc à Dieu. Comme si le Mystère était forcément mauvais, n’était que mensonge, était un monstre. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si certaines loges d’investigation qui ont précédé « Mystères associés » s’appellent « chasseurs de mystères ». Tout ce qui n’est pas connu, ou bien le non-su, est jugé mauvais, monstrueux, suspect, à traquer. Et dans leur paranoïa gnostique, les héros de Scooby-Doo considèrent le mystère comme un problème. Véra, par exemple, veut à tout prix « résoudre le mystère ». C’est dire si ce dernier est diabolisé ! Et dans l’ultime épisode, nos héros se retrouvent comme des cons face à un monde lisse, terne, dénué de secret, de réalités invisibles à découvrir : « Nous avons créé un monde sans aucun mystère. » se lamente mollement Fred. Car quel monde triste, ennuyeux et totalitaire que celui où la Vérité serait visible et s’imposerait comme une évidence ! Un Monde sans le Mystère des mystères invisibles aimants qu’est Jésus !
En Franc-Maçonnerie, la supposée prévalence de l’intelligence sur l’Amour, ou la primauté du « droit à savoir » ou à « tuer les mystères » s’appuie sur plusieurs concepts humanistes valorisés par notre Monde globalisé, presqu’entièrement acquis à la cause maçonnique d’auto-détermination et d’auto-construction de l’Homme par lui-même. Au Hit-Parade des valeurs maçonniques les plus applaudies, et qu’on entend sans arrêt dans Scooby-Doo, on trouve évidemment la franchise (et ses synonymes : sincérité, transparence, le fait d’être direct, la clarté, etc.). Il faut être FRANC ! Arrive ensuite la « fierté » (C’est dingue le nombre de personnages de Scooby-Doo qui s’échangent des déclarations de fierté). Je suis FIER DE TOI mon fils ! Puis ensuite on a la « confiance » (ça s’échange aussi à fond les confiances ; et bien sûr, la « confiance en soi » doit primer sur la confiance aux autres et en Dieu). Ou encore on nous sert aussi énormément l’amélioration : « Nos actions ont créé un monde meilleur » se félicite par exemple Sammy, dans le tout dernier épisode. La Franc-Maçonnerie mondiale vise la construction d’un monde meilleur. Ça ne veut rien dire, mais ça fait bien ! On trouve aussi une valorisation du concept de « changement »… parce que le changement c’est maintenant. Les francs-macs aiment bien également le mot « chance », qui est l’opium du Peuple (comme l’a souligné visionnairement Gainsbourg), ainsi que l’adjectif « cool », qu’on entend beaucoup dans Scooby-Doo (la coolitude est le mot d’ordre de la Nouvelle Gouvernance mondiale !). Il est aussi beaucoup question du « destin » (les francs-maçons ne croient pas au hasard… et comme ils se refusent à croire en Jésus ou en un dieu déterminé, ils ne jurent, comme Macron, que par le « Destin », par un sens machinique et fataliste de l’Histoire). Et je bouclerais la liste du positive wording maçonnique par la notion de « maîtrise ». Dans les loges maçonniques, même si leurs membres se définissent tous comme des « éternels apprentis », il existe différents niveaux de qualifications : apprentis, compagnons et maîtres. Et il est beaucoup question de maîtrise. Eh bien dans Scooby-Doo aussi : le méchant Périclès prétend être le « Maître de tous » ; et Daphné prévoit de se marier avec Fred (je cite) « après leur maîtrise ».
En plus d’être luciférien et maçonnique, je dirais que le dessin animé Scooby-Doo : Mystères associés est diabolique. Oui, j’emploie les grands mots. Il faut bien appeler un chat « un chat » ! Car justement, ce cartoon promeut ouvertement la Bête. En effet, la Bête décrite dans le récit biblique de l’Apocalypse de saint Jean, ainsi que son image et sa marque, est vraiment la reine de Scooby-Doo. Plus encore que Scooby-Doo lui-même : je dirais que c’est plutôt l’association dithéiste de Scooby-Doo et de la chienne Nova formant la Bête entre guillemets « providentielle » qui est la grande héroïne du dessin animé. Et pour rehausser le prestige de la Bête, les concepteurs de la série l’ont dédoublée sous forme de « Bête gentille » d’un côté, terrassant une « Bête méchante » de l’autre, censée dépasser la première en méchanceté et en dangerosité. Astucieuse méthode de dédoublement siamois que j’ai déjà observée dans de nombreux autres films et dessins animés.
Commençons par la Bête méchante. Elle est apparemment le principal monstre de Crystal Cove, comme on nous le dit à la fin de la saison 1 de « Mystères Associés ». « La Bête est toujours là. » nous prévient Cassidy Williams alias « Angel Dynamite », dans l’épisode 25 de la saison 1 intitulé « La Créature de l’ombre ». En plus des bêtes mises en avant dans chaque épisode de « Scooby Doo » (en règle générale, ce sont d’ailleurs elles qui donnent leur nom aux titres des épisodes de la série), plus on avance dans l’intrigue, plus on nous annonce l’entrée imminente et fracassante de la Bête des Bêtes : Nibiru. « Nibiru va revenir. Car l’Histoire se répète. Ça commence avec l’Animal ! Toujours l’Animal ! » avertit le spectre du moine possédé de la Fraternité Mystérium, dans l’épisode 15 de la saison 2 intitulé « Malédiction sur les planches ». Elle a l’air terrible, cette Bête méchante. Elle revêt carrément le costume de la Bête de l’Apocalypse, les traits d’une Fin du Monde. Par exemple, dans l’épisode 17 de la saison 2 intitulé « La Horde de l’enfer », elle prend la forme d’un troupeau imparable détruisant tout sur son passage, une horde de bêtes hybrides mi-vaches, mi-bourdons mi-piranhas mi-squelettes, fabriquées de toutes pièces par le machiavélique Professeur Périclès. Dans l’épisode 10 de la saison 1 intitulé « Qui veut la peau de Scooby-Doo ? », elle se présente comme un « robot-chien démoniaque ». Dans l’épisode 21 de la saison 1 intitulé « Le Manticore », elle apparaît comme une Bête volante « avec des ailes de dragon, une queue de scorpion, un corps de lion, et un horrible visage humain ». Dans les épisodes 11 puis 13 et 25-26, elle prend la forme d’une armée de robots « au style IIIe Reich » (je cite) donc nazis, dirigée par un perroquet-Führer parlant allemand, le professeur Périclès, croisé avec la puissance astronomique et cosmique de Nibiru c’est-à-dire le diable en personne.
Face à cette « Bête méchante » obscure se trouve une autre Bête, non moins diabolique, mais plus discrète dans sa méchanceté et plus blanche colombe en apparence, qui passera pour la gentille parce qu’elle va terrasser la méchante. Et quand je parle de la Bête gentille, je pense évidemment au personnage-vedette de Scooby-Doo.
Mais avant d’en venir à lui, je voudrais déjà vous montrer comment le dessin animé Scooby-Doo fait la part belle à la Bête, tout ça pour rabaisser l’être humain au rang d’animal et ensuite lui faire croire que les animaux seraient plus humains que lui. Autrement dit, en faisant du naturalisme misanthrope et anti-spéciste. Tout d’abord, il est vraiment étonnant de voir comment dans ce dessin animé, les animaux sont considérés comme des dieux ou des êtres humains à part entière. Par exemple, dans l’épisode 14 de la saison 2 intitulé « Le Cœur du Mal », Blue Falcon dit qu’il « tient plus à son chien qu’à sa propre vie ». Et le Dr Quest, face à l’animal mortellement blessé de Blue Falcon, promet de le ressusciter. Dans la série « Les Monstres et les démons sont nos amis, il faut les aimer aussi », on retrouve également la figure d’Ernesto Che Guevara dans l’épisode 12 de la saison 1 intitulé « Le Chaos hurlant », qui lance une campagne de déstigmatisation des monstres et des bêtes : « Les monstres ne doivent pas être stigmatisés. » ; « Char Gar Gothakon, la Bête qui n’a pas de nom. Il a le droit de vivre parmi nous. » Vive l’abolition de la distinction entre Hommes et animaux ! Oui à l’égalité Démons = Humains ! Nous sommes tous des mammifères et des anges, après tout ! Nous ne valons parfois pas mieux qu’eux ! Et nous faisons tous partie du Vivant !
Dans « Scooby-Doo », les personnages humains se plaisent à rêver d’un monde animal parfaitement humanisé en même temps que mécanisé, avec des réactions, des sentiments et des actions humains. « Y’a plus qu’à trouver un chacal parlant. » plaisante Véra dans l’épisode 22 de la saison 1 intitulé « Attaque de la tête réduite ». Scooby Doo sait parler : c’est le premier exemple de Bête parlante du Monde de Crystal Cove. Viendront ensuite le perroquet Périclès et la chienne Nova. Daphné parle d’ailleurs comme à un être humain à cette dernière : « T’es une bonne fille, Nova. » s’extasie-t-elle dans l’épisode 17 de la saison 2 intitulé « La Horde de l’enfer ».
Mais l’envahissement de la Bête ne s’arrête pas là. La Bête, c’est non seulement Scooby-Doo mais finalement aussi tous ses compagnons. La troupe de « Mystères Associés » emploie plein de termes (« instinct », « intuition », « sentir », « curiosité », « nez », etc.) appartenant à la Bête et au registre animalier, termes qu’elle valorise, de surcroît ! Et à chaque fin d’épisode, le méchant démasqué sort systématiquement la même phrase de conclusion qui animalise la fine équipe : « Mon plan aurait marché à merveille si vous n’aviez pas fourré votre nez dans mes affaires, bande de petits fouineurs ! » En outre, tous les membres de Mystères Associés jouent à être aussi animaux que Scooby : Sammy mangeant comme un morfale, Daphné faisant sa bête curieuse, Véra reniflant les pistes, Fred construisant des pièges pour capturer ses proies, et se targuant d’avoir (je le cite dans l’épisode 19 de la saison 1 intitulé « La Terreur de la nuit ») « assuré comme une bête ». CQFD.
Mais bien entendu, la Bête providentielle, désignée par une autre bête providentielle (sa jumelle karmique, Nova), ça reste Scooby-Doo : « Un seul être peut se dresser au travers du chemin de Nibiru : Scooby-Doo. » déclare Nova, telle une apparition cosmique parlante dans un constellation d’étoiles, au tout dernier épisode. (Au passage, celui qui se met au travers du chemin, bibliquement, c’est le diable. J’dis ça j’dis rien). Le Salut du Monde viendrait d’un animal. C’est bien connu… Déjà, dans le dessin animé, il y a 500 ans, c’est « l’Âne Porto qui sauva la ville de Crystal Cove » du tremblement de terre qui l’a en partie ensevelie sous les eaux. Et cette fois, l’élu bestial qui terrassera la méchante bête avec une lance qui porte à son extrémité une pierre coupante au nom d’une autre bête gentille (« le cœur de jaguar »), c’est Scooby-Doo !
La métamorphose progressive de Scooby-Doo de bête gentille en bête méchante, je l’avais déjà vue venir depuis longtemps. À la différence des autres versions historiques de Scooby-Doo, la grande métamorphose que j’observe avec Scooby-Doo 2010, c’est l’esprit. Le dessin animé est visuellement devenu extrêmement plus violent, plus bruyant, plus effrayant (je ne montrerais pas ça à un public de plus de 10 ans), plus sexualisé (y compris dans les costumes sexys de certains montres), plus brutal. Et l’état d’esprit de Scooby Doo n’est plus le même qu’à l’origine. Le chien-mascotte, qui auparavant était l’incarnation de l’innocence, de la candeur, de la maladresse, de la joie (il rigolait toujours nerveusement et irrépressiblement comme l’autre chien crétin d’Hanna Barbera : Diabolo dans Les Fous du volant… et ce fou rire était vraiment communicatif), ce chien qui était l’incarnation de la bêtise touchante, de la peur grelottante (le premier Scooby-Doo venait toujours se refugier, tout frissonnant, dans les bras de Sammy, comme un bébé sautillant), est devenu, dans Mystères associés, un chien menaçant, justicier, autoritaire, vengeur. On ne le voit plus rigoler du tout. En bref, il s’est converti en méchant. La vraie Bête diabolique, même si personne ne le verra, car la Bête plus évidemment méchante que lui (le Professeur Périclès, le gros « nazi ») fera diversion, et parce que le personnage de Scooby-Doo bénéficie d’un évident capital sympathie depuis 50 ans auprès de son jeune public, c’est Scooby-Doo. La vraie bête méchante, c’est lui.
Pour continuer dans la lecture interprétative eschatologique (donc relative à la vraie Fin des Temps), la Marque de la Bête (dont parle l’Apocalypse, et qui est désignée comme le « 666 » par saint Jean) apparaît dans Scooby-Doo : Mystères associés, parfois sous la forme justement du 666 (« Si on ne trouve pas le n°6, lui finira par nous trouver. » déclare Daphné, dans l’épisode 8 de la saison 2 « Une Nuit sur la montagne hantée »), tantôt sous la forme de la puce RFID électronique subcutanée, donc greffée sous la peau. Par exemple, dans l’épisode 14 de la saison 2 intitulé « Le Cœur du Mal », il est question (je cite) de « signature thermique sur le dragon », de « pile – le Quest X – dissimulée dans le chien », de mouchard accroché à la ceinture de Blue Falcon. Dans l’épisode 16 de la saison 2 intitulé « Les Envahisseurs sont parmi nous », le shérif Stone raconte qu’à l’âge de 14 ans, des extraterrestres lui ont « greffé une puce dans les fosses nasales pour le localiser en tout temps, lui voler ses souvenirs et lui faire faire des choses horribles. » Cette puce greffée contient les plans des aliens pour revenir chez eux. Dans l’épisode 3 de la saison 2 intitulé « La Nuit du clown triste », Daphné a un émetteur de repérage dans la cheville, appelée « puce de localisation ». Ça fait beaucoup de puces, je trouve…
L’objectif de la Bête de l’Apocalypse, et a fortiori des monstres de Scooby-Doo mais aussi du chien-phare de la série lui-même, est de détruire l’Humain et le Divin, en s’attaquant à leurs 4 socles principaux : la différence des sexes, la différence des générations, la différence des espaces, et la différence Créateur/créatures (à savoir l’Église Catholique).
Concernant la différence des sexes, on voit très peu de couples homme-femme unis et heureux : même le couple de Fred et Daphné mettra les 2 saisons à se concrétiser. Et Scooby-Doo empêche au couple de Sammy et de Véra de se former (Véra, d’abord blessée et folle de jalousie de cette relation zoophile fusionnelle, finit par se rabattre sur Marcy – alias « Miss Eau-de-Boudin » – avec qui elle entretient une relation crypto-lesbienne qui a fait couler beaucoup d’encre. Et à raison : la misandrie – c’est-à-dire la haine des hommes – transpire dans le discours de Marcy : « Ce que ça peut être humiliant de devoir compter sur un garçon. » déclare-t-elle dans l’épisode 8 de la saison 2. On voit dans Scooby-Doo : Mystères associés énormément de virilités piétinées et de féminités détruites, angélisées (par exemple, la maman de Véra s’appelle « Angie ») ou abandonnées, de féminités fatales et vengeresses, en particulier dans l’épisode 6 de la saison 1 intitulé « La Légende d’Alice May » (avec la figure de la mariée vénéneuse et monstrueuse), ou encore à travers le personnage de Daphné, qui depuis ses débuts en 1969, s’est largement pétassisée (il n’y a qu’à entendre sa chanson gothique « L’Amour est un piège » dans l’épisode 7 de la saison 1 pour comprendre sa métamorphose en mante religieuse ou en femme fatale qui n’aurait plus besoin des hommes). Daphné, tout en jouant les victimes et les femmes bafouées, se permet de gifler Fred (dans l’épisode 11 de la saison 2), de le répudier et de le tromper (dans l’épisode 1 de la saison 2), de le mépriser comme un « vieux gars » sale et bohème. Si bien que ce dernier finit par vivre une véritable crise identitaire (surtout à l’épisode 7 de la saison 1) – qui ne le conduit tout de même pas à l’homosexualité, mais pas loin : il se fait traiter de « fillette » par son père, doute de sa masculinité (« Tant pis si je ne suis pas un homme ! »). En parlant de virilités piétinées, nous voyons à énormément de reprises Fred, mais surtout le duo Sammy/Scooby-Doo, se travestir en femmes (l’inverse, en revanche, n’arrive jamais pour la gent féminine de la série). Sans compter qu’on y croise aussi beaucoup de personnages secondaires efféminés : Randy Warsaw (dans l’épisode 6 de la saison 2, qui est un fac simile d’Andy Warhol), Mr Fist (dans l’épisode 4 de la saison 2), Gus Boggs le manager efféminé (dans l’épisode 7 de la saison 1), Mr LeFranck le prof d’art dramatique maniéré (dans l’épisode 15 de la saison 2), et tant de personnages anonymes par ailleurs. Plus que clairement homosexuels, on pourrait qualifier l’équipe de « Mystères Associés » de « queer », c’est-à-dire de « bizarre » en anglais. Le qualificatif « Queer » embarque un peu tous les « genres » sexuels et identitaires qu’une personne veut se donner. D’ailleurs, à ce propos, le terme que Abraham Elison, le véritable « Monsieur E » final, attribue à tous les membres de l’équipe dans l’ultime épisode de la série, c’est précisément celui de « queer » : « Vous êtes étranges, les enfants. » Et pour donner de l’eau au moulin de ma thèse queerisante, j’aimerais souligner que le tic de langage caractéristique de Sammy (et ça, c’est nouveau par rapport aux autres versions de Scooby-Doo avant 2010), c’est de caser le mot « genre » à toutes les phrases. Enfin, il ne vous échappera pas non plus que la palette chromatique incarnée par notre équipe de détectives obéit à peu de choses près à celle du rainbow flag (le drapeau arc-en-ciel LGBT) : Fred (pour le bleu et le jaune), Daphné (pour le violet), Véra (pour le orange et le rouge), Sammy (pour le vert)… et Scooby-Doo (pour le marron-caca bestial de l’hétérosexualité). Donc la boucle gay friendly est bouclée ! Même la figure du mâle alpha représentée par ce beauf de shérif Stone s’accoquine très souvent avec le Maire de la ville ou bien d’autres figures efféminées servant ses intérêts. Quant à la voix de Scooby-Doo, elle était initialement masculine et elle s’est androgénéisée : en 2010, elle est devenue un mélange de virilité et de féminité.
Concernant la différence des générations, le dessin animé Scooby-Doo s’en prend aux jeunes (présentés très souvent comme des sales gosses monstrueux), ainsi qu’aux adultes (figurés comme des êtres immatures, irresponsables, traîtres, et également monstrueux : par exemple, dans l’épisode 2 de la saison 2, Véra parle de la « mentalité tordue des adultes »), mais il s’en prend également aux parents (Fred, par exemple, renie ses parents biologiques Brad et Judy autant que son père adoptif, même si le second est repêché in extremis : « Mes parents biologiques sont encore plus démoniaques que celui qui me servait de père ! »). La frontière entre les générations est par ailleurs régulièrement floutée dans Scooby-Doo : l’équipe de détectives est censée être composée d’adolescents… mais en réalité, ce sont des adultes sans âge, sans engagement social, sans travail (on apprend qu’ils sont étudiants, mais on les voit pas beaucoup travailler).
La différence des espaces est également dans le viseur de la Bête et du dessin animé Scooby-Doo. Elle est effacée. Le but des protagonistes, c’est textuellement de « voyager dans d’autres dimensions : voyager entre les mondes. » (je reprends les termes de l’épisode 25 de la saison 2 intitulé « L’Avènement de Nibiru ») : « Les Annunakis voyagent dans l’espace-temps de nombreux univers. Nous sommes venus vous aider à grandir, à évoluer. » déclare la chienne Nova, dans l’épisode 26 de la saison 2 intitulé « Le Passé décomposé ». La différence des espaces géographiques et temporels est complètement abolie dans Scooby-Doo : on passe d’un pays à l’autre, d’une époque à l’autre, sans aucune cohérence. La vie humaine même est désignée comme un immense mirage, une réalité éthérique, une subjectivité, une mascarade sans consistance et qui peut être effacée, corrigée, oubliée, rêvée. Tout dépendrait du point de vue ! « Inception », quoi ! Par exemple, dans le tout dernier épisode de la série, intitulé « Le Passé décomposé », en détruisant l’entité maléfique, notre équipe de détectives a complètement réécrit le futur et l’espace-temps. « Rien de tout ça n’a jamais existé. » conclut Véra. C’est d’un nihilisme désespéré et désespérant, quand on y pense ! Quel mépris de la vie et de l’incarnation humaines !
À travers Scooby-Doo (mais je l’ai entendu aussi dans la bouche des têtes pensantes d’un mouvement mondialiste apolitique comme Unité Nationale), on perçoit que c’est le grand retour en force en ce moment du zoroastrisme (religion panthéiste du IIe siècle avant J.-C., dont le berceau est la Perse, les actuels Afghanistan/Iran) mais aussi de la mythologie égypto-babylonienne, des civilisations et des spiritualités présentées comme plus universelles, plus originelles et plus fédératrices que le catholicisme, voire plus crypto-christiques que le Christ même (les défenseurs mondialistes du zoroastrisme ou des sumériens vont par exemple nous dire que ce sont les extra-terrestres qui ont construit les 3 pyramides de Gizeh, ou bien que le catholicisme n’a rien inventé puisqu’il y avait déjà dans les civilisations qui l’ont précédé des figures symboliques de la croix, de la vierge Marie, du démon, de Jésus !). Dans Scooby-Doo : Mystères associés, nos 5 détectives sont intronisés en tant que réincarnations des Annunakis, ces êtres extra-terrestres du zoroastrisme babybolinien, précolombien et plus largement sumérien donc cosmique : « Vous êtes bien les héritiers des fondateurs. Ça ne fait maintenant plus de doute. » leur déclare la chienne Nova, la femelle de Scooby-Doo, la moitié divine de ce dernier, qui sert de messagère et de guide du groupe vers son réveil de conscience et sa divinisation.
La visée du dessin animé, et finalement de la Nouvelle Religion mondiale, c’est l’abolition de l’Incarnation de Jésus en tout Homme, et c’est aussi l’abolition de l’espace-temps. Ceci est clairement illustré dans Scooby-Doo : Mystères associés par la promotion de la civilisation sumérienne des Annunakis. Je citerai ici le topo de Véra dans l’épisode 13 de la saison 2, intitulé « La Colère de Krampus », où elle explique qui sont les Annunakis : « J’ai effectué des recherches sur Internet et j’ai trouvé ceci : Nibiru est une planète évoquée dans les ouvrages d’un certain Zécharia Sitchin. En particulier dans un livre intitulé ‘Les 12 Planètes’. Si l’on se fie à l’interprétation qu’il a faite des textes religieux babyloniens, une planète géante du nom de Nibiru croise la trajectoire de la Terre tous les 3600 ans. À cette occasion, ces sentinelles de pierre intéragissent avec l’Humanité. Sitchin fait le rapprochement avec les Annunakis, des créatures issues des mythes sumériens et qui étaient les premiers dieux vénérés sur Terre. Mon encyclopédie en ligne préférée indique également ceci : Les écrits évoquent une catastrophe. La Terre est supposée entrer en collision avec un astre géant. Rencontre à laquelle nous ne survivrions pas. Ceux qui croient à la théorie de l’Apocalypse font généralement référence à cet objet en tant que ‘Planète X’ ou encore ‘Nibiru’. » Dans le dernier épisode de la série, Scooby-Doo et ses compagnons parviennent, en terrassant le diabolique Nibiru, à changer le continuum espace-temps. Un autre épisode de Scooby-Doo, le n°16 de la saison 2, intitulé « Les Envahisseurs sont parmi nous », parle également de l’existence des extra-terrestres. Et ces derniers pilotent Crystal Cove puisque, comme je le soulignais tout à l’heure, ils ont greffé une puce RFID à l’intérieur des fosses nasales du shérif Stone depuis son plus jeune âge.
Enfin, le dessin animé Scooby-Doo s’en prend à la différence Créateur-créatures, c’est-à-dire Jésus et l’Église. Il défend un Monde sans limite, hors-sol, liquide, où rien n’est permanent, où les actes, la mort et le mal n’ont aucune importance ni gravité, un Monde relativiste, sans Vérité et sans Justice : « N’ayez pas peur : tout peut être défait et tout peut être pardonné. » affirme la chienne Nova avec sa voix d’hôtesse de l’air, dans l’épisode 22 de la saison 2 intitulé « Coincés au Pays des rêves ». Les héros de Scooby-Doo sont des demi-dieux, immortels : ils ne meurent jamais, ne donnent jamais leur vie étant donné qu’ils ne peuvent la perdre. L’Humanité est défigurée dans Scooby-Doo, croisée hybridement et technologiquement avec des animaux ou avec des machines. Par exemple, on retrouve des Cyborgs mutants et chimériques dans l’épisode 14 de la saison 2 (intitulé « Le Cœur du Mal »), dans l’épisode 12 de la saison 2 (intitulé « Le Lougarours »), et finalement dans tous les déguisements de monstres confectionnés par les Humains.
Le dessin animé Scooby-Doo nie, en réalité, l’unicité de l’être humain en même temps que l’unicité de la vie humaine (En fait, les concepteurs de cette série croient en la réincarnation, en l’existence de plusieurs vies humaines sous d’autres corps et sous d’autres dimensions). Ce cartoon nie aussi l’alliance entre l’âme et le corps humains, en se faisant le promoteur d’un dithéisme androgynique New Age laissant croire que les êtres humains seraient des moitiés d’Homme fusionnellement complémentaires avec d’autres moitiés, comme dans la cosmovision platonicienne. « Tu es ma moitié d’orange. » déclare par exemple Fred à Daphné, dans l’épisode 24 de la saison 2 « La Grande Porte du Pouvoir ». « Ça veut dire qu’on est un groupe d’âmes-sœurs. » lance encore Sammy à Scooby-Doo avec qui il ne veut faire qu’Un, dans l’épisode 21 de la saison 2 intitulé « L’Envers du miroir ».
Au fond, les personnages de « Mystères Associés » sont diaboliques non d’être 100 % mauvais, mais d’être des êtres divisés, d’être les allégories fictionnelles d’un dithéisme (des entités divisées en deux ou fusionnellement compatibles… comme dans la pensée manichéenne ou hindouiste qui postule que le Bien et le mal s’annuleraient et s’équilibreraient nécessairement en s’associant). La Franc-Maçonnerie actuelle est très branchée « orientalisme », donc tout ce qui est bouddhisme, ésotérisme New Age, spiritualités monistes et cosmiques centrées sur le dieu « bien-être et énergie totalitaire ». On retrouve ces courants dans Scooby-Doo : les symboles du Yin et du Yang, la thalasso bouddhiste où se rendent Daphné et Véra, l’hypno-thérapeute le professeur Horatio Kharon, les personnages maîtrisant tous les dialectes d’Orient (comme Dean Fenk dans l’épisode 10 de la saison 2, ou bien Marta Queen défendant l’espéranto – la langue universelle – dans l’épisode 18 de la saison 2). La série louvoie aussi avec l’occultisme satanique et la magie noire : par exemple, Scooby-Doo et Sammy font appel aux entités spirituelles démoniaques en jouant au Ouija dans l’épisode 23 de la saison 1 intitulé « Un Fantôme à Crystal Cove », ou font des incantations dans l’épisode 2 de la saison 1 intitulé « Attaque de la tête réduite ». Certains personnages de Scooby-Doo s’exercent également à la sorcellerie : notamment la mère de Véra, Angie Dincley, qui est comme une sorcière : elle a un « grimoire des mauvais sorts » et tient le Musée des Horreurs de Crystal Cove ; dans sa jeunesse, elle a vécu des expériences vaudous dans la jungle mexicaine. Cette attaque contre la différence Créateur/créatures est évidemment le reflet, dans ses soubassements, d’un anti-catholicisme qui a du mal à se cacher. Dans Scooby-Doo, le catholicisme est pointé du doigt comme la « méchante religion » qui aurait éteint le prestige des civilisations et religions qui l’ont précédée. L’anti-catholicisme dans Scooby-Doo, concurrencé par des pratiques occultes le singeant, ne fait aucun doute. On voit des concerts rock dans des églises ; Scooby-Doo faisant des incantations et célébrant des enterrements païens ; les dessinateurs virant toutes les croix du Christ dans les cimetières ; les moines décédés transformés en spectres, comme par exemple le frère Serra dans l’épisode 15 de la saison 2, et étant – je cite – « sous l’emprise de forces maléfiques » ; les églises ou les galions catholiques figurés comme des maisons hantées effrayantes ; etc.
Donc voilà. Pour conclure ce long exposé sur la place de la Franc-Maçonnerie dans Scooby-Doo et sur le caractère satanique de ce dessin animé et en particulier du personnage de Scooby-Doo, je dirais que tout ce que j’ai relevé dans mon analyse n’est pas un appel à diaboliser ou à interdire ce cartoon. Au contraire : autant affronter la Bête en face, mais en la regardant avec les bonnes lunettes, et droit dans les yeux. Car elle est pleine d’enseignements pour nous tous et pour notre futur proche.
Quand je vous dis qu’une certaine lecture attentive de Scooby-Doo est visionnaire et prophétique, et nous annonce avant l’heure le programme du Gouvernement Mondial, je ne déconne pas. Par exemple, la série (pourtant réalisée et enregistrée avant 2010) dévoile que la pandémie du Covid (ou de « la » Covid) était déjà pensée depuis belle lurette et n’est pas le fruit du hasard. Par exemple, dans l’épisode 24 de la saison 2 intitulé « La Grande Porte du Pouvoir », Sammy, au moment de nommer le nom des habitants de Crystal Cove, s’emmêle les pinceaux et dit « les Crystalcovid », avant de se faire corriger par Fred lui parlant des « Crystalcoviens ». Coïncidence ? Je ne crois pas. Autre exemple : dans l’épisode 8 de la saison 1 intitulé « Le Gnome sombre », le shérif Stone impose des zones non-accessibles : « Vous n’avez pas le droit de rentrer. C’est une zone en quarantaine. » La quarantaine, ça ne vous rappelle rien, chers confinés ? Donc à nous d’écouter le sous-texte de la culture populaire, souvent méprisée ou innocentée parce qu’elle est jugée enfantine ou de mauvaise qualité. Bienvenue dans la Fin des Temps !