Antoine


 

SIGNIFICATION SOCIALE, MONDIALE ET ESCHATOLOGIQUE DU CODE

 

Il est étonnant de voir quel engouement pour le prénom Antoine a envahi la France pour ces Fins dernières. Et c’est un grand ami de saint Antoine de Padoue comme moi, ainsi qu’un neveu d’un oncle espagnol (Antonio) décédé à sa naissance (1981), et le tonton d’un neveu surnommé Antoine (né en 1998), qui vous le certifie ! Ce que je peux vous dire – même si ça reste très intuitif chez moi et difficile à démontrer -, c’est qu’Antoine a un grand rôle à jouer dans le synopsis de la Fin du Monde. Positif (quand il est tourné vers Jésus-Dieu) comme extrêmement dangereux et désastreux (quand Antoine se numérise en mouchard de l’Antéchrist).
 

En effet, Antoine (même si c’est par ailleurs un grand saint très efficace) est potentiellement un des noms de la Marque de la Bête (répété et martelé 3 fois dans cette pub d’Eurorepar, par exemple : #ÇaVaJCroisQuOnACompris) :
 

 

Si vous préférez, Antoine est devenu depuis quelques décennies le « Monsieur Tout le Monde » universel, l’être humain conceptualisé par le Gouvernement Mondial, méprisé par l’Antéchrist parce que pas assez machine, pas assez connecté ou trop humain à son goût (c.f. les publicités de la MatMut et de la Citroën C3). Le pauvre gueux, quoi.
 

 

 

 

 

Antoine est déjà arrivé en tant que marque dans le monde de l’Antiquité (Marc Antoine #GrosseBlague) ; et aujourd’hui, il est une marque de la maroquinerie, de l’ophtalmologie (exemple : le chanteur Antoine, parrain des opticiens Atol), de la magie (exemple : le magicien Éric Antoine), et même du football et de la téléphonie mobile (toutes les publicités « iconiques » du footballeur – marqueur et marqué – Antoine Griezmann : pub 1 ; pub 2 ; pub 3). Antoine Griezmann s’est même dématérialisé en micro-puce :
 

 

Comme l’illustre Antoine Griezmann, et bien d’autres Antoine gravitant dans les loges, Antoine est devenu une marque déposée, un des noms discrets de la puce électronique subcutanée… ou de la caméra qui nous numérise : je pense par exemple à la remarque de Miss Midi-Pyrénées 2023 s’adressant à un des caméramen de son portrait pour le concours Miss France 2023 : « Antoine veut que je refasse le demi-tour. »
 

 

J’irais même plus loin. Le prénom Antoine fonctionne tacitement comme un assistant vocal, comme toutes les enceintes « intelligentes » humanisées portant un prénom familier (même si, auparavant, le petit Génie de notre main ou de notre voix pucée portait plutôt des pseudonymes féminins et de prostituées des pays de l’Est : Alice, Alexa, Siri et Cortana…). Antoine, c’est censé être notre « meilleur ami » au masculin, l’« ami qui nous veut du bien » au quotidien, notre Google personnifié.
 

 

Antoine est en passe de devenir un Monde à lui tout seul, et même une religion mondiale. Par exemple, le 7 avril 2019 en France, Antoine Paulet a fondé un groupe Facebook destiné à rassembler tous les Antoine : Neurchi d’Antoine. Cette communauté regroupe plus de 8300 Antoine en février 2022. Grâce à cette communauté, un Antoine a pu réaliser le tour de France en ne logeant que chez des Antoine. Les Antoine disposent également d’un drapeau et d’une bière.
 

Alors, tant qu’à faire, je me hasarde à risquer une hypothèse. Et si l’Antéchrist à venir en France s’appelait Antoine ? À défaut d’être notre roi…
 
 

DANS LA SÉRIE JOSÉPHINE ANGE GARDIEN

 

Je vous rappelle que la série Joséphine Ange gardien est apparue pour la première fois en 1995-1996, pile au moment où, selon moi, il a été tacitement décidé à échelle mondiale que tous les êtres humains allaient être munis d’un téléphone portable, donc qu’ils seraient pucés. Et, comme par hasard, en 1996 en France, le prénom Antoine a caracolé – comme jamais dans son histoire – en tête des prénoms masculins français les plus donnés en France (alors que c’est un prénom classique et pas vraiment à la mode ! En effet, on remarque un pic de popularité pour le prénom, qui est alors attribué à près de 7000 garçons). Qui peut m’expliquer ça ?
 

Et concernant directement Joséphine Ange gardien, il ne peut échapper à aucun fan attentif que le prénom masculin le plus utilisé dans tous les épisodes de la série est sans conteste « Antoine » : il revient dans les épisodes 8, 24, 29, 30, 38, 44, 49, 51, 56, 67, 75, 77 et 92. Quel curieux plébiscite… Il lui est même dédié le titre principal d’un épisode, le n°77 : « Dans la tête d’Antoine », traitant des expériences de mort imminente en cas de décorporation (Near Death Experiences).
 

Joséphine et les concepteurs du téléfilm ont un rapport idolâtre au prénom Antoine : ils l’adorent ou le détestent mais ne l’aiment pas. La charge de Joséphine contre lui est particulièrement manifeste dans l’épisode n°8 « Une Famille pour Noël ». En effet, au début de cet épisode, l’héroïne angélique surprend dans une église catholique la jeune Sandrine en train d’allumer une bougie devant la statue de saint Antoine de Padoue, afin que son père revienne avec sa mère, qu’il abandonne sa récente vie homosexuelle, et que leur famille soit à nouveau unie. Joséphine la voit faire, et une fois qu’elle est partie, arrive devant saint Antoine, vole la flamme de la bougie et, en gros, essaie de briser l’union de prière entre Sandrine et le saint : « De toute façon, on ne peut pas être deux sur le même coup. Joyeux Noël quand même, mon Toinou ! » À la toute fin de l’épisode, Joséphine éteint définitivement la flamme de saint Antoine qu’elle avait conservée dans sa poche. Comme quoi : il existe bien des anges diaboliques (qui se font passer pour des justiciers blancs)…
 

Épisode 8 – « Une Famille à Noël »



 

Quant à la statue de saint Antoine de Padoue, après l’épisode 8, elle réapparaît dans l’épisode 25. Et de surcroît, il est étonnant que dans le téléfilm Joséphine le prénom Antoine soit assez souvent associé à l’homosexualité. C’est sans équivoque dans l’épisode 8 (comme on vient de le voir), ainsi que dans l’épisode 49 (Antoine, le héros, dit que « le rose lui va très bien »), l’épisode 56 (Serge et Antoine étaient très proches amis), l’épisode 67 (le chétif Antoine, particulièrement efféminé, adore le chant lyrique, l’opéra, étudie aux Beaux-Arts, porte un pantalon rose et dit qu’il est aux anges quand il « écoute la Callas sur son canapé »), et l’épisode 77 (le trio fusionnel bisexuel Antoine-Rémy-Carole). En résumé, la série Joséphine Ange gardien a décidé de dévriliser/homosexualité/déshumaniser/angéliser Antoine. D’ailleurs, dans l’épisode n°77 « Dans la tête d’Antoine », Antoine est clairement réduit à un cerveau (dans le coma) et à un ange déchu.
 
 

DANS D’AUTRES OEUVRES DE FICTION

 

La réduction d’Antoine à la Marque de la Bête (une caméra minuscule, un mouchard électronique de la taille d’une tique incrustée sous la peau) se vérifie dans d’autres fictions que Joséphine. pPar exemple, dans deux épisodes de la série d’espionnage Mission Impossible (dont celui intitulé « Le Rebelle »), la statue de saint Antoine de Padoue fait une discrète apparition à l’écran. Dans le plus récent film « Ant-Man » (2015) de Peyton Reed, Antoinette est une fourmi charpentière et le fidèle destrier d’Ant-Man. Dans le film « Les Animaux fantastiques : les Crimes de Grindelwald » (2018) de David Yates, l’horrible bestiole du méchant Gellert Grindelwald (que ce dernier traite de « sangsue ») s’appelle « Antonio » (il s’agit d’un bébé chupacabra qui se jette sur les Humains pour les dévorer). Même dans le film « As Bestas » (« Les Bêtes » 2022) de Rodrigo Sorogoyen, qui traite de manière indirecte et nette de la Marque de la Bête ainsi que de la Franc-Maçonnerie (les fils de la Veuve), Antoine occupe le premier plan puisque c’est le nom du héros principal. À la fin de l’intrigue, il est réduit à une carte SD d’une caméra portative ayant enregistré sa mise à mort « bestiale » dans une forêt. CQFD.
 
 

LE CATHO-CON (progressiste ou conservateur) FAIT PAREIL…

 

 

Chez les catholiques (et moi le premier, puisque je lui ai dédié une chanson), le danger de transformer Antoine en marque, en carte postale, en doudou-fétiche, en idole (à la place de Jésus qu’il porte), en label (même « sainteté »), en figurine de crèche ou de collection, en déguisement de Toussaint pour enfant, en statue folklorique du panthéon des églises traditionnelles, en icône kitsch, est très présent. À ce propos, il est étonnant de voir chez les catholiques tradis – par exemple les Nat(h)alie Cardon(e) – se choisir pour époux (réel ou fictif) des Antoine (c.f. la chanson « Antonio » de Natalie Cardone).
 

Par l’énergie et la puissance divine que dégage Antoine (il suffit de demander l’intercession d’un saint comme Antoine de Padoue, ou de visiter la basilique de ce religieux portugais du XIIIe siècle où se trouvent ses reliques, pour s’en rendre concrètement compte), il est logique que ce dernier attire autant qu’il cristallise les jalousies, et que certains groupes cherchent à s’en emparer. Par exemple, le site parisien de la Grande Loge De France (la deuxième obédience maçonnique la plus importante de France) occupe la place de saint Antoine de Padoue et d’une ancienne abbaye de Franciscains. En effet, sur la devanture/le fronton de la GLDF trône une ferrure avec les initiales de saint Antoine de Padoue (« SAP ») – vestige de l’époque franciscaine du lieu, avant que les Franciscains en soient chassés. La preuve que le diable singe et colle le Christ, et par conséquent son serviteur Antoine ! Le rôle de saint Antoine dans le déroulement des Fins Dernières, dans l’établissement du règne de l’Antéchrist et de la Marque de la Bête, est bien réel, même s’il est aussi mystérieux.
 

 

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