SIGNIFICATION SOCIALE, MONDIALE ET ESCHATOLOGIQUE DU CODE
DANS LA SÉRIE JOSÉPHINE ANGE GARDIEN
DANS D’AUTRES OEUVRES DE FICTION
LE CATHO-CON (progressiste ou conservateur) FAIT PAREIL…
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DÉMO-CRASSIE
Quand le terme « démocratique » ou « démocratie » est employé par nos dirigeants politiques occidentalisés mais aussi par beaucoup de nos contemporains, il est forcément synonyme de « camp du Bien », de l’équilibre, de l’assurance de vivre socialement en paix et en liberté dans un État de droits. Il est systématiquement mis en opposition avec le mot « dictature », donc avec des pays dans le Monde dits « totalitaires », « tyranniques » et « dictatoriaux », régis par une théocratie (par exemple les gouvernants mettant en avant leur confession religieuse : l’État Islamique) ou bien un système régalien (monarchie de droit divin, ou dynasties oligarchiques et castes puissantes multiséculaires comme en Inde) ou encore un Empire communiste (Chine, Russie…). Revient très souvent en bouche de nos gouvernants libertaires l’idée angoissée que telle ou telle personne, idéologie, groupuscule, « menace les fondements de la Démocratie ». Le mot « démocratie » est vraiment leur garde-fou idéologique, leur doudou, leur sésame !
La démocratie, étymologiquement, ça veut dire « souveraineté au Peuple » ou « pouvoir au Peuple ». C’est la loi du plus nombreux. C’est le pouvoir laissé au nombre. Or cette suprématie laissée au numérique (au sens même internétique du terme) et à la comptabilité est extrêmement préoccupante (comme l’a magistralement expliqué le philosophe Alexis de Tocqueville avec son concept de la « tyrannie de la majorité »), d’autant plus quand elle s’érige en modèle politique mondial comme c’est le cas aujourd’hui. Pour qu’un Peuple puisse vivre en paix, il ne peut pas mettre tous ses membres sur le même plan, donner le même pouvoir décisionnel à tous (nous n’avons pas tous les mêmes capacités et la même conscience), ni être conditionné à la consultation populaire permanente : Il doit être guidé et dirigé par des hommes et des femmes de pouvoir compétents et humbles. Il ne doit pas laisser sa justice et sa gestion à l’appréciation de chacun, à un individualisme de masse, que ce dernier soit fédéraliste/corporatiste/communautariste ou carrément individualiste. Sinon, c’est l’anarchie, la barbarie. Penser que la Justice et la Vérité fonctionnent à l’applaudimètre, à la consultation/concertation et à la décision nécessairement collectives, qu’elles peuvent être déterminées par un vote à main levée ou conditionnées à un comptage de bulletins de suffrage dit « universel », penser que ce sont ceux qui sont plus nombreux qui ont raison et qui sont nos maîtres, c’est se rendre finalement esclave d’un maître aux mille visages, ingérable, imprévisible et violent comme une foule. La Vérité ne se situe pas dans le nombre mais dans la qualité, même si cette qualité doit être ensuite destinée au grand nombre. Comme le disait très justement Coluche, « C’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison. ». Parfois, une minorité peut avoir raison contre tous. Autrement dit, on peut tout à fait être une majorité (de minorités, d’individualités) à se mettre d’accord pour mal agir ensemble. Le communisme soviétique – qui prétendait s’opposer à « l’ordre bourgeois et religieux » et qui a laissé 15 millions de morts derrière lui – l’a bien démontré. Et pourtant, il se voulait « la voix des sans-voix » et l’instrument humble de l’« ensemble du Peuple » ! En matière de gouvernance d’un pays, d’un continent voire même du Monde, se fier à la quantité plutôt qu’à la qualité, c’est un suicide collectif. Même si ce suicide se fait appeler « démocratie » ou « populaire ».
En fait, la conception majoritariste de la démocratie, c’est la loi de la jungle, la loi du plus fort ou plutôt de ceux qui crient le plus fort et le plus nombreux, de la foule anarchique (à la botte d’une élite cachée qui se prend pour le Peuple) qui écrase l’élite pensante et spirituelle qui dirigerait humblement et sagement la communauté, c’est la loi de ceux qui se disent « légions » (donc la loi du diable : Mc 5, 9) et qui déguisent leur personnalisme égocentré en « multitude » (c.f. le fameux « La République c’est moi ! » de Jean-Luc Mélenchon, le leader communiste de La France insoumise).
Le culte du Peuple, à savoir le populisme – le fait de se revendiquer « du Peuple » et/ou de parler en son nom – est rarement identifié comme néfaste par notre Monde, même si sa démagogie et son hypocrisie sont manifestes, et que tout le Monde peut observer à travers l’Histoire humaine qu’il ne s’est jamais trouvé aucun système politique, aucune dictature, de droite (fascisme) comme de gauche (communiste), républicaniste ou monarchiste, qui ne se soit pas valu du Peuple pour asseoir son hégémonie et sa dictature avec une violence inouïe. L’enfer est pavé de bonnes intentions, et il n’existe pas de dictateur qui agisse pour sa petite personne, du moins consciemment : son despotisme se pare toujours d’un universalisme populiste, d’un simulacre de sacrifice et de service aux plus pauvres, à la masse plurielle et grossie de ses concitoyens.
Nos contemporains partent du principe (erroné, vraiment) que « le Peuple c’est forcément bien et qu’Il a toujours raison », donc que la démocratie est le système politique qu’il nous faut et qu’il faudrait à toutes les Nations de la Terre. Ils ont été élevés au suffrage universel, à l’idéologie postulant que la tolérance était une valeur sacrée, à un républicanisme anti-Dieu et droitsdelhommiste faisant fi de l’Église et en particulier de l’État-Peuple-de-Dieu, donc à un universalisme égalitiste qui consiste à donner raison au nombre plutôt qu’à la qualité et à la Vérité. Mais au bout d’un moment, ils finissent par déchanter du système démocratique qui voit se succéder grosso modo trois camps prétendant s’opposer (les « démocrates » donc les gauchistes socialistes / les « républicains » donc la droite modérée, libérale et centriste / les « monarchistes » donc les souverainistes traditionalistes extrême droite) mais se ressemblant en réalité comme des gouttes d’eau. Certains en viennent même à se demander « si nous vivons toujours en démocratie » et en concluent que « non, nous ne vivons plus en démocratie [puisqu’on ne nous laisse plus libres de penser et de faire comme bon nous semble, puisqu’on ne trouve plus de président qui nous ressemble et nous représente correctement] » (Personnellement, je n’arrive pas à la même conclusion : je pense justement que c’est parce que nous vivons sous une véritable dictature que nous n’avons jamais été autant en démocratie et en République qu’aujourd’hui !). Beaucoup de nos contemporains, lassés et déçus par ce mirage qu’est la démocratie, se mettent secrètement à rêver de son extrême opposé, c’est-à-dire d’un despotisme éclairé. Donc sans le savoir, ils aspirent – et ils sont nombreux – à ce qui sera l’Empire princier de l’Antéchrist luciférien, un Homme providentiel qui viendra libérer le Peuple mondial de Lui-même.
Enfin, je terminerai en disant que le décret le plus démocratique qui nous menace dans les années à venir, LE Signe du « partage égalitaire équitable » et de la « solidarité pour tous », ce sera la Marque de la Bête dont parle saint Jean dans le livre de l’Apocalypse (Ap 13, 17). Et la « Démocratie », je crois que c’est un des noms de la Bête. Pour l’illustrer, il suffit de constater que les « lieux » les plus démocratiques qui soient aujourd’hui sont les réseaux sociaux tels que Twitter et Facebook, ces zones de quasi non-droit, où toute personne aurait presque tous les droits et une totale liberté d’expression. Et on voit le monstre qu’ils sont.
JOSÉPHINE ANGE GARDIEN, LA SÉRIE À LA BOTTE DE LA DÉMOCRATIE
La série Joséphine ange gardien est typiquement un outil de propagande du Système démocratiste mondial. Son héroïne principale se fait ouvertement la promotrice de l’ordre par le désordre, par le libéralisme/libertarisme, par l’absence de règles (Ordo ab chaos est le credo maçonnique par excellence) : « Ça s’appelle pas l’anarchie. Ça s’appelle la démocratie ! » (c.f. l’épisode 48 « Les Majorettes »). Avec Joséphine, on est plongés en plein communisme d’État. Par exemple, dans l’épisode 20 « Le Stagiaire », sur la façade extérieur du lycée de Jennifer, la cliente de Joséphine, est fait un gros plan sur une citation – gravée dans la pierre – de Henri Pestalozzi (1746-1827), franc-maçon de la loge suisse Alpina, disciple de Rousseau, et considéré comme pionnier de la pédagogie moderne : « L’avenir des Nations est dans les écoles du Peuple. ». Je crois que le message est plutôt clair.
Sans l’ombre d’un doute, les scénaristes de Joséphine ange gardien sont démocratolâtres et républicolâtres. Bien qu’ils ne sachent pas de quoi ils parlent et que ça sente les raccourcis idéologiques à plein nez (car qui peut dire, par exemple, que le colonialisme, le Moyen-Âge, la monarchie, les deux Guerres Mondiales ne furent que noirceur, ou au contraire que la Renaissance, la Révolution Française, mai 68, la République et les années 1980-2000 ne furent que bonheur ? qui peut assurer que l’esclavage a été définitivement aboli en 1848, que la démocratie n’est pas pire que les fascismes du passé qu’elle prétend éradiquer, ou même que nous ne retomberons jamais dans un conflit mondial aussi dévastateur que la Seconde Guerre mondiale ?), ils rattachent arbitrairement à certaines périodes historiques une indécrottable mauvaise réputation, sous prétexte que celles-ci incarneraient les « heures les plus sombres » qu’auraient connues les êtres humains, et qu’« on ne voudrait plus jamais revivre » : « On n’est plus au XIXe siècle ! » (c.f. l’épisode 65 « Pour la vie ») ; « On est en 1962. On n’est pas au Moyen-Âge ! » (Hélène, dans l’épisode 80 « Le Secret de Gabrielle »). Et pour prouver que la pensée réactionnaire est vraiment horrible et n’appartient qu’aux autres et pas à soi, la série ne recule devant aucun amalgame ou anachronisme, aussi absurde et déplacé fût-il : « Les témoins, on les vend comme esclaves en Afrique. » (Joséphine s’adressant à Alice, dans l’épisode 75 « Belle mère, belle fille ») ; « On n’est pas des collabos, Mademoiselle ! » (Nadine, élève des années 1960 prise en train de fumer par la directrice Mademoiselle Girard, dans l’épisode 80 « Le Secret de Gabrielle »). Ce n’est pas compliqué. Dans Joséphine, c’est le « méchant Moyen-Âge » contre la « gentille Renaissance » et la « sacrée Révolution Française »… L’Histoire officielle positivée ne remonte pas avant la Révolution de 1789 (mis à part les périodes antéchristiques, c’est-à-dire « avant la naissance du Christ », ou bien alors « déchristianisées ») : c.f. le bal du village pour le 14 juillet (c.f. l’épisode 32 « La Couleur de l’Amour », l’épisode 80 « Le Secret de Gabrielle »), l’exécution du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette (c.f. l’épisode 53), la fausse adresse que Sandra se crée – « 12 rue Danton » – (dans l’épisode 82 « La Parenthèse enchantée »), la liesse des deux Coupes du Monde de foot (c.f. l’épisode 90 « 1998-2018 : Retour vers le futur »), la célébration factice de l’abolition de l’esclavage négrier (c.f. l’épisode 93 « Enfin libres ! »), etc. « On va trinquer ‘À la Révolution !’ » (Marc dans l’épisode 21 « Le Compteur à zéro »). « Oh super ! Ils m’ont envoyé dans le passé ! […] C’est trop génial, la Révolution ! 1789 ! Pourvu qu’ils ne me coupent pas la tête… » (c.f. l’épisode 53 « Marie-Antoinette »).
Et concernant la période contemporaine, Joséphine présente l’ancien président nord-américain noir Barack Obama – LE « Démocrate » par définition – comme l’Homme providentiel, la résurgence de Martin Luther King… alors qu’il s’agit juste d’un maître franc-maçon aussi redoutable que Donald Trump et Joe Biden. Par exemple, dans l’épisode 80 « Le Secret de Gabrielle » se déroulant dans les années 1960, elle prédit sa « divine » présidence : « Et vous verrez, qui sait, dans quelques années, y’aura p’têt un président noir aux États-Unis. ». Et dans l’épisode 93 « Enfin libres ! », qui se passe cette fois dans les années 1830, elle joue à nouveau les prophètes de « sainte Démocratie » qui succèdera au « satané Colonialisme esclavagiste » : « Il s’appellera Barack. Un peu comme une maison. ». On est en plein démocratolâtrie. Le seul point sur lequel je pourrais rejoindre Joséphine dans la corrélation aveugle qu’elle fait entre négritude et démocratie, c’est qu’avec la démocratie se profile un horizon bien noir pour l’Humanité.
JOSÉPHINE, LA PARFAITE DÉMOCRATE, C’EST-À-DIRE LA FAUSSE PAUVRE
Joséphine aimerait bien paraître populaire, pauvre et proche des vrais pauvres. « Je suis fille et petite-fille d’artisan, et j’ai passé des heures dans l’atelier de mon père quand j’étais gamine. » (c.f. l’épisode 49 « Joséphine fait de la résistance »). En parfaire bobo qui se respecte, Joséphine a de l’argent à ne plus savoir quoi en faire, et pourtant, elle tend quand même la main (qu’elle s’est préalablement salie) pour en quémander d’autre et faire croire qu’elle est sans le sou : « Tu sais, moi, je viens de la DDASS. Je n’ai jamais eu personne avec moi. Et toute seule, c’est la galère… » (Joséphine jouant la SDF face à Geneviève, vraie SDF, dans l’épisode 35 « Coupée du Monde ») ; « J’ai pas du tout d’argent. » (c.f. l’épisode 38 « Ticket gagnant »). En fait, même déguisée en mendiante, elle trouve à se plaindre et parle comme une bourgeoise : « C’est quoi ces fringues ? Ils ont pété un câble, Là-Haut ? » (c.f. l’épisode 35 « Coupée du Monde »). Dans l’épisode 39 « Profession menteur », elle choisit un standing de caravane de pauvre, non parce qu’elle le serait vraiment, mais pour ne pas éveiller les soupçons sur son identité d’ange et pour être « crédible » par rapport à sa couverture missionnaire de chômeuse (c’est elle qui le dit) : « Par contre, avec cette caravane, les apparences ne sont pas trompeuses. Elle est pourrie de chez pourrie ! ». Y compris quand elle feint d’être chômeuse, elle ne sait même pas prononcer l’acronyme ANPE. Elle dit « Aneupeu » puis « Apnée ». Joséphine semble également avoir oublié l’usage et le fonctionnement d’une machine à coudre, d’un balais, d’un aspirateur, d’une serpillière, d’un fer à repasser : « Ça fait longtemps que j’ai pas repassé, moi… » (c.f. l’épisode 85 « La Femme aux gardénias »).
Notre ange gardien s’oppose quelquefois aux gens de la haute. À plusieurs reprises, elle prend la tête d’un soulèvement populaire, d’une insurrection ou d’une manif anti-patrons : c.f. l’épisode 7 « Une Santé d’enfer » (où elle dirige un mouvement de grève d’une usine de teinture), l’épisode 36 « Remue-Ménage », l’épisode 57 « Un petit coin de paradis », l’épisode 60 « Une Prof », l’épisode 61 « Un Monde de douceur », l’épisode 76 « Papa est un chippendale », l’épisode 78 « Carpe Diem », l’épisode 93 « Enfin libres ! » (l’épisode de dénonciation de l’esclavage des Noirs). Il s’agit des épisodes « un peu » sociaux.
Mais elle ne parvient pas à faire illusion longtemps. Dans l’épisode 38 « Ticket gagnant », quand elle déclare que « L’argent, ça ne rend pas aimable. », on a envie de lui répondre : À qui le dis-tu ! Car bien souvent, Joséphine ne règle que les problèmes des élites bourgeoises et des gosses de riches, et ne se mêle pas du prolétariat, du sort des ouvriers face aux patrons, ni des préoccupation du bas Peuple confrontés aux hommes politiques. Elle lui arrive d’endosser le costume de la SDF dormant dans la rue et le froid dans l’épisode 35 « Coupée du Monde », ou bien dans une caravane dans l’épisode 39 « Profession menteur ». Mais il ne suffit pas de s’habiller comme un Gavroche ou un Kid accompagnant Charlie Chaplin (c.f. l’épisode 35 « Coupée du Monde », l’épisode 49 « Joséphine fait de la résistance », l’épisode 59 « Suivez le guide ») pour mériter son titre de démocrate humble et populaire.
C’est très rare quand Joséphine approche les milieux défavorisés. Et le peu de fois où elle y va, elle prend la place des vrais pauvres et rentre dans la peau des romanichelles de luxe (le Gavroche avec son béret, la domestique d’époque) ou des Médecins Sans Frontières : c.f. le lycée ZEP dans l’épisode 3 « Le Tableau noir », l’appartement vétuste de Véronique dans l’épisode 5 « Une Mauvaise Passe », la cité HLM de Jamila dans l’épisode 12 « Romain et Jamila », l’univers carcéral dans l’épisode 14 « La Fautive », le modeste logement d’Ève dans l’épisode 18 « La plus haute marche », le milieu de la mafia roumaine dans l’épisode 24 « Un Frère pour Ben », les ponts parisiens dans l’épisode 35 « Coupée du Monde », l’immeuble en cours de démolition dans l’épisode 36 « Remue-Ménage », la maison-bidonville de Manh Thien dans l’épisode 43 « Sur les traces de Yen », le petit banditisme dans l’épisode 47 « Les Braves », l’appartement de la maman russe d’Anna dans l’épisode 58 « Liouba », l’appartement HLM des parents de Yasmina dans l’épisode 62 « Yasmina », les orphelinats thaïlandais dans l’épisode 68 « Restons zen », les dépendances des domestiques des années 1920 dans l’épisode 85 « La Femme aux gardénias », le milieu street art de la varappe urbaine dans l’épisode 87 « Un pour tous », etc.
Finalement, Joséphine donne plus raison qu’elle ne l’imagine au titre de l’épisode 35 « Coupée du monde » ! Et même Geneviève, la seule SDF « officielle » parmi tous les personnages de Joséphine, redevient malgré elle la Bourgeoise par excellence. Déjà parce qu’elle se comporte inconsciemment comme la Marquise balzacienne de Paul Valéry « qui sort à cinq heures » (toujours dans cet épisode, elle prévient qu’elle « sortira à 17h » de son entretien d’embauche) ; et enfin parce qu’elle est interprétée par la comédienne Hélène Vincent qui habituellement endosse le rôle de mère bourgeoise dans les fictions (c’est notamment Madame Le Quesnoy dans « La Vie est un long fleuve tranquille » d’Étienne Chatiliez, sorti en 1988).
En résumé, le personnage de Joséphine ange gardien illustre bien l’hypocrisie gauchiste-caviar de la démocratie, qui se veut proche du Peuple sans s’en mêler.
Parmi les fictions promouvant la démocratie comme un Bien et un modèle politique idéal, éternel et incritiquable, même si en filigrane et en sourdine elles la dépeignent paradoxalement aussi comme un système à bout de souffle qui cèdera tôt ou tard la place à l’Empire de l’Antéchrist, on trouve par exemple le documentaire « Caricaturistes : fantassins de la démocratie » (2014) de Stéphanie Valloatto, le film « Démocratie ou la cité des songes » (1989) de Christ Marker, le film « Démocratie Année Zéro » (2014) de Christophe Cotteret, le film « Démocratie » (2003) de Guillaume Viryn « Démocratie Zéro 6 » (2013) de Michel Toesca, le film « Democrats » (2014) de Camilla Nielsson, le documentaire « Bhoutan, naissance d’une démocratie », le documentaire « En liberté ! Le village démocratique de Pourgues » (2019) d’Alex Ferrina, etc.
La chanson « Je Suis Démocratie » de Tagada Jones démontre bien que la démocratie est divisée contre elle-même, est anarchique par essence, est un individualisme de masse, une rebelle attitude collective, une myriade d’individus égoïstes qui se croient libres et rebelles « tout seuls ensemble ».
Pour nuancer néanmoins ma charge contre la démocratie, autant je pense que le démocratisme et le républicanisme constituent un vrai danger pour toute civilisation humaine (car ils sont anti-Église et sont un communisme/fascisme redoutable), autant je considère comme un tout aussi grand danger l’anti-démocratisme et la diabolisation de la République/Démocratie. La res-publica, c’est la « chose publique », c’est la société. Et la démocratie, c’est le Peuple. Donc ce n’est ni bon ni mauvais. Nous sommes tous, de par notre condition humaine, des êtres sociaux, populaires, démocratiques et républicains. Le problème, ce serait qu’à cause de cela, et à cause des laïcards qui ont transformé la République en communisme anti-catholiques et en fascisme antifasciste, nous devenions socialistes, populistes, démocratistes et républicanistes. Car en soi, la démocratie ou la République qui se choisirait Jésus pour maître m’irait tout à fait. Le problème, c’est donc la systématisation de la démocratie ou de la République en dogmatisme laïciste mondial.
Les catholiques, qu’ils soient progressistes (exemple : les cathos CCFD, qui chantent « Peuple de frères », l’abolition des frontières et le partage totalitaire et inconsidéré des richesses) ou qu’ils soient conservateurs, tombent de plus en plus dans le panneau de la démocratie. Y compris ceux qui se disent contre elle !
Contre toute attente, les monarchistes souverainistes et suprémacistes sont populistes à leur manière. Sauf qu’eux ne convoquent pas un peuple multiculturaliste arc-en-ciel ou pro-immigration, mais un peuple de guerriers blancs et chrétiens. Eux ne prônent pas un populisme mondialiste mais un populisme nationaliste, un civilisationnisme de la chrétienté, une démocratie royaliste et non républicaniste. Ils défendent le Peuple de Dieu terrestre et non le Peuple de Dieu céleste. Mais ils n’en restent pas moins populistes et démocratiques pour autant ! Le Cardinal Sarah, par exemple, est très démocratique (au sens péjoratif du terme)… même si tous les cathos tradis le pensent au contraire « royaliste » à cause de son christocentrisme, de son sens des conventions élitistes, de son observance scrupuleuse des rites traditionnels catholiques, et de son patriotisme nationaliste souverainiste (Je ne compte plus le nombre de fois où le prélat commence ses homélies ou conférences comme des discours de l’ONU, avec la grandiloquence théâtrale et populiste du grand diplomate en tournée internationale dans tous les lieux saints du Monde… : « Peuple de France ». On a envie de lui dire : Mais pour qui tu te prends, Robert ?). Le Cardinal Sarah est on ne peut plus démocratique, populaire et populiste. Et c’est bien ça le problème ! Jésus nous a bien dit que c’est comme ça qu’étaient traités les faux prophètes (« Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c’est ainsi qu’agissaient leurs pères à l’égard des faux prophètes ! ». Lc 6, 26). Il n’a jamais appelé son Peuple « Peuple », ne l’a jamais traité comme une armée de soldats et de combattants-martyrs sous ses ordres : Il nous a rabaissés (eh oui !) au statut minable et pauvre de « brebis de son Père » et de « petits » qu’il sert comme un berger-serviteur. Jésus, c’est l’anti-démocratie. Et c’est même l’anti-royauté !
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