Malgré la nécessité de cette voix de contestation qu’est l’avocat Di Vizio, malgré son courage, malgré l’urgence de la situation et de l’unification des forces au-delà des désaccords et des clivages partisans, j’ai le regret de dire qu’il y a beaucoup de choses qui ne vont pas dans le discours de Di Vizio et de Florian Philippot. Et ce n’est pas de ma part « chercher la petite bête » ni une « crise d’égo d’éternel insatisfait » (J’ai beaucoup plus confiance en l’humilité et l’humour d’une Alexandra Henrion-Caude ou d’un Dr Louis Fouché, par exemple). C’est juste qu’il ne faut pas, même si les intentions semblent bonnes, se planter de Combat. Déjà, à la Manif parisienne du 24 juillet dernier, il y avait dans le discours d’un Philippot énormément de mimétisme (donc de haine, de vengeance, d’imitation inconsciente de l’ennemi dénoncé, de Franc-Maçonnerie aussi) et de propos qui m’ont laissé mal à l’aise car ils étaient maçonniques. Et j’entends dans les mots de Di Vizio les mêmes problèmes idéologiques (la reprise du slogan macroniste de « guerre » ou de la rhétorique libertaire des libertins, le refus catégorique de la confiance, un orgueil et un gnosticisme caractéristiques de la Franc-Maçonnerie. D’ailleurs, à la fin de sa vidéo, Di Vizio déclare textuellement, dans la lignée du mouvement intellectuel et scientifique #NousSavons, qu’il veut lancer « la Guerre de la Connaissance ». Y’a quand même un gros souci). Je ne dis pas que l’arsenal intellectuel, scientifique, politique, juridique, n’est pas nécessaire ni rassurant (bien au contraire). Je ne dis pas qu’en temps de persécution écrasante, la véhémence et la menace n’ont pas non plus leur place. Mais dans l’opposition un peu trop sanguine et impulsive, le risque est d’imiter inconsciemment ce que nous dénonçons, voire de le créer… Ce n’est pas parce que nous appartenons au même mouvement et que nous avons des buts communs que nous devons nier nos différences voire même que nous partageons finalement le même combat. L’unité dans le combat peut être une chimère. Et je me méfie des justiciers auto-proclamés, en général, et autres que Jésus.