Quelle joie de rencontrer et de retrouver ce matin un ami prêtre de mon âge, provincial de passage à Paris ! Et quelle libération ça a été de pouvoir parler avec lui, sans retenue, de l’infestation de l’homosexualité et de la Franc-Maçonnerie dans l’Église, d’aborder l’imminence de la fin de l’Église Catholique institutionnelle et de la Fin du Monde ! Paradoxalement, c’est une joie.
Et c’est d’autant plus une joie qu’il est lucide sur la fumisterie des « vaccins » (même si ce couillon s’est quand même fait injecter…), et qu’il aurait tout à fait pu jouer les débordés et les non-concernés par l’homosexualité et la Franc-Maçonnerie (il vient d’être nommé vicaire épiscopal, il est à la tête de 23 clochers, il célèbre 200 sépultures par mois en moyenne, il distribue le sacrement des malades une à deux fois par semaine à 350 malades en hôpitaux, a des cas épineux d’infestations ou de possessions démoniaques à gérer, n’a le temps ni de lire ni de regarder la télé ou les réseaux sociaux…). Mais pas du tout. Il n’a pas joué le provincial ni le héros sur le front des plus importantes batailles. C’est un prêtre heureux, qui ne nie absolument pas qu’entre les urgences, et dans l’ordre des priorités (parce qu’en temps de confusion et de détresse généralisées, tout semble « urgent » et « prioritaire »… or il y a – comme disent les Inconnus – des urgences plus urgentes que d’autres, et « des urgences pas vraiment urgentes » ; c.f. Mc 14, 17 + Mt 8, 22), l’homosexualité et la Franc-Maçonnerie occupent une place étonnamment prioritaire et universelle. Par exemple, je lui ai expliqué les nombreux recoupements entre euthanasie et lobbying LGBT. Il n’a pas pu nier…
D’ailleurs, suite à ma confession et à la messe rue du bac où cet ami prêtre concélébrait, m’est venue une idée (qui ressemble à un règlement de comptes, mais qui est en réalité inspirée et libératrice) : faire une série de podcasts pour illustrer toutes les crasses homophobes que certains catholiques m’ont faites, toutes les horreurs que j’ai pu entendre. J’ai au moins la matière pour raconter une centaine d’anecdotes. Vu que les catholiques ne me croient pas et jouent les « gays friendly pas du tout homophobes ». Une sorte de série « Philippe Ariño balance l’homophobie catholique! ». Je vais y travailler. Il y a tellement à dire sur les raisons de la désertion des bancs de l’Église ainsi que des séminaires !
Je vois sur la liste des participants au congrès Mission (30 septembre au 2 octobre 2022) le père Antoine d’Eudeville (curé de Notre-Dame des Champs), que j’aime beaucoup. Et ça me console un peu. Car lui, il est l’un des seuls à avoir compris que l’homosexualité était LE sujet d’évangélisation des athées et des agnostiques, le dossier actuellement le plus important et le plus urgent pour convertir les coeurs, l’un des seuls à avoir compris (amèrement) que les catholiques (même les plus « missionnaires » et les plus « zélés ») n’étaient pas là, pas au rendez-vous, étaient à côté de la plaque en écartant le thème et les personnes homos de leur élan missionnaire et médiatique. Je me souviendrai toujours de sa réaction de gêne lorsque nous nous sommes rencontrés par hasard à la fin d’une messe à Notre-Dame des Champs en 2019, et qu’il avait presque honte de sa pourtant belle initiative missionnaire de stand et de pot d’évangélisation sur le parvis de son église pour annoncer Jésus aux nombreux passants et badauds de Montparnasse. Il m’a adressé un piteux « Désolé… C’est une goutte d’eau par rapport à… », qui résonnait comme un « Nos initiatives missionnaires sont bien petites, dérisoires et inefficaces, comparé à l’urgence et à la puissance missionnaire de l’homosexualité. Ça ne va pas changer grand-chose. » Il a compris la tristesse de l’homophobie catholique. Le caractère aussi grotesque des publicistes de la « Mission » sans nous. (Et mon post n’est pas là pour casser des énergies et rabattre des joies avant l’événement : c’est juste du constat factuel : vous croyez être dans le Monde mais vous n’y êtes pas.).
C’était samedi 17 septembre 2022 dernier, à Paris. J’avais décidé, comme à mon habitude, d’aller rendre visite à une obédience maçonnique pendant les Journées du Patrimoine. En temps normal, je me rends plutôt au Grand Orient (métro Cadet) ; mais là, j’ai changé, et j’ai toqué à la porte de la Grande Loge de France (GLDF, métro Rome). Et je ne regrette absolument pas. Car il m’est arrivé un truc de dingue.
Je faisais partie d’un groupe d’une vingtaine de visiteurs. Et j’ai tellement tapé dans l’œil du guide par mes questions bien calibrées qu’à la fin, quand tout le monde est parti, il m’a offert son livre et m’a carrément proposé de candidater et de me co-opter : « Vous recherchez un parrain ? L’auteur de la préface [du livre que je vous ai offert], c’est moi… » Déjà, au cours de la visite, j’avais remarqué qu’au moment où il abordait la question de la procédure de candidature, il m’avait fixé du regard. Mais je ne m’attendais pas à recevoir cette proposition de manière aussi directe à la fin !
Ce n’est qu’une fois arrivé chez moi, en déballant mon cadeau, puis en cherchant sur Internet qui était Marc Henry (l’écrivain du prologue), que j’ai compris que celui qui a voulu me parrainer n’était autre que le n°1 de la deuxième obédience maçonnique française ! C’est le Grand Maître de la GLDF en personne !
Je vous avais dit que si je ne croyais pas que Jésus était Dieu POUR TOUS (et pas seulement pour ceux qui y croient), j’aurais tout pour être un parfait initié (franc-mac’) ! haha.
Marc Henry est-il homosexuel ? Je ne saurais pas mettre des mots sur l’attraction-fascination que j’ai suscitée en lui. Et mon « gaydar » (radar à gays) était un peu désorienté. Je dirais plutôt que l’homosexualité latente et omniprésente en Franc-Maçonnerie, toutes obédiences confondues, dans sa forme, fuit l’exhibition et l’identitarisme communautariste ghettoïsant et s’exprimera plus hypocritement/homophobiquement sous la forme de la bisexualité. Et quand j’ai entendu, en aparté, le Grand Maître défendre d’une part le féminin sacré auprès d’une visiteuse (« Y’a tout chez une femme pour faire un parfait initié. Vous, les femmes, êtes plus initiées qu’un homme. Y’a moins de travail intérieur à faire. »), et d’autre part le préservatif en face de moi (il m’a dit qu’il regrettait l’appel à l’abstinence et la soi-disant « interdiction du préservatif » par le pape Jean-Paul II en temps de Sida), cela n’a fait, en revanche, aucun doute…
2 – MES TROIS QUESTIONS :
Alors quelles ont été les 3 questions que j’ai posées pendant la visite, et qui ont aiguisé la curiosité/fascination du Grand Maître à mon égard ? Je précise qu’il y en a eu seulement deux en grand groupe (je n’ai pas monopolisé la parole) et une en petit comité, juste avant la dispersion de notre groupement de visite.
La première question, je l’ai posée au Temple Roosevelt : « Est-ce que vous pratiquez les chaînes d’Union, les égrégores ? ». Question que j’affectionne particulièrement… car elle est en général inconnue du grand public, et prend toujours les initiés francs-maçons de court. Je suis déjà tombé sur des guides au Grand Orient qui ont mal réagi quand ils l’ont entendue de ma bouche (« Comment vous savez ça, vous ?? »). Et là, Marc Henry a également eu une attitude de défiance offusquée, d’homme piqué au vif : « Pourquoi ? On n’aurait pas le droit ? ». Alors que mon interrogation était juste factuelle. Au fond, ça les fait chier qu’on vienne fourrer notre nez dans leur occultisme luciférien. Car les chaînes d’Union, c’est ça : c’est « l’intelligence lumineuse élevant collectivement vers un idéal ». Marc Henry a essayé de noyer le poisson par le second degré d’auto-dérision : « On se prend la main. On fait la ronde. » Mais en réalité, ce rituel est très sérieux, grave, est censé mettre en transe et faire vivre une expérience sensible électrique et cosmique. Comme j’ai trouvé sa réponse floue, je me suis permis de reprendre la parole et de creuser : « Excusez-moi monsieur, mais j’aimerais comprendre… Et désolé si ma question est un peu intime. Mais qu’est-ce que vous ressentez intérieurement lors d’un égrégore ? Quelles sensations ? » Il m’a répondu : « Pendant longtemps, je n’ai rien ressenti. Sauf une seule fois. Lors de la visite d’un Vénérable dans notre loge. J’ai appris après que c’était le jour de Noël. » Il n’a pas du tout joué l’illuminé, l’élu, ni le Super-héros.
La deuxième question, je l’ai posée cette fois dans le Temple Pierre Brossolette. En voyant la bannière « La Nouvelle Jérusalem » ainsi que les reproductions du Temple de Salomon que nous visitions, je me suis dit : il faut que je parle du Troisième Temple de Jérusalem ! Il faut que j’aborde avec ce guide le dossier de l’Antéchrist et des Fins dernières ! : « Est-ce que la construction du 3e Temple de Jérusalem est un projet et un chantier concrètement important pour vous ? » Marc Henry a botté en touche. Le Temple concret, ça ne l’intéresse. Ça reste, selon lui, « un symbole, comme la descente de la Jérusalem céleste dans l’Apocalypse ». Ça se limite à l’imagerie. Au spirituel. À l’énergétique. Au lumineux. À l’intellect. Mais en moi-même, je reste intimement persuadé que, lorsque l’Antéchrist apparaîtra aux yeux du Monde, avec ses tours de passe-passe et ses prodiges, les obédiences de tous les continents se réveilleront et se mobiliseront pour lui tailler un trône et un palais digne de toute l’architecture de leurs loges réunies…
Passons à ma troisième et dernière question (« Dites 33 »…). Lors de la visite, notre guide a évoqué « 33 degrés » ou « états » par lesquels tout initié maçonnique était invité à passer « pour s’améliorer » lui-même et vivre sa « transformation ». Ma troisième question, quand déjà le groupe se dispersait dans la crypte (convertie en restaurant), est donc revenue sur la hiérarchie institutionnelle de la Franc-Maçonnerie : sujet hautement tabou, car les Francs-maçons n’aiment pas cette idée de « secte » ou d’« institution pyramidale avec luttes de pouvoir » et « supériorité de certains membres sur d’autres ». Ils simulent hypocritement une bureaucratie horizontale, où tous les membres de leur groupe, même ceux qui sont à la tête, seraient de perpétuels « apprentis ». Pas de leaders ni de chefs en Franc-Maçonnerie. Que des serviteurs apprenants ! Ben voyons…
J’ai donc mis les pieds dans le plat, en soumettant au Grand Maître – qui s’est gardé de me dire quelle place exceptionnelle il occupait dans son obédience, et qui a pris l’apparence « humble » d’un « simple guide touristique » – la question suivante : « Vous avez parlé de 3 premiers ‘degrés’ (apprenti, compagnon et maître), puis de 33 ‘états’. Mais vous, vous êtes arrivé à quel grade ? ». Il m’a répondu qu’il était parvenu au 33e degré. Mais plutôt que de parler de « degrés au-dessus », il préférait l’expression anglophone « degrés parallèles, à côté » (« side degrees »). Ça fait visiblement moins orgueilleux à ses yeux. Quand il m’a dit qu’il était au 33e degré, j’aurais dû percuter qu’il était le Grand Maître… mais sur le coup, je n’ai pas tilté. J’ai par ailleurs appris qu’il existait deux entités différentes qui « géraient » les « initiés bas de gamme » (du 1er au 3e degré) et les « initiés de luxe » (à partir du 4e degré jusqu’au 33e)… en sachant que le grand public (« les profanes ») n’a en général pas accès ni connaissance de ce qui se passe dans les loges au-delà du 3e degré. Parce qu’à mon avis, c’est beaucoup moins cool, libre et lumineux qu’à l’entrée ou à la base… Mais bref. Pour votre info, à la GLDF, les initiés du 1er au 3e degré sont gérés administrativement par la Grande Loge de France, alors que les initiés du 4e degré jusqu’au 33e sont, eux, pris en charge par « le Suprême Conseil de France », une autre cellule (à mon avis autrement plus influente mondialement parlant).
Et tant qu’on en est dans les chiffres institutionnels, pour vous donner un panorama exhaustif que j’ai entendu sur la Franc-Maçonnerie au niveau national par les deux guides qui ont accompagné mon groupe, il y a actuellement en France 920 loges maçonniques, dont 200 à 250 rien qu’à Paris (en comptant la couronne de la capitale). Pas mal, hein ? Sachant que les loges contiennent une trentaine d’adhérents.
3 – REMARQUES GÉNÉRALES PAR RAPPORT AUX PORTES OUVERTES DE LA FRANC-MAÇONNERIE ET PETITES DÉCOUVERTES :
Comme à chaque visite dans les obédiences maçonniques parisiennes, j’ai appris plein de choses nouvelles sur la Franc-Maçonnerie. Je vous les livre en vrac :
Déjà, si je compare les « portes ouvertes » du Grand Orient de France (GODF) et celles de la GLDF (obédiences qui à mon avis ne peuvent pas se sentir), je trouve les mêmes points communs, les mêmes fonctionnements et attitudes.
Pour commencer, on interdit aux visiteurs les photos, et nos hôtes instaurent un climat de mystère, de protectionnisme, de secret et d’obscurité, très travaillé. C’est une manière de flatter le visiteur, de lui montrer qu’il pénètre un univers codifié réservé à une élite (dont il pourra faire partie s’il est sage). Ça attise sa curiosité.
Ensuite, j’ai remarqué que la Franc-Maçonnerie, en général, est une machine à broyer les identités et les noms (contrairement à l’Église Catholique où, là, tu es reconnu et aimé en tant que personne, avec ton prénom et ton nom de famille, et où tu n’as pas à cacher qui tu es ni à t’inventer un pseudo, ni à prouver ton intelligence). Les guides du GODF et de la GLDF portent des badges qui ne sont pas nominatifs. On ne connaît même pas leur prénom. Ils sont réduits à leur fonction : « CONFÉRENCIER ». Et les rares fois où je leur ai demandé de décliner leur identité, ils ont refusé de me la donner. La Franc-Maçonnerie, comme tout système sectaire, soit gomme carrément ton prénom et ton nom de famille, et lui enlève toute dimension et existence sociale, soit te choisit (comme je l’ai expliqué dans mon livre Homo-Bobo-Apo) un double prénom antéchristique de faux prophète (ex : « Marc-Henry ») pour t’anonymiser encore davantage et te noyer dans la masse.
De plus, concernant les visites des obédiences maçonniques lors des événements d’ouverture des musées nationaux, je constate que le profil des publics de visiteurs est sensiblement toujours le même : une grande majorité de jeunes (très peu de vieux et très peu de cathos) ; un engouement croissant (beaucoup de visiteurs) et une forte affluence (il y a même des familles entières qui font leur « promenade du dimanche » en Franc-Maçonnerie ; ou bien des « wesh-wesh » banlieusards des cités qui n’ont qu’une vague idée de là où ils mettent les pieds… mais qui y pénètrent quand même !) ; une naïveté et un aveuglement généralisés. Beaucoup de gens viennent visiter les loges comme des zombies envoûtés et subjugués. À les entendre, ils n’identifient pas où est le problème dans la Franc-Maçonnerie. Ils trouvent ça génial et banal à la fois. Leur connaissance de la Franc-Maçonnerie est extrêmement limitée, et ils posent souvent aux guides des questions « bébé », naïves et peu profondes (« C’est quoi un initié ? » a demandé samedi dernier une dame d’une cinquantaine d’années, pourtant classe moyenne et qui se la jouait première de la classe). Ça sent la misère spirituelle et une quasi totale ignorance du fait religieux et spirituel, une décatéchisation galopante et massive. Le Monde est prêt à accueillir l’Antéchrist et à obéir à nos dirigeants politiques francs-maçons les yeux fermés, vu l’ouverture et la malléabilité de nos contemporains !
Autre rituel (inconsciemment ?) récurrent lors des « portes ouvertes » des obédiences maçonniques – preuve que les initiés francs-maçons prennent vraiment leurs visiteurs profanes pour des cons ou des souris de laboratoire –, c’est le petit exercice de « symbolisme pour les nuls » qu’ils nous soumettent à chaque fois que nous franchissons le seuil d’un temple maçonnique : face à l’œil dans le triangle qui trône souvent au-dessus du bureau du Vénérable Maître (qui ressemble à l’œil d’Horus dans l’Égypte ancienne, et que les initiés appellent « le delta rayonnant » ou « lumineux »), ils demandent au visiteur « ce qu’il représente pour lui », ce que « ça lui dit ». Nous, les profanes, avons droit à tous les coups, à cette simulation de consultation « interactive », à cette mise en scène démagogique d’initiation au travail symboliste. Et toujours avec cette conclusion vaseuse et flatteuse du guide franc-maçon : « Vous y voyez ce que vous voulez. Ce que vous ressentez est forcément juste puisque vous l’avez perçu ainsi. Je n’ai pas à vous donner de réponse. Car nous sommes au même niveau. Il n’y a ni de maître ni de disciple entre nous. Nous avons tous raison. Vous avez tous raison. Ce que vous voyez ou interprétez ou sentez n’est ni faux ni vrai, ni bon ni mauvais, et surtout devient bon si c’est comme ça que vous le comprenez et accueillez. C’est ‘vrai’ et ‘bon’ parce que c’est VOUS. Et point. C’est une histoire entre vous et le symbole. Nous n’avons pas à nous immiscer entre vous deux… et vous n’avez pas non plus à nous imposer votre interprétation. Il n’y a pas de Vérité unique et universelle. » En d’autres termes, les guides maçonniques nous servent la soupe idéologique et le diktat du subjectivisme relativiste absolu : « Il n’y a pas de mauvaise réponse. Tout est bon et rien ne l’est. Seul votre ressenti individuel indique le vrai, tant qu’il n’implique que vous. » C’est sûr qu’un discours aussi décomplexant et individualiste que ça a de quoi rassurer n’importe quel visiteur et l’inciter à dire/penser de la merde en ayant en plus l’impression d’être un génie !
Et un génie élevé ! planant dans les hautes sphères de la « verticalité » en même temps que de « l’intériorité » (c’est ça, l’ÉSOtérisme !) ! Pour l’initié, tout être humain doit se tourner vers le haut, la verticalité. « ‘Transforme-toi ! Tire-toi vers le haut !’ C’est ça notre ADN. » nous a répété Marc Henry. D’ailleurs, tous les temples maçonniques sont tapissés d’une voie lactée au plafond. Pendant les tenues, tout est fait pour se sentir hors-sol, pour immerger les adeptes soi-disant « dans un autre temps et un autre espace » (changement d’heure, pas de couverture portable, hermétisme total, aucune fenêtre sur l’extérieur…). La « quête » maçonnique, c’est avant tout une histoire d’intériorité (donc d’égocentrisme caché, d’ésotérisme individualiste) : il s’agit de changer de point de vue, de se changer soi (c’est ça l’injonction). « TRANSFORME-TOI D’ABORD ! Tel le fil à plomb accroché au plafond des temples, rentre en toi-même et cherche en toi TA vérité ! ». Même quand tu rentres en loge, on « te colle un bandeau » ; et le but affiché de la manœuvre symbolique, c’est de t’aider à « changer de regard » et à « te connaître toi-même » (c.f. le fameux « Erkenne dich selbst » d’Epsilon, écrit sur un miroir du Temple Brossolette de la GLDF). Mais la verticalité, pour les Francs-maçons, n’existe que dans la singularité. Elle ne revêt pas de caractère collectif, institutionnel, universel et donc religieux. Alors que pourtant, dans les faits, elle existe aussi en terme de structure organisationnelle de pouvoir (et c’est bien pour ça que la Franc-Maçonnerie est une secte qui s’ignore et qui n’en porte pas le nom !).
Ce qui est à la fois marrant et en même temps sidérant et glaçant, c’est que la simulation d’écoute et d’intérêt pour le « profane », cette souplesse/ouverture apparente, cède bizarrement et rapidement la place à une intransigeance quasi militaire quand le cadre de la tenue (« ouverte ») se resserre et se privatise. En effet, j’ai remarqué, lors des visites en obédiences maçonniques (j’ai dû en faire en tout et pour tout 5 au Grand Orient et 2 à la Grande Loge De France… donc j’ai pu observer une belle brochette de guides : hommes ou femmes, globalement bons orateurs et érudits), que les initiés francs-maçons – bien que très différents au niveau du caractère – partageaient une même caractéristique comportementale : un grand problème d’écoute. Ils n’écoutent pas. Ou écoutent mal. Y compris quand ils feignent d’être de parfaits écoutants. Oui : ILS N’ÉCOUTENT PAS (car ils ne s’écoutent pas déjà eux-mêmes… y compris ceux qui s’écoutent beaucoup parler !). Leur cœur n’est pas là pour eux-mêmes ni pour les visiteurs. En général, ce sont des faux calmes. Du point de vue du profil psychologique, avec eux, ça sent les caractériels ou les psychorigides qui contiennent leur révolte, leur orgueil, leur perfectionnisme intellectuel et les intransigeances colériques et impétueuses de leur obsession hystérique pour la « vérité » et la « raison ». Alors en visites, ça donne souvent ça : ils font semblant d’interroger les gens, mais leur écoute des réponses que ces derniers leur fournissent (et qu’ils trouvent en général bêbêtes) est très limitée. La plupart du temps, j’ai constaté que les guides ne laissaient pas l’interrogeant terminer. Ils lui sautent à la gorge ou l’interrompent dès qu’ils n’entendent pas de lui exactement ce qu’ils souhaitent et ce qu’il conviendrait de dire, ou dès qu’il s’agit d’une « énormité » à leurs yeux. Ils sont super tatillons. Même si, en intentions, ils se veulent « dans l’écoute » et anti « Vérité unique ». Car ce qu’il faut bien comprendre, c’est que dans le système de pensée des francs-maçons, même si tout le monde et personne n’a raison, en revanche, la parole, selon eux, SE POSSÈDE et SE MÉRITE : elle ne se partage pas (sauf à de très précises occasions, lors des « tenues fermées » soumises à des « instructions » et des « autorisations de surveillants » veillant à la bonne tenue des échanges : c’est toute une juridiction, une mise en scène, attention !). En Franc-Maçonnerie, la prise de parole est d’ailleurs extrêmement codifiée, encadrée et méticuleusement répartie, comptabilisée. Les initiés maçonniques se croient sincèrement dans un jeu de rôles, se prennent pour les réincarnations des chevaliers de la Table Ronde ! Ils sont à fond. Pire : ils se prennent pour le Verbe incarné (donc Jésus) en personne !
Derrière l’apparente décontraction ou consultation ou ouverture d’esprit des initiés maçonniques, dès qu’il s’agit de la quête de raison, là, tout d’un coup, ça ne rigole plus ! Il n’y a plus « plusieurs vérités et aucune Vérité unique », mais bien un discours et une pensée uniques à se mettre dans le crâne et à répéter textuellement comme un singe savant. Sinon, OUT ! Tu es viré de la confrérie secrète ! Je l’ai compris quand j’ai écouté Marc Henry nous expliquer, dans la bibliothèque de la GLDF, comment se déroulaient certains « passages sous le bandeau » (donc entrée officielle en loge après scrutins). On place le postulant sur une chaise et on lui soumet toute une batterie de questions (piochées « au hasard » et qu’il doit « tirer » lui-même) auxquelles il doit répondre de manière hyper précise. En réalité, tout est pré-scénarisé. C’est un dialogue avec des réponses stéréotypées, codifiées, dictées, qu’il faut recracher devant le « tribunal ». Marc Henry a donné un exemple de question maçonnique classique : « Que venez-vous faire ici ? ». Et le postulant est obligé de formuler ces trois réponses (c’est le protocole !) : 1) « vaincre mes passions » (en gros, s’angéliser et se désincarner) ; 2) « soumettre ma volonté » (en gros, livrer sa liberté, vendre son âme et son libre arbitre au diable : voilà pourquoi, dans le Notre Père français, je regrette tellement la récente disparition du « Et ne nous soumets pas à la tentation » !) ; 3) « faire des progrès dans la Franc-Maçonnerie » (donc se laisser formater à un système de pensée fondé sur la mutualisation des connaissances et des intelligences).
Et au bout du compte, il t’est demandé une apostasie. Qu’est-ce qu’une apostasie ? C’est un reniement solennel de Jésus/Dieu. En effet, le postulant, au moment de son entrée en loge, prête serment sur un livre qui s’appelle « le Volume de la Loi sacrée ». Mais Marc Henry, pendant la visite, a immédiatement rajouté, pour se dédouaner de tout illuminisme trop religieux : « Le Volume n’est pas forcément ‘sacré’ à nos yeux, mais sa Loi, oui. » En Franc-Maçonnerie, l’ouverture au religieux, au sens de « confessionnel » (catholique, chrétien, musulman, juif…), n’est que de surface, de convenance. Elle existe à l’entrée, pour appâter les gens spirituels et déistes, les rassurer et les attirer dans les filets de l’obédience. Lors de l’entrée en loge, l’ex-profane a le droit, s’il le souhaite, de prêter serment sur la Bible, la Torah ou le Coran si ça lui chante. Mais ça, ce n’est que dans un premier temps ! Car dès le 2e serment, le ton change. Une apostasie plus nette et radicale lui est tacitement imposée : il ne faut pas que son catholicisme ou son islamisme ou son judaïsme revête un caractère collectif, universel et premier. Lors du 2e serment en loge, il sera obligatoire cette fois de jurer sur « le Volume de la Loi sacrée » seul !
4 – LEUR ATTRACTION-REJET POUR LE CATHOLICISME :
Le positionnement de Marc Henry – et plus largement de la Franc-Maçonnerie – par rapport à Jésus et au catholicisme est très ambigu. Pour ne pas dire diabolique (« diabolos », en grec, ça veut dire « double » et « jeté en travers »). À l’instar du positionnement de Judas Iscariote (le traître de Jésus) : une fascination-répulsion proche de la jalousie idolâtre, de la « pot-de-colle attitude », du mimétisme sincère et admiratif autant qu’athée et parfois même blasphématoire. « J’aime Jésus. Beaucoup. Sans savoir s’il a vraiment existé. C’est plus son message. » nous a déclaré textuellement le Grand Maître lors de la visite ; « Jésus, nous le considérons comme un grand initié. Donc sa représentation dans l’enceinte de notre loge ne nous dérange pas. » Voilà. On l’aime bien au village. Les initiés francs-maçons reconnaissent Jésus comme un philosophe INTÉRESSANT, qui a compté dans l’Histoire humaine, qui a révolutionné le monde des idées et des croyances, qui a un « fort potentiel énergétique, verbal et intellectuel », une « autorité », un « charisme » et une « force de pensée » indéniables… mais qui, malgré tout ça, n’est pas Dieu (pour TOUS, y compris ceux qui ne croient pas en lui). D’ailleurs, Marc Henry nous a expliqué que toutes les loges de la GLDF étaient « de saint Jean » (évangile apocryphe parallèle à l’Évangile catholique, puisque la Maçonnerie en France a perdu son caractère chrétien depuis le Convent de Lausanne de 1875). Le mot « Dieu », selon le Grand Maître, est d’ailleurs remplacé en Franc-Maçonnerie, par 3 expressions : 1) « Principe créateur » (ou « Grand Architecte ») ; 2) « Créateur suprême » ; 3) « Force supérieure ». Donc en gros, c’est la divinité de Jésus qui passe à la trappe !
Cette ambivalence (et attrait non-assumé) des Francs-maçons pour Jésus et son Église Catholique transparaît jusque dans le choix du lieu du siège de l’obédience. Les bras m’en tombaient. Le site de la GLDF occupe la place d’une ancienne abbaye de Franciscains (ces derniers ont été chassés en 1906 ; les vitraux franciscains de la chapelle ont été laissés intacts ; certains temples sont même des anciennes cellules de moines réaménagées) ! La preuve que le diable singe et colle le Christ jusqu’au (quasi) bout !
Le premier guide – qui a ensuite cédé sa place au second guide qui lui s’est révélé être le Grand Maître de l’obédience – nous a montré que sur la devanture/le fronton de la Grande Loge De France trônait une ferrure avec les initiales de Saint Antoine de Padoue (« SAP ») – vestige de l’époque franciscaine du lieu. Je vais vraiment devoir écrire mon code « Antoine » dans mon Dictionnaire des Codes Apocalyptiques pour parler de la place et du rôle mystérieux de saint Antoine dans le déroulement des Fins Dernières, dans l’établissement du règne de l’Antéchrist et de la Marque de la Bête.
Et pour revenir à la visite, dans les temples de la GLDF, je pouvais lire – sur les bannières indiquant le nom des différentes loges composant l’obédience – des expressions très bibliques : « L’Espérance fraternelle », « La Pierre angulaire », « La Nouvelle Jérusalem », etc. Et à la toute fin du circuit, j’ai blêmi intérieurement quand j’ai appris que, parmi les parrainages et les mécénats financiers de la GLDF figuraient l’Ukraine ou encore le chantier de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris ! Le Grand Maître ne s’en cache même pas. Et mon groupe de visiteurs n’a même pas relevé l’incohérence, le scandale, l’usurpation, l’invasion symbolique et concrète de la Franc-Maçonnerie dans l’Église Catholique !
En fait, notre Monde a tellement perdu la Foi que plus rien ne le choque. Pas même le mal. Par exemple, dans les temples qu’on a visités, les épées cousues sur les bannières des loges ressemblaient à s’y méprendre à des croix du Christ inversées, donc à des symboles satanistes connus : personne ne l’a remarqué. Les nœuds en bandeau sur les corniches des plafonds (symbolisant les Chaînes d’union et de fraternité) sont l’illustration des liens sataniques qui attachent et enserrent l’être humain en lui-même et à Lucifer : personne ne comprend le sous-texte satanique. Quand nous circulions dans les couloirs de l’obédience, Marc Henry a fait arrêter notre groupe, « en hommage », devant le buste du Dr Pierre Simon, ce « Grand Homme » (franc-maçon) qui avait été à l’origine de la dépénalisation de l’avortement en France et un proche collaborateur de Simone Veil : tout le monde trouve ça formidable. Et toi, intérieurement, tu te dis : Mais à quel degré de perte de Foi et d’apostasie nous sommes désormais arrivés socialement et nationalement ??
À l’issue de la visite, lors de notre échange personnel, j’ai dit à Marc Henry que j’étais catholique. Pour lui, ça ne pose aucun problème, et ce n’est absolument pas incompatible avec une appartenance en loge maçonnique (… à partir du moment où le catholique pratiquant – qu’il soit simple laïc voire même évêque ou cardinal – renie l’unicité, la royauté et l’universalité de Jésus-Dieu). Pour lui, par exemple, la Bible est un emprunt, une pâle copie de religions passées qui l’ont égalée voire dépassée en grandeur et en sagesse. Il m’a parlé des évangiles apocryphes (notamment l’Évangile de Philippe) : il a pris pour exemple l’Épopée de Gilgamesh (XVIIIe siècle av. J.-C.), qui ferait déjà référence aux épisodes et « mythes » fondateurs de la Bible avant l’écriture de celle-ci : préfiguration du déluge de Noé, de Tour de Babel, de Moïse dans son panier… Donc à ses yeux, la Bible n’a rien inventé, et même n’est pas le texte fondateur de la divinité.
Mais ce qui m’a le plus interpelé, c’est son immaturité affective et spirituelle. Normalement, la question du mal (réglée à l’adolescence par la prise de conscience de la prépondérance de la liberté humaine laissée à l’Humain par Dieu sur la Justice divine), ce qui pour moi est le b.a.-ba, eh bien j’ai constaté avec étonnement que ça n’a pas été digéré ni encore intégré par Marc Henry. Alors que c’est bête comme chou. Mais apparemment, ces bases élémentaires de la Foi et de l’énigme du mal sur Terre ne sont arrivées ni à son cerveau ni à son cœur. « J’ai quitté l’Église et ai cessé de croire en Dieu parce qu’il y a des guerres, des injustices et du mal sur Terre : Dieu est méchant, l’Église est trop inzuste ! » m’a-t-il lâché. Tout d’un coup, le n°1 de la Grande Loge de France m’est apparu comme un grand bébé dans la Foi.
Et un bébé, qui plus est, qui retourne quand même à l’Église (il a été longtemps enfant de chœur) à la fois comme un fils-à-sa-maman sans conscience et un poupon capricieux. Car le gars, tenez-vous bien, a fait, selon son propre aveu, une semaine de retraite en silence chez les moines de l’abbaye de Cîteaux cet été. Si si ! Alors qu’il ne croit pas en la divinité de Jésus ni même (m’a-t-il dit) en son existence ! C’est l’Infiltré dans toute sa splendeur (comme nous tous finalement… mais bon, quand même) ! Mesurez-le : les retraitants de monastère (même ceux qui s’abaissent à l’anonymat, à l’ascèse monacale le temps d’une semaine, à faire la vaisselle en cuisine comme les autres…) ne sont non seulement pas tous cathos mais en sont parfois très loin, aux antipodes, voire les traîtres et les ennemis inconscients. Le Grand Maître Vénérable de la deuxième plus puissante obédience de France joue au catho sans du tout en être ! Il faut le voir pour le croire.
Néanmoins, il y a une Bonne Nouvelle derrière toute cette comédie, cette contrefaçon, cette intrusion, cette simulation de piété chrétienne anti-chrétienne. Ça dit toute la puissance d’attraction de Jésus, toute la divinité de l’Église. Puisque même ses ennemis et ceux qui le renient ou renient son existence le reconnaissent et vont vers Lui quand même !
C’est pour ça qu’il est capital, d’une part, d’arrêter de voir dans nos frères francs-maçons les « ennemis de la Foi ou de Jésus » qu’ils ne sont pas (Rien ne sert de transformer les initiés en Barbe bleue faisant des messes noires et violant les petits nenfants : certains sont même très proches de nous catholiques, et se convertissent rien qu’en rentrant dans une église et en découvrant la profondeur d’Amour de la Parole biblique : les conneries qu’ils entendent en loge, à côté, font pâle figure !) ; et d’autre part, de rester humbles et lucides, de toujours s’impliquer dans ce que l’on dénonce, et de garder en tête que, de par notre condition humaine pécheresse universelle, nous sommes potentiellement les premiers francs-maçons. Le franc-maçon, ce n’est pas « l’autre ». C’est aussi celui que nous côtoyons dans nos églises et nos assemblées. C’est un frère, et un potentiel futur converti. C’est à l’intérieur de notre cœur jusqu’à la Victoire définitive de Jésus.
François-Xavier Bellamy sans la « transmission » ?
Tugdual Derville sans l’« humanisme intégral » (l’humain) et la « bienveillance » ?
L’abbé Loiseau (ou l’abbé Pagès) sans l’Islam ?
Les sédévacantistes sans le pape François (qu’il appelle Bergoglio) ?
Ludivine de la Rochère et les mouvements pro-Vie sans l’enfant ?
Le RN (Rassemblement National) sans l’Europe ?
La France Insoumise sans Macron ?
Les Gilets Jaunes actuels sans le « vaccin » ?
Fabrice di Vizio et Florian Philippot sans le « Pass Sanitaire » ?
Fikmonskov sans la Serbie ?
Eugénie Bastié sans le « gauche » ?
Jean Robin sans la Chine ou le communisme ?
Les manipulateurs et les hystériques dépressives sans leur PN (Pervers Narcissique) ?
La fachosphère sans le progressisme ou les migrants ?
Les écolos actuels sans le réchauffement climatique ?
Le frère Paul Hadrien sans sa chaîne YouTube ?
Le cardinal Sarah sans la « décadence occidentale » et le schisme ecclésial ?
Les évêques sans les abus sexuels ? (À ce titre, prochainement, au caté, cette année, tous les catéchistes vont avoir une formation obligatoire – si si, « obligatoire » ! – de prévention contre les abus sexuels : du pur délire infantilisant, d’autant plus quand on voit que l’homosexualité ne sera jamais traitée et qu’elle est la forêt mal cachée par l’arbre de la pédophilie sacerdotale…)
Les tradis sans le roi et le sacré ?
Le pape François sans la Nature et la simulation de pauvreté et de Miséricorde (la marginalité magnifique qu’il surnomme « périphéries » ou « victimes » ou « vulnérabilités ») ?
Honnêtement, pas grand-chose.
Pourquoi ? Parce que leur ennemi ou leur bonne intention ou le moyen de leur combat est leur empire. Leur raison d’être et leur combat. Leur fond de commerce de marchands du Temple. Sans ça, ils ne possèdent plus rien et n’ont plus rien à dire.
Alors O.K. On pourrait me faire exactement le même procès pour l’homosexualité, qui ressemble à ma marotte monomaniaque personnelle, à une idéologie particulariste, à un combat de pacotille similaire, et finalement à la chaîne (anecdotique, secondaire, narcissique et égocentrique) à laquelle je me raccroche et m’enchaîne comme un esclave. Après tout, « chacun son combat » pourrait-on me rétorquer, et « tous les combats sont légitimes et complémentaires » (donc en gros « Arrête ta crise d’égo et d’imposer tes avis et combats aux autres ! »).
Ben non. Je ne suis pas d’accord. Tous les combats ne sont pas importants ni de la même priorité. Et l’homosexualité est, pour notre Monde d’aujourd’hui, la pierre d’angle et la priorité de et sur tous les autres combats.
Et si vous ne voulez pas voir sa centralité, regardez au moins comment elle est indirectement liée et à la source de tous les combats principalement cités, ou bien comment le combat de ceux que j’ai nommés précédemment s’écroule sans leur soi-disant « ennemi » ou se torpille par ses propres contradictions.
Par exemple, le RN ne propose rien et n’est rien sans le macronisme et les supposés « dégâts » de ce dernier. Koz Toujours, quant à lui, a promu en coulisses toutes les lois – PaCS, « mariage » gay, et « vaccin » anti-COVID – qui ont installé et fomenté l’euthanasie qu’aujourd’hui il « combat » (T’as juste envie de lui dire : « Laisse les morts – comme toi – enterrer leurs morts… »). Fikmonskov dénonce la crise des Balkans en niant celle qui l’alimente et sur laquelle repose au fond la Nouvelle Guerre Froide, à savoir l’homosexualité et la propagande LGBT (l’opposition atlantiste à Poutine se base plus sur la présomption d’homophobie que sur l’Ukraine ; et l’Europrideinterdite à Belgrade cette année fait les gros titres depuis quelques jours). Le pape François défend les plus pauvres et les vulnérables en les vulnérabilisant encore davantage avec son imposition du « vaccin »…
Quand le Monde va-t-il comprendre et admettre ? Jamais. Avant l’arrivée de Jésus, désormais.
Autant choqué par la violence de l’événement (un gars homo passé à tabac il y a deux jours dans un bus de nuit près de Suresnes) que par la violence du traitement journalistique de l’homophobie (avec toujours ce sempiternel procès d’intentions, cette franchise insupportable et spectaculairement réductrice, du « C’est parce qu’il était homo et juste pour ça »). Deux homophobies – l’une inconsciemment homosexuelle et l’autre ouvertement gay friendly – se font front, en se jetant mutuellement la faute homophobe (transformant ainsi l’homophobie en insulte qu’elle n’est pas originellement), sans chercher à comprendre les mécanismes profonds de l’homophobie et à tirer les enseignements de ce qui s’est passé (pour que ça ne se reproduise justement plus).
¿ En qué olla van a montar próximamente a los sacerdotes católicos a causa de su incapacidad para tratar de homosexualidad y a causa de su resistencia a escuchar a las personas homosexuales (incluso católicas y de su propio bando) ? Es muy sencillo. Hay dos guiones posibles : o bien – en el mejor de los casos – se les tachará de « mojigatos », « frustrados sexuales » (o sea « pedófilos ») y « homófobos », o bien – en el peor de los casos – se les homosexualizará A TODOS sin excepción. ¿ No queréis hablar del tema y al mismo tiempo lo condenáis ? ¡ Pues prueba que lo sois todos !
Al escuchar los discursos de cualquier fulano, de los transeúntes, de los clientes de bares, de los ateos, e incluso ahora de muchos feligreses católicos, me asombra comprobar que la mayoría de ellos piensan que todos los curas son homosexuales (… o al menos « casi todos », para ser amables). Te lo dicen como gran naturalidad. Ya ni siquiera es una broma para ellos. Se ha convertido en un lugar común y obvio. Esta creencia es actualmente muy común. Como en los tiempos del nazismo (c.f. cuando el líder nazi Himmler decía en 1937 ante los SA que « entre el 90 y el 100 % de los curas eran homos »).
Los sacerdotes de hoy, incluso los más machos, entenderán a costa suya y amargamente que se equivocaron al hacerse los sabelotodo, o al creer que la homosexualidad o las personas homos no tenían importancia. ¡ La fama de « pedófilos », comparativamente, es detalle !
PRÊTRES = TOUS HOMOS !
À quelle sauce vont être très prochainement mangés les prêtres catholiques à cause de leur non-traitement de l’homosexualité et leur refus d’écouter des personnes homosexuelles (y compris catholiques et de leur propre camp) ? C’est bien simple. Il y a deux scenari possibles : soit – au mieux – ils vont être taxés de « coincés », de « frustrés sexuels » (donc « pédophiles ») et d’« homophobes », soit – au pire – ils sont carrément tous homosexualisés. Vous ne voulez pas parler du sujet et en même temps vous le condamnez ? C’est bien que vous en êtes tous !
Je suis étonné, en écoutant les discours de Monsieur et Madame Tout le Monde, des passants lambda, des clients de bar, des athées, et même à présent de pas mal de fidèles catholiques, d’entendre qu’ils pensent majoritairement que tous les prêtres sont homos (… ou au moins la grande majorité, pour être gentil) ! Ils te sortent ça comme une évidence. Ce n’est même plus une blague à leurs yeux. C’est devenu une banalité qui tombe sous le sens ! Cette croyance est désormais largement répandue. Comme au temps du nazisme (c.f. le chef nazi Himmler disant en 1937 devant les S.A. que « 90 à 100 % des prêtres étaient homos »).
Les prêtres actuels, même les plus machos, vont comprendre à leur insu, et bien amèrement, qu’ils ont eu bien tort de jouer les messieurs je-sais-tout, ou de croire que l’homosexualité ou les personnes homos n’avaient pas d’importance. La réputation de « pédophiles », à côté, c’est de la rigolade !
N.B. : Voir le code « Curé gay » de mon Dictionnaire des Codes homosexuels.
Alors qu’hier, j’ai signé avec les éditions Saint Honoré pour publier mon livre Couples homosexuels : c’est quoi le problème ?, je viens de recevoir, il y a quelques minutes, une réponse positive des éditions Le Lys Bleu, de Benoît Couzi le directeur en personne (c.f. capture d’écran), qui me propose un contrat sans frais d’édition (avec des mots très élogieux : « Bonjour Philippe, Notre comité de lecture a rendu son verdict concernant votre manuscrit et voici une réponse condensée des fiches de lecture qui nous ont été envoyées : votre ouvrage est intéressant de par la qualité de votre réflexion. Cette analyse nous pousse à chercher, à comprendre et nos lecteurs vous en remercient. À cela, ajoutons que votre style est limpide et qu’il convient parfaitement à ce type d’ouvrage. Nous vous proposons ainsi de publier votre ouvrage par la signature d’un contrat par lequel tous les frais de conception, d’imprimerie ainsi que de promotion seront assurés par notre maison. »).
Mais vous savez quoi ? Je crois en la Sagesse du Temps et du « timing ». Si ce mail est arrivé en retard, c’est pour une bonne raison. Je crois aussi au bon « feeling » (de coeur) que j’ai senti avec l’éditrice des éditions Saint Honoré. Je ne regrette donc absolument pas de m’être lancé avec Saint Honoré, même si j’ai dû débourser 800 € que j’aurais pu économiser avec le Lys Bleu : car d’une part, ça m’a permis d’expérimenter concrètement votre amitié (et ça, ça n’a pas de prix!) ; et d’autre part, je suis persuadé que ces 800 € seront le gage de ma totale liberté de ton et de contenu (que peut-être je n’aurais pas conservée avec le Lys Bleu, qui aurait été plus regardant et pointilleux : je ne sais pas…). En tout cas, je reçois cette proposition du Lys Bleu (et arrivant « trop tard ») comme une confirmation que mon livre a du potentiel pour plaire et intéresser d’autres personnes (il avait déjà été accepté par les éditions Paulo-Ramand ; et avec le retour du Lys Bleu, il a été lu et jugé par un autre lectorat de professionnels, qui a posé un diagnostic très favorable), donc comme un trophée de « guerre » ! Ça fait toujours plaisir. 😎
Je vous tiendrai au courant des avancées.
Merci encore de votre soutien et prières!
N.B. : Mon mail de réponse au directeur de publication des éditions Le Lys Bleu : « Merci infiniment, Monsieur Couzi ! Votre mail me fait énormément plaisir. Même s’il arrive « trop tard »… Pour tout vous avouer, après avoir reçu un contrat d’édition par Paulo-Ramand (que j’ai décliné, car ils me demandaient 1500 € de frais), j’ai accordé pas plus tard qu’avant-hier les droits d’édition et de publication à une autre maison d’édition intéressée, les éditions Saint Honoré, qui ont aussi eu un coup de coeur pour mon livre. Mais néanmoins, votre confiance me va droit au coeur : j’en suis (sans mauvais jeu de mots) très « honoré » ! Ça me rassure aussi sur la lucidité et la clairvoyance du monde de l’édition français (car si aucune maison d’édition ne s’était réveillée face à un des seuls livres qui met les pieds dans le plat par rapport à l’homosexualité et face à l’urgence de traitement du sujet, ça m’aurait inquiété sur l’état de l’intelligentsia française, et plus globalement sur l’état du Monde, et de l’Église Catholique… car les maisons d’édition catholiques me tournent toutes le dos). Oui ! Il y a encore des intellectuels et des amis des personnes homosexuelles dans notre pays : OUF ! Philippe Ariño »
Cagnotte bouclée ! Merci à Perrine, Pascal, Jad, Julien, Catherine, Alexis, Fernando, Vincent, Mélanie, Fabrice, Gerson, Isabelle B. et Isabelle R. ! Je vous aime ❤️ 🧡💛💚💙💜.
Je viens d’appeler l’éditrice (des éditions Saint Honoré) : elle n’en revenait pas (« Comment avez-vous fait? » ; je lui ai répondu : « J’ai juste des amis en or ^^. »).
On a eu une longue discussion – extraordinaire – sur l’urgence et la nécessité de traiter du sujet de l’homosexualité, car si on ne cherche pas à comprendre/écouter en profondeur les deux camps en présence (d’un côté les « homophobes » et de l’autre les « gays friendly », qui en ce moment se durcissent), ils vont s’étriper avec une violence inouïe. Pour exemple, je me suis fait l’avocat d’abord des couples homos qui font une GPA (Gestation Pour Autrui), et ensuite des opposants à ce trafic et achat d’enfants. On en a conclu qu’on pouvait parfaitement, par ce livre, faire les deux, et comprendre les deux camps. C’est toute la magie, la beauté et l’empathie de mon ouvrage Couples homosexuels : c’est quoi le problème?.
Je vais recevoir le contrat d’auteur demain, et yallah !
Les éditions Saint Honoré viennent de me dire OUI pour l’édition de mon livre Couples homosexuels: c’est quoi le problème?. Il me manque juste 800 € pour être édité et couvrir les frais de relecture/corrections. C’est pourquoi je lance cette cagnotte. Merci de votre aide. 800 €, c’est accessible.
Je vous remercie de nous avoir proposé votre manuscrit : ‘Couples homosexuels : c’est quoi le problème ?’
Cependant, j’ai le regret de vous informer que notre comité de lecture ne l’a pas retenu pour publication dans notre collection : Questions Contemporaines.
Note du comité de lecture : Il s’agit d’un ouvrage de synthèse des débats autour de l’homosexualité. Il est très pertinent (comme les livres précédents de l’auteur), et la présentation en question-réponse fonctionne bien, mais le style de certaines parties relève plus du café du commerce que d’une véritable analyse. Un livre n’est pas une conversation de bistrot. Une réécriture s’impose qui éviterait les fausses intimités et les pseudo familiarités. Contrairement à la vulgat télévisuelle actuelle, le style relâché et faussement « popu » n’apporte rien ni du point de vue de la clarté des débats ni d’ailleurs sans doute de l’attention du public. Avis défavorable en l’état.
Bien cordialement
Bruno Péquignot »
Voici ma réponse :
Merci pour votre réponse, Monsieur Péquignot, même si c’est un refus, et que je le regrette. Je trouve votre argument de la forme, ou votre mépris du ‘populaire’ (votre élitisme anti ‘vulgarités démagos’), injuste autant que violent pour ‘le peuple’, justement.
Car les arguments et le ton que j’emploie ratissent extrêmement large, en réalité : jeunes, vieux, croyants catholiques et musulmans, athées, familles, célibataires, hommes politiques, ouvriers, femmes, hommes, énormément de personnes homosexuelles, activistes gays et internautes lambda, toute la pègre et cour des miracles LGBT…
Dans mon livre, il n’y a pas qu’un seul ton, qu’un seul registre de langue, et qu’un seul avis : j’ose même dire que s’y trouvent tous les avis du Monde entier – et même des Églises – sur l’homosexualité. Des plus courants aux plus secrets. Ce sont beaucoup de vies et de pensées collectives que j’expose, et dont paradoxalement personne ne parle, alors que c’est la pensée commune universelle.
Je veux bien entendre que vous qualifiiez mon livre de ‘discussions de comptoir’ ou de ‘café du commerce’… mais uniquement dans la mesure où vous réalisez (ce dont je doute) que ce café a actuellement plus la taille du Stade de France que du petit troquet ‘Chez Ginette’, voire même du plateau d’Hanouna.
Et quand bien même mon essai aurait la tenue d’un débat ‘Touche pas à mon poste’, j’en serais très honoré. Car d’une part, c’est un jeu de rôles et théâtral assumé et finalement beaucoup plus convivial, ‘cool/popu’, vivant et parlant, que tous les (mauvais) livres académiques ou sociologiques sur la question de l’homosexualité, et qui ne parlent/rejoignent personne. Et d’autre part, je ne vois pas où serait le problème de la vulgarité bien maîtrisée (d’aucuns trouvent mon style d’écriture et mes arguments trop touffus, ‘religieux’ ou ‘intellos’ ! Il faut savoir !). Je n’ai, en ce qui me concerne, aucun mépris pour les discussions de marché, de cour de lycées, de gare, de plateau télé, de bar, et même de ‘bar à putes’ : c’est là-bas que j’y ai entendu le plus de vérités sur l’Humain et sur Dieu.
J’aime le peuple, j’aime les gens – intellos ou petites gens -, j’aime le populaire et la ‘culture poubelle’, et je ne m’en suis jamais caché. Comme tout intellectuel ou artiste homosexuel : le kitsch, le Pop Art, les subcultures sentimentales que tout le monde méprise, et même la familiarité provoc’/démago, c’est notre passion !
Voilà. Votre refus est une erreur. Votre mépris du populaire et de mon langage fleuri, regrettable. Je tenais à vous le dire. Triste époque. L’homophobie a encore de très (trop !) longs jours devant elle. Et je ne me victimise même pas en disant cela. C’est juste du constat.