SIGNIFICATION SOCIALE, MONDIALE ET ESCHATOLOGIQUE DU CODE
DANS LA SÉRIE JOSÉPHINE ANGE GARDIEN
DANS D’AUTRES OEUVRES DE FICTION
LE CATHO-CON (progressiste ou conservateur) FAIT PAREIL…
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Vous tapez le mot « éthique » sur les moteurs de recherches Internet. Et vous constaterez que ce concept n’existe quasiment pas pour le Monde (il n’arrive que tardivement dans les discours politico-médiatiques, surtout pour les questions de contrôle moral du « numérique » ou de consommation écologique « responsable » : l’éthique ici est à entendre comme « barrière morale encadrante et facilitante du progrès » ou comme « vernis de respectabilité de l’injustifiable » #PornoÉthique #GPAéthique), et qu’il n’a d’existence et de crédit que pour la petite cathosphère « engagée » en politique (et vite vu pour le petit monde de la santé et de la médecine)… cathosphère qui d’ailleurs ne s’assume pas catholique. L’éthique (qui en soi est l’analogue grec de la « morale » latine, à savoir la recherche du juste et du meilleur dans le respect de l’Homme et en particulier des Humains les plus fragiles) est le nouvel humanisme intégral des cathos. Un humanisme fait maison et totalement déconnecté – et donc au final totalement complice ! – de l’humanisme intégral du Gouvernement Mondial de l’Antéchrist. Le pauvre Aristote (auteur de l’Éthique à Nicomaque) doit se retourner dans sa tombe…
En effet, en ce moment en France sont en train d’être votées au niveau politique des lois extrêmement graves et qu’on croirait irréelles (PMA sans père, GPA, extension du délai d’avortement à 14 semaines, manipulation d’embryons, création d’individus-chimères Homme-animal, euthanasie, encouragement à la transition transsexuelle, etc.) car elles modifient la nature anthropologique profonde de l’être humain. Et contrairement à ce que s’imagine la très grande majorité des porte-paroles catholiques actuels, ces législations transhumanistes (j’entends ici par « transhumanisme » un Homme augmenté et repoussant de plus en plus ses limites pour se donner l’illusion de s’auto-créer tout seul grâce à la technologie) ne sont pas approuvées au nom de l’« éthique ». Pas du tout ! Pour nos contemporains et nos législateurs progressistes, il n’y a pas lieu de parler d’« éthique ». De celle-ci, ils s’en fichent complètement ! Pour eux, l’éthique, c’est juste « l’Amour », c’est juste « l’homosexualité », c’est juste « l’accueil de toutes les différences » (donc, inconsciemment, « l’hétérosexualité »), c’est juste « la lutte contre les discriminations », c’est juste des « droits fondamentaux » à offrir à tous sous prétexte d’« égalité » absolue (… « entre hétérosexuels et homosexuels » en particulier) ! Donc rien ne sert de parler d’éthique – ou de morale – à un Monde amoral et dont la seule « éthique » se résume à l’émotion, aux sentiments amoureux et victimaires. La Nouvelle Éthique du Gouvernement mondial, c’est la solidarité, l’humanisme intégral, la spiritualité et surtout la bisexualité. C’est un vernis de respectabilité et de tolérance. Bref, c’est un laisser-faire de l’inhumain au nom de l’Homme.
Comme vous pouvez vous en douter, il n’est jamais fait mention de l’« éthique » dans la série Joséphine ange gardien. Sauf une seule fois… et encore, c’est accidentel : dans l’épisode 71 « Le Sourire de la Momie », Joséphine se plante en prononçant le prénom de la princesse égyptienne « Néféret » en disant « Néfrét-éthique ».
Preuve que dans l’imaginaire collectif le mot même d’« éthique » est surtout connoté religieusement. Et secondo, que ce téléfilm, bien que pétri de bons sentiments, est totalement amoral (refus de toute morale universelle) et immoral (refus de la morale commune donc catholique), tant au niveau des messages que des pratiques qu’il diffuse (c.f. je vous renvoie au code « Magie » de ce Dictionnaire des Codes Apocalyptiques pour comprendre la méchanceté de Joséphine) : Joséphine défend le divorce, l’avortement, la pratique homo, le « mariage gay », et même la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et GPA (Gestation Pour Autrui). À ce train-là, prochainement l’euthanasie et la transsexualité !
Quant à la morale (qui est la jumelle latine de l’éthique), les quelques fois où elle apparaît verbalement dans Joséphine, elle est fortement décriée par l’héroïne et ses personnages : « Vous n’allez pas vous coucher devant une petite joueuse comme moi, qui n’arrête pas de vous faire des leçons de morale, en plus ! » (Joséphine s’adressant à Fred, dans l’épisode 41 « Les deux font la paire ») ; « J’ai passé l’âge qu’on me fasse la morale, d’accord ?! » (François s’adressant à Joséphine, dans l’épisode 78 « Carpe Diem »). Ils en font une parodie de moralisme. Quand je pense que certains parents et adultes voient dans cette série un « modèle pédagogique de civisme et de vivre-ensemble » pour leurs enfants et les jeunes, je tremble…
Les rares fois où il est question d’un cadre éthique et légal dans Joséphine, on nous parle d’un code, d’un protocole, d’une réglementation rigide, ou d’une déontologie spécifique aux anges gardiens, à appliquer arbitrairement : sorte de tables de la Loi angélique, faites uniquement d’interdits (c.f. je vous renvoie au code « Loi » de ce Dictionnaire des Codes Apocalyptiques). On reste dans le permis et le défendu, le droit et le devoir, mais pas du tout dans l’Amour et dans le divin.
Dans les films et les séries actuelles, il n’y a aucune place faite à l’éthique. Le mot est quasi introuvable voire systématiquement écarté. Quant à la morale, il lui est donné une réputation particulièrement austère, poussiéreuse, archaïque, oppressante, dictatoriale, d’« ordre bourgeois et religieux » d’extrême droite. Elle est réduite à un manichéisme qui sépare arbitrairement – et sans amour – le bien du mal. Or cette « moraline » (le fait de « faire la morale » ou de se comporter en « père la morale ») est le contraire de la vraie morale, celle qui relève, qui guide, qui éclaire vers le « Juste et Bon » (l’Humanité a besoin d’un cadre moral pour se repérer, pour se respecter, pour ne pas se détruire, pour s’orienter humblement vers le Bien, le meilleur qu’est Dieu). Il faut distinguer – car la différence est de taille ! – entre « morale » et « moralisme », entre « moral » et « moralisant ». Malheureusement, l’amalgame facile entre les deux est massivement fait par les libertaires qui sont aux manettes du pouvoir médiatique et artistique actuel : c.f. le film portugais « Ordre moral » (2020) de Mário Barroso.
Cathos progressistes comme conservateurs, c’est exactement la même chanson. Ils se cachent derrière le mot « éthique » pour ne pas avoir à penser ni à affronter les mots du Monde (mots qui dirigent le Monde actuel). Ils vont parler pudiquement d’« éthique » (ou de « bio-éthique ») pour ne pas avoir à traiter concrètement par exemple d’homosexualité, du vaccin anti-COVID. Il n’y a qu’à voir comment actuellement les mouvements pro-Vie français et les évêques de France s’excitent inefficacement autour de ce qu’ils appellent « les lois de bio-éthique », alors que l’alibi principal de toutes ces lois c’est l’homosexualité-hétérosexualité. « Éthique » est donc devenu leur paravent hypocrite n°1 de solidarité et de combat. Tout comme le mot « Vie ».
Ou bien ils utilisent le mot « éthique » pour ne pas parler de Jésus et pour employer un terme mondain (« éthique ») qui fait charitable, qui fait scientifique (il y a un « Conseil/Comité d’éthique », des experts en « éthique », des « commissions d’éthique et de politique » dans les diocèses, etc.), qui fait bien (et concrètement, qui fait « consultatif » et « optionnel » !), et qui évite d’avoir à se justifier, à s’expliquer. « Pourquoi je devrais faire telle ou telle chose ? » « Discute pas : c’est pour le Bien Commun ! C’est ÉTHIQUE ! » Moi je dirais plutôt que c’est path-éthique…
L’éthique est devenue leur nouveau Dieu. À les entendre, il est plus scandaleux d’être « anti-Éthique » qu’« anti-Personne » ou « anti-Pape » voire « Anti-Jésus » ! Sans compter que les catholiques actuels sont quasiment les seuls à employer ce terme. Nos contemporains et nos médias ne connaissent même pas sa signification, ne l’usent jamais dans le langage courant. Ce sujet est devenu une niche – ou plutôt un puits – dans lequel les catholiques actuels s’enterrent en s’auto-persuadant pourtant que personne n’aura identifié leur « planque humaniste et sociologique d’enfer ». Mais cette cachette/stratégie verbale ne rassure et ne trompe qu’eux-mêmes !
J’ai l’impression que comme les catholiques voient (à tort) la politique comme le diable incarné et n’assument ni de déserter ni d’occuper ce terrain pourtant essentiel à leur apostolat, ils déguisent le mot « politique » ou « ecclésiologie » en « éthique » afin de séparer le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel. Et c’est ainsi que paradoxalement, ils s’enfoncent avec leur badge « éthique » (ou de « théologiens moralistes » ou d’« éthiciens ») dans un carriérisme politicien mondain qui affadit complètement le message évangélique dont ils devraient être les vecteurs. Entre « éthique » et « étiquette », il n’y a qu’un pas. Et vous l’avez franchi. Donc quitte à me répéter, je le dis : Catholiques, arrêtez de parler d’éthique : ça devient path-éthique.
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On n’a jamais été aussi peu soi-même que depuis qu’on a mondialement la prétention de l’être. Et on n’a jamais autant eu aussi peu confiance en soi que depuis qu’on parle de celle-ci.
Comme l’Humanité s’enfonce planétairement de plus en plus dans le mensonge et le virtuel à force de mal agir et de suivre aveuglément le Gouvernement Mondial antéchristique, Elle se met, en désespoir de cause, à rechercher frénétiquement l’authenticité et la Vérité autour de son nombril, de son ressenti/volonté du moment, de sa petite personne et de sa franchise (ce qui fait d’elle une cible privilégiée de la FRANC-Maçonnerie !).
Voilà pourquoi le troupeau de moutons humains sans personnalité et sans avis (mais paradoxalement avec plein d’opinions « urgentes » à exprimer sur les réseaux sociaux, et plein de partis pris « pour » ou « contre » à dégainer pour accuser le voisin) se met à bêler : « L’important, c’est d’oser être soi, c’est d’être accepté comme on est, c’est d’être fidèle à soi-même et c’est de se faire confiance !! ».
Et ça donne en général des mises en scène grandiloquentes de déclaration solennelle d’amour À SOI-MÊME, des effets d’annonce d’expression de soi et de promesses/confidences « vibrantes » qui font pchiiit : par exemple les coming out homosexuels (qui sont en réalité des auto-caricatures), les épanchements télévisuels complètement exhibs’ où les interviewés lavent leur linge sale en public et dévoilent leur intimité à tout le monde, les affichages de combats tous plus creux les uns que les autres car ils sont fondés sur la victimisation, la révolte, la vengeance et la peur (exemple : la mode des « JE SUIS [… CHARLIE, victime d’inceste, violé, Samuel Paty, trans, racisé, non-binaire, etc.] ».). Et le pire, c’est que la croyance en l’« être soi » se fait passer pour de l’Amour. C’est l’excellentissime romancier Marc Lévy (#ironie) qui l’a dit : « Il faut être soi-même pour pouvoir aimer. ».
LA REVENDICATION D’« ÊTRE SOI » : LA SIGNATURE DU MANQUE DE PERSONNALITÉ DU DESPOTE… OU DE SON BOUFFON
« Je n’ai qu’une philosophie : être acceptée comme je suis. » (c.f. la chanson « Ma Philosophie » d’Amel Bent). Les « philosophes » d’aujourd’hui prônent l’égotisme (« être soi-même ») comme une fierté, comme une preuve de caractère, de personnalité, d’originalité, de force, d’engagement et d’intelligence. Ils font passer l’« affirmation de soi » pour une vertu… alors qu’ils devraient au contraire se cacher de honte à cause de leur prétention à se résoudre eux-mêmes aussi platement !
Quand on n’a rien à dire, en général, pour sauver la face, on dit qu’on « est soi-même » : « On se livre tout entier ! cash ! Ça plaît ou ça plaît pas, on s’en fout ! On emmerde le Monde et les intolérants qui ne nous acceptent pas tel qu’on est ! épicétou !! ». Bref, on fait une parodie orgueilleuse et fière de sacrifice total de soi (sans se donner réellement ni pour la bonne cause, en fait).
Et ça donne par exemple la débauche narcissico-volcanique d’Afida Turner (« Lesly » de Loft Story) :
Ou bien l’arrivisme mollasson de la bimbo Nabilla Benattia/Vergara, convertie en Festival de la Nullité faisant ricaner ou rager le grand public. Là encore, on entend le disque laconique de l’« affirmation de soi » entonné par celle qui accepte de jouer la marionnette d’elle-même : « Mon métier c’est d’être moi. » déclare Nabilla en haussant les épaules.
En somme : pas de plus grand aveu inconscient de conformisme et d’esclavage (esclavage à l’illusion d’« être soi-même et sans Dieu ni maître ») que cette revendication d’« être soi » (c.f. le slogan Adidas « Be yourself »). C’est aussi affligeant et dépersonnifiant que son extrême inverse « JE est un autre » (emprunté à Arthur Rimbaud). Car fondamentalement nous ne savons pas qui nous sommes. Nous sommes des Mystères à nous-mêmes, Mystères qui ne seront dévoilés/résolus que face au miroir humanisé et aimant qu’est Jésus, le jour de notre mort. Nous ne nous appartenons pas. Nous appartenons, si nous le voulons, à Jésus. Et uniquement à Lui. C’est satanique de prétendre se connaître par cœur, de ne croire qu’en soi (et théoriquement « aux autres ») plutôt qu’en Dieu, et de ne se fier qu’à soi-même sous prétexte qu’on devrait être détaché du regard des autres, que ces derniers nous auraient trop fait souffrir, et que « désormais on a envie de penser à nous » : « Aimer les autres, c’est commencer par être soi-même ! [sous-entendu « par être égoïste »] entend-on si souvent maintenant. Les chantres du « Be yourself » ou du « Je suis moi » se comportent en réalité comme des perroquets d’un système marketing de caricature de soi et de non-pensée. Par leur carcasse d’auto-suffisance, ces icônes de la « confiance en soi » affichent paradoxalement leur manque d’assurance.
Et quand cette revendication d’« être soi-même » émane de gens plus intellectuels et plus puissants que les starlettes décérébrées et siliconées du PAF (J’ai dit « plus intellectuels » ; pas « plus intelligents »… car je crois personnellement qu’Afida Turner et Nabilla Vergara sont sans doute plus intelligentes – c’est-à-dire plus aimantes – que bien des intellectuels et des hommes politiques de renom), là, on a davantage de souci à se faire ! Vu que ça sent non seulement la démagogie, mais la dictature à plein nez, et même la présence voilée de l’Antéchrist. En effet, dans le cas précis de la politique, « Be Yourself ! » se mute en injonction paradoxale : « C’est moi qui te donne et t’impose ton autonomie ou ton opposition à moi, dit le dictateur à son bon citoyen, Joue le rôle de rebelle anti-Système dicté tacitement par ce même Système ‘Be Yourself’ que j’incarne ! ». Je ne peux pas ne pas vous citer ici les mots d’Emmanuel Macron face aux jeunes entrepreneurs indiens en 2018, à qui il a dit textuellement « Soyez vous-mêmes ! » pour les enrôler dans sa Start-up Nation (oui oui, ça paraît incroyable, mais l’auteur d’un discours aussi simpliste, stupide et marketé, est président de la République…).
Pourquoi c’est inquiétant que l’« être soi-même » soit promu par des dirigeants politiques ? Eh bien parce que, pour le coup, ça induit que c’est le personnalisme individualiste qui règne sur la collectivité, et que la Franc-Maçonnerie a pris le pouvoir sur les Nations (cette Franc-Maçonnerie est un gnosticisme, c’est-à-dire une illusion/prétention de connaissance absolue de soi ; et la croyance en l’« être soi-même » est aussi un gnosticisme égocentré : « Je suis moi, je suis ma propre volonté, je suis mon propre chef et Dieu. C’est moi qui choisis. Je me connais par cœur ! »). Ça signifie également que l’Antéchrist – prophète par excellence de l’auto-détermination et l’auto-réalisation de l’Homme par lui-même – est en train d’arriver à la tête du Monde et va exterminer une grande partie de la population humaine. Car il faut bien comprendre que le diktat mondialisé de la « jouissance d’être soi », en plus de traduire la misanthropie rebelle et marginale de l’outsider angélique luciférien, menace les 4 piliers d’Humanité et de Divinité que sont la différence des sexes, la différence des générations, la différence des espaces et la différence Créateur/créatures (à savoir Jésus et l’Église), comme le démontre cet article des Inrocks. « Être soi » et le revendiquer, c’est « être contre les autres » et donc finalement « contre soi-même ». Il y a – dans un premier temps – un plan d’indifférence rebelle (« Croire en soi, rien de nouveau sous le soleil, tu reconnais bien là le style des bad boys. » chante Akhénaton), et – dans un deuxième temps – un plan homicide et suicidaire derrière tout ça.
LA SELFISH THERAPY JOSÉPHINIENNE
Dans la série Joséphine ange gardien, l’idéologie de la « fidélité à soi » et de « l’être soi-même » est particulièrement martelée. Le but de Joséphine, en clair, c’est de permettre à ses clients de se retrouver eux-mêmes, de s’émanciper, de s’affirmer en tant que personnes libres et indépendantes, de s’affranchir de toutes les barrières qui les empêchaient d’être eux-mêmes : bref, d’être eux-mêmes !!! « Élisa, contente-toi d’être toi-même, d’être naturelle, et tu verras, tout ira mieux. » (Joséphine s’adressant à Élisa, dans l’épisode 60 « Une Prof ») ; « Contente-toi d’être toi-même. » (Joséphine s’adressant à Yasmina, dans l’épisode 62 « Yasmina ») ; « Faut que je reste moi-même. » (Alice) « Exactement ! » (Joséphine, dans l’épisode 75 « Belle mère, belle fille ») ; « L’important, c’est d’être soi-même. » (Mathilde, dans l’épisode cross-over avec Camping Paradis intitulé « Un Ange au camping ») ; « Soyez vous-même et tout ira bien. […] La vie c’est faire de choix, François. […] François, dans la vie, on fait toujours des choix. Et si on prend certaines décisions, c’est qu’on a ses raisons. » (Joséphine s’adressant à François, dans l’épisode 78 « Carpe Diem ») ; « Soyez vous-mêmes. Faites de vos défauts des qualités. » (le chef étoilé Jérôme Aubrac s’adressant aux élèves du concours de cuisine, dans l’épisode 89 « Graines de chef ») ; etc. Par exemple, dans l’épisode 9 « Le Combat de l’ange », l’objectif que Joséphine fixe à Armelle sa cliente c’est de parvenir à « dire Je ».
Et certains personnages, à la fin des épisodes, remercient chaleureusement notre ange gardien de leur avoir appris à « être eux-mêmes » : « Je voulais te remercier. Tu m’as aidé à être moi-même et à reprendre ma vie en main. » (Gilles s’adressant à Joséphine, dans l’épisode 61 « Un Monde de douceur »).
Derrière l’alibi de l’« affirmation de soi », il y a une haine de la primauté de la différence des sexes (attaque contre le mariage, promotion de l’« identité » et de la pratique homosexuelles, etc.). « Il faut que tu sois honnête avec toi-même. » (Joséphine s’adressant à Lou, l’héroïne lesbienne, dans l’épisode 95 « Disparition au lycée »). Par exemple, dans l’épisode 69 « Double Foyer », le prix fort que Joséphine fait payer à Julie pour qu’elle « soit elle-même », c’est de sortir de la dépendance conjugale, et c’est concrètement le divorce avec son mari Franck et l’adultère avec un autre amant Simon : « Bon eh ben j’crois que Julie n’a plus besoin de moi. Elle a décidé de prendre sa vie en main. Elle a tout pour être heureuse et je suis sûre qu’elle a envie de l’être. ».
Et il y a aussi un orgueil monumental, donc une haine de la différence des espaces et de la différence Créateur/créatures (Jésus et l’Église Catholique) : au nom de « l’être soi », Joséphine mène une campagne contre l’humilité, le renoncement à soi-même et l’humiliation de la Croix de Jésus. « Plus personne te forcera à faire des choses que tu ne veux pas faire. Ok ? » (Joséphine s’adressant à Nadia, dans l’épisode 19 « Nadia ») ; « Je déteste qu’on me force la main. » (Tania dans l’épisode 36 « Remue-Ménage »). La volonté individuelle prime sur la volonté collective et divine.
LE DOGME DE LA CONFIANCE EN SOI
Joséphine place la « confiance en soi » avant la confiance aux autres et en Dieu. Elle en fait même son cheval de bataille. La Foi (en Jésus) cède la place au culte de la confiance en elle-même (En février 2019, le Gouvernement français nous parlait bien de « l’École de la Confiance » pour imposer les « parents 1 et 2 » suite à l’approbation du « mariage » gay…), et en particulier au culte de la « confiance en soi » (la « confiance aux autres » vient bien loin derrière !) : « Jérôme a un potentiel extraordinaire. Et s’il reprend confiance en lui, il peut réussir tout ce qu’il entreprend. » (c.f. l’épisode 13 « La Tête dans les étoiles ») ; « FAIS-TOI CONFIANCE ! » (Joséphine s’adressant à Brigitte, dans l’épisode 14 « La Fautive ») ; « Marc a besoin de croire en lui. » (c.f. l’épisode 21 « Le Compteur à zéro ») ; « Tout peut arriver. Il faut y croire. Je vous assure que ça va changer. » (c.f. l’épisode 28 « Robe noire pour un ange ») ; « C’est pas parce que ton père ne croit pas en toi qu’il ne faut pas y croire. » (Joséphine s’adressant à Maxime, dans l’épisode 36 « Remue-Ménage ») ; « Il faut qu’Olympe retrouve la confiance en elle. Et ça, ça ne va pas être simple. » (c.f. l’épisode 40 « Paris-Broadway ») ; « Il faut que t’aies confiance en toi. » (Christopher s’adressant à Olympe, idem) ; « Si tu crois vraiment en toi, n’écoute pas ceux qui n’osent pas. » (Olympe dans sa chanson finale, idem) ; « Faut pas te décourager. Je t’ai vu jouer. C’est fou le talent que t’as. Et Gierse avait raison de croire en toi. » (Joséphine s’adressant à Michael, dans l’épisode 47 « Les Braves ») ; « Oh mais ça suffit ! C’est pas possible d’avoir aussi peu confiance en soi ! » (Joséphine à propos de Yann, le laborantin affligé d’une timidité maladive, dans l’épisode 52 « L’Homme invisible ») ; « Tu vas y arriver. Il faut que tu te détendes et que tu gardes confiance en toi. » (Joséphine s’adressant à Sophie, dans l’épisode 57 « Un petit coin de paradis ») ; « Il suffit de te faire confiance. » (Roger s’adressant à son fils Gilles, dans l’épisode 61 « Un Monde de douceur ») ; « Moi, quand je fais confiance, y’a rien qui peut me faire douter. C’est une question de mentalité. » (Yasmina dans l’épisode 62 « Yasmina ») ; « Vous allez finir par digérer tout ça et croire à nouveau en vous ! » (Joséphine s’adressant à Christophe, dans l’épisode 64 « En roue libre ») ; « Il suffit d’y croire pour que ça s’arrange. » (c.f. épisode 69 « Double Foyer ») ; « Il faudrait que tu crois un tout petit peu en toi. » (Joséphine s’adressant à Julie, idem) ; « Ton père. C’est un con. Il a réussi à te faire douter de toi. » (Yann s’adressant à Morgane, dans l’épisode 73 « Légendes d’Armor ») ; « Je ne sais pas si je pourrai replonger un jour. » (Chloé) « Mais si, tu pourras. Il faut que tu gardes confiance, ok ? » (Joséphine, dans l’épisode 77 « Dans la tête d’Antoine ») ; « Si moi je n’y crois pas, qui va y croire ? » (Carole, idem) ; « Avec de la confiance en soi, je suis sûr qu’on peut trouver ce qu’on veut. » (Gabriel, ange-stagiaire, dans l’épisode 86 « Le Mystère des pierres qui chantent ») ; « Il avait déjà un problème de confiance en lui. Et en plus, maintenant, il a un problème de chagrin d’amour. Ça va pas nous aider. » (Joséphine à propos de Léonard, dans l’épisode 86 « Le Mystère des pierres qui chantent ») ; « L’important, c’est de se lancer. Il faut y croire, tu vois. Et après, tu vois ce qui se passe. » (Gabriel, l’ange gardien stagiaire, s’adressant à Louison pour qu’elle fasse son coming out, idem) ; « Quand on croit très fort à quelque chose, ça peut arriver. » (c.f. l’épisode 87 « Un pour tous ») ; « Quand je trace, j’me sens libre. J’ai appris à avoir confiance en moi, en mes capacités. Je peux aller où je veux, quand je veux. » (Jules, idem) ; « Je vous interdis de vous sous-estimer. » (Christian s’adressant à Fabienne, dans l’épisode cross-over avec Camping Paradis « Un Ange au camping ») ; « Qu’est-ce que je peux faire pour que Chloé ait enfin confiance en elle ? […] C’est pas possible d’avoir aussi peu confiance en soi ! […] Chloé, moi, je crois en toi, et je suis pas la seule. » (c.f. l’épisode 89 « Graines de chef ») ; « Croyez en vous. Ayez de l’ambition. Allez au bout de votre projet. N’abandonnez jamais. On compte sur vous. » (le chef étoilé Thierry Marx s’adressant aux élèves d’une école de cuisine, idem) ; « Jérôme Aubrac, c’est le seul qui croit en moi depuis le début. » (Chloé, idem).
Par exemple, dans l’épisode 35 « Coupée du Monde », Joséphine aide Geneviève, SDF et en recherche d’emploi, à sortir de la dépression et à bien présenter en entretien d’embauche, pour augmenter son capital « confiance en soi ». Dans l’épisode 79 « Je ne vous oublierai jamais », le problème d’Anne, c’est le stress, l’inquiétude, le manque de confiance. Il faut qu’elle apprenne à LÂCHER PRISE, qu’elle retrouve l’estime de soi et la confiance dans le sens de zen attitude patiente ou de combattivité. « Qu’est-ce que je dois faire ? » (Chloé) « Fais confiance à la vie ! » (Joséphine, dans l’épisode 9 « Le Combat de l’ange ») ; « Je veux que vous repreniez goût à la vie. » (Joséphine s’adressant à Jean-François, dans l’épisode 11 « Pour l’amour d’un ange ») ; « Ton père a perdu confiance. Ta maman aussi. Mais c’est pas grave. Ça se regagne, la confiance. » (Joséphine s’adressant à Bastien, dans l’épisode 21 « Le Compteur à zéro ») ; « Tu y crois, alors tu fonces ! » (Joséphine s’adressant à Pauline, dans l’épisode 23 « Sens dessus dessous ») ; « Pour être enfin en paix avec vous-même et en paix avec les autres. » (Joséphine s’adressant à Georges, dans l’épisode 31 « Noble Cause ») ; « C’est pas le moment de se décourager. » (c.f. l’épisode 34 « Un Passé pour l’avenir ») ; « Tu peux y arriver. » (Anna s’adressant à Maxime, dans l’épisode 36 « Remue-Ménage ») ; « Quand on réfléchit et qu’on fait la paix avec soi-même, on se rend compte qu’il n’y a plus besoin d’opérations [de chirurgie esthétique]. » (c.f. l’épisode 50 « Le Frère que je n’ai jamais eu ») ; « Ce que vous vivez est très très dur. Mais vous allez pouvoir vous en sortir. » (Joséphine s’adressant à Christophe, dans l’épisode 64 « En roue libre ») ; « Concentration et confiance, oui papa, je sais. » (Mélanie dans l’épisode 84 « T’es ki toi ? ») ; « Tu dois continuer à y croire ! » (Nina s’adressant à Stan, dans l’épisode 90 « 1998-2018 : Retour vers le futur ») ; « Prends confiance en toi, et tu verras que ça ira beaucoup mieux. » (l’ange gardien Rosine à Antoine, dans l’épisode 96 « Trois anges valent mieux qu’un ! »). On voit bien que derrière la confiance, il y a un business : c.f. le nom de la banque « Bank and Trust » dans l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton ».
ÊTRE ÉGOÏSTE… PARDON, « PENSER À SOI »… SERAIT NÉCESSAIREMENT BON
En général, quand Joséphine use de l’adage « Aide-toi et le Ciel t’aidera » (c.f. l’épisode 11 « Pour l’amour d’un ange » et l’épisode 39 « Profession menteur »), c’est en vue de le subvertir en « Chacun se construit lui-même » et en développement personnel maçonnique (« On rentre en Franc-Maçonnerie pour son développement personnel d’abord, et ensuite pour le développement de l’Humanité. » m’a dit un jour Benjamin, franc-maçon au Grand Orient de France, lors de la Nuit des Musées de Paris, le 19 mai 2018). Pour être pleinement heureux, selon Joséphine, il faudrait être « un peu/carrément » égoïste, penser à soi avant de penser aux autres (le contraire du message évangélique – quand on y pense – et de la règle du « TAM – Toi Avant Moi » proposée par le père Jean-Luc Cabes !). À en croire les scénaristes de la série Joséphine ange gardien, l’égoïsme « relatif mais prioritaire », ce serait une manière de prendre soin de soi, de se chouchouter, de se faire plaisir, de reprendre le contrôle (et la « liberté ») sur sa vie, de se recentrer sur soi (ladite « selfish therapy ») et son bien-être (la fameuse « confiance en soi », concept contemporain effrayant où « soi-même » devient une jouissance d’immanence), d’arrêter de s’épuiser à la construction du bonheur des autres ou à la comparaison dépréciative à ces derniers : « C’est facile : il suffit de penser à soi. Et vous verrez, après, on pense beaucoup mieux aux autres. » (c.f. l’épisode 3 « Le Tableau noir ») ; « Tu ne peux pas penser à te faire plaisir ? Y’a pas que le travail dans la vie ! […] Camille, tu passes ton temps à t’occuper des autres. Mais y’a quelqu’un qui s’occupe de toi ? » (Joséphine s’adressant à Camille, dans l’épisode 7 « Une Santé d’enfer ») ; « Je vais apprendre à vivre pour moi. » (Christine, se résignant à renoncer à son mari Martin pour le laisser partir avec un homme, dans l’épisode 8 « Une Famille pour Noël ») ; « Vous aviez raison. Faut écouter personne et faire comme on sent. » (Joséphine s’adressant au mendiant des quais de Seine, idem) ; « Tu crois pas qu’il serait temps d’apprendre à vivre pour toi ? » (Joséphine s’adresse à Jérôme, à l’épisode 13 « La Tête dans les étoiles ») ; « Cette admiration t’empêche de vivre ta vie à toi. » (Joséphine s’adressant à Sandra à propos de ses parents, dans l’épisode 15 « La Comédie du Bonheur ») ; « Il serait peut-être temps que tu commences à faire les choses pour toi, non ? » (Joséphine s’adressant à Aurélie, dans l’épisode 18 « La plus haute marche ») ; « Prends soin de toi. » (Alain s’adressant à Sandrine, dans l’épisode 21 « Le Compteur à zéro ») ; « Vous devriez prendre un p’tit peu de temps pour vous. » (Joséphine s’adressant à Isabelle, dans l’épisode 29 « Trouvez-moi le prince charmant ! ») ; « C’est ta vie. C’est à toi de construire ton avenir. » (Joséphine s’adressant à Julien, dans l’épisode 30 « Le Secret de Julien ») ; « Putain, c’est ma vie ! Et j’en ferai ce que je veux ! » (Julien s’adressant à Victor son père, dans l’épisode 30 « Le Secret de Julien ») ; « Je me suis toujours démerdé tout seul. » (Victor s’adressant à Léo son père, idem) ; « Laissez Alexandre vivre sa vie, un petit peu. » (Joséphine s’adressant à Tania, dans l’épisode 36 « Remue-Ménage ») ; « Je n’ai pas envie de t’empêcher de suivre ta voie. » (Frédéric s’adressant à son fils Quentin, dans l’épisode 39 « Profession menteur ») ; « Je suis fière de toi. Continue ton chemin et ne laisse jamais personne t’empêcher de vivre ta vie. D’accord ? » (Marianne s’adressant à sa fille Olympe, dans l’épisode 40 « Paris-Broadway ») ; « Prends soin de toi surtout. » (Jeanne s’adressant à Antoine, dans l’épisode 49 « Joséphine fait de la résistance ») ; « Juliette, il faut que tu penses à toi. » (c.f. l’épisode 56 « Tout pour la musique ») ; « Vous devez penser à vous, à votre avenir. » (Aurélia s’adressant à Gilles, dans l’épisode 61 « Un Monde de douceur ») ; « Tu sais Gilles, la seule chose qui compte pour moi, c’est que tu sois heureux, que tu mènes la carrière dont tu as envie. » (Clara, la mère, idem) ; « J’avais envie d’acquérir mon autonomie le plus rapidement possible. » (Yasmina dans l’épisode 62 « Yasmina ») ; « Excuse-moi pour ce que je t’ai dit. T’es libre de choisir ton métier. » (Azzedine s’adressant à sa fille Yasmina, idem) ; « Occupe-toi de toi. » (Simon s’adressant à Julie, la femme mariée qu’il courtise, dans l’épisode 69 « Double Foyer ») ; « Tu dois prendre du temps pour toi. » (Mathis s’adressant à Louise pour la draguer, dans l’épisode 71 « Le Sourire de la Momie ») ; « C’est une fille indépendante. » (Mathis en parlant de Louise qui lui résiste, idem) ; « Prends soin de toi, Louise. » (Joséphine s’adressant à Louise, idem) ; « Il serait p’têt temps que tu penses à toi. Faut que tu vives ta vie, Morgane. » (Yann s’adressant à Morgane, dans l’épisode 73 « Légendes d’Armor ») ; « Un père écrasant. Un mari pas sympa du tout et écrasant aussi. Moi j’pense qu’il faut que j’aide Clara à s’affirmer. […] Il s’est rendu compte que t’étais malheureuse dans ton mariage et que tu ne vivais pas la vie qui te correspondait. » (c.f. l’épisode 74 « T’es ki toi ? ») ; « Il faut que j’aie plus confiance. Il faut que je pense à moi d’abord. » (Alice) « J’aime beaucoup quand tu parles comme ça ! » (Joséphine, dans l’épisode 75 « Belle mère, belle fille ») ; « Tu prends soin de toi, Alice, OK ? » (idem) ; « Il va falloir te battre pour y arriver. Mais si tu le fais, tu le fais pour toi. Pas pour ton père. » (Carole s’adressant à sa fille Chloé, dans l’épisode 77 « Dans la tête d’Antoine ») ; « Les clientes qui venaient dans le salon de coiffure de mon père avaient passer une heure à s’occuper d’elles, rien que d’elles. […] À ‘Atlante’, ce qu’on vend, c’est du temps pour soi. Franchement, qu’est-ce qu’il y a de plus merveilleux que d’avoir du temps ? » (François, chef d’entreprise d’une boîte d’e-commerce, dans l’épisode 78 « Carpe Diem ») ; « T’es encore jeune. Faut que tu penses à toi. » (Joséphine poussant à Anne à « se caser », dans l’épisode 79 « Je ne vous oublierai jamais ») ; « Et quand t’as passé ta journée à créer un univers pour les autres, tu fais quoi ? » (Joséphine s’adressant à Zoé, dans l’épisode 81 « Enfants, mode d’emploi ») ; « Relâche un peu. Ça te laissera un tout petit peu plus de temps pour toi. » (Joséphine s’adressant à Charline qui veut tout contrôler et superviser à la maison, dans l’épisode 83 « Sur le cœur ») ; « T’as du mal à te laisser faire. Ça t’énerve qu’on prenne soin de toi. C’est bien à ton tour de te laisser bichonner. » (Joséphine s’adressant à Charline, idem) ; « Faire attention à soi. » (c.f. l’épisode 84 « T’es ki toi ? ») ; « J’épouse Henri pour qu’on soit libres de vivre comme on l’entend. » (Albertine) « En mentant toute ta vie ? En faisant semblant d’être une autre ? […] On n’a besoin de personne pour être heureuses. » (Lena, son amante secrète, dans l’épisode 85 « La Femme aux gardénias ») ; « Pas de souci : chacun fait comme il veut. » (Joséphine, « cheffe » de camp d’une colonie, dans l’épisode 86 « Le Mystère des pierres qui chantent ») ; « Qu’est-ce que t’en as à fiche de ce que pensent les autres ? » (Joséphine s’adressant à Louison la jeune lesbienne, idem) ; « Mais à ta majorité, t’aurais pas envie de vivre un peu ta vie ? » (Joséphine s’adressant à Jules, dans l’épisode 87 « Un pour tous ») ; « Il faut que tu nous lâches, maintenant, Jules. Pour vivre ta vie. » (Sonia s’adressant à son grand frère, idem) ; « Moi, je peux me débrouiller toute seule. » (Iris, idem) ; « Je suis revenue dans ce camping pour me retrouver moi-même. » (Fabienne, dans l’épisode cross-over avec Camping Paradis intitulé « Un Ange au camping ») ; « Prends soin de toi. » (Anaïs s’adressant à Olivier puis à Violette, dans l’épisode cross-over avec Camping Paradis intitulé « Un Ange au camping ») ; « Maintenant, tu avances. Tu fais les choses pour toi. » (Joséphine s’adressant à Chloé, dans l’épisode 89 « Graines de chef ») ; « Maintenant, il faut que je fasse les choses pour moi ! » (Chloé, idem).
Dans le registre de la pseudo « fidélité à soi-même » (« Je n’ai pas chaaangé »), de la posture d’indifférence aux regards des autres, ou bien de la « réalisation de soi par soi-même », ce sont précisément les personnalités-girouette qui comme par hasard disent qu’elles « sont restées les mêmes » alors qu’elles sont formatées par le star system (exemples : la chanson « Nolwenn Ohwo ! » de Nolwenn Leroy, la chanson « Who I was born to be » de Susan Boyle, la chanson « Just Be Me » d’Henry, la chanson « Être moi » de Sheryne, la chanson « Être une femme » d’Anggun, etc.) ! La spécialiste du couplet de la star artificielle qui n’arrête pas de changer mais qui pourtant soutient sincèrement qu’elle n’a recours à aucune chirurgie, qu’elle est restée « nature », qu’elle est toujours « la même », c’est bien la chanteuse Lorie : c.f. les chansons « Loin des yeux », « Rester la même », « La Reine », « De l’or en moi », etc. Et forcément, la contradiction de sa sincérité provoque le rire autant que la pitié :
Rien de plus hypocrite que cette sincérité anti-hypocrisie appelée « franchise » ou « être soi ». « Je suis chiante, entière et c’est à prendre ou à laisser. » (Isabelle Nanty dans la série Munch (2016) de Valérie Tong-Cuong). Pensons à l’insupportable posture « Je suis comme ça, excusez-moi » de la chanteuse Zaz dans sa chanson « Je veux » (« J’en ai marre d’vos bonnes manières, c’est trop pour moi! Moi je mange avec les mains et j’suis comme ça! J’parle fort et je suis franche, excusez-moi ! Finie l’hypocrisie. Moi, j’me casse de là ! J’en ai marre des langues de bois ! Regardez-moi, d’toute manière j’vous en veux pas. Et j’suis comme ça, j’suis comme ça. »)
À travers une autre chanson bien connue du répertoire musical français – « La Prétention de rien » de Pascal Obispo –, on peut voir d’une part que ladite « prétention de rien » est sacrément prétentieuse, et d’autre part que la revendication de l’« être soi » est finalement un « rien », l’expression typique du nihilisme : « Je suis comme je suis, et j’aime comme j’aime, même si j’en paie le prix. Je suis comme je suis. Je suis mes envies, comme me suivent ceux qui m’aiment. Je rêve comme je rêve, plutôt mal que bien, parfois même à rien, je suis comme je suis. En tout cas je n’ai la prétention de rien. » (c.f. la chanson « La Prétention de rien »). Ben si : t’as au moins la prétention de savoir qui tu es, d’« être qui tu es » et de le défendre/de l’imposer ! Tautologie ô combien arrogante, même si elle se veut sincère, humble en intentions, et souffrante.
Plus une personne prétend être elle-même, plus elle endosse un masque en croyant se l’enlever. Le vidéo-clip de la chanson « Je suis moi. » de Shy’m dépeint justement une femme qui se travestit en clown, rentre dans le monde du show-biz, et se répète comme un mantra « Je suis moi » précisément quand elle commence à ne plus être elle-même, à ne plus être vraie, à se trahir et à perdre son âme.
Donc un conseil : ne cherchez plus à être vous-même. Et vous découvrirez que vous serez davantage vous-même (grâce au Christ) qu’en cherchant à l’être par vous-même !
Croire en Dieu sans croire un minimum en soi ni aux autres, est un autre extrême de l’égotisme qui guette particulièrement les catholiques. En effet, le christocentrisme est une forme extrêmement perverse de déni de l’Incarnation (de Jésus en tout Homme, de Jésus en soi), et donc de focalisation sur soi-même, car l’égocentrisme s’altérise et s’invisibilise en un ego transcendant et tout-puissant appelé « Dieu ». Il constitue par conséquent un alibi redoutablement efficace pour ne pas se voir s’enferrer dans l’orgueil.
Cet égocentrisme sous couvert de la Foi peut aussi, dans les sphères cathos tradis, se décliner sous forme de défense excessive et pompeuse de l’« identité » (chrétienne, civilisationnelle, spirituelle). Le Cardinal Sarah, par exemple, passe son temps à dire aux catholiques : « Soyez fiers d’être qui vous êtes ! ». Euh… Jamais Jésus ne nous a demandé qu’on soit fier de lui, ou fiers d’être ses disciples. Au contraire, il veut qu’on se sente comme des serviteurs inutiles. (Lc 17, 7-10). Et bizarrement, Il ne nous dit pas : « Reconnaissez Jésus en vos frères plutôt qu’en vous-mêmes, et en particulier chez vos ennemis. ». Il nous abreuve au contraire d’homélies épiques et ampoulées vantant l’« identité chrétienne », l’identité de martyrs, l’identité de religieux (… priants et à genou !), l’identité d’Enfants de Dieu, l’identité de « Soldats du Christ ». Mais le problème chez lui, c’est bien de réifier Dieu sous forme d’IDENTITÉ (ou – ce qui revient au même – de « racines » ou de « civilisation » ou d’« apostolat » ou de « martyre »).
Au bout du compte, il n’y a que Dieu qui peut se définir Lui-même (Il dit, comme le Buisson ardent « Je suis celui qui suis. », Ex 3 : Il ne dit même pas « Je suis Dieu. ») et nous définir. Si on y réfléchit bien, un vrai catholique ne peut pas dire : « J’existe par moi-même » ou « Je suis moi » (Il peut à peine dire « Je suis catholique » et « Fils de Dieu » !). Il sait qu’il n’est et ne sera vraiment lui-même que grâce à Dieu et à face à Lui, mais que tout seul, il ne s’appartient pas, il n’est personne, il n’est jamais lui-même. Il n’existe et n’est lui-même que par rapport à Jésus.
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