Petite mise au point avec mes anciens amis qui me font (encore!) la gueule parce que je me suis opposé au « mariage » gay publiquement :
1) Le « mariage » gay, au-delà du symbole bien intentionné de reconnaissance sociale d’un amour, est un trafic humain (d’enfants, de parents, et plus profondément de personnes homos) : il faut être aveugle pour ne pas voir que la PMA, la GPA, et même l’adoption, bien que génératrices de vies humaines réelles et de bienfaits, sont des business et des trafics… trafics qui ne sont évidemment pas propres aux homos (puisque beaucoup d’hétéros les mettent aussi en place, malheureusement), mais dont nous homosexuels avons été les principaux alibis personnifiés publics. Et ça, c’est inacceptable, et ça le restera.
2) Je suis passé médiatiquement pour le pantin et la caution homosexuelle de La Manif Pour Tous, alors que, la vérité, c’est que j’ai été dès le départ jeté de La Manif Pour Tous et par la plupart des catholiques, qui sont concrètement homophobes et ont refusé que je parle de l’homosexualité et des personnes homos, pour ne se focaliser que sur l’enfant, la filiation et les conséquences du mariage gay sur la famille. La Manif Pour Tous était donc en réalité pro-mariage gay (du moins, dans sa première partie… donc finalement, dans son ensemble), et a écarté/muselé les homos qui étaient contre le « mariage » gay et menaçaient la carrière que l’équipe de La Manif Pour Tous briguait à travers cette loi. J’ai, qui plus est, toujours été de gauche (sans être ni socialiste ni communiste ni marxiste ni gauchiste : je crois juste que la gauche est Jésus en personne, et qu’elle est devenue caviar et a cessé d’être la gauche depuis qu’elle rejette viscéralement Jésus).
3) Ma porte vous est toujours ouverte. Je n’ai pas changé. Je pense que vous non plus. Et notre amitié est éternelle et belle, précisément parce que nous sommes différents – mais pas tant que ça – et que les véritables amitiés sont les miraculeux mélanges de personnes qui auraient tout pour ne pas s’entendre et qui pourtant s’entendent quand même !
J’aurais pu rajouter un n°4 : Certains d’entre vous m’en veulent parce que j’ai vécu la continence homo (refus de la pratique homo… mais don social de cette abstinence) et parce que j’ai émis des réserves sur le fait que la pratique homo comble, rende heureux, soit solide et à présenter comme un modèle d’Amour socialement. Je leur rappelle tout d’abord que je n’ai jamais imposé mon choix de vie et ne me suis jamais présenté comme une blanche colombe parfaite et pure (j’ai parlé de mes chutes) ; ensuite que j’ai le droit de faire de mon homosexualité et de mon corps ce que je veux (et de ne pas vivre mon homosexualité comme on nous l’impose socialement, à savoir nécessairement en couple); et enfin, que vu la fébrilité, la violence, l’insatisfaction, générales (et je dis bien « générales », même si certains me soutiendront qu’il existe des exceptions : qu’ils me les présentent, alors !) au sein des couples homos, mon scepticisme est légitime, et aucunement insultant ou exagéré. A fortiori du fait de ne pas être fermé, et de tenir compte des beautés qui se vivent dans certains rares couples homos.