SIGNIFICATION SOCIALE, MONDIALE ET ESCHATOLOGIQUE DU CODE
Vous ne m’en voudrez pas, même en ces temps mondiaux difficiles, si je ne vous souhaite pas que « Bon courage » ?
Je me suis toujours méfier de ceux qui m’attribuaient du courage (« Bravo pour votre courage » « Merci pour ce que vous faites »)… car en général, il s’agit précisément de gens qui n’ont pas le courage de me défendre publiquement ni jusqu’au bout. Et parce que je crois que le seul qui peut juger, estimer notre courage et en parler, c’est Dieu. C’est le Tout-Puissant qui, par Amour, a consenti à s’anéantir et à être faible pour nous rendre libres : c’est ça le seul vrai courage. Et c’est le total contre-pied de la définition du « courage » défendue par l’Antéchrist. À en croire les dirigeants du Gouvernement Mondial et leurs nombreux suiveurs, le courage est nécessaire lié à la force, à l’endurance, à la performance, à la réussite, à l’action. Et quand on nous souhaite « Courage ! », en filigrane, on nous dit : « May the Force be with you ! » (traduction : « Que la Force soit avec toi ! »), on nous « envoie beaucoup d’énergie ! ». Je vois bien la bonne intention qu’il y a derrière. Et les encouragements, c’est déjà ça de pris, me direz-vous. Mais moi, ça ne me suffit pas. Ce que je veux, c’est qu’on me passe Jésus, bien plus que le « plein d’énergies ».
Selon les conseillers en développement personnel, le courage est une énergie intérieure que l’on puise en soi – y compris dans les énergies négatives et paralysantes telles la peur qu’on serait capable de recycler/renverser en énergies positives – pour vibrer et se mettre en mouvement, pour « passer à l’action » (comme dit David Laroche), même si c’est petit pas par petit pas, progressif, et pas nécessairement spectaculaire ni gagné du premier coup.
Ces promoteurs du « courage = force intérieure pour agir » n’ont pas compris que le courage est avant tout extérieur. Que c’est Jésus en personne. Qu’il n’est pas toujours énergie. Qu’il est parfois même refus de l’énergie ou du déplacement. Qu’il n’est pas toujours sensible ni actionnel. Le courage, c’est parfois renoncer à une initiative ou à une petite action que nous pensions « courageuse ». C’est surtout renoncer au mal, à Satan, et à certains plaisirs qui ne conduisent pas au Bien. Le vrai courage consiste à renoncer à soi-même et à porter la Croix du Christ. Il se reçoit (de l’extérieur, de l’Esprit Saint), s’hérite, et consiste à laisser Jésus agir en soi (et non pas agir tout seul). Nous ne le puisons pas en nous-mêmes, comme s’il était le fruit de notre décision, de notre volonté, de notre détermination propres. La Bible est assez explicite là-dessus : le courage vient du Seigneur. « C’est pourquoi, ayant reçu ce ministère par la Miséricorde de Dieu, nous ne perdons pas courage. » (2 Corinthiens 4,1) ; « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. » (Ps 26, 14) ; « Dans le Monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du Londe. » (Jn 16, 23).
Qui dit « courage » dit « épreuve à surmonter ». Mais malheureusement subir une épreuve n’induit pas nécessaire de la vivre avec courage ni de la surmonter ni de bien la vivre. Bien souvent, dans cette sacralisation mondiale actuelle du mot « courage », n’est célébrée que la légitime empathie face à une victime, que le statut de « victime » ou l’exhibition accusatrice de celui-ci, voire l’épreuve elle-même, et non le dépassement de cette épreuve (comme si le courage était proportionnel aux merdes qui t’arrivent, à leur quantité, et non à ta manière de les gérer).
Il y a une gradualité dans les courages. Car il y a une différence de grandeur entre eux, de par la différence de taille entre les épreuves à porter (Par exemple, le courage de se lever le matin n’est pas le même que de se faire arracher une dent), de par aussi l’inégalité de capacités psychologiques ou de ressentis à vivre ces mêmes épreuves (Pour certains, se casser un ongle sera vécu comme un drame, et pour d’autres, l’expérience d’un cancer sera paradoxalement bien portée) et de par le degré différent d’efforts que telle ou telle action nous demande (Peut-être que pour un milliardaire, ça n’aura rien de courageux de se délester d’une somme d’argent qui paraîtra astronomique pour une personne dont ce sera le salaire d’une vie de travail ; peut-être qu’un petit pas pour une personne amputée des deux jambes ou tétraplégique sera plus courageux que deux cents kilomètres parcourus aisément en une journée par un marathonien).
Je n’aurai pas la prétention dans cet article de définir, entre les courages strictement humains, ce qu’est précisément le véritable courage et ce qui ne l’est pas. Seul Dieu lit les cœurs, les intentions et sait mesurer le degré d’effort – ou de non-effort – et le degré de don de notre personne qu’a requis telle ou telle action, que cette dernière soit apparemment petite et insignifiante ou bien carrément grande, spectaculaire, unique, coûteuse et considérée massivement comme admirable. Mais ce que je m’autorise à dire malgré tout, c’est qu’il semblerait qu’il existe de faux courages, dont l’hypocrisie est facilement repérable : par exemple « le courage d’être heureux » (De quel bonheur on parle ?), « le courage d’être soi » (Que sait-on de qui on est vraiment ?), « le courage d’être différent » (La différence n’est pas un bien en soi), « le courage d’être femme ou noir ou homo ou handicapé » (euh… je connais des femmes, des Noirs, des personnes homos ou handicapées qui ne sont pas courageux), « le courage de sauter en parachute (pour une association) » (N’est-ce vraiment que la bonne intention qui justifie n’importe quelle audace ?), « le courage d’en chier sur une île déserte dans une émission de télé-réalité » (Le courage se réduit-il à une performance ou à une mortification volontaire ?), « le courage de se foutre à poil » (c.f. l’émission Stars à nu), « le courage de divorcer » (Le divorce, dans la plupart des cas, n’est-il pas plutôt une lâcheté et la solution de facilité ?), « le courage d’avorter » (Tout ce qu’on ne fait pas par gaieté de cœur est-il courageux, a fortiori si ça supprime une vie ?), « le courage de ses opinions » (… surtout quand on n’en a pas, ou que ce ne sont pas les bonnes), « le courage de donner son (surplus d’)argent » (donc quand on n’a pas pris de son indigence), etc., il y a de fortes chances que ça ne soit pas du « courage ».
À mon avis, ceux qu’on nous présente aujourd’hui à la télé comme des exemples de « courageux » n’ont pas le courage pour les bonnes choses, donc ne sont pas de véritables courageux. Ils reçoivent un chèque pour une association (plus un complément financier invisible pour leur participation télévisuelle…) pour s’être « mis eux-mêmes à l’épreuve », s’être pris de la merde dans la gueule ou pour en avoir manger (exemple : Koh-Lanta, Fort Boyard, District Z, The Island Célébrités, etc.). Ou bien pour avoir fait les beaux pour une association qui leur a servi d’alibi vertueux pour camoufler leur arrivisme carriériste. Par exemple, j’ai vu pas plus tard que le 22 janvier 2021 l’émission « Opération pièces jaunes » réunissant plein d’animateurs de la chaîne TF1, et introduite par Brigitte Macron, l’épouse du président. Cette dernière a dit qu’elle trouvait la présence de ces people (je cite) « très courageuse »… alors que manifestement, beaucoup gagnent un salaire mirobolant (qui n’a rien à voir avec la petite cagnotte qu’ils ont récoltée ensemble pour l’association des Pièces jaunes) et étaient là non pas gratuitement mais de manière totalement intéressée, donc pour se faire voir, et pour parler de « leur actu » et de « leur promo ».
Je crois qu’il existe vraiment des simulacres de courage : en effet, il est tout à fait possible de s’inventer, de scénariser ou de grossir des risques ou des dangers ou des épreuves qu’on connaît, juste pour se victimiser, passer pour un héros ou faire les gros titres, ou pour ne pas se voir agir comme un connard. Alors que la première honnêteté et humilité, c’est déjà de ne pas se choisir ses épreuves, ni les exagérer, ni s’auto-couronner « courageux », ne serait-ce que pour ne pas occulter des personnes bien plus méritantes et beaucoup plus discrètement courageuses que nous, ou pour attendre de recevoir ce titre au Ciel et des mains de Dieu lui-même. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais je crois que le vrai courage a quelque chose de muet, de profondément humble, discret, de noble dans le silence et le refus des honneurs, d’invisible. Il n’est pas souvent spectaculaire, contrairement aux clichés cinématographiques du courage (dans des blockbusters tels que « Pirate des Caraïbes », « Harry Potter », « Star Wars » ou encore « Le Seigneur des Anneaux »), souvent accompagnés d’Epic Music pompière, et chargés intentionnellement de défi-vengeance (beaucoup plus que de bonté-humilité). Le vrai courage n’est pas foncièrement lié au pouvoir – et encore moins aux « super-pouvoirs » – ni au vouloir (… se venger), mais au renoncement au pouvoir et au vouloir humains.
J’aimerais aussi dire, quitte à vous étonner, que le courage n’est pas bon en soi, n’est pas une vertu nécessairement positive. Il peut parfois rimer avec « inconscience », « inconséquence », « audace suicidaire et inconsidérée », « folie ». Le diable et les démons possèdent eux aussi une forme de courage. Il faut du courage – je suis désolé de le dire – pour être con, violent, méchant, inconséquent, faire le mal. Il faut un sacré courage, par exemple, pour se suicider (C’est d’ailleurs sur ce dernier que les promoteurs du « droit au suicide », de l’avortement ou de l’euthanasie s’appuient pour justifier leur homicide). Il faut un sacré courage pour se lancer dans une transition transsexuelle. Il faut un sacré courage pour tuer de sans froid quelqu’un ou être un kamikaze et se faire exploser sur un marché. Par exemple, on peut affubler les 4 assaillants du Bataclan (le 13 novembre 2015) de toutes les insultes et sobriquets injurieux du Monde, leur imputer tous les péchés capitaux qu’on veut, mais s’il y a bien un défaut qu’ils n’ont pas, c’est la lâcheté… même s’ils étaient drogués, donc dans un état de conscience modifiée qui les empêchait d’affronter moralement l’horreur qu’ils perpétraient. C’est triste à dire mais on doit bien reconnaître aux méchants la vertu du courage (qui ne justifie en rien l’acte qu’il leur a fait poser). C’est pourquoi il convient d’être très prudent lorsqu’on parle de « courage ». Car si courage objectif il y a, mal et diable il peut y avoir dans certains cas. Tout dépend de l’action commise et de l’intention qui a motivé cette action.
Le courage, c’est de se donner entièrement, c’est de donner sa personne. Et même là, ma définition est incomplète et erronée (car un terroriste peut se donner complètement : ce n’est pas pour ça qu’il mérite le titre de « courageux »). Le vrai courage, c’est se donner entièrement à Jésus en essayant au maximum d’aimer comme Lui.
Enfin, pour terminer cette introduction du concept de « courage », je dirais, d’un point de vue plus mondialiste et eschatologique, qu’il faudra très prochainement se méfier du « Courage » car ce sera très certainement l’un des jolis noms de la Bête, donc de l’Antéchrist. « Alors, j’ai vu monter de la mer une Bête ayant dix cornes et sept têtes, avec un diadème sur chacune des dix cornes et, sur les têtes, des noms blasphématoires. […]L’une de ses têtes était comme blessée à mort, mais sa plaie mortelle fut guérie. Émerveillée, la Terre entière suivit la Bête, et l’on se prosterna devant le Dragon parce qu’il avait donné le pouvoir à la Bête. » (Ap 13, 1-4) Au vu de ce que j’observe dans les discours politiques actuels et dans les mass médias, je crois que le mot « courage » est bien souvent le nom inconsciemment donné à l’Antéchrist. Par exemple, récemment, à l’ONU, Emmanuel Macron, dans un discours (archi nul et creux, soit dit en passant), a annoncé « le grand Retour » du père « Courage ».
Dans le même ordre d’idées, le 22 janvier 2021 dernier, face à une étonnante flambée de tweets sur Twitter avec le hashtag #MeTooGay qui appelait les internautes à faire le outing de leur(s) agresseur(s) en même temps que leur coming out, ça a été incroyable de voir comme cet inconnu « Il » accompagnait le soi-disant « courage » des personnes homosexuelles de s’exhiber comme victimes de celui qui les auraient « révélées à elles-mêmes » en les violant. Une sorte d’amant coupable et violeur paradoxalement remercié.
DANS LA SÉRIE JOSÉPHINE ANGE GARDIEN
On nous le martèle dans le crâne depuis bientôt 30 ans que « Mimie Mathy est courageuse !! » (le 4 mai 2015, l’actrice s’est même vu remettre la Légion d’Honneur) et que « son personnage de Joséphine est aussi courageux qu’elle !! ». Pourquoi ? On se demande. Le courage consiste-t-il à montrer qu’on fait des bonnes œuvres « magiques » sur les écrans ? Et je me demande aussi par quel mystère Mimie Mathy arrive encore 3e au classement des « 50 personnalités préférées des Français » de cette année (au Journal Du Dimanche de décembre 2020). Quelqu’un peut-il m’expliquer ? Est-elle courageuse d’« être différente » (donc naine, concrètement) ou d’incarner une figure providentielle dans une série ? Quelle grande œuvre courageuse changeant la face du Monde a-t-elle accomplie (Désolé mais sa participation régulière aux Enfoirés ne compte pas) ? Je cherche toujours la réponse…
Peut-être parce que le personnage de Joséphine parle beaucoup de « courage ». Il y a même un épisode portant dans son titre la marque de la bravitude… pardon, de la bravoure : l’épisode 47 intitulé « Les Braves ». L’ange gardien se veut la digne représentante du Courage. En général, Joséphine redonne du « courage » c’est-à-dire la « niaque » (volonté de gagner), le « goût de vivre », à ses clients. Elle leur fournit ce coup de pouce et la force nécessaire pour se remettre debout et sur les rails. Elle les enjoint à de nombreuses reprises à « y croire », à « ne pas baisser les bras », à continuer la lutte (la lutte pour « être soi-même », pour « vivre sa passion »… #super). Son ennemi n°1 est le DÉCOURAGEMENT (c’est pas bien, le découragement, c’est caca boudin) : « Tu décourages tous ceux qui t’aiment et qui veulent t’aider. » (Joséphine s’adressant à Véronique, dans l’épisode 5 « Une Mauvaise Passe ») ; « C’est pas le moment de se décourager. » (c.f. épisode 34 « Un Passé pour l’avenir ») ; « Faut que t’aie du courage. Faut que tu continues de te battre ! » (Joséphine s’adressant à Geneviève, dans l’épisode 35 « Coupée du Monde ») ; « Arrêtez de décourager Frédéric. Il a besoin d’être soutenu. » (Joséphine s’adressant à Pierre, le père de Frédéric, dans l’épisode 39 « Profession menteur ») ; « Ce qu’il faut, c’est avoir le courage d’affronter la réalité et de ne pas baisser les bras. » (Joséphine s’adressant à Frédéric et à sa femme Estelle, idem) ; « C’est toi qu’avais raison : faut pas baisser les bras. Je sais pas comment tu fais pour pas te décourager. » (Frédéric) « C’est juste une question d’entraînement. » (Joséphine, idem) ; « Attends, faut pas te décourager comme ça. » (Joséphine, dans l’épisode 40 « Paris-Broadway ») ; « Faut pas te décourager. » (Joséphine s’adressant à Michael, dans l’épisode 47 « Les Braves ») ; « On va pas se décourager au bout de la première journée. Faut tenir le coup ! » (Joséphine s’adressant à Fanny, dans l’épisode 60 « Une Prof ») ; « Te décourage pas : je vais arranger ça ! » (idem) ; « De toute façon, y’a rien qui me découragera. Je suis un passionné ! Comme ma mère. » (Hugo par rapport à son souhait d’être archéologue, dans l’épisode 71 « Le Sourire de la Momie ») ; « Attends, tends, tends, tends ! On va y arriver. On va trouver. Faut pas te décourager. » (Joséphine s’adressant à Louise, idem) ; « J’aimerais bien avoir votre courage. » (Mademoiselle Sanson s’adressant à Joséphine, dans l’épisode 80 « Le Secret de Gabrielle ») ; « Qu’est-ce que je t’avais toujours dit ? Ne jamais se décourager. […] Qu’est-ce que je t’ai toujours dit quand tu étais mon stagiaire ? Ne jamais se décourager ! » (Joséphine s’adressant à Ismaël son ange gardien stagiaire, dans l’épisode 90 « 1998-2018 : Retour vers le futur »). Joséphine est même employée pour redonner du courage aux Français et à ses clients. « Coach Courage » est son job : « C’est ici sur le plateau que vous allez pouvoir encourager les candidats, les motiver, les rassurer, les cajoler aussi. » (Lydia s’adressant à Joséphine, désignée « marraine du concours de cuisine », dans l’épisode 89 « Graines de chef »). Joséphine décerne même des médailles de courage, attention ! : « Rose Clifton, vu ton courage et ta bravoure, je te nomme shérif de cette ville ! » (c.f. l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton »).
Globalement, quand Joséphine parle de « courage », c’est dans le sens de « force », de « puissance ». Ça n’inclut pas la vulnérabilité, la fragilité. « T’es une femme forte. » (Joséphine s’adressant à Charline qui a un cancer du sein, dans l’épisode 83 « Sur le cœur ») ; « Je suis sûre que t’es le petit garçon le plus fort du monde. » (Joséphine cherchant à donner du courage à Boon-Mee sur son lit d’hôpital, juste avant son opération du cœur, dans l’épisode 68 « Restons zen »).
En réalité, Joséphine n’a absolument aucun courage. Elle ne risque jamais sa vie puisqu’elle est immortelle (les rares fois où elle subit un choc, elle est assommée : c’est bien tout ; ou alors elle risque de perdre ses ailes d’ange, donc son titre professionnel, dans l’épisode 11 « Pour l’amour d’un ange »). Quant aux thématiques abordées dans Joséphine, il y a zéro courage. Ce n’est pas Joséphine qui va parler des sujets chauds et brûlants qui divisent l’opinion publique. Au contraire, la série va rester dans le consensuel. Mais le pire, c’est qu’elle aura l’hypocrisie sincère d’afficher sa prétention à traiter de thèmes pseudo « tabous », « sulfureux », « douloureux » et « dangereux » (les strip-tease dans l’épisode 76 « Papa est un chippendale », les sectes dans l’épisode 9 « le Combat de l’ange », le coming out dans l’épisode 86 « Le Mystère des pierres qui chantent » et l’épisode 8 « Une Famille pour Noël », la compétition dans l’épisode 47 « Les Braves », l’épisode 18 « La plus haute marche », l’épisode 95 « Disparition au lycée », l’épisode 89 « Graines de chef », l’épisode 67 « Les Anges », l’occultisme dans l’épisode 94 « l’esprit d’Halloween », l’épisode 68 « Restons zen » et dans l’épisode 54 « Chasse aux fantômes », l’au-delà dans l’épisode 15 « La Comédie du bonheur » et l’épisode 71 « Le Sourire de la Momie », le coma dans l’épisode 77 « Dans la tête d’Antoine », le deuil d’un proche dans l’épisode 73 « Légendes d’Armor » et dans l’épisode 2 « L’Enfant oublié », le Front National et les mouvements néo-nazis dans l’épisode 12 « Romain et Jamila », l’immigration dans l’épisode 19 « Nadia » et l’épisode 62 « Yasmina », le multiculturalisme dans l’épisode 90 « 1998-2018 : Retour vers le futur » et l’épisode 10 « Des cultures différentes », l’addiction aux drogues dans l’épisode 40 « Paris-Broadway » et l’épisode 16 « La Vérité en face », le mariage dans l’épisode 65 « Pour la vie » et l’épisode 88 « Trois campeurs et un mariage », le divorce dans l’épisode 28 « Robe noire pour un ange » et l’épisode 69 « Double Foyer », les familles recomposées dans l’épisode 75 « Belle mère belle fille », l’épisode 91 « Un Noël recomposé », l’épisode 29 « Trouvez-moi le prince charmant ! » et l’épisode 96 « Trois anges valent mieux qu’un », les secrets de famille dans l’épisode 15 « La Comédie du bonheur », l’épisode 31 « Noble Cause », l’épisode 25 « Tous en chœur », l’épisode 34 « Un Passé pour l’avenir », l’épisode 50 « Le Frère que je n’ai jamais eu », l’épisode 45 « Au feu la famille ! », l’épisode 54 « Chasse aux fantômes », l’épisode 85 « La Femme aux gardénias » et l’épisode 66 « De père en fille », la grossophobie dans l’épisode 95 « Disparition au lycée » et l’épisode 38 « Ticket gagnant », la marginalité et la pauvreté dans l’épisode 35 « Coupée du Monde » et l’épisode 24 « Un frère pour Ben », le machisme et le viol dans l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton », l’épisode 37 « L’Ange des casernes », l’épisode 57 « Un petit coin de paradis » et l’épisode 23 « Sens dessus dessous », la prostitution dans l’épisode 5 « Mauvaise Passe », le monde impitoyable de la mode dans l’épisode 22 « Belle à tout prix », les grosseurs précoces ou inattendues dans l’épisode 55 « Un bébé tombé du ciel », l’épisode 20 « Le Stagiaire » et l’épisode 82 « La Parenthèse enchantée », l’éducation des jeunes dans l’épisode 81 « Enfants, mode d’emploi », l’épisode 53 « Marie-Antoinette » et l’épisode 5 « Mauvaise passe », le chômage et la réinsertion professionnelle dans l’épisode 39 « Profession Menteur », l’épisode 35 « Coupée du Monde » et l’épisode 21 « Le Compteur à zéro », le burn out professionnel dans l’épisode 3 « Tableau noir » et l’épisode 46 « Police Blues », l’illettrisme dans l’épisode 21 « Le Compteur à zéro » et dans l’épisode 82 « La Parenthèse enchantée », l’autisme dans l’épisode 97 « Mon Fils de la lune », la maladie d’Alzheimer dans l’épisode 79 « Je ne vous oublierai jamais » et l’épisode 36 « Remue-ménage », le colonialisme et l’esclavagisme dans l’épisode 93 « Enfin libres ! », le racisme dans l’épisode 32 « La Couleur de l’Amour », le harcèlement scolaire dans l’épisode 84 « T’es ki toi ? », l’épisode 60 « Une Prof » et dans l’épisode 72 « Les Boloss », le réchauffement climatique et l’écologie dans l’épisode 51 « Ennemis jurés » et l’épisode 74 « Tous au zoo », le nazisme dans l’épisode 49 « Joséphine fait de la Résistance », la pression parentale dans l’épisode 30 « Le Secret de Julien », l’épisode 39 « Profession menteur », l’épisode 18 « La plus haute marche », l’épisode 1 « Le Miroir aux enfants », l’épisode 90 « 1998-2018 : Retour vers le futur », l’épisode 95 « Disparition au lycée » et l’épisode 17 « Paillettes, claquettes et champagnes », la propriété intellectuelle dans l’épisode 52 « L’Homme Invisible », l’adoption dans l’épisode 43 « Sur les traces de Yen », l’épisode 58 « Liouba » et l’épisode 24 « Un Frère pour Ben », le cancer du sein dans l’épisode 83 « Sur le cœur », le handicap dans l’épisode 64 « En roue libre », les réseaux sociaux dans l’épisode 95 « Disparition au lycée » et l’épisode 86 « Le Mystère des pierres qui chantent », les jeux d’argent dans l’épisode 41 « Les deux font la paire », la pression professionnelle de l’excellence dans l’épisode 44 « Le Festin d’Alain », l’épisode 70 « Tango » et l’épisode 56 « Tout pour la musique », les accouchements sous X dans l’épisode 34 « Un Passé pour l’avenir », l’épisode 80 « Le Secret de Gabrielle », l’épisode 79 « Je ne vous oublierai jamais », l’épisode 59 « Suivez le guide ! » et l’épisode 84 « T’es ki toi ? », le bien-être animal dans l’épisode 27 « Sauvez Princesse ! », l’épisode 74 « Tous au zoo », l’épisode 83 « Sur le cœur », la gestion de la célébrité dans l’épisode 53 « Marie-Antoinette », la chirurgie esthétique dans l’épisode 50 « Le Frère que je n’ai jamais eu » et l’épisode 22 « Belle à tout prix », etc. La série Joséphine ange gardien n’a le courage de rien. Et le premier des courages, le plus grand, c’est celui d’être impopulaire ou de renoncer à son impopularité. Joséphine ne va prendre que des faux risques. Pas de risques qui vont la rendre incompréhensible.
Au fond, Joséphine n’aborde que des dossiers « tabous » politiquement corrects : soit elle tire sur des ambulances (exemples : « Le nazisme, les drogues, la traite des Noirs, les discriminations, les maladies, les réseaux sociaux, c’est mal et c’est crès crès dur… ») soit elle enfonce des portes ouvertes (exemples : « L’homosexualité c’est super ! », « L’important dans la vie, c’est de faire ce qu’on veut et de vivre ses passions ! »). La seule fois où elle joue éthiquement avec le feu, c’est quand elle défend la GPA (Gestation Pour Autrui) dans l’épisode 58 « Liouba ». Sinon, vous ne verrez jamais Joséphine prendre le risque de se mettre à dos l’opinion publique en soutenant des thèses Rassemblement National ou zemmouriennes ou soraliennes ou dieudonnéennes. Les ambiguïtés de l’adoption et des trafics humains, la dénonciation des systèmes totalitaires, l’Islam, la violence de la pratique homo, la critique de la République et du gauchisme, la misandrie, la haine anti-Blancs, les flots migratoires, la véritable pauvreté, ça, vous pouvez toujours rêver pour en entendre parler un jour dans la série !
De plus, dans Joséphine, j’ai remarqué que le courage était sexué, et majoritairement féminin : plus ça va et plus les principaux clients de notre ange gardien sont des femmes ! Celles-ci sont présentées comme des « battantes », des « guerrières », des « Mères Courage » ou des « sœurs Courage », des « femmes indépendantes » (c.f. l’épisode 7 « Une Santé d’enfer », l’épisode 62 « Yasmina », l’épisode 97 « Mon Fils de la lune », l’épisode 5 « Une Mauvaise Passe », l’épisode 9 « Le Combat de l’ange », l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton », l’épisode 37 « L’Ange des casernes », l’épisode 35 « Coupée du Monde », l’épisode 69 « Double Foyer », et tant d’autres !). L’idée misandre – donc anti-mâles – qu’il y a derrière Joséphine, c’est que les hommes seraient globalement des lâches et que les femmes, a contrario, à quelques exceptions près, seraient quand même globalement l’incarnation du Courage et de la Force face à un Monde supposément « dominé par les hommes » (Ça sort d’où cette connerie ? Ne cherchez pas. C’est comme ça, épicétou !). De même, la conception du « courage » selon les scénaristes de Joséphine est principalement victimaire et « féministe » : seuls les héros qui sont jeunes, handicapés, homos, issus de l’immigration, et victimes, ont le droit d’être jugés « courageux » (vous verrez rarement un Blanc, dirigeant politique ou chef d’entreprise, père de famille ou homme religieux, auréolé de courage dans la série…). Joséphine choisit ses courageux !
Et en y regardant de plus près, en écoutant les personnages de Joséphine, on se rend compte qu’ils adhèrent parfois à une conception complètement dévoyée et inversée du courage, et donc des combats. Par exemple, dans l’épisode 57 « Un petit coin de paradis », le courage consiste à se laisser draguer, violer et soumettre à la promotion-canapé ou à un droit de cuissage professionnel : « Pour réussir dans ce métier, il y a deux règles : l’audace et le courage. Et toi, je sens que t’en es capable. » (Éric, le directeur vicelard s’adressant à Sophie qu’il veut flatter et mettre dans son lit). Dans l’épisode 69 « Double Foyer », le courage consiste à divorcer et à ne laisser aucune chance à son mari de revenir après ses dérapages. Même Chantal, la mère de Julie, fait péter le champagne pour le divorce de sa fille d’avec Franck : « T’as bien du courage, ma fille. Je suis fière de toi ! » Et sa fille de lui répondre, en jouant la fausse modeste : « Tu sais, c’est Joséphine qui m’a ouvert les yeux. ». Dans l’épisode 85 « La Femme aux gardénias », le courage c’est de faire son coming out et d’affronter le regard « raciste » et « homophobe » des autres : « Et moi, tu crois que ça m’a pas demandé du courage pour en arriver là ? Est-ce que tu as vu la couleur de ma peau ? Tu penses que c’est facile pour moi ?? » (Lena, noire, à son amante Albertine, pendant les années 1920). Dans l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton », quand Amy s’aventure à critiquer les massacres religieux des Indiens (« Tu sais ce qu’ils font dans les tribus comanches ? Ils arrachent le cœur de leurs victimes et ils le mangent ! »), Terrence Wyatt remet la malheureuse à sa place en lui faisant comprendre qu’elle n’aurait rien « compris » à la beauté et au « courage » du geste sacrificiel… autrement dit du massacre ethnique génocidaire (« Ils font ça pour se nourrir de leur courage. C’est une marque de respect. »). Dans l’épisode 95 « Disparition au lycée », le « courage » se limite à se venger collectivement du dragueur de l’histoire : le gang des 4 copines lycéennes se ligue contre Tristan – l’ex de l’une d’elles – pendant une soirée et le ligote à une chaise après lui avoir posé un sulfureux guet-apens. Quel « courage »…
Concrètement, dans Joséphine, le « courage » équivaut à l’orgueil, à « ne penser qu’à sa gueule », à l’indifférence aux autres, à la prévalence de ses sensations et de sa volonté individuelle sur autrui : « Au fond, tu veux pas que je réussisse ? Depuis le début qu’on se connaît, tu fais semblant de m’encourager. Mais tu attends juste que je renonce. C’est toi qui avais raison Xavier. On n’a vraiment plus rien à se dire. » (Olympe rompant avec son amant Xavier, dans l’épisode 40 « Paris-Broadway ») ; « N’aie pas peur de ce que tu ressens. Tu sais, dans la vie, faut toujours affirmer ce qu’on est. Exprime-toi. Personne ne le fera à ta place. Ne laisse jamais personne te décourager. Il faut que tu repartes au combat. » (l’ange Gabriel s’adressant à Léonard, dans l’épisode 86 « Le Mystère des pierres qui chantent »). Le « courage » en question, si je retraduis, c’est le « courage d’être orgueilleux » ou « égoïste », d’« ignorer les autres » (et leurs avis, regards), de « ne jamais renoncer », de « ne pas déroger ou renoncer à ses plans ». C’est la « détermination », la « persévérance », l’« opiniâtreté », la « combattivité », l’« intransigeance » (« On ne lâche rien !! »), bref, c’est du volontarisme individualiste (… avec un petit vernis d’altruisme, pour faire moins égoïste) : « C’est pas seulement la liberté du corps, ni les qualités physiques qui sont mises en avant. C’est l’état d’esprit : la solidarité, le courage, mais aussi la volonté, la détermination. » (Cédric, l’animateur de varappe urbaine, et chef du gang des cambrioleurs, s’adressant à Jules, dans l’épisode 87 « Un pour tous »).
Il arrive à de rares occasions que Joséphine dénonce les faux courages des autres. Par exemple, dans l’épisode, elle se permet de revoir les ambitions artistiques irréalistes de sa cliente Olympe, jeune star en herbe d’une troupe de music-hall, à la baisse : « Olympe en veut, elle a le courage, mais est-ce que ça suffira ? » (c.f. épisode 40 « Paris-Broadway »). Et dans l’épisode 60 « Une Prof », elle se moque du principal du collège Lully, en le comparant ironiquement à un flamboyant chevalier : « Quel courage ! Bravo ! Tel le Chevalier blanc, vous foncez au secours de vos professeurs ! ». Mais comme la plupart du temps, elle est un peu mal placée pour donner des leçons de courage – vu qu’elle n’est jamais courageuse et se planque derrière la facilité de la « magie » – généralement elle se la ferme.
DANS D’AUTRES ŒUVRES DE FICTION
Dans les fictions, que ce soient les films ou les séries, on nous sert actuellement beaucoup de caricatures de courage, et donc de combats. Comme si, par exemple, faire son coming out (révéler son homosexualité) équivalait à « risquer sa vie » : « Je trouve que Christophe a beaucoup de courage d’assumer son orientation sexuelle. » (la mère de Juliette par rapport à l’ex-mari de Juliette, donc à son ex-gendre, dans le téléfilm « Le Mari de mon mari » (2016) de Charles Nemes). On va se calmer deux secondes sur la surévaluation des risques encourus ou la victimisation, et regarder les faits avant le bien qu’on souhaite aux personnes.
Et par ailleurs, vous remarquerez que l’emploi du mot « courage » dans les fictions, en plus d’être abusif (car beaucoup de personnes ou de personnages fictifs, objectivement, ne méritent pas tant d’honneurs !) est bien souvent fataliste. Il traduit une vision déprimée, sans Espérance, de l’existence humaine et du Monde, et est presque un appel à la démobilisation et à la résignation. Par exemple, dans la chanson « Tu ne le dis pas » : de Mylène Farmer, la chanteuse répète en boucle « Il nous faudra du courage. » qui peut aisément se traduire par « On va en chier. »
LE CATHO-CON (progressiste ou conservateur) FAIT PAREIL…
Le courage : souvent, ceux qui en parlent n’en ont pas. (Il faut beaucoup de courage, par les temps qui courent, pour se taire – sur le courage – par exemple). Je pense à l’association catholique Courage International, qui remplace le mot « homosexualité » par le mot « courage », parce que dans leur cas, le mot « courage » est le paravent paradoxal cachant leur manque de courage de parler d’homosexualité et de s’afficher homosexuels.
On ne parle bien du courage qu’en parlant de sa personnification suprême à savoir Jésus. Déjà, en ne traitant que « du courage » en lui-même, fût-ce en lien avec l’évangélisation ou la foi ou le martyre pour Dieu, fût-ce même en lien avec le courage du Christ, comme le fait le Cardinal Sarah, on passe déjà complètement à côté :
Le Cardinal Sarah, quand il dit « avoir du courage », parle plutôt d’avoir la force conquérante et humainement (lui dira « divinement », parce qu’il s’identifie sans doute à l’image de courage triomphant d’un saint Michel Archange justicier terrassant de son glaive la Bête… mais c’est un fantasme angéliste quand même !) victorieuse pour Dieu. Donc on est loin de la force fragile et démunie de l’Amour et de Jésus. C’est au contraire plus proche de la vengeance. D’ailleurs, il passe son temps à répéter aux catholiques occidentaux que ce sont des lâches.
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