Autant choqué par la violence de l’événement (un gars homo passé à tabac il y a deux jours dans un bus de nuit près de Suresnes) que par la violence du traitement journalistique de l’homophobie (avec toujours ce sempiternel procès d’intentions, cette franchise insupportable et spectaculairement réductrice, du « C’est parce qu’il était homo et juste pour ça »). Deux homophobies – l’une inconsciemment homosexuelle et l’autre ouvertement gay friendly – se font front, en se jetant mutuellement la faute homophobe (transformant ainsi l’homophobie en insulte qu’elle n’est pas originellement), sans chercher à comprendre les mécanismes profonds de l’homophobie et à tirer les enseignements de ce qui s’est passé (pour que ça ne se reproduise justement plus).
C.f. mon livre L’homophobie en Vérité (2013).