Stricto sensu, oui. Ou de duo, ou de paire, ou d’union. Mais en même temps, il faut prendre en compte les intentions (sincérités) et les actualisations concrètes – et parodiques – de ces intentions. Sinon, on n’est plus dans l’incarnation. Donc je dis quand même « couples » pour d’une part être compréhensible de nos contemporains, d’autre part pour reconnaître la réalité de certains engagements, et enfin pour ne pas nier les personnes (les deux mecs qui vivent ensemble, ils ne sont pas juste « colocs » ou « amis » ; et ils posent des actes et des mots qui ne sont pas de l’ordre simplement amical). Lorsque je dis « couples » (même si ce n’est pas exactement ça : pour qu’il y ait couple, normalement, il faut qu’il y ait la différence des sexes), en revanche, j’en souligne immédiatement les limites et je n’établis pas d’équivalence avec les couples femme-homme aimants ni avec les célibataires consacrés. Si bien que je parle de plus en plus d’« unions ». Et dans les cas où je dis quand même « couple », je prends soin tout de suite après d’ajouter plein de nuances sur la qualité de leur « amour ». Parler de « duo » ou de « paire » ne peut pas venir de but en blanc, et risque même de braquer notre auditoire. Il faut veiller donc à être le plus compréhensible et charitable possible, sans céder à la compromission et sans brader le mot « couple » ni la Vérité de notre discours. Ne soyons pas plus papistes que le pape, mais soyons papistes quand même !