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Code (Casser les codes)

SIGNIFICATION SOCIALE, MONDIALE ET ESCHATOLOGIQUE DU CODE

 

Voici le QR Code #TousAntiCOVID (Surveillons les QR Codes montrant clairement le « 666 », car à mon avis, ils ne vont pas tarder à faire leur apparition)

Les vrais codes, ceux qui par exemple composent mes 3 dictionnaires symboliques (le Dictionnaire des Codes Homos, le Dictionnaire des Codes Bobos, et mon Dictionnaire des Codes Apos), ceux qui donnent son sens profond, universaliste et christique aux choses, ne sont malheureusement pas aimés par notre Monde, bientôt dirigé par l’Antéchrist. À l’instar des clichés, des symboles ou des préjugés, nécessairement mal vus et conspués aujourd’hui (à tort, car être contre les préjugés, c’est être contre la pensée, la sensibilité et le jugement humains). Nos contemporains, en révolte contre le Réel et contre Dieu, leur mènent en ce moment une guerre sans merci. Ils veulent « casser les codes », les transgresser à tout prix. Ils brisent en deux les clés (de compréhension) des portes conduisant à Jésus et aux autres, afin que ces dernières ne puissent jamais être ouvertes et connues.
 

Et le pire c’est que, pour que cette persécution iconoclaste et déicide contre les codes ne soit identifiée et dénoncée par personne (sinon, ça génèrerait un soulèvement populaire et mondial sans précédent), ils créent des contrefaçons de codes, autrement dit des fac-similés discursifs, électriques, électroniques, brillants, dorés, personnalisés, automatiques, « simplifiant [apparemment] la vie », des doubles de clés ouvrant cette fois des portes énergétiques, lucifériennes et démoniaques, des codes d’autant plus verrouillants et invisibles qu’ils s’affichent « anti-codes » donc contre eux-mêmes (c’est la grande mode des « décodages », des « décryptages »). L’expression « casser les codes », particulièrement affublée à Emmanuel Macron, est un sophisme : jamais président français n’a autant ubérisé la politique, enfumé et embrumé le langage en mode « symbolisme maçonnique » obscur et confus, que lui !
 

Au lieu d’accueillir le vrai Code (la Bible catholique… et bien sûr Jésus, l’Esprit Saint, la Vierge Marie, les sacrements, la prière, l’amour des frères et des ennemis…), toute réalité humaine et terrestre est de plus en plus encodée, c’est-à-dire retraduite en chiffres (en 2.0, en « code binaire » avec des 0 et des 1), numérisée, virtualisée, retranscrite sous forme d’algorithmes incassables (comme ceux de la Blockchain et des cryptomonnaies). Le vrai Code, qui idéalement compose le symbole ou l’alliance qui nous relie mystérieusement vers les autres et vers la Réalité invisible qu’est Dieu, est dénaturé, vidé de sa transcendance et de son amour, pour être transformé en QR Code (donc en code barre, déjà largement popularisé et imposé en Chine : les QR Codes constituent une véritable menace pour nos libertés et notre survie humaine…), transformé en clé ou mot de passe internet, en Marque de la Bête indélébile (le fameux « 666 » décrit par saint Jean dans le livre de l’Apocalypse, inscrit sur la main ou sur le front, permettant d’authentifier une personne, et empêchant celle-ci d’acheter ou de vendre quoi que ce soit).
 

Voilà pourquoi mon article n’est pas « anti-code » (car le mauvais Code est justement « anti-code » en intentions, contre lui-même ; et parce qu’il y a des codes pratiques et moraux qui concrètement/socialement sauvent des vies, comme par exemple le code de la route). Il ne faut pas diaboliser le mot « code », mais uniquement veiller à ce que ce code ne soit ni énergétique, ni déshumanisé (y compris au nom d’un humanisme intégral de bon aloi), ni même christisé (attention au Jésus encodé, numérisé, Superman sous forme d’hologramme).
 
 

DANS LA SÉRIE JOSÉPHINE ANGE GARDIEN

 
VIVE LES SAINTES MATHÉMATIQUES !
 

Épisode 72 – « Les Boloss »

« Les Maths sont le langage universel. » ai-je lu récemment quelque part. L’Espéranto n’a pas marché. L’anglais est en bonne voie pour devenir la langue internationale, mais ne parviendra jamais à rendre le Monde unilingue. Les maths, si ! Via les algorithmes (qui résolvent le fameux et énigmatique « Code ») et via l’hégémonie grandissante d’Internet et de l’Intelligence Artificielle. Actuellement, beaucoup de développeurs Internet, d’encodeurs, de mineurs et de graphistes informatiques, parlent de « faire de l’architecture de code ». Ça veut dire qu’ils entendent créer, par l’encodage, la lumière, l’électricité et l’Internet, des Cités et des Hommes. Pour eux, « les nombres sont des entités autant physique que spirituelles qui ont aidé à la création du Monde. […]Ils sont plus puissants que les minéraux, les végétaux, les animaux, les anges et les archanges. » (Bruno, homme spirite que j’ai rencontré le 8 octobre 2018 à Paris). Sur la base de l’« énergie des nombres », de cartes mentales, de Rubik’s Cubes, de grilles de résolution d’algorithmes, ils calculent le code (le 666) pour ouvrir les portes de l’immortalité.
 

C’est exactement l’entreprise dans laquelle se lancent les personnages de Joséphine : « Voilà ce que je fais, assis, pendant des heures. J’étudie les statistiques du service après-vente. […] Avec tous ces chiffres qu’on s’avale toute la journée… j’ai eu ma dose ! » (François dans l’épisode 78 « Carpe Diem »). Et ce, dès le plus jeune âge ! Par exemple, dans l’épisode 13 « La Tête dans les étoiles », Jérôme, 15 ans, s’intéresse à l’hébreu et l’a appris en autodidacte. Il fait des calculs mathématiques à partir de la Torah afin d’étudier les signes astraux (ça s’appelle « juste » la Kabbale maçonnique, en fait…) : « Je m’intéresse à une théorie selon laquelle la Torah – c’est-à-dire la Bible juive – pourrait être déchiffrée à travers une grille numérologique. ». Beaucoup de protagonistes joséphiniens sont passionnés de mathématiques, ou incités à l’être : Léonard le décrypteur de symboles extra-terrestres sur les stèles dans l’épisode 86 « Le Mystère des pierres qui chantent », Gaspard sommé de faire ses révision de maths dans l’épisode 91 « Un Noël recomposé », Théo l’adolescent autiste mais excellent mathématicien dans l’épisode 97 « Mon Fils de la Lune », etc. (Quand je pense que ma propre mère était prof de maths, et fana de Sudoku… et qu’elle n’a jamais réussi à me refiler le virus…).
 
 
JE SUIS UN CODE, UNE SIGNATURE, UN CODEX
 

Épisode cross-over « Un Ange au camping »

Pour garder la primeur de leur collecte des précieuses données universelles, les copistes joséphiniens codifient ou décodifient leurs secrets de conception et de conservation. Le langage de l’hermétisme se doit d’être un code secret, crypté, régi par le « Nombre d’or », et déchiffrable uniquement par une élite : celle des anges et de ceux qui leur obéissent (en l’occurrence, les téléspectateurs). Le code est ce qui permettrait de devenir divin à la place et au nom de Dieu… comme l’ont démontré par le passé les travaux des scribes égyptiens, et comme le démontre aujourd’hui l’obsession scribouillarde de l’ange gardien Joséphine.
 

Les scribes de Joséphine sont à pied d’œuvre pour composer les chiffres du Code (numérologique et de « bonne » conduite). Déjà, les titres des épisodes de la série indiquent un comptage (c.f. l’épisode 38 « Ticket gagnant », l’épisode 41 « Les Deux font la paire », l’épisode 43 « Sur les traces de Yen », l’épisode 69 « Double Foyer », l’épisode 88 « Trois campeurs et un mariage »,) ou un semblant de non-comptage (c.f. l’épisode 21 « Le Compteur à zéro », l’épisode 87 « Tous pour Un », l’épisode 96 « Trois anges valent mieux qu’un ! »). On retrouve cette numérisation de la vie réelle jusque dans les techniques filmiques employées par les réalisateurs du téléfilm. Par exemple, l’épisode 64 nous offre des images en time-lapse.
 

Le code est une signature, une griffe personnelle, pour entrer quelque part ou obtenir un bienfait/trésor (de données). Il est l’enjeu de certains épisodes de Joséphine, couplé à la préservation d’un secret : « La discrétion suisse est bien connue. Et pas seulement pour le secret bancaire. » (un flic suisse, dans l’épisode 53 « Marie-Antoinette ») ; « Alors… si on parlait un peu de ta signature… » (Mario) « T’as raison. J’ai même pas signé mon contrat encore. » (Joséphine) « Non. Je te parle de ta signature de clown. Du dessin que se fait le clown sur le visage. Sa marque distinctive. T’es pas au courant ? Si tu veux faire un numéro avec moi, il faut que tu en aies une. C’est obligatoire. Ici, on travaille à l’ancienne. […] Alors, tu penserais à quoi comme signe ? Il faut que ce soit un truc qui vienne de toi. » (Mario) « Un grand sourire. Ça, c’est fait. Et deux p’tites larmes. Comme dans la vie. » (Joséphine, dans l’épisode 63 « Le Cirque Borelli) ; « Encore une fois, ce n’est pas signé. » (Ben le shérif par rapport aux mini cercueils servant de missives au corbeau, dans l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton »).
 

Dans la série, les êtres humains sont de plus en plus identifiés à une marque, un totem, un fétiche, un avatar, un numéro, un symbole, donc à un code qui les résumerait : « Il faut que Pauline trouve ses marques. » (Zoé à propos de sa nièce, dans l’épisode 81 « Enfants, mode d’emploi »). Les personnages joséphiniens partent à la recherche d’un code chiffré personnifié. « Tu es mon destin, Marion ! C’est un numérologue qui me l’a dit ! Tu es mon numéro ! Tu es mon numéro, Marion ! » (Pascal harcelant Marion, la femme mariée qui fut son « ex », à sa porte, en finissant par prendre une voix de robot, dans l’épisode 59 « Suivez le guide ») ; « Tu sais, avec Internet, on n’a à se présenter nulle part. Il suffit juste d’avoir les bons codes d’accès. » (Will s’adressant à Joséphine, dans l’épisode 87 « Un pour tous »). Beaucoup d’entre eux associent le numéro de portable à une personne, comme s’il s’agissait de son numéro de matricule : « C’est quelqu’un qui me connaît bien. J’ai même pas son numéro de téléphone… » (François par rapport à Amélie, dans l’épisode 78 « Carpe Diem »). Certains s’envisagent comme un code, un tatouage, un numéro de matricule. « En fait, j’étais juste son ticket pour l’Équipe de France. » (Aurélie en parlant d’Ingrid, sa prof de GRS, dans l’épisode 18 « La plus haute marche ») ; « Sans un numéro de trapèze, on va droit dans le mur. » (Jules dans l’épisode 63 « Le Cirque Borelli »). Par exemple, dans l’épisode 62 « Yasmina », le vigile laisse partir Michael mais note le numéro de sa plaque minéralogique.
 

Épisode 92 – « L’Incroyable Destin de Rose Clifton »

Joséphine réduit les personnes à des codes ou à un codex (livre ancien). Par exemple, dans l’épisode 79 « Je ne vous oublierai jamais », l’essentiel de la mémoire vacillante du vieux Gaston, malade d’Alzheimer, est conservé dans son carnet noir, sorte de boîte noire renfermant son passé, sa sensibilité et son intelligence : « C’est quoi ce petit carnet ? » (Joséphine) « C’est ma mémoire perdue. » (Gaston). Dans l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton », le carnet de Jack est un vrai guide testamentaire pour élucider les circonstances de son assassinat : « Tu crois qu’on peut trouver toutes les réponses dans le carnet de Jack ? » (Rose, la veuve de Jack, s’adressant à Joséphine). Dans l’épisode 93 « Enfin libres ! », le journal de Scipion rédigé par Félix sert de trame à toute l’intrigue. Traditionnellement, le codex – ancêtre du livre – est un cahier formé de pages manuscrites reliées ensemble. Et symboliquement parlant, dans les civilisations antiques, on pourrait dire qu’il composait une sorte de cahier des charges des dieux héliocentriques (solaires). Il pouvait être constitué de parchemin (peau animale traitée) ou de cordelettes, portant, comme les quipu incas ou les hiéroglyphes égyptiens ou les calligraphies/imprimerie chinoises, des chiffres, des données ou des formules magiques incantatoires, des messages « divins » reposant principalement sur le secret, l’énigme, et la conservation inviolable des données. Ces registres étaient des instruments de pouvoir particulièrement craints par les populations. Par exemple, dans la civilisation inca, les quipu agissaient comme un relevé de comptes des récoltes, un système de comptabilité et de taxes qui pouvait asservir des villages entiers. Le codex a quelque chose de la Blockchain avant l’heure, de la chaîne de télé ou du maillage Internet, de la planche de loge maçonnique (d’ailleurs, les catégories qui définissent les codices – la stabilité, la fixité, la fermeture – sont reprises à l’identique par le modèle hermétique franc-maçon), du grimoire de sorcellerie, de l’anti-Bible (car la Bible catholique, elle, ne cache rien et dévoile tout… y compris dans le symbolisme du Livre de l’Apocalypse de saint Jean !). Il n’est donc pas étonnant que Joséphine, divinité télévisuelle à prétention solaire, reçoive ce codex, et que la série se réfère très souvent aux codes/clés, repose sur le symbolisme codé franc-maçon. Par exemple, dans l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton », l’ange gardien n’a qu’à claquer des doigts et tous les registres du cadastre lui tombent tout cuits devant elle de « Là-Haut ».
 
 

JOSÉPHINE EST LA PRINCIPALE DÉTENTRICE DU CODE
 

Le Ciel est un univers apparemment très réglementé, codifié, protocolaire. Les anges gardiens ont un code de conduite strict à observer, des droits et des devoirs à appliquer, même si Joséphine passe son temps à outrepasser les seconds, et à s’en victimiser : « Ah ça, j’ai pas le droit. » (c.f. l’épisode 41 « Les Deux font la paire »). Dans l’épisode 41 justement, l’Archange Matthias, venu contrôler notre héroïne et la noter sur sa pratique « professionnelle » angélique, découvre qu’elle a triché pendant la partie de poker avec Frédéric, et la rappelle à l’ordre : « C’est une faute impardonnable ! Un manquement insupportable aux règles les plus élémentaires du code de déontologie des anges ! ». Pour agir et déployer leur magie, les anges du téléfilm obéissent et s’appuient soi-disant sur un code civil pré-écrit pour eux (avec des règles très strictes). « Changer le cours des événements est formellement interdit. Article 327 B du Code de l’Ange gardien. » (l’Archange Matthias s’adressant à Joséphine, idem). En réalité, ils écrivent leur propre code et ne tiennent pas compte des vraies tables et livres (dont le plus important d’entre eux : la Bible). Il existe bien un protocole écrit et numéroté de la méthode des anges : ce règlement pseudo préétabli, contraignant, limitatif et codifié, apparaît dans les six seuls épisodes où Joséphine est confrontée à des collègues angéliques : c.f. l’épisode 11 « Pour l’amour d’un ange », l’épisode 20 « Le Stagiaire », l’épisode 41 « Les Deux font la paire », l’épisode 86 « Le Mystère des pierres qui chantent », l’épisode 90 « 1998-2018 : Retour vers le futur » et l’épisode 95 « Disparition au lycée ». Mais les téléspectateurs n’ont jamais le détail, car les règles sont partiellement énoncées (c’est juste pour la forme), se contredisent parfois entre elles d’un épisode à l’autre (par exemple, en théorie, Joséphine n’a pas le droit de « faire changer quelqu’un d’avis » – elle le rappelle dans l’épisode 12 « Romain et Jamila » – mais elle outrepasse largement cet interdit par la suite), et les rares fois où on découvre une nouvelle loi de la déontologie des anges gardiens, c’est pour la voir transgressée immédiatement après avoir été énoncée par ceux-là mêmes qui sont censés l’observer (c.f. l’ange Gabriel qui dans l’épisode 86 « Le Mystère des pierres qui chantent » force magiquement deux personnes à tomber amoureuses l’une de l’autre alors qu’il n’a pas le droit ; ou bien l’ange Ismaël qui dans l’épisode 90 « 1998-2018 : Retour vers le futur » modifie le cours des événements alors que ça lui est prohibé). Donc le « Code » des anges gardiens de la série, c’est juste du pipeau.
 

Joséphine n’en a rien à faire du vrai Code divin (Jésus et la Bible) ni des Dix Commandements du Décalogue. Elle, elle est plutôt focalisée sur les codes et les règlementations humains. Par exemple elle est très à cheval sur le code de la route (c.f. l’épisode 21 « Le Compteur à zéro », l’épisode 41 « Les Deux font la paire », l’épisode 79 « Je ne vous oublierai jamais », l’épisode 89 « Graines de chef », etc.), le code du travail (brevets, propriété intellectuelle, smart contracts, déontologie, parité, etc. : c.f. l’épisode 26 « Enfin des vacances ! », l’épisode 62 « Yasmina », l’épisode 78 « Carpe Diem », etc.) et aussi sur le Code Civil (c.f. l’épisode 28 « Robe noire pour un ange », l’épisode 69 « Double Foyer », l’épisode 81 « Enfants, mode d’emploi », etc.). Mais sa grande passion, ça reste le code informatique !
 

L’experte dans le maniement et la possession des chiffres dont les combinaisons fournissent le sacrosaint Code de création du Monde n’est autre que Joséphine. Notre ange gardien se passionne pour la preuve numérique/numérologique. Comme la Blockchain ou une calculatrice, elle tient scrupuleusement les comptes : « La prudence est la mère de la statistique, comme on dit. » (c.f. l’épisode 9 « Le Combat de l’ange »). Il lui suffit d’ailleurs de claquer des doigts pour faire des calculs exacts immédiats. Par exemple, dans l’épisode 48 « Les Majorettes », quand on lui demande si « elle s’y connaît en compta », elle déroule sa généalogie : « Mon père était compta. Mon grand-père était compta. Mon arrière-grand-père était compta. J’ai su me servir d’une calculette avant de savoir marcher ! ». Dans l’épisode 96 « Trois anges valent mieux qu’un ! », elles sont 3 Joséphine à servir de comptable ! « Regardez : les chiffres sont parlants d’eux-mêmes. » (l’ange gardien Rosine dans l’épisode 96 « Trois anges valent mieux qu’un ! »). Joséphine peut même calculer les distances sans les parcourir : comme un GPS. Par exemple, dans l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton » », elle pique les cartes topographiques de Ben le shérif (« Et la carte, est-ce que je peux vous l’emprunter ? »). Notre ange gardien connaît le poids des personnes qu’elle rencontre, leurs mensurations physiques exactes. Elle pense les situations de la vie comme des problèmes arithmétiques. Elle analyse le Réel tel un robot. Son regard est un laser à reconnaissance faciale, corporelle, spatiale, mesurant la profondeur de champ, la hauteur, la physique des choses visibles. C’est particulièrement flagrant dans la scène de l’épisode 77 « Dans la tête d’Antoine » où, pour dissuader le jeune Gaspard de plonger du haut du Rocher du Diable, elle sort l’artillerie lourde des proportions qu’elle observe : « T’as vérifié la profondeur ? De toute façon, le calcul est simple, hein. Si on prend la distance entre le rocher et la mer, je pense que c’est à peu près 7m42. C’est quoi ton poids ? 55 kg. Ok. Donc si on prend ton poids, la distance entre le rocher et la mer, l’angle de pénétration dans l’eau, la vitesse à laquelle tu vas arriver à la surface, c’est-à-dire je pense à peu près 63 km/h pour un angle de 35°, ça veut dire que tu vas descendre à une profondeur de 3m72. Or, je me suis renseignée : la profondeur maximum, elle est de 2m42 ici. Ce qui veut donc dire que tu vas t’écraser au fond. C’est mathématique. ». Dans l’épisode 78 « Carpe Diem », elle fournit un ordre de grandeur de taille du petit Yvan avec sa main. Elle gère aussi toute la comptabilité d’une société d’e-commerce, Atlante.com : « On travaille beaucoup en ce moment. On est débordés de boulot. Des chiffres, des chiffres… […] Moi aussi, j’ai été comptable. ». Et quand les investisseurs lui demandent des estimations (« Valérie Lebon, de Banque du Nord. Vous avez réactualisé les prévisions de quotation. Vous pouvez nous donner les chiffres ? »), elle s’arrange pour qu’en un claquement de doigts derrière la nuque, les statistiques tombent : « Oh beh là, bien sûr, je peux intervenir. Tenez, je crois qu’ils sont là-dedans. » dit-elle en faisant apparaître un dossier contenant tous les calculs.
 

Épisode 78 – « Carpe Diem »

Joséphine semble être la seule détentrice du saint Code secret (un peu comme dans Fort Boyard avec « Félindra, Tête du Tigre ! » ouvrant la salle du trésor). C’est son claquement de doigts qui le compose. Sa magie, c’est le Code. Ses doigts sont des clés. Notre ange gardien a le contrôle sur le Code (d’accès), sur le cryptage. Par exemple, dans l’épisode 9 « Le Combat de l’ange », pour se trouver 10 000 F pour son stage de développement personnel, elle joue à un jeu de grattage dans un bureau de tabac, et gagne deux fois de suite ; plus tard, elle trouve la combinaison de code ouvrant magiquement les coffres-forts du gourou de la secte Germain Dieuleveut. Dans l’épisode 52 « L’Homme invisible », elle parvient à trouver le code iconographique (une toile de maître) puis la combinaison lui permettant d’ouvrir le coffre-fort du Professeur Schaeffer pour y délester son cahier de données : « Dans les films, le coffre-fort se trouve souvent derrière un tableau. ». Dans l’épisode 61 « Un Monde de douceur », pour trouver le dossier Marsac, elle entre par effraction dans la chambre d’hôtel d’Aurélia, met la main sur son ordinateur portable, et « lance un code » pour trouver le mot de passe. Dans l’épisode 69 « Double Foyer », elle s’introduit dans l’ordinateur du Docteur Letellier pour y consulter le dossier médical de Franck. Elle est confrontée au barrage du code inconnu, de l’ignorance du mot de passage : « Ah mince… y’a un mot de passe. Comment je fais, moi ? Ben comme d’habitude ! ». Là encore, d’un claquement de doigts, elle trouve le bon code et viole toutes les règles de confidentialité des données médicales. Dans l’épisode 73 « Légendes d’Armor », elle pénètre dans la chambre de Morgane, y ouvre son ordi portable et se réjouit de ne pas avoir à fournir de clé (« Super, y’a pas de code ! »). Dans l’épisode 76 « Les Boloss », elle saute l’étape d’identification et de déverrouillage d’un téléphone portable. Dans l’épisode 78 « Carpe Diem », pour son usage immédiat, elle s’introduit dans un ordinateur qui n’est pas le sien, en le déverrouillant d’un claquement de doigts : « Bonjour, mon p’tit ordinateur. Alors… mince, y’a un mot de passe. Tu crois p’têt que ça va m’arrêter ? Eh ben non ! […] Eh ben voilà, c’est ce que je cherchais ! Merci ! ». La magie joséphinienne dépasse même le code informatique d’ouverture créé par les Hommes et les machines. Par exemple, dans l’épisode 52 « L’Homme invisible », si au départ Joséphine joue le jeu de composer le digicode de la porte du labo (« Z492, Z294, 42Z… pfff… »), elle finit par céder à la facilité et par claquer des doigts pour ouvrir la porte par magie.
 

Mieux que les Pages jaunes et blanches, la magie de Joséphine lui permet de connaître le numéro de téléphone portable des gens sans même avoir à le leur demander : par exemple, celui du jeune Mathis dans l’épisode 79 « Je ne vous oublierai jamais », celui du patron de Jérémie qu’elle note sur un post-it dans l’épisode 91 « Un Noël recomposé » (« Ça tombe bien : j’ai son numéro sur moi ! »). Elle l’enjoint à téléphoner immédiatement. Joséphine, c’est un annuaire téléphonique sur pattes. « T’es sûre que c’est le bon numéro ? » (Gaspard) « Sûre. » (Joséphine). Telle une Blockchain, elle sait l’intégralité des données informatiques que les utilisateurs du portable ont laissées lors de leur navigation sur la toile et le réseau de téléphonie mobile. Par exemple, dans l’épisode 84 « T’es ki toi ? », elle a accès, d’un claquement de doigts, à l’historique Facebook du portable de Mélanie.
 

Cette connaissance et possession du Code confèrent apparemment à Joséphine tous les pouvoirs Elle ouvre n’importe quelle porte, pilote n’importe quel robot, a presque accès à n’importe quel cerveau et cœur humain (il ne lui manque plus que ça, en plus de l’accès à Dieu). D’un claquement de doigts, elle actionne les téléphones mobiles (c.f. l’épisode 55 « Un Bébé tombé du ciel »). Ses claquements digitaux sont parfois des appels téléphoniques déguisés et quasi automatisés : ils joignent les flics (c.f. l’épisode 27 « Sauver Princesse » et l’épisode 41 « Les Deux font la paire »), les pompiers (c.f. l’épisode 84 « T’es ki toi ? »). Dans l’épisode 76 « Papa est un chippendale », le claquement de doigts de Joséphine équivaut à la composition du code de déverrouillage d’un téléphone portable qui n’est pas le sien mais qu’elle parvient à faire fonctionner. En réalité, Joséphine possède le Code universel. Dans l’épisode 72 « Les Boloss », elle a fait appeler le portable de Yann sur le portable de Jeanne pour que celle-ci entende ce que Yann lui disait à elle. Dans l’épisode 87 « Un pour tous », Jules reçoit un texto séducteur d’Iris qui n’est qu’une réponse de la jeune femme à un texto préalable que Joséphine avait envoyé à celle-ci en se faisant passer pour lui. Il s’étonne alors qu’Iris ait deviné les sentiments amoureux qu’il avait pour elle, mais par fierté masculine, et pour ne pas passer pour un con, il feint d’assumer d’être le véritable auteur de son SMS : « C’était pas bien difficile. Même si le texto était bien codé. ». Le code – le cryptage – n’est autre que notre ange gardien, en réalité. Dans l’épisode 75 « Belle mère, belle fille », Joséphine, l’opératrice téléphonique magique, modifie la trajectoire de l’appel sur portable d’Alice vers Claire, pour qu’Alice tombe accidentellement et involontairement sur Antoine. Dans l’épisode 77 « Dans la tête d’Antoine », le capitaine des policiers essaie de mettre la main sur Joséphine pour l’arrêter pour allumage des fusées de détresse du club nautique sur la plage. Mais elle lui échappe tout le temps. Et au moment où il peut enfin l’embarquer, elle est sauvée par le gong des téléphones puisqu’il est appelé sur son portable pour une urgence et est obligé de reconduire l’arrestation. Dans l’épisode 83 « Sur le cœur », Joséphine fait magiquement appeler le téléphone portable de Charline au cabinet du Docteur Borgon, à l’insu de Charline qui ne voulait pas parler directement à son oncologue pour ne pas avoir à affronter la réalité de son cancer du sein. Plus tard, elle fait sonner le téléphone de Marc (Tony, son assistant, le réquisitionne pour s’occuper des chèvres de la ferme), pour lui éviter une gestion maladroite et explosive de la visite inopportune de Monsieur Maille, l’inspecteur du FISC.
 

Joséphine possède aussi le code qui déclenche les alarmes. Par exemple, dans l’épisode 24 « Un Frère pour Ben », elle lance une sirène de police pour que la bande de Petru cesse de tabasser Lazlo et prenne la fuite. Dans l’épisode 84 « T’es ki toi ? », elle déclenche magiquement l’alarme-cambriolage de la baraque des parents d’Anthony, où ce dernier se retrouvait seul avec Mélanie et était sur le point de s’unir charnellement à elle. Les deux adolescents s’affolent et ne savent pas comment arrêter la sonnerie infernale : « T’as pas le code ?!? » (Mélanie) « Si !! Mais ça marche pas !!! » (Anthony). Joséphine apparaît soudainement à leurs côtés : « Besoin d’aide ? ». Et d’un claquement de doigts, elle apporte la solution en stoppant l’alarme. En fait, Joséphine n’a même pas besoin de connaître le code puisqu’elle le possède et l’incarne. Elle ne s’embarrasse même pas, contrairement aux Humains, de le trouver ou de chercher le meilleur possible. Elle est le Code. C’est tout. « C’est vrai qu’ils ont inventé le digicode ! » ironise-t-elle dans l’épisode 35 « Coupée du Monde », après être passée de l’autre côté d’un portail. Le numéro magique humanisé qui dépasse tous les autres en importance, c’est sans conteste Joséphine en personne : « T’es un sacré numéro, toi. » (Mario s’adressant à Joséphine, dans l’épisode 63 « Le Cirque Borelli ») ; « J’suis tombé sur le bon numéro, là, tiens ! » (Jean-Pierre se désolant de Joséphine, dans l’épisode 91 « Un Noël recomposé »).
 

Le code peut être également une lettre plutôt qu’un chiffre ou un numéro. Par exemple, dans l’épisode 80 « Le Secret de Gabrielle », Olivier, de l’agence de mode, porte un petit « X » rouge au dos de sa veste noire. Dans l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton », le cheval de Lucy a été marqué au fer rouge par une lettre « K » encerclée.
 
 

LE CODE, C’EST LA MARQUE DE LA BÊTE
 

Épisode 92 – « L’Incroyable Destin de Rose Clifton »

En parlant d’animaux, tout porte à croire que la combinaison que Joséphine forme est la fameuse Marque de la Bête décrite par saint Jean dans l’Apocalypse (la Bible : Ap 13, 17) : le 666 (c.f. je vous renvoie au code « Marque de la Bête » dans ce même Dictionnaire des Codes Apocalyptiques). Si nous prêtons attention, quand Joséphine cherche ou donne le Code pour ouvrir une session informatique, il lui arrive de l’animaliser ou de se bestialiser elle-même. Par exemple, dans l’épisode 60 « Une Prof », au moment où elle s’apprête à demander à Fanny le digicode de la porte de l’immeuble parisien (« Attends. J’ai pas le code ! »), elle se ravise (« Oh mais j’suis bête… ») en claquant des doigts pour ouvrir magiquement le portail sans composer le code. Dans l’épisode 72 « Les Boloss », elle teste un mot de passe pour entrer (sans son autorisation) dans l’ordinateur de Jeanne : elle écrit « PANTHÈRE », du nom du labrador familial, mais ce n’est pas ça. Puis elle claque des doigts pour finalement trouver le bon mot de passe : « LOVE TONY PARKER. ». Dans l’épisode 84 « T’es ki toi ? », Mélanie a 6 de moyenne générale ; en plus, sur le réseau social Facebook, elle se représente sous un faux profil nommé « Delamarre » (comme Joséphine !) avec, pour avatar, une photo de jaguar… Dans l’épisode 49 « Joséphine fait de la résistance », c’est lorsqu’elle découvre les micros qu’elle doit placer dans le bureau d’un lieutenant allemand nazi qu’elle s’écrit, en ouvrant la mallette contenant les puces qui vont encoder/enregistrer les conversations : « Voilà la Bête ! ». Je crois que tout est dit sur le code employé par Joséphine !
 

On s’en sera douté. Il y a une exception tout de même au monopole de Joséphine sur le Code : ce sont les animaux. Eux aussi le possèdent à certains moments et le communiquent à notre héroïne. Les animaux, tout comme les ordinateurs, seraient émetteurs et vecteurs d’un code informatique pour rentrer en intéraction avec les Hommes et leur dévoiler la « Vérité » naturelle (et la soi-disant « horreur humaine »). Par exemple, dans l’épisode 46 « Police blues », un chien est maltraité par ses maîtres dans un immeuble, et en alerte mystérieusement une vieille voisine du dessous, Madame Heuchel, qui croit au départ qu’il s’agit d’un esprit lui délivrant la lettre « L » en morse au travers de sa tuyauterie commune : « Je suis d’accord. On entend bien des bruits. Mais par contre, c’est pas du morse. C’est du chien ! » conclut Joséphine, ce qui étonne beaucoup la veuve âgée : « Mon mari n’a jamais entendu parler de ce code-là ! » (Madame Heuchel). Dans l’épisode 65 « Pour la vie », on apprend que « les canards » de Roger, le père d’Élisa, « ont payé le portable et le forfait Internet de sa fille » : « On n’est jamais trahi par un canard ! » déclare en boutade l’exploitant de foie gras du Gers. Dans l’épisode 74 « Tous au zoo », Joséphine va interroger le lion Spartacus dans sa cage en acier, et elle est affolée que le nom de son nouveau client – « Spartacus » – s’affiche magiquement en insignes lumineuses envoyées par le Ciel, comme un nouvel ordre de mission. Le Code joséphinien « divin » est bestial.
 

Et je dirais même plus : il est satanique. Dans Joséphine, le code conduit généralement au mal, au méchant, au diable, à la Bête. Par exemple, dans l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton », on voit carrément notre ange gardien faire une séance de Ouija avec les lettres alphabétiques lui indiquant le nom – inversé par anagramme – du méchant de l’intrigue, Terrence Wyatt (N.B. : Le Ouija est une planche sur laquelle apparaissent les lettres de l’alphabet latin – parfois un Scrabble -, les dix chiffres arabes, ainsi que les termes « oui », « non », « bonjour » et « au revoir », censée permettre la communication avec les esprits au moyen d’un accessoire placé sur la planche, généralement un verre retourné ou une « goutte », un objet disposant d’un côté pointu). Dans l’épisode 95 « L’esprit d’Halloween », Violette fait du spiritisme en invoquant des esprits maléfiques parce qu’elle croit sa maison hantée. Joséphine tombe par accident sur une de ses incantations manuscrites, et tente de décoder une formule d’exorcisme exprimée par l’adolescente : « ‘Vade retro Satanas’ : Comment ça a commencé, tout ça… ? ». Mais surtout, elle entend bien délivrer la pauvrette de cette « terrible maladie » que serait la croyance en l’existence du diable (car, c’est bien connu, le diable est une « invention de l’Église Catholique pour faire peur aux gens et les asservir »…) !
 

Dans la série, le langage écrit se présente parfois inconsciemment comme de l’occultisme, une expression cosmique : « On dirait un alphabet extra-terrestre. » (Chanelle face à une stèle gravée dans la forêt) « Ou un truc de sorcellerie. » (Ben, dans l’épisode 86 « Le Mystère des pierres qui chantent »). Les figures géométriques sont un autre moyen que les chiffres et les lettres de rentrer en communication avec les âmes défuntes ou bien avec la mémoire enfouie des personnages de la série. Par exemple, dans l’épisode 15 « La Comédie du Bonheur », Joséphine et Ariana la voyante extra-lucide font parler une timbale en forme de losange avec une inscription dessus fonctionnant comme un code parlant à l’inconscient ou au souvenir douloureux refoulé par la cliente de l’ange gardien : « Vous n’allez pas me faire le coup de la boule de cristal ? » (Joséphine) « Ah non, rassurez-vous, c’est un support, c’est juste pour fixer mon esprit. » (Ariana la voyante) « Je vois un insigne gravé dans du métal. » (Ariana dans sa boule de cristal) « Oui. Oui oui. Oui ! C’est une lettre : la lettre ‘S’. » (Joséphine) « Je vois un liseret… » (Ariana) « En forme de losange ? » (Joséphine) « Oui. » (Ariana) « C’est une timbale d’enfant. » (Joséphine) « Une timbale en argent. » (Ariana) « Et c’est les initiales de Sandra qui sont gravées dessus. » (Joséphine). La timbale est un déclencheur de parole quand Sandra la prend dans ses mains. Elle lui révèlera qu’elle a perdu sa sœur jumelle à l’âge de 3 ans alors qu’elle n’en a aucun souvenir conscient à l’âge adulte.
 

Finalement, quels que soient les supports (combinaisons de chiffres, formules symboliques, objets…), Joséphine réveille les pires codes : « Code rouge ! Les machines à sous donnent toutes des Jackpot ! » (un des employés du casino, affolé que l’ange gardien fasse gagner tous les joueurs de machines à sous sur son passage, dans l’épisode 88 « Trois campeurs et un mariage ») ; « Le Code noir le dit. » (Monsieur d’Orvilliers parlant du Code justifiant l’esclavage négrier, dans l’épisode 93 « Enfin libres ! ») ; « Cecilia : Code RED ! Code RED ! C’est la cata ! Saint Brice arrive. Il vient voir la nouvelle collection ! » (Dallas, l’assistant à la couturière Cecilia, dans l’épisode 98 « Haute Couture »).
 
 

DANS D’AUTRES ŒUVRES DE FICTION

 

Le Gouvernement mondial essaie de nous faire croire à travers les fictions (films, romans) que celui qui détient son Code (électronico-cubique) sera le roi du pétrole, un pur génie, un prophète possédant les clés des Mystères de Dieu et de l’Église : je pense par exemple à la série nord-américaine Code Quantum (1989) de Donald P. Bellisario (racontant les tribulations d’un docteur qui a trouvé le code pour traverser l’espace-temps), au fameux roman Da Vinci Code (2003) de Dan Brown (conférant à Léonard de Vinci un pouvoir luciférien manipulant l’Église Catholique), à la biopic « Imitation Game » (2014) de Morten Tyldum (présentant Alan Turing comme un génie homosexuel incompris à imiter), à la série Le Jeu de la Dame (2020) de Scott Frank et Allan Scott (sur les jeux d’échecs, bases des algorithmes codés), et enfin à la folie mondiale actuelle pour les Rubik’s Cubes ‘dont je parlerai amplement dans le code « Cube » de ce Dictionnaire des Codes Apos). À travers ces œuvres, on se rend bien compte que posséder le précieux code et penser l’incarner revient à se prendre pour Dieu. C’est le blasphème suprême.
 

 
 

LE CATHO-CON (progressiste ou conservateur) FAIT PAREIL…

 

LE CODE SOURCE
 

La grande tentation pour tout catholique, c’est de faire de Jésus (ainsi que de la Bible, des sacrements, du rite, etc.) un code secret privé, au motif qu’effectivement Il est actuellement une réalité symbolique (au sens incarné du mot « symbole ») encore secrète et invisible. Et à l’heure actuelle, beaucoup de catholiques, qu’ils soient progressistes ou conservateurs, font leurs intéressants, jouent les détenteurs d’une révélation/d’un langage codé seulement accessible à eux et à leur petit cercle de connaisseurs.
 

Les pharisiens sont fans des règles, des codes de la « bonne société » religieuse et ecclésiastique. Ils imitent sans s’en rendre compte les Francs-Maçons qui voient dans les codes les marques d’une élection divine spécifique. Les codes les rassurent, leur donnent l’impression de maîtriser, de connaître, d’appartenir à une élite sérieuse, savante et rigoureuse. Et parmi les clercs assoiffés de pouvoir – tels que le faux humble Cardinal Sarah -, ils se spécialisent comme par hasard en « Code de Droit canon ». Par ailleurs, beaucoup de catholiques (soit protestantisés, soit tradis conservateurs) appréhendent la Bible comme un objet sacré, un codex, plutôt que comme une personne pauvre et aimante telle que Jésus. Ils essayaient, à travers leurs codes et leurs codexs, de réduire Dieu et ses créatures à des formules algébrico-magiques. Et concernant le Jugement Dernier et le Salut, ils s’imaginent qu’ils accéderont au Paradis comme on passe le code. Or, comme je le disais plus haut, le vrai Code, c’est Jésus : ce n’est pas un examen.
 
 

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Deux Colonnes

SIGNIFICATION SOCIALE, MONDIALE ET ESCHATOLOGIQUE DU CODE

 

Si je vous dis « colonnes », vous me répondez quoi ? « Colonnes de Buren », « colonnes d’un journal » ou peut-être même « colonnes d’armée ». Et si je vous dis « deux colonnes » ? Pour ceux qui connaissent bien la Franc-Maçonnerie, vous me répondez : « les deux colonnes d’airain fabriquées par Hiram et placées par le Roi Salomon à l’entrée du Temple de Jérusalem ». Dans la Bible, on trouve plusieurs mentions de ces colonnes : dans le livre des Rois (1 Rois 7, 15-17) et les Chroniques (2 Ch 3, 15-17). Le livre de Jérémie (Je 52, 21-23) précise l’épaisseur.
 

Plan des temples maçonniques

Dans le jargon maçonnique, les deux colonnes sont à interpréter soit dans leur sens physique (de « piliers », « porches », « portiques », « vestibules » ou « entrées »), soit dans leur sens métaphysique dithéiste et manichéen (les polarités du New Age : positif/négatif, soleil/lune, ying/yang, vie/mort, activité/passivité, lumière/ombre, forces/faiblesses, etc.), soit dans le sens militaire ou rituel (les deux rangées de chaises de part et d’autre du Temple/Pavé Mosaïque qui s’appellent les « deux colonnes », que les Francs-maçons nomment « » – sur la droite – et « colonne du Nord (ou du Septentrion) » – sur la gauche). Les deux colonnes, c’est donc tout simplement l’entrée en loge. D’ailleurs, « être sur les colonnes », c’est, pour les initiés, prendre place en loge. « Et dans les temples maçonniques, les deux colonnes avec les inscriptions « B » (« Boaz ») et « J » (« Jakin ») sont les premiers symboles entre lesquels se trouve placé le candidat à l’initiation. De même l’apprenti, puis le compagnon, sont placés entre les colonnes pour recevoir leur salaire. […] Il est probable qu’à l’origine ces deux colonnes avaient une raison astronomique car elles devaient être orientées sur les lignes solsticiales du lieu de toute façon que leur ombre respective passe sur le seuil orienté à l’est à chacun des deux solstices. Ainsi, sur un plan d’orientation terrestre, les deux colonnes B et J peuvent être assimilées aux deux portes solsticiales : BOAZ pour le solstice d’hiver, la nuit la plus longue avec la lune qui correspond à Jean l’Évangéliste ; JAKIN pour le solstice d’été le jour le plus long avec le soleil qui correspond à Jean le Baptiste, fin juin. » (Irène Mainguy, La Symbolique maçonnique du troisième millénaire, Éd. Dervy, Paris, 2006, pp. 167-168).
 

Les colonnes symboliques rappellent également les obélisques couverts d’hiéroglyphes qui se dressaient devant les temples égyptiens. On les retrouve dans les deux tours du portail des cathédrales gothiques. Un couple de colonnes marque souvent l’accès vers un autre espace. Par exemple les Colonnes d’Hercule définissaient l’espace terrestre, physique, des vivants, par rapport à la réalité inconnue du monde invisible post-mortem, l’au-delà.
 

Appliquées à notre Monde réel, les deux colonnes servent en général à asseoir une vision carriériste et impériale (pour ne pas dire néo-fasciste et néo-nazie) du pouvoir. Il n’y a qu’à regarder quel est le nouvel aménagement de la « salle des fêtes » du Palais de l’Élysée souhaité par Emmanuel Macron, ainsi que l’insistance de ce dernier pour organiser des congrès politiques dans la « salle des deux colonnes » au château de Versailles. On peut aussi penser à la devanture de l’Assemblée Nationale à Paris. Et d’un point de vue plus eschatologique (donc renvoyant aux Fins dernières), les deux tours du Wall Trade Center illustrent que les deux colonnes peuvent être soit démoniaques, babéliques et mortifères, soit au contraire salvifiques quand c’est les colonnes de sang et d’eau jaillissant du Temple qu’est Jésus.
 
 

DANS LA SÉRIE JOSÉPHINE ANGE GARDIEN

 

 

Si vous voulez voir les deux colonnes dans Joséphine, vous serez servis rien qu’en regardant le générique de la série qui est truffé de duos de colonnes (les montants d’un théâtre, les colonnes d’un édifice Grand Siècle, les deux cabines de plage, les deux buildings, etc.). On dirait presque que c’est fait exprès !
 

Épisode 17 – « Paillettes, claquettes et champagne »

Sinon, pour être honnête, la présence des deux colonnes est plus muette que criante. Elle transparaît dans les éléments de décors choisis par les scénaristes du téléfilm. Il suffit juste d’être un peu attentif : c.f. l’épisode 17 « Paillettes, claquettes et champagne », l’épisode 65 « Pour la vie », l’épisode 70 « Tango », l’épisode 71 « Le Secret de la Momie », l’épisode 72 « Les Boloss », l’épisode 80 « Le Secret de Gabrielle », l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton », l’épisode 94 « L’esprit d’Halloween », l’épisode 98 « Haute Couture » (avec les deux colonnes du décor de Nicolas sur son croquis et pour le défilé de mode de Cecilia)…
 

Épisode 70 – « Tango »


Épisode 94 – « L’esprit d’Halloween »

Je n’ai relevé qu’une seule mention verbale des deux colonnes dans les répliques des personnages de Joséphine ange gardien. Et dans ce cas précis, on sent que l’héroïne principale ne veut pas que ça se voie : « Discipline et rigueur sont les deux piliers de notre éducation. » (Mademoiselle Girard) « Discipline et rigueur, c’est tout moi, ça ! » (Joséphine, ironique, dans l’épisode 80 « Le Secret de Gabrielle »).
 

Sinon, je ne vois qu’une seule scène où Joséphine assume vraiment de planter ses deux colonnes sur un échiquier (Pavé Mosaïque improvisé sur une nappe de restaurant), en utilisant la salière d’un côté et le pot de moutarde de l’autre : c’est au moment de la réactualisation de la légende du Fils de la Veuve (autre nom des Francs-Maçons) que Joséphine raconte à Simon dans l’épisode 9 « Le Combat de l’Ange ».
 

Épisode 72 – « Les Boloss »


Épisode 71 – « Le Sourire de la Momie »

Enfin, Joséphine, c’est l’ange qui se prend pour Dieu et qui se place – même en étant petite – être les deux piliers de la différence des sexes (hommes et femmes), de la différence des génération, de la différence des espaces, et de la différence Créateur-créatures.
 

Épisode 17 – « Paillettes, claquettes et champagne »


 
 

DANS D’AUTRES ŒUVRES DE FICTION

 

Film « L’Histoire sans fin » (1984) de Wolfgang Peterson

Dans les fictions, les deux colonnes apparaissent assez souvent. Notamment dans les romans ou les films d’Heroic Fantasy, épiques ou d’initiation, renvoyant aux rites de passage. Les deux colonnes représentent alors une porte à passer pour se purifier et devenir un héros : c.f. la scène des deux sphinx dans le film « L’Histoire sans fin » (1984) de Wolfgang Peterson, où le héros, Atreyu, pourra passer l’épreuve qu’après avoir prouvé sa « confiance en soi ».
 

Vidéo-clip « Kings and Queens » d’Ava Max

Les deux colonnes sont aussi visibles dans des films et des vidéo-clips qui transpirent le carriérisme et la Franc-Maçonnerie. Je vous renvoie par exemple au téléfilm « Coup de foudre à Bangkok » que j’ai analysé dans cet article, ou bien encore dans le clip d’Ava Max « Kings and Queens ».
 

 
 

LE CATHO-CON (progressiste ou conservateur) FAIT PAREIL…

 

Les catholiques, contrairement aux Francs-Maçons, ne devraient pas prendre les piliers du Temple de Dieu dans leur sens littéral, pierreux et matérialiste : les deux colonnes sont plutôt Moïse et Élie entourant Jésus lors de sa Transfiguration, ou bien Marie debout et saint Jean entourant Jésus crucifier, ou bien les deux témoins (Zach 4, 3 ; Ap 17, 8) ou les deux rameaux d’olivier (Ap 11, 4) dans L’Apocalypse, ou bien entre le Fils d’un côté et l’Esprit de l’autre soutenant Dieu le Père. Dans une vision trinitaire, se placer au centre des deux colonnes, cela revient à se prendre pour Dieu. Pour la Porte.
 

Cardinal Robert Sarah

Malheureusement, c’est ce que font bien des catholiques, en particulier traditionalistes, qui aiment (comme le président Macron visitant les Bernardins) à se placer au centre des deux colonnes…
 

Macron au Collège catholique des Bernardins, le 9 avril 2018


 
 

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