Avec les débats sur le « mariage pour tous » en France, j’ai mesuré combien l’immense majorité des opposants à cette loi sous-estimait à tort le sujet de l’homosexualité. Ils pensent que c’est ma petite lubie personnelle, que c’est une mode passagère, un faux débat, ou en tous cas un débat ponctuel et annexe qui ouvrira à d’autres dossiers beaucoup plus inquiétants. C’est faux et archi-faux. Je vous le dis. L’homosexualité est LE sujet le plus central et le plus grave que l’Humanité ait compté. Bien plus grave encore que la pauvreté, que les crises, que les meurtres, que les guerres, que les viols… puisque l’homosexualité, c’est le viol (ou le fantasme de viol) justifié par le sentiment, c’est la guerre habillée en « Amour » ou en « coming out », c’est l’enfer pavé de bonnes intentions. Tant que nous nous refuserons à identifier et à dénoncer collectivement le phénomène, ce mot – et les actes et identités qui lui sont associés, c’est-à-dire « les » homos et « les hétéros » –, continuera à hanter et à parasiter les débats de bio-étique, d’anthropologie, de sociologie, de morale sexuelle, que nous mènerons sur le plan politique, économique, législatif et religieux, dans le futur. Il servira de fer de lance et de prétexte pour faire valider toutes les étapes les plus invraisemblables du transhumanisme (euthanasie, manipulations génétiques, encouragement aux avortements, modification du statut de l’embryon, trafic d’organes, mères porteuses, clonage, l’homme-machine congelé et immortel…). Il sera utilisé, comme c’est déjà le cas, comme matraque idéologique pour faire plier et pour diaboliser n’importe quel intellectuel, tout en se donnant bonne conscience. Voyez. L’homosexualité est une réalité puissante qui a été capable à elle toute seule de renverser l’institution du mariage, alors qu’en théorie, elle n’avait rien à voir avec ce dernier ! Combien plus ce mot, qui renvoie à une semi-identité ou à un amour forcé, annulera tous nos jolis argumentaires scolaires et jargonnants sur les dangers du « Gender », sur la défense de l’« Écologie humaine », sur l’« Humanité durable », etc. ! Tant que nous ne prendrons pas le taureau de l’homosexualité par les cornes, tant que nous ne ferons pas du désir homosexuel (et de l’Amour, incarné exclusivement dans la différence des sexes) une priorité discursive internationale, vous allez voir que sur des terrains totalement périphériques à l’homosexualité, le rouleau compresseur facile de « l’amour asexué universel » (et donc, entre autres et surtout homosexuel) sera, impunément et en toute bonne foi, utilisé. Vous avez peur de juger l’Amour et d’identifier Ses règles ? Vous êtes tétanisés à l’idée de condamner la souffrance, la mort, et le viol, parce que socialement ils sont appelés « identités » ou « amours » ? Votre lâcheté vous reviendra à la figure puissance 1000 ! L’Histoire me donne malheureusement déjà raison.