Le père Steven Labat, prêtre catholique jeune et beau, de la communauté de l’Emmanuel, est mort. Chute mortelle au Mont Sinaï. Et j’apprends à l’instant par une amie très proche qui l’avait rencontré l’été dernier à Paray-le-Monial que c’était un prêtre hors du commun : il lui avait confié en aparté qu’il se sentait appelé particulièrement à lancer un apostolat auprès des personnes transgenres/transsexuelles, car il en rencontrait et sentait que dans l’Église il y a un grand vide, une grande ignorance et une grande peur à parler d’homosexualité et de transidentité. Il avait même demandé conseil à cette amie pour savoir s’il devait parler ouvertement de son appel, de ces sujets-là, de peur de se voir rejeté ou mal compris, en sentant pourtant les besoins criants et la nécessité de cet apostolat spécifique.
Donc à la fois cette mort m’attriste et elle me réjouit profondément. Elle me réjouit pour une raison purement eschatologique : si Dieu a repris Steven, c’est sans doute pour son mieux et pour lui éviter le pire. Et puis elle m’attriste, car pour une fois qu’il y avait un prêtre un peu courageux qui sentait que l’homosexualité et la transidentité ne sont pas des petits sujets mais LE sujet le plus important à traiter mondialement et ecclésialement (plus encore que les abus pédophiles, l’écologie, et même la guerre en Ukraine…) ! … pendant que les autres prêtres n’en ont rien à foutre…