Ce qui m’attriste le plus dans notre société mondialisée actuelle, c’est notre rapport idolâtre aux médias. C’est la haine complice vis à vis de ceux-ci ou du pouvoir, comme s’ils étaient le diable en personne. Vraiment, je le crois : les médias ne sont pas assez aimés/sont trop aimés. C’est pour cela que la majorité de nos contemporains en sont esclaves, et que le monde se virtualise, perd la boule. C’est là le scandale, la cause principale de beaucoup de nos maux individuels et sociétaux. Il n’y a jamais eu autant de moyens de communication, ni paradoxalement de censure de la liberté de la presse et de journalistes assassinés qu’aujourd’hui. Alors je suggère ceci : si nous cessions de diaboliser les moyens de communication ou de les sacraliser ? Et si nous essayions de les aimer un peu plus, pour mieux les laisser à l’état d’instruments, et non plus les transformer en but ou en personnes ? C’est la raison pour laquelle je me force le plus possible, dans mes écrits et dans mon discours, à ne plus dire « LES médias » mais plutôt « beaucoup de médias » ou « les mass media ». À ne pas généraliser. Employer dans l’anathème l’expression « LES médias », ça ne veut rien dire ! C’est comme le mot « société ». De par notre humanité et notre place sur Terre en tant que lien social, nous sommes tous un maillon des médias et de la société. Les médias, c’est nous ! La société, c’est nous ! Alors arrêtons de nous mépriser et de nous nier à travers eux !