Ce que le Monde actuel rejette de l’Amour

En discutant avec mes contemporains, je me rends compte qu’ils ne croient plus – voire rejettent carrément, dans un relativisme subjectiviste méprisant – quatre dimensions pourtant consubstantielles à l’Amour : son INCARNATION SEXUÉE (l’Amour n’aurait pas de sexe), son UNICITÉ (ils défendent le polyamour, ou le fait qu’on puisse aimer vraiment plusieurs personnes dans sa vie), son UNIVERSALITÉ (l’Amour serait une expérience individuelle non-partageable et non-transposable d’un couple à un autre), son ÉTERNITÉ (l’Amour vrai ne durerait pas, ou durerait le temps qu’il durerait).

Pas « Joyeuses Pâques! »

Je lis çà et là « Joie! Joie! Joie! » sur les messages et les murs des réseaux sociaux et de mes amis chrétiens. Ou bien certains articles de journaux cathos qui font péter le champagne à cause du soi-disant sursaut de conversions de néocatéchumènes au catholicisme.
 

Non. Désolé. Mon cœur n’est pas à la joie aujourd’hui. Ou, en tout cas, pas à la joie euphorique, extatique, forcée, des quelques catholiques pratiquants actuels qui singent les effets de puissance surprenante qu’ils prêtent à la Résurrection de Jésus.
 

Mon cœur est plutôt à la joie grave, intérieure, inquiète et même révoltée, de la Passion. Car la situation mondiale/nationale actuelle est tellement grave, douloureuse, tendue, et la Grande Résurrection, le Grand Retour de Jésus, tellement imminents et pourtant si peu effectifs, que – je l’avoue – je vais à la messe pascale de ce matin en traînant les pieds, en me forçant, et que j’ai à peine la force de répondre « Il est VRAIMENT ressuscité ! » à ceux qui me disent « Christ est ressuscité !! ». Je suis à deux doigts de ne pas y aller. Parce que ça me fait chier, toute cette mascarade. Mais j’irai par devoir.
 

Il est à la fois très proche et très loin, très opaque, ce temps de la Résurrection. Vu que nous rentrons progressivement dans les Tribulations, qu’on va en chier, et que les Trois Jours de Ténèbres approchent. Donc désolé les amis si aujourd’hui ma joie vous apparaît absente, éteinte, teintée d’amertume, ou qu’elle a du mal à sortir. Pour moi, l’augmentation des baptisés est un écran de fumée, un cache-misère reflétant l’apostasie générale et la chute du sacerdoce, la mort clinique de l’Église-Institution humaine. Et on est loin, très très loin, de la Résurrection effective! Même si temporellement la Parousie (le retour de Jésus en gloire) est imminente et n’a jamais été aussi proche.
 

Je ne vous dis pas « Joyeuses Pâques ! », mais juste « Pâques ! ».

On ne vit plus dans le même Monde?

On ne vit plus dans le même Monde qu’il y a seulement 70 ans. Et c’est pas grave. Pas de notre faute. Ni une folie venant de soi. Mais juste une réalité démographique. En me baladant à Paris hier dans les rues bondées de l’île saint Louis à Paris, en voyant les quais de scène surpeuplés, avec une amie (Marie-Claude) de 75 ans qui m’a appris que lorsqu’elle est née il y avait 2,5 milliards d’Humains, et qu’actuellement nous sommes 8 milliards, on se prend la mondialisation dans la gueule, et le peuplement (je n’ai pas dit « le surpeuplement ») dans la gueule. Les espaces – en particulier urbains – sont pris d’assaut et on doit se serrer. Voilà. On ne vit plus dans le même Monde. Ou plutôt, si : on vit dans le même Monde, mais pas avec la même densité.
 

Autre chose : hier soir, dans « The Voice », le mot « singularité » est sorti 4 fois, dont 2 en lien avec une « signature », une « marque ». Donc mon intuition se confirme : la singularité est bien la Marque de la Bête.

Publication de l’épisode 6 « Padre Vlog » (parodie satirique des radios chrétiennes) du roman apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL

Nouvel épisode du roman apocalyptique « SINGULARITY IS DEVIL » : l’épisode 6 « Padre Vlog »!
 

Il s’agit d’une parodie satirique des radios chrétiennes, et en particulier cathos. Bienvenue sur Radio Notre-Drame ! ^^
 

 

À noter que celui qui assure la voix du père Gaboriau (le talentueux comédien Gauthier Narjollet), le prêtre de l’intrigue (et le futur Grand Monarque), n’est pas du tout catholique pratiquant. Il est pourtant parfait pour le rôle !
 

Par ailleurs, la voix d’Isaline campant le personnage insupportable de la journaliste catho BCBG (toute ressemblance avec Marie-Ange de Montesquieu de Radio Notre-Dame serait purement fortuite…), tombait également à pic, vu qu’Isaline est issue de la bonne bourgeoisie catholique française et en connaît tous les codes et rouages.
 

Pour l’imitation du frère Paul-Adrien (dominicain « influenceur » très présent sur les réseaux sociaux et connu pour ses catéchèses en format court), Laurent K., pas catholique pratiquant non plus, s’est lâché et jeté sans filet ! Et sa séquence, bien que brève, est « priceless »…
 

Enfin, ce podcast est entièrement porté par Anne-Sophie Duvaux (la narratrice). Sans cette dernière, il n’aurait jamais vu le jour. Car honnêtement, pour être capable de dresser un panorama réaliste sur l’état catastrophique de l’Église catholique d’aujourd’hui et des médias censés la représenter, il me la fallait absolument. Anne-Sophie Duvaux est une des seules et rares catholiques lucides que je connaisse en France.
 

(Et pour ce qui est des « jingles » de Radio Notre-Dame, vous reconnaîtrez évidemment ma voix. C’est du pur montage fait-maison. Et on s’y croirait, je trouve ! haha)

Le XVIIIe siècle parlait déjà de la singularité en tant que Marque de la Bête

Je reviens à l’instant d’une soirée de lecture publique de textes libertins du XVIIIe siècle en France, à l’École Normale Supérieure de Paris. Et j’ai eu la confirmation que la SINGULARITÉ est bel et bien la Marque de la Bête décrite par saint Jean dans l’Apocalypse. Sur les 9 textes d’auteurs classiques lus (par un comédien de la Comédie Française), il y en avait 3 qui ont parlé de manière allusive et inconsciente de « singularité » en lien avec un marque, un anneau, et un monstre. Et ni les conférenciers, ni les auditeurs de l’amphithéâtre quasi plein, n’ont pu s’en apercevoir. Car si personne ne vous explique le lien avant, il est impossible à voir. J’ai demandé, à l’issue de la lecture, aux intervenants de m’envoyer les deux textes de Crébillon fils et le texte de Diderot. Si, même au XVIIIe siècle la Marque de la Bête était déjà inconsciemment annoncée comme la singularité, c’est donc que ce que j’ai flairé est vraiment solide!
 
 

Crébillon fils, Le Sopha (1742)
 

Pour « punir son âme de ses dérèglements » (sic), Amanzéï, le narrateur, est transformé en sopha (ou divan) par Brahma (le dieu créateur dans l’hindouisme) qui, je cite « inflige aux Humains quelque peine singulière » : « Sans doute il crut m’humilier plus en me faisant sopha qu’en me faisant reptile. » déclare Amanzéï. Et il ne retrouvera sa forme humaine que « quand deux personnes se donneraient mutuellement et sur [lui] leurs prémices », c’est-à-dire leurs préliminaires sexuels. En plus de devenir objet, il lui arrive de changer de sexe, et que son âme entre insensiblement dans le corps de la femme puis celui de l’homme, pour en ressentir les pensées et sensations. Cela excite la curiosité de son auditeur, le sultan Schah-Baham, titillé par la perception sexuelle de l’autre sexe : « Je voudrais bien savoir un peu ce que vous faisiez pendant que vous étiez femme ; cela doit faire un détail fort curieux. J’ai toujours cru que les femmes avaient de singulières idées. »
 
 

Diderot, Les Bijoux indiscrets (1748)
 

Une mystérieuse bague dévoile les secrets intimes des femmes de la cour et du royaume du sultan Mangogul, généralement pendant leur sommeil. Mangogul partage les résultats de ses enquêtes avec sa favorite, Mirzoza, qui est elle-même perpétuellement inquiète d’être la victime de la bague.
 

Mangogul – Si les aventures d’une femme doivent être divulguées, il vaut mieux que ce soit par son bijou que par son amant.

Mirzoza – L’idée est singulière…

Mangogul – Et vraie ; car prenez garde que pour l’ordinaire un amant est mécontent, avant que de devenir indiscret, et dès lors tenté de se venger en outrant les choses : au lieu qu’un bijou parle sans passion, et n’ajoute rien à la vérité.
 
 

Crébillon fils, La Nuit et le moment (1755)
 

Cidalise se fait violer par Clitandre, son amant dont elle est pourtant amoureuse. Ce dernier lui reproche d’être « trop singulière » (je cite). Et Cidalise lui renvoie sa bestialité/singularité : « En vérité ! Vous êtes singulièrement ridicule ! » Pour inverser la vapeur, elle prétend vouloir « l’attraper ». Et l’expression employée par la demoiselle choque son prédateur : « Pour m’attraper ! Où avez-vous donc pris cela, s’il vous plaît ? »

La malhonnêteté et la méchanceté de Mediapart (Hanouna ou moi, même méthode)

Mediapart use toujours de la même technique de calomnie/manipulation, comme ils l’ont fait pour me pourrir, et comme ils le font avec Cyril Hanouna maintenant : publier des enregistrements de la personne qu’ils diffament, les sortir de leur contexte, pour ensuite la briser. Pour moi, avec la fausse réputation qu’ils m’ont taillée, impossible de trouver quoi que ce soit (boulot, logement, amis, amour, vocation…). Je suis devenu le chat noir et le « méchant » pestiféré. Méthodes staliniennes.

« Mon instinct me dit que… »

C’est marrant comment en ce moment les lâches, les peureux et les flipettes, jouent les divins et les grands sages pour maquiller et habiller leur trouille ou leurs pulsions de « divinité », d’« Mon instinct me dit que… », « Mon intuition me dit que… », « Ma conscience me dit que… », « Je m’écoute » ou « J’écoute mon Moi profond », etc.
 

Euh… non. Tu n’écoutes rien du tout, à part ta peur, ta lâcheté, ton égocentrisme et la Bête.

Mon analyse de la conférence de Guillaume Ancel sur la nécessité de la guerre


Je me suis rendu à la conférence de l’ancien officier militaire Guillaume Ancel, à la librairie Compagnie (Paris, 5e), présentant son livre Petites leçons sur la guerre : Comment défendre la paix sans avoir peur de la guerre ». C’était blindé de monde.
 

Pour vous faire un résumé, Ancel a donné des nouvelles rassurantes pour les Français et le Monde (par exemple, l’usage improbable de l’inutilisable et coûteuse bombe nucléaire, à moins d’un suicide collectif ; ou bien le fait que ce sera une armée de métier et de réservistes volontaires et non de soldats conscrits involontaires qu’on enverra sur le front en cas de conflit ; etc.). Il s’est aussi fait le promoteur d’idées complètement farfelues, idéologiques, démago-féministes et mondialistes : la création d’une armée fédérale européenne – qui représenterait « les États-Unis d’Europe » (expression employée par le Monsieur Z de Soloviev), et non plus l’Union Européenne ni l’OTAN, jugées obsolètes –, très paritaire hommes/femmes dans sa composition : il a même appelé de ses vœux, et très sérieusement, à ce que cette armée se choisisse comme président des Armées une femme !
 

À la fin de son exposé est arrivé le temps des questions. Guillaume Ancel a traité des dossiers de l’armement, de la défense, de la sécurité, du Renseignement. Sur plein d’endroits dans le Monde (Taïwan, États-Unis, Russie, les Balkans…). Moi, j’aurais aimé poser la question suivante :
 

« Dans l’éventualité qu’éclate une Troisième Guerre mondiale, quel est pays qui, selon vous, a le potentiel pour cristalliser les tensions et justifier le déclenchement de celle-ci (l’Ukraine n’ayant pas eu cette étoffe : Trump vient d’y imposer un cesser-le-feu qu’il nomme abusivement « paix ») ? Taïwan ? Israël ? L’Iran ? la Pologne ? » Sachant qu’au préalable, Ancel a évoqué de manière anecdotique la possibilité que la Russie envahisse militairement la Pologne.
 

Étant donné le nombre de bavards dans l’assistance, je n’ai finalement pas pu la poser. Mais je m’en moque. J’ai quand même eu ma réponse (sachant qu’elle ne m’a pas été donnée directement, ni volontairement par le conférencier) : elle est issue de mes recoupements personnels, entre les exemples donnés par Ancel et les interventions d’auditeurs. Si je fais l’addition de toutes les allusions indirectes à l’éventuelle invasion de la Pologne par la Russie (il a été – dans une moindre mesure – question aussi de l’invasion de l’Estonie), c’est la Pologne qui arrive en tête des prises de parole. Et je le redis : ce n’était absolument pas l’objet ni la volonté de la conférence de démontrer cela. C’est uniquement moi qui relie l’implicite, qui souligne cet inconscient collectif signifiant. Donc j’ai vraiment eu ma réponse, et j’ai bien fait de venir à cette soirée ! J’ai reçu la confirmation de ce que je décris dans l’épisode 42 de mon roman podcast Singularity is Devil, où je décris le déclenchement de la Troisième Guerre mondiale par l’invasion effective de la Pologne par la Russie, et évoque la prophétie de Jésus à sœur Faustine : « De la Pologne jaillira l’étincelle qui préparera le Monde à son ultime venue ».