À deux doigts de quitter le navire

 

Je vois tellement d’homophobie de la part des catholiques actuels (rejets concrets, indifférence, et maintenant mépris et ricanements) que je suis à deux doigts de quitter le navire. Je vous le dis.
 

L’Église est peut-être ailleurs que dans l’Église dite officielle.

La quête perdue d’avance

 

Je viens de prospecter, avec un ami, les lieux d’espace culturel du Marais qui pourraient être intéressés par mon Trivial Pursuit Gay et en faire un musée, une médiathèque ludique et pédagogique. C’est chaud… dans notre Monde actuel où parler de politique est interdit (car jugé « partisan », « prosélyte » et « extrême »), parler d’économie est interdit (car jugé « vénal » et « intéressé »), parler de religion est interdit (car jugé « idéologique », « extrémiste », « fondamentaliste » et « dangereux »), donner son avis est interdit (car jugé « réducteur », « intolérant », « fondamentaliste », « orgueilleux »), parler du passé, du présent et de l’avenir est interdit (car jugé « réactionnaire », « complotiste » ou « fasciste »), parler de sexualité est interdit (car jugé « sexiste », « choquant », « violeur/violent » et « non-inclusif »), parler d’homosexualité est interdit (car jugé « homophobe »), penser et se positionner moralement est interdit (car jugé « trop compliqué », « obscurantiste », « discriminant », « clivant »), bref, dans un Monde où la différence et la Vérité sont vues comme des ennemis, et où la neutralité et la peur sont devenues les nouveaux dieux. Je crois que tout ça va finir en podcast… à moins de tomber sur un milliardaire homo hors System et qui ne soit pas ni droite ni d’extrême droite. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin…

Les catholiques ne me feront plus confiance, les non-catholiques non plus

 

Maintenant, ça devient de plus en plus clair. À moins de me cacher ou d’accepter un job ingrat et anonyme, je ne trouverai pas de travail dans l’Eglise. Car même les catholiques et les prêtres applaudissant en privé mon « courage » et connaissant mon combat ont peur de moi, voire me plantent un couteau dans le dos :
 

J’avais postulé pour un job de responsable d’aumônerie dans une paroisse à Paris dont je tairai le nom. Mon « cas » était connu du vicaire (il avait lu un de mes livres, en plus). Mon profil correspondait en tous points au poste proposé. Même au niveau artistique et relationnel, au niveau des qualités d’animation. J’ai passé deux entretiens d’embauche (avec 3 interlocuteurs différents à chaque fois : un véritable tribunal pastoral, avec des gens qui se font des nœuds au cerveau sur mon « cas »), dont une prolongation d’entretien imprévue où ils se sont montrés beaucoup plus incisifs, agressifs, m’ont passé sur le grill, et m’ont soumis des situations qui n’avaient absolument rien à voir avec une aumônerie « normale » (cas d’agression collective, addiction aux drogues, prostitution, harcèlement parental…). J’avais plus l’impression d’avoir affaire à des gens non-cathos recherchant un surveillant de prison, un éducateur spécialisé dans un centre de délinquants, un psychiatre en HP, qu’un simple responsable d’aumônerie dynamique, aimant et joyeux. Ils s’auto-caricaturaient en aumônerie de junkies et de parents barges, qui a perdu la Foi et la bonté de Jésus. Ce fut un entretien d’embauche maltraitant et d’une mauvaise foi indigne d’un organisme catholique. Désolé de parler d’homophobie – car ça fait victimisation facile, et que l’homophobie, à l’instar de la jalousie, ni ne se nomme ni ne peut vraiment se prouver – mais tout semble pointer vers cette direction. En plus de l’hypothèse d’une « publicophobie » (le fait d’être public, partisan et militant, donc d’avoir une parole dans la sphère publique : selon eux, c’est mal. Il faut être neutre et n’avoir aucun engagement ou prise de parole publique, sinon on est « prosélyte », « activiste », « clivant » ou « polémiste », et ça ne peut pas se marier avec une pastorale de jeunes. Ils ne cherchent que des gens tièdes et discrets qui privatisent leurs pensées ou les gardent pour eux, et observent le sacro-saint « devoir de réserve »). Et ça fait de la peine pour les jeunes, pour l’Eglise et Jésus.
 

Mais ça va passer. Tout ce qui arrive, même en apparence injuste, est juste (car justifié par Jésus).

Rebelote ! Un autre !


 

Et rebelote ! Sur les réseaux, je tombe à l’instant sur un autre gars en Franc-Maçonnerie (et qui me drague, en plus ! 😆). Quand je vous dis que j’attire les initiés francs-maçons comme des mouches…
 

Là, je l’ai démasqué parce qu’il m’a envoyé une image parodique de Tintin passant sous le bandeau dans un temple, et que j’aurais dû trouver anodine. Alors évidemment…
 

Et je lui demande cash : « Un Tintin bien maçonnique, dis-moi… Allez, balance le nom de ta loge ! » Il rit. Puis me sort : « Grande Loge Traditionnelle Symbolique Opéra (G.L.T.S.O.) ».
 

Voilà voilà. En 5 minutes chrono, c’est cuit.
 

Je vous le raconte parce que c’est du « live », c’est du vrai, du vécu ! Et que, si je ne le dis pas, personne ne me croit (et encore moins la majorité des cathos dans leur bulle), et ça passe pour de la folie obsessionnelle de ma part.

Le Celebret (QR Code notant les prêtres) à partir de l’été 2023, et voté par la Conférence des Évêques de France, ça ne choque personne ?

Honte à vous, Mgr Joly. Vous ne devriez pas « célébrer » mais DÉNONCER cet esclavage


 

Le Celebret (QR Code notant les prêtres) à partir de l’été prochain, et voté par la Conférence des Évêques de France (CEF), ça ne choque personne ? C’est de la folie furieuse. Et personne n’élève la voix, pas même les prêtres !?
 

Pour résumer, qu’est-ce qu’est concrètement et symboliquement le Celebret ?
 

1) C’est un contrôle, flicage, hiérarchie et tri des prêtres, un jugement de valeurs entre les « bons » et les « mauvais », une stigmatisation et une mise au ban de certains par rapport à d’autres.
 

2) C’est une absence de pardon, un certificat de bonne ou mauvaise conduite, et une forme de « crédit social » à la chinoise sauf qu’il s’agit d’un crédit sacramentel et sacerdotal, tout ça pour se plier au dieu « Paraître », au dieu « Factualité », au dieu « Péché », au dieu « Peur » et au dieu « Sécurité » (les évêques, et Mgr Joly à leur tête, entendent, via le Celebret, « rassurer les fidèles », « sécuriser les prêtres »), au dieu « Assemblée », au dieu « Scandale » et « Qu’en dira-t-on ».
 

3) C’est l’infiltration de l’Église en Franc-Maçonnerie : car on confond la vérité-Charité et la transparence.
 

4) C’est une allégeance au puçage/électrification des prêtres : on impose à ces derniers une Marque de la Bête, une notation colorée.
 

5) Les conséquences concrètes de ce Celebret, ce sera moins de sacrements pour nous, les laïcs (car tous les prêtres ne pourront pas les distribuer) ; et pour les prêtres, l’impression d’être transformés en numéros, en distributeurs de sacrements, et en machines ou en bestiaux fliqués et notés. Ça, ça va être VACHEMENT efficace non pas pour éradiquer les abus sexuels mais pour éradiquer la Foi des fidèles et les vocations sacerdotales ! Bravo les mecs !
 

Mais je vous le demande à tous. Être prêtre, est-ce montrer patte blanche ? Est-ce être valide, parfait ? Est-ce prouver qu’on n’est pas dangereux et non-prédateur ? Est-ce être un fonctionnaire qui pointe ; ou un pécheur tenu à l’exemplarité et la sainteté mais qui reste pécheur ? Est-ce dire qu’il y a des prêtres de première catégorie (les verts), de moyenne catégorie (les oranges), et de troisième catégorie (les rouges, les interdits, les marginalisés : parfois à tort, car l’applaudimètre ou la suspicion ne sont pas toujours de bons juges : je connais des prêtres qui ont été accusés à tort par des rumeurs, et qui n’ont pas pu se défendre. L’opinion ou l’indignation/peur de l’assemblée des fidèles, voire la Conférence des Évêques de France, ne sont pas toujours des juges fiables et justes ! La majorité peut avoir tort !) ? Je rappelle que Jésus a intégré en connaissance de cause Judas, Pierre, et tant d’autres, dans son équipe, alors qu’ils étaient tous de piètres prêtres, et les a choisi non sur la conduite ni leurs vertus ni leurs mérites, et avec leurs casseroles. Qu’est-ce que c’est que ce code couleurs donnant le taux de validité/respectabilité/sûreté sacerdotale, ce fichage digne de l’Inquisition (avec les san benito affichant les faux pas et les rumeurs des accusés) ??
 

Comment la CEF peut-elle être complice de ça ? Je suis choqué, et très inquiet pour l’Église de France, qui pactise avec Lucifer-électrique et le Gouvernement Mondial. Elle devrait s’insurger face à un classement robotique pareil, et les prêtres aussi. Mais rien ! Quand est-ce que les évêques et les prêtres de France vont se réveiller, vont corriger le tir, faire front contre cette électrification/ce tri du sacerdoce, et ne pas rentrer dans le chantage à la « lutte contre les abus sexuels » (car ce n’est pas en resserrant le contrôle sur les prêtres qu’on luttera contre les abus sexuels, soyons clairs là-dessus, ni qu’on rassurera qui que ce soit) ?

La révolte : le dieu du bobo

 

J’ai remarqué que le bobo considère la révolte comme un dieu devant lequel il devrait s’incliner et se taire, une géante qui aurait forcément raison, serait légitime, aurait le dernier mot, même quand dans sa dénonciation ou accusation elle devient plus violente et destructrice que le mal qu’elle illustre (plus qu’elle n’incrimine).
 

Parce qu’au fond, le bobo justifie la souffrance (générée par les maladies, les injustices, les conflits mondiaux, les drames humains…), mais aussi, finalement, la souffrance qu’il a vue, celle qu’on lui a faite, et même la souffrance qu’il a infligée (il « se sent coupable » : c’est trop horrible !) et celle qui lui a été présentée – de manière en général très réductrice et manichéenne – comme telle (la Shoah, le nazisme, la Guerre d’Algérie, le colonialisme, les infanticides, viols et meurtres des innocents, etc.). Donc la vengeance.
 

Or la souffrance, quelle qu’elle soit, est injustifiable. Quand bien même elle existe, elle s’explique, peut se comprendre, dans certains cas être soulagée, doit être entendue et prise en compte. Mais elle reste injustifiable. Et ce n’est pas elle, contrairement à ce que croit le bobo (sans Espérance), qui doit avoir le dernier mot.

Départ pour la Bretagne

À partir de samedi qui vient (13 mai) et jusqu’au dimanche 21, je pars pour la Bretagne. Entre la confirmation de mon filleul à Nantes, quelques jours avec mon frère à La Roche-Bernard (priez pour que je fasse de bons voyages en stop), et le Festival Bigoude & Jongle (où je tiendrai un stand de Blind-test musical).
 

Je vais continuer aussi à écrire mon Trivial Pursuit Gay (même si je me sens de plus en plus en décalage avec mes frères homos), mon livre sur l’infiltration maçonnique dans l’Église catholique (même si je me sens de plus en plus en décalage avec mes frères catholiques, et presque totalement abandonné/marginalisé/incompris), et fais désormais vraiment cavalier seul. Je vais d’ailleurs faire un ménage Facebook, et ne garder que les fidèles et ceux qui n’ont ni honte ni peur de moi (c’est-à-dire plus grand monde).

Le live du frère Paul Adrien avec l’ex franc-maçon Christophe Flipo sur la Franc-Maçonnerie, ou l’aveuglement par le christocentrisme intégral et l’extériorisation du mal


 

Je viens de regarder en entier ce live du frère Paul Adrien, frère dominicain très actif sur les réseaux sociaux, interviewant un ex franc-maçon, Christophe Flipo, converti au catholicisme après 20 ans en Franc-Maçonnerie. Et même s’il y a des choses intéressantes et pertinentes (techniquement parlant), je suis peiné et inquiet de la trajectoire bien-pensante et extériorisée que les débats sur le sujet abordé ENFIN par les catholiques prend.

 

Ça me fait penser exactement au sentiment fallacieux d’auto-contentement et d’impunité-immunité de certains cathos qui m’invitaient en conférence juste pour le symbole que ça leur procurait de me recevoir en tant que témoin homo catho ( = parler du sujet de l’homosexualité, ne soi-disant pas être homophobe, ou bien le fait que ça les confortait dans l’idée que l’homosexualité était un mal et que la seule voie de sainteté d’une personne homo était la continence et qu’elle était possible), mais sans approfondir la question de leur responsabilité dans l’homosexualité, de la pertinence de leur manière de s’opposer à la pratique homo ou au mariage gay, la question de leur compréhension profonde du « pourquoi c’est un mal/péché », la remise en question de leur manière de nous accueillir aussi. Leur démarche reste en surface, et ça ne règle finalement pas le problème, même si ça donne l’impression de l’inverse.
 

Je constate, concernant l’interview des ex-francs-maçons par les catholiques, le même enlisement, le même immobilisme, le même auto-contentement, dans la posture du rejet du mal et de l’énonciation d’une incompatibilité de principe entre catholicisme et Franc-Maçonnerie, ou entre prêtrise et Franc-Maçonnerie, d’une part, et dans la posture du christocentrisme intégral, d’autre part, qui nous prémunirait de tomber en Franc-Maçonnerie… alors que dans mon futur livre sur l’infiltration de la Franc-Maçonnerie dans l’Eglise Catholique, je prouve que l’appartenance au catholicisme ne prémunit de rien, la dénonciation de la Franc-Maçonnerie non plus, l’énonciation de l’incompatibilité entre catholicisme et Franc-Maçonnerie non plus, l’invocation de la charité et de la divinité de Jésus non plus. C’est justement quand on se croit à l’abri de la Franc-Maçonnerie et dans le « bon camp » (celui des adorateurs et suiveurs de Jésus), quand on s’imagine que le franc-maçon c’est forcément l’autre (et pas soi), ou quand on se sert du christianisme comme paratonnerre de la Franc-Maçonnerie, qu’on commence précisément à rentrer sans s’en rendre compte en Franc-Maçonnerie ! Ce genre de live est donc contre-productif.
 

Je ne commencerai à croire le témoignage des « ex-francs-maçons » que lorsque j’entendrai l’un d’entre eux confesser et comprendre que, même s’il est sorti officiellement de la Franc-Maçonnerie (parce qu’il a rendu son badge), il est officieusement et concrètement encore loin d’en être sorti. Et je ne commencerai à accorder du crédit aux interviewers et prêtres-journalistes cathos traitant du sujet que lorsque je lirai en eux un véritable effroi-honte d’être potentiellement les pires francs-maçons que l’Eglise ait portés. Or, à l’issue de ce live, trop d’assurance et d’auto-contentement d’être du « bon côté » et de ne pas/plus être franc-maçon, pour ne pas, finalement, en être.
 
 

P.S. 1 : Quand je vois la fin, avec le frère Paul Hadrien prier le Notre-Père pour la conversion des francs-maçons et pour qu’ils puissent connaître la Vérité, je me dis : quelle horreur. L’inversion totale de la prière… Et le pire, c’est qu’il se croit très « fraternel (en Christ) ».
 

P.S. 2 : Pour lire un autre article sur le frère Paul-Adrien, c’est ici.

Le projet avance

Ça y est : je viens de finir la trame des 1000 premières questions de mon Trivial Pursuit Gay. Un gros travail, profond, inédit, original, passionnant. Fruit d’heures de lecture et d’une investigation de plus de 20 ans. J’ai déjà fini d’en rédiger 200. Et on va proposer le concept, avec un ami, Christophe, aux maisons d’édition ou à des centres parisiens qui ne sont pas sous la tutelle de la Mairie de Paris. Au départ, Christophe, en voyant combien mes questions vont beaucoup plus loin que les archives ou les médias gays, qui n’apprennent rien, et ne dévoilent absolument pas le trésor humain et artistique de la culture homo (au contraire, ils l’étouffent), m’a proposé de les offrir comme fonds d’archives à la communauté homo. Je lui ai dit : « Hors de question ! On ne va pas offrir des perles aux cochons, ni faire cette fleur aux archivistes et journalistes homosexuels, qui pour la plupart sont homophobes ! » On garde notre précieux travail d’interprétation pour nous, dans un premier temps. Et puis après, on va concurrencer, voire carrément doubler le projet de fondation d’Archives LGBT qui est programmé – pour des sommes pharamineuses et jetées par les fenêtres – pour l’année prochaine dans le quartier de l’Ourcq.