Hier soir, ce fut très émouvant de retrouver après 23 ans d’absence une amie de ma classe de 6ème au collège (collège Jeanne d’Arc de Cholet), avec qui j’ai vécu simultanément les années les plus ingrates de mon adolescence… et paradoxalement, de découvrir aussi la belle revanche sur la vie que nous avons pris depuis chacun. C’était drôle, touchant, pas du tout amer. Une étonnante réconciliation avec soi-même et les autres. Nous étions heureux. Vraiment. Amandine ! Trop génial de te revoir !!!
Tu as gardé la foi brûlante en Jésus dont nous avions connu les prémices balbutiants à l’aumônerie du collège. Ça nous a fait un sacré point commun de compréhension, de communion, de joie !
Et petite anecdote rigolote de la soirée : nous avons arpenté les Grands Boulevards (l’avenue des passages couverts, des cinémas et des théâtres mythiques de Paris). Dans ma tête tournait en boucle l’air de la chanson d’Yves Montand « J’aime flâner sur les Grands Boulevards. Y’a tant de choses, tant de choses, tant de choses à voir… ». Je t’ai fait notamment découvrir le hall d’entrée d’un petit théâtre rétro parisien que j’aime particulièrement : le Théâtre du Nord-Ouest. Le plus marrant, c’est que, le bref moment de notre visite, nous avons eu le loisir de voir passer à la sauvette devant nous un comédien d’une pièce de boulevard du XIXe, en costume d’époque, qui devait discrètement et rapidement changer de côté de scène à l’insu des spectateurs pendant la représentation en cours, et avec qui nous avons échangé un rire de complicité d’avoir partagé ce secret d’arrière-scène, cet instant volé de coulisses. On ne pouvait pas rêver mieux comme cadeau pour goûter à la vie artistique parisienne authentique. Un instantané pris sur le vif. Trop bien !