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Homélie magistrale sur la Résurrection par le père Thierry Avalle (le 18 avril 2021, à l’église saint Nicolas des Champs, à Paris)


 

Voici l’homélie que j’ai eu le privilège d’écouter en direct à la messe de 11h de saint Nicolas des Champs, par le père Thierry Avalle, à propos du texte du jour (Luc 24, 37-48) que je vous mets juste en-dessous. Elle nous montre combien nous sommes encore loin de comprendre ce qu’est la Résurrection de Jésus.
 

Ça nous change des 3/4 des homélies creuses des prêtres qu’on entend habituellement, et qui parlent pour ne rien dire. Là, en 9 minutes, pas une phrase de trop. J’étais sidéré. Je me prenais des claques d’Amour à chaque seconde. Merci père Thierry ! (Il y a juste sur la fin que j’ai un petit point de désaccord : je crois qu’à la Fin des Temps, comme le dit l’Apocalypse en 1, 7 : « Voici Il vient avec les nuées et tout œil le verra, et ceux mêmes qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la Terre se frapperont la poitrine à cause de lui. » : la Résurrection se fera manifeste pour tous, et vraiment tous!).
 

« En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : ‘La paix soit avec vous !’ Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : ‘Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai.’ Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : ‘Avez-vous ici quelque chose à manger ?’ Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara : ‘Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.”’ Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : ‘Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins.’ »

Aclaración sobre el título « Las Locas de Dios » / Précisions sur le titre « Les Folles de Dieu » / Einzelheiten über den Titel « Die Tunten Gottes » / Precisazioni sul titolo « Le Pazze di Dio »


 

Ya sé que el título « Las Locas de Dios » puede molestar, parece inútilmente controversial. Pero no es provocativo como parece, ni insultante. Traduce una voluntad de abarcar a TODAS las personas homosexuales, incluso a las que todos marginan, es decir a las afeminadas, a las prostitutas, a las trans, a las que hacen maneras o comedia, a las que no son política/social/homosexual/eclesialmente correctas (En el « ambiente homo », se odia literalmente a las « locas »). Nosotros queremos acoger a TODOS los miembros de nuestra familia. Claro, hubiéramos podido escoger un título más liso y serio (« Homosexualidad y Fe », « Homosexuales y Católicos », o « Homosexualidad y Verdad »). Hubiera sido más fácil, ¡ en particular para Gerson en Perú, y para los Latinos del grupo ! (Solo a causa de este título, ¡ Gerson recibió cartas de insultos por parte de sacerdotes peruanos !). Este titular desata y revela la homofobia de los que no aman a todas las personas homosexuales, y que odian por ejemplo las Marchas del Orgullo y toda la « cara oscura » del mundo homo, despierta la homofobia de los que quieren « cambiarnos » y que sueñan con una comunidad homosexual lisa, « respetable », invisible, y que ya no se sentiría homosexual. Pero por otro lado, ese título me parece realmente perfecto (aunque sea una Cruz desde la perspectiva social) porque brinda paradójicamente mucha Paz, marca humor (para un tema que generalmente se aborda de manera trágica, miserabilista, triste : « Las Locas de Dios » nos saca del registro medical o del registro religioso y legal), y relaja a muchísimas personas, en particular a las que se alejaron de la Iglesia Católica (porque ven que sabemos reírnos de nosotros y de nuestra imagen, y que sabemos acoger e identificarnos incluso a los « maricas » y a todos « los » homosexuales). Y finalmente también relaja a todos los católicos tentados de despreciarnos porque nos hubiéramos presentado pretenciosamente como « puros », como « vírgenes vestales » (que no somos : por ejemplo, actualmente, Guillaume, desgraciadamente, rueda películas pornos…), como hipócritas « modelos de virtud » intachables. La auto-burla, además de liberar de sus complejos a la gente herida, puede ser una forma de humildad y de juego : nos ensuciamos… para poder alcanzar a todos. De todas formas, las personas que se detienen en el título de nuestro documental – y solo a causa de este – no hubieran abierto más su corazón a las personas homosexuales viniendo con un título más suave, más científico (« AMS », o « SSA »…) y menos sulfuroso, partiendo de la idea de que « de la homosexualidad, no se habla » puesto que no es una identidad, que a la homosexualidad « no se tiene que justificar », y de que « se sana », « puede desaparecer » y « no existe ». Así que no nos arrepentimos ^^. Y asumimos la guerra interior que puede despertar este título (guerra que se llama « homofobia »). Yo creo que éste brinda mucha Paz, y desactiva todos los ataques que los « gays friendly » (enemigos de la Iglesia) y que los católicos « progres » podrían hacernos. Y permite hacer resaltar la homofobia de los católicos conservadores que no quieren amar a todas las personas homosexuales.
 

Je sais bien que le titre « Les Folles de Dieu » peut gêner, voire sembler inutilement polémique. Alors qu’en réalité, il n’est ni racoleur ni provocateur comme il paraît, ni même insultant. Il reflète au contraire une volonté d’embarquer TOUTES les personnes homosexuelles, y compris celles que tout le monde écarte, c’est-à-dire les efféminés, les exubérants/extravagants, les prostitués, les transgenres/transsexuels, les maniérés ou les Drama Queens, celles qui ne sont pas politiquement/socialement/homosexuellement/ecclésialement correctes (Dans le « milieu homo », les « folles » sont littéralement détestées). Nous, nous avons voulu accueillir TOUS les membres de notre famille. Bien sûr, nous aurions pu choisir un titre plus lisse et sérieux (« Homosexualité et Foi », « Homosexuels et Catholiques », ou « Homosexualité et Vérité »). C’eût été tellement plus simple, en particulier pour Gerson au Pérou, et pour les Latinos du groupe ! (Uniquement à cause de ce titre, Gerson a reçu des lettres d’insultes de la part de prêtres péruviens !). Cet intitulé déchaîne et révèle l’homophobie de ceux qui n’aiment pas toutes les personnes homosexuelles, et qui haïssent par exemple les Gay Prides et tout le « côté obscur » du monde homo, réveille l’homophobie de ceux qui veulent « nous changer » et qui rêvent d’une communauté homosexuelle « clean », « respectable », invisible, qui ne se sentirait plus homosexuelle. Alors qu’en réalité, ce titre me paraît réellement parfait (bien qu’il soit une Croix d’un point de vue social) parce qu’il apporte paradoxalement beaucoup de Paix, qu’il est plein d’humour (pour un sujet qui généralement est abordé de manière tragique, misérabiliste, triste : « Les Folles de Dieu » nous sort du registre médical ou religieux ou légal), et décomplexe énormément de personnes, en particulier celles qui se sont éloignées de l’Église Catholique (parce qu’elles voient que nous savons rire de nous et de notre image, et qui nous sommes même prêts à nous identifier aux « pédales » et à tous « les » homosexuels). Et finalement aussi, il calme tous les catholiques tentés de nous mépriser parce que nous nous serions prétentieusement présentés comme des « petits purs », comme des « vestales virginales » (que nous ne sommes à l’évidence pas : par exemple, Guillaume tournant actuellement des films pornos, malheureusement…), comme d’hypocrites « modèles de vertu » sans taches. L’autodérision, en plus de lever les complexes de beaucoup de gens blessés, peut être une forme d’humilité et de jeu : on fait semblant de se salir… pour pouvoir rejoindre tout le monde. De toute façon, les personnes qui s’arrêtent au titre de notre documentaire n’auraient quoi qu’il en soit pas davantage ouvert leur cœur aux personnes homosexuelles avec un titre plus policé, plus doux, plus scientifique (« AMS », ou « SSA »…) et moins sulfureux, en partant du principe qu’il n’y a pas lieu de « parler de l’homosexualité », puisque l’homosexualité « ne doit pas être justifiée/essentialisée », qu’« elle se guérit », « peut disparaître » et « n’existe pas ». Alors pas de regret ^^ (Et estimez-vous heureux : nous aurions pu faire bien pire en intitulant notre documentaire « Les Pédés de Dieu » !^^). Et nous assumons la guerre intérieure que notre titre peut réveiller (guerre qui s’appelle « homophobie »). Je crois qu’il apporte beaucoup de Paix, et désamorce toutes les attaques que les « gays friendly » (ennemis de l’Église) et que les catholiques « progressistes » pourraient nous faire. Et il permet de faire ressortir l’homophobie des catholiques conservateurs ou coincés qui ne veulent pas aimer toutes les personnes homosexuelles.
 

Was den Titel betrifft, verstehe ich Ihre anfängliche Abneigung. Mir ist klar, dass er stören oder sogar unnötig kontrovers erscheinen kann. Dabei ist er in Wirklichkeit weder reißerisch, noch provokativ, trotz dem Anschein, nicht mal beleidigend. Im Gegenteil, er spiegelt den Wunsch wider, ALLE homosexuellen Menschen mitzunehmen, einschließlich derer, die jeder meidet, das heißt die Verwiblichten, die Überschwänglichen/Extravaganten, die Prostituierten, die Transgender/Transsexuellen, die Manierierten oder die Drama Queens, diejenigen, die sich politisch/gesellschaftlich/homosexuell/kirchlich nicht korrekt fühlen. (Im Schwulenmilieu werden die « Tunten » buchstäblich gehasst). Wir wollten ALLE Mitglieder unserer Familie begrüßen. Natürlich hätten wir einen glatteren oder ernsthafteren Titel wählen können (« Homosexualität und Glaube », « Homosexuellen und Katholiken » oder « Homosexualität und Wahrheit »). Es wäre viel einfacher gewesen, besonders für Gerson in Peru und für die Latinos der Gruppe ! (Nur wegen dieses Titels erhielt Gerson beleidigende Briefe von peruanischen Priestern !).Der Titel bringt die Homophobie derer ans Tageslicht, die nicht alle homosexuellen Menschen lieben und die zum Beispiel Gay Prides und die « dunkle Seite » der Homo-Welt hassen. Er weckt die Homophobie derer, die « uns verändern wollen » und die von einer « cleanen », « respektablen », und unsichtbaren homosexuellen Gemeinschaft träumen. Einer Gemeinschaft, die sich nicht mehr homosexuell fühlt. Dabei scheint mir dieser Titel wirklich perfekt zu sein (obwohl er aus sozialer Sicht ein Kreuz ist), denn er bringt paradoxerweise viel Frieden, ist humorvoll (für ein Thema, das im Allgemeinen in einem tragischen, elenden und traurigen Ton angegangen wird) : Mit den « Tunten Gottes » verlassen wir das medizinische, religiöse, rechtliche Register und entspannen viele Menschen, insbesondere diejenigen, die sich von der katholischen Kirche abgekehrt haben (weil sie sehen, dass wir über uns selber und unser Image lachen können und dass wir sogar bereit sind, uns mit den « Schwuchteln » und allen « Homosexuellen » zu identifizieren). Und schließlich beruhigt er auch alle Katholiken, die versucht sind, uns zu verachten, weil wir uns angeberisch als « Rein » präsentiert hätten, als « jungfräuliche Vestalinnen » (was wir selbstverständlich nicht sind: zum Beispiel Guillaume, der derzeit leider Pornofilme dreht…), als makellose heuchlerische « moralische Vorbilder ».Selbstironie kann, neben dem Aufheben der Komplexe vieler verletzter Personen, eine Form von Bescheidenheit und Spiel sein: Wir tun als seien wir schmutzig … um alle erreichen zu können. Wie auch immer, die Menschen, die nicht über den Titel unseres Dokumentarfilms hinausgehen, hätten auch mit einem glatteren, weicheren, wissenschaftlicheren (« AMS » oder « SSA »…), weniger anrüchigen Titel ihre Herzen nicht weiter für homosexuelle Personen geöffnet,. Sie gehen sowieso davon aus, dass man « über Homosexualität nicht spricht », dass man sie « nicht rechtfertigen/essentialisieren darf », dass man sie« heilen » kann dass sie, « möglicherweise verschwindet » und « nicht existiert ». Also kein Bedauern ^^ (Und seien Sie froh : Wir hätten es viel schlimmer machen können, mit einem Titel wie « Die Schwuchteln Gottes »! ^^). Und wir akzeptieren den inneren Krieg, den unser Titel erwecken könnte (Krieg, der « Homophobie » genannt wird).Ich glaube, der Titel bringt viel Frieden und entschärft alle Angriffe, die « Gay-Friendlys » (Feinde der Kirche) und « fortschrittliche » Katholiken auf uns machen könnten. Und er kann die Homophobie der konservativen oder verklemmten Katholiken zeigen, die nicht alle schwulen Menschen lieben wollen.
 

Per quel che riguarda il titolo, capisco la vostra perplessità iniziale. Sono consapevole del fatto che possa creare imbarazzo o addirittura sembrare inutilmente polemico. Ma in realtà, non è né esibizionista, né provocatorio come potrebbe sembrare, né offensivo. Al contrario, riflette la volontà di includere TUTTE le persone omosessuali, comprese quelle che tutti evitano, ovvero gli effeminati, gli esuberanti/stravaganti. Al contrario, riflette la volontà di includere TUTTE le persone omosessuali, comprese quelle che tutti evitano, ovvero gli effeminati, gli esuberanti/stravaganti, (nell’ « ambiente omosessuale », le « pazze » sono letteralmente odiate). Abbiamo voluto accogliere TUTTI i membri della nostra famiglia. Ma è vero, avremmo potuto scegliere un titolo meno scabroso e più serio (« Omosessualità e Fede », « Omosessuali e Cattolici » o « Omosessualità e Verità »). Sarebbe stato molto più facile, soprattutto per Gerson in Perù e per i latini del gruppo (solo a causa di questo titolo, Gerson ha ricevuto lettere di odio da sacerdoti peruviani) ! Questo titolo scatena e rivela l’omofobia di coloro che non amano tutte le persone omosessuali, e che odiano per esempio i Gay Prides e tutto il « lato oscuro » del mondo omosessuale, risveglia l’omofobia di coloro che vogliono « cambiarci » e di chi sogna una comunità omosessuale « pulita », « rispettabile », invisibile, che non si sentirebbe più omosessuale. Mentre in realtà, questo titolo mi sembra davvero perfetto (sebbene sia una Croce dal punto di vista sociale), perché paradossalmente porta molta Pace, è pieno di umorismo (per un tema che generalmente viene affrontato in modo tragico, avvilente, triste, « Le Pazze di Dio » ci porta fuori dal protocollo medico, religioso o legale), e disinibisce molte persone, in particolare quelle che si sono allontanate dalla Chiesa cattolica perché vedono che noi sappiamo ridere di noi stessi e della nostra immagine, e che siamo persino pronti a identificarci con i « froci » e con tutti « gli » omosessuali. E infine calma anche tutti i cattolici tentati di disprezzarci perché avremmo la presunzione di presentarci come « puri », come « vergini vestali » (cosa che peraltro non siamo : Guillaume, ad esempio – e purtroppo… – sta girando ancora adesso film porno), come ipocriti « modelli di virtù » senza macchia. L’autoderisione, oltre a togliere i complessi di tante persone ferite, può essere una forma di umiltà e gioco : facciamo finta di sporcarci… così da poter raggiungere tutti. In ogni caso, le persone che restano ferme al titolo del nostro documentario non avrebbero aperto comunque il proprio cuore agli omosessuali anche se avessimo usato un titolo più educato, più dolce, più scientifico (« AMS », o « SSA »…) e meno solforoso, partendo dall’idea che non c’è bisogno di « parlare di omosessualità », dato che l’omosessualità « non deve essere giustificata/essenzializzata », che « si cura », « può scomparire » e « non esiste ». Quindi nessun rimpianto (e consideratevi fortunati : avremmo potuto fare molto di peggio intitolando il nostro documentario « I Froci di Dio » !^^). E facciamo nostra la guerra interiore che il nostro titolo potrebbe scatenare (guerra che si chiama « omofobia »). Credo che porti molta pace e disinneschi tutti gli attacchi che i cattolici « gay friendly » (nemici della Chiesa) e « progressisti » potrebbero sferrarci. E aiuta a far emergere l’omofobia dei cattolici conservatori e rigidi che non vogliono amare tutte le persone omosessuali.

L’Eucharistie, ça vaut bien 40 gouttes de Théralène

L’Évangile selon les pauvres. J’ai vraiment l’impression que c’est Jésus qui me parle directement à travers eux. J’adore ! <3  

Ce matin, je sors de la messe de saint Médard (Au passage, le père Gambart me dit qu’il commence à voir l’assistance de l’église évoluer: il y a de plus en plus de musulmans qui assistent régulièrement à la messe, et qui cheminent vers Jésus…), je tombe sur Jennifer, mon amie SDF du quartier, qui ne va pas à la messe mais qui vient presque tous les dimanches non loin du parvis de l’église pour écouter le bal musette de la rue Mouffetard. Elle me demande si j’ai communié. Je lui réponds tout joyeux que oui. Et là, elle me sort, la cloque au bec, les yeux explosés par l’alcool et les médocs, (et alors qu’elle ne communie pas !) : « Ça [en parlant de l’Eucharistie, donc du Corps du Christ], ça vaut bien 40 gouttes de Théralène ! » (je pense que le Théralène est un excitant, un peu du genre Guronsan…). Je l’ai regardée, émerveillé. Pourquoi 40 ? (ce chiffre si biblique) Pourquoi s’enquérir de savoir si j’ai communié ? Pourquoi me parler de la puissance de l’Eucharistie ? J’ai failli l’appeler « Jésus » (« Allez Jésus, laisse tomber ton masque de Jennifer : je t’ai reconnu 😆 ») mais je me suis retenu. J’ai juste envoyé des bisous à mon amie clocharde mais surtout prophète.

La différence entre un psy et un prêtre

La différence entre un psy et un prêtre? C’est très simple 😝 : un prêtre il t’aime ; un psy il t’aime pas.
 
 

N.B. : Si le psy devient aimant, alors il sort de son cadre de travail (ce qui est plutôt génial, et rare). Mais sinon, en temps « normal », un psy n’est pas là pour aimer, mais pour « aider », « diagnostiquer », « éclairer », « identifier », « autonomiser » la personne.

(Presque) Tout donner pour l’allemand


 

Voilà. J’ai quasiment fini d’enregistrer ma voix-off en allemand pour toutes mes répliques de la journée 3 (consacrée à la dimension amoureuse de l’homosexualité) de notre documentaire « Les Folles de Dieu » ! C’est un gros morceau du film, particulièrement important et émouvant, car j’y décris notamment toute ma relation passée avec Jérémy. Je sais d’ailleurs que ça va beaucoup plaire à l’intéressé. Cette partie me tient autant à coeur que la journée 4 consacrée à la culture homo, et que la journée 6 consacrée à l’homophobie (des sujets totalement ignorés ou méprisés du grand public).
 

M’enregistrer en allemand me demande déjà une énergie colossale (Par exemple, pour parvenir à une prononciation et une fluidité linguistique qui fassent naturel voire natif, il est arrivé parfois que je m’y prenne à une quinzaine de prises… pour avoir finalement la plus « potable » !). Mais comme, en plus, sur le thème des sentiments amoureux, il faut savoir interpréter au plus juste toute la palette des émotions et de leur intensité tout en respectant l’intention originale d’énonciation et leur contexte, tout en trouvant leur bon dosage (car il ne faut pas les surjouer ni au contraire les affadir), c’est vraiment un exercice d’équilibriste !^^ Je ne peux pas dire que j’ai « tout donné »… mais je peux au moins vous assurer que j’ai beaucoup donné. Et qu’au final, ça vaut le coup. Même si cet enregistrement ne se fait pas sans la douleur.
 

Je n’ai pas peur non plus de dire que l’entretien (sur Jérémy, et plus largement, sur mon parcours amoureux et sentimental homosexuel) que Jean-Yves Morvan (le photographe et caméraman de notre documentaire) m’a aidé à accoucher est d’une telle qualité, beauté, vérité et intensité, qu’à lui seul, il aurait déjà suffi à composer un magnifique film. Hâte que vous l’entendiez !

La fronde pathologique des sites « catholiques » de droite et d’extrême droite (en particulier d’Amérique Latine) contre l’Église en Allemagne en ce moment

 

Je suis sidéré. Ça fait plusieurs années que les médias « catholiques » (de droite et d’extrême droite… donc plus du tout catholiques, en réalité) d’Amérique Latine et d’Espagne (par exemple Religión en Libertad, Actuall, Info Católica, etc. : des sites-poubelle), mais aussi de France et des États-Unis (c.f. le blog taré de Jeanne Smits, le site LifeSiteNews qui en tient une couche…), ont décidé – pour des raisons hyper floues la plupart du temps – de s’en prendre à l’Église en Allemagne et de la traîner en procès de haute trahison contre l’Église Universelle. Mais aujourd’hui, c’est le lynchage. C’est hallucinant. Quelle mouche les pique? Ils veulent le Schisme ou quoi ? Que connaissent-ils de l’Allemagne qu’ils regardent de loin… à part le Cardinal Müller (qui raconte une connerie tous les deux mots), le Pape Benoît XVI (bien diminué en ce moment, et dont ils pleurent l’absence : c.f. le site intégriste Benoît et moi), le cardinal Reinhard Marx (dont ils se servent du simple nom de famille pour le traîner en procès de dangereux « marxisme » et « progressisme », et qu’ils transforment à tort en défenseur du mariage des prêtres, des bénédictions homos, de l’ordination des femmes, qu’il n’a jamais été), Luther (et ce qu’ils imaginent du protestantisme, puis du nazisme) et les quelques figures médiatiques scandaleuses réformatrices de l’Allemagne d’aujourd’hui ? Rien. Ils ne connaissent rien.
 

Mais comme ils traitent d’un pays que le grand public ne cerne pas, comme ils font parler ceux qu’ils accusent à leur place en leur prêtant leurs propres pensées scandaleuses, ils ont l’air de connaître de quoi ils parlent ! Et ces mauvais journalistes « catholiques » se lâchent en ce moment. Ils veulent la guerre ! Ils veulent la division à l’intérieur de l’Église. Ils s’emmerdent tellement dans leur vie de merde qu’ils en rêvent ! Et ils veulent couler l’Église allemande. Regardez quelques articles ou bien le site Info Católica que fait carrément une fixette obsessionnelle sur l’Allemagne en ce moment… À ce point-là, c’est pathologique.
 




 

Vivement que sortent « Les Folles de Dieu » en allemand (même si elles ne feront pas de miracle…).

Les paradoxes de l’Église en Allemagne, et l’injuste mépris dont Elle fait l’objet aujourd’hui

Je me réjouis de voir très prochainement mon documentaire « Les Folles de Dieu » sortir en allemand. Car l’Allemagne est un pays fascinant, où la Foi est très forte, contrairement aux racontars et aux mensonges propagés par les sphères cathos tradis actuelles du Monde entier, dressées notamment par le cardinal Sarah ou le cardinal Müller – celui qui dit que « l’homophobie n’existe pas » (#LaBlagueDuSiècle) – et d’autres journaux catholiques d’extrême droite, pour aboyer dès qu’elles entendent parler du cardinal Marx ou de l’Église allemande, comme si cette dernière était un diabolique et dangereux « foyer d’insurrection progressiste, réformatrice » qui menacerait l’Église Catholique universelle. Elles prennent vraiment les fidèles catholiques allemands pour les cons qu’ils ne sont pas.
 

L’Allemagne, même si elle est actuellement menacée par le progressisme et le protestantisme (et aussi le matérialisme ! : beaucoup de prêtres là-bas, sont riches et sont salariés de l’État, sont des fonctionnaires) est un pays extrêmement puissant, tant au niveau politique, économique (c’est le pays des technologies de pointe : ce sont les Allemands qui nous fournissent leurs voitures et leurs vaccins) qu’au niveau artistique et religieux (Avant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne était le berceau et le centre mondial du judaïsme, je rappelle!). L’Église allemande est solidement structurée. Elle abrite des tronches en matière intellectuelle et théologique (Elle a accouché d’un Benoît XVI, excusez du peu !). Elle est aussi (et encore) évangélisatrice des Peuples et des pays du Tiers-Monde (De l’Allemagne sont issus des mouvements comme Adveniat, Taizé, Misereor, Missio y Renovabis, par exemple).
 

Et comme tout pays protestantisé (je pense à la récente conversation que j’ai eue avec une amie française expatriée aujourd’hui avec son mari et ses enfants en Suède, terre où l’idéologie du Gender bat son plein et est devenue la nouvelle religion laïciste d’État : elle me disait que là-bas, les catholiques sont quasiment tous des convertis, des familles nombreuses, des trentenaires à la Foi ardente, et que l’Église catholique y est paradoxalement puissante), la présence catholique, du fait d’être minoritaire, se purifie et se fortifie, notamment grâce aux nombreux convertis.
 

Donc que les cathos conservateurs haineux et anti-germaniques se renseignent un peu avant de parler ou de se méfier/mépriser l’Église allemande ! (Dans le documentaire « Les Folles de Dieu », je prends à plusieurs reprises la défense du cardinal Marx, injustement taxé de « gay friendly » et de « gauchiste » uniquement parce qu’il s’appelle « Marx », et parce qu’il a osé nous tendre la main à nous personnes homosexuelles, et qu’il a insisté sur l’urgence de traiter du sujet de l’homosexualité, surtout dans l’Église… et évidemment, ça, ça a fait grincer des dents les catholiques réactionnaires). J’ai vraiment hâte que nous connaissions mieux la richesse de l’Église en Allemagne !

Les premières retombées des « Folles de Dieu »

Les premières réactions à propos de notre documentaire « Les Folles de Dieu » commencent à arriver. Les premiers dons pour la cagnotte aussi. Et ça nous fait réellement chaud au coeur. Merci pour votre générosité, si essentielle!
 

Pour être honnête, nous n’avons reçu pour l’instant que des éloges et des échos ultra-positifs. Bien sûr, ça nous fait d’autant plus plaisir quand ces derniers sont exprimés par des personnes homosexuelles et/ou athées qui se laissent toucher par-delà leur accord ou désaccord par rapport aux messages du film, qui sortent des stériles postures « pour/contre », pour au contraire découvrir les personnes, écouter des êtres qui expriment une pensée différente. C’est merveilleux de voir des mondes qui se rencontrent.
 

Le titre « Les Folles de Dieu » fait étonnamment – du moins avec le public français – l’unanimité, bien que quelques rares personnes le jugent « racoleur » et « décrédibilisant », ou bien « inutilement provocateur », voire carrément « insultant ». Je comprends qu’on puisse le penser. Même si, personnellement, je le trouve parfait ; et il a vraiment enthousiasmé certains de mes amis! Je pense que ce titre est surtout une volonté d’assumer et d’embarquer la totalité de la communauté homo, y compris les membres les plus méprisés, marginalisés, gênants et politiquement/socialement/homosexuellement/ecclésialement incorrects (car même dans le « milieu homo », les efféminés et les « folles » sont extrêmement mal vus et piétinés). Alors mon équipe et moi-même avons décidé d’assumer y compris cette pègre queer et interlope là, d’assumer notre famille LGBT dans son ensemble.
 

Et croyez-moi, à de rares moments, il nous attire plus de foudres qu’un titre lisse comme « Homosexualité et Foi » ou « Homos et Cathos » ou « Homosexualité et Vérité » ! Pour les Latino-américains en particulier, loin d’être un titre racoleur ou publicitaire ou facile à défendre, c’est encore plus une Croix (on a reçu des mails d’insultes de la part de prêtres péruviens rien qu’à cause de lui ! Il est un détecteur d’homophobie). Mais d’un autre côté, cet intitulé met à l’aise énormément de personnes, notamment celles qui sont éloignées de l’Église, mais également tous les catholiques tentés de nous mépriser parce que nous nous présenterions prétentieusement comme des « petits parfaits », des vestales, d’hypocrites « modèles de vertu ». L’auto-dérision, en plus de décomplexer, peut être une forme d’humilité. On se salit… pour rejoindre tout le monde.
 

Les spectateurs qui s’arrêteront à l’entrée de notre documentaire uniquement à cause du titre n’auraient de toute façon pas davantage ouvert leur coeur aux personnes homosexuelles arrivant sous un titre plus « soft » et moins « sulfureux », je crois… Donc pas de regret ^^.