Arrête de ne parler que de ça

 

Critique de certains de mes contacts sur les réseaux sociaux : je ne parlerais pas d’autres sujets que l’homosexualité, je m’y enfermerais, je la justifierais presque, je rentrerais dans le travers que je dénonce en ne voyant le Réel qu’à travers le prisme de l’homosexualité. Ils n’ont rien compris.
 

Si ça ne les intéresse pas, je n’oblige personne à lire mes articles. Et si c’est le dénominateur commun (= l’homosexualité) à plein de sujets super variés (je passe de la sirène au coiffeur) qui les gêne, c’est leur problème et pas le mien, et c’est qu’ils ne voient pas l’universalité de ma manière de traiter du sujet. Heureusement, j’ai aussi beaucoup d’amis qui perçoivent toutes les ouvertures de mon travail. C’est pour eux que je publie mes codes. Les autres, passez votre chemin. Il y a une manière très fermée de parler d’homosexualité, et une autre très universelle et variée. Tout le monde ne le voit pas (surtout ceux qui se fixent sur le mot « homosexualité », et le traitement général social très obtus de ce dernier), mais ça n’empêche que même moi, je vois cette ouverture puisque je n’arrête pas de redécouvrir mon Dictionnaire à travers toutes les nouvelles rencontres, toutes les nouvelles oeuvres que je lis.
 

De plus en plus depuis le « mariage pour tous », je constate chez beaucoup de cathos militants un agacement croissant à l’égard du mot « homosexualité » – comme si on en avait trop parlé et trop entendu parler (grosse blague) – et aussi une forme d’homophobie – ce mot les fera ricaner – qui m’inquiète. Je me répète. S’ils trouvent que le sujet de l’homosexualité et de l’homophobie est saoulant et minoritaire, qu’ils ne me lisent pas, qu’ils ne me parlent plus – car moi, j’aime parler de ça. Et je trouve que c’est un sujet crucial pour reconnaître les souffrances de notre temps. Ils ne comprennent pas que l’homosexualité n’est pas un sujet fermé, et qu’avec moi, c’est tellement relié à Dieu et à tous les autres sujets de la terre que non, même si on en parle un jour autour d’un verre, on ne parlera pas d’autre chose. On dirait qu’ils ne voient que le sujet, le mot, et pas les personnes derrière, le monde derrière, Dieu. Ils imaginent en connaître les rouages, mais ils ne sont pas dans la relation. Pas étonnant que ça les saoule et les dégoûte. Ils n’ont pas compris le sujet, et surtout son statut de prétexte dans mon cas.