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La naïveté de la Réacosphère par rapport aux attaques contre la cérémonie des Jeux Olympiques


 

Je vois circuler cette vidéo dans les sphères dissidentes de la Réacosphère. Ceux qui la partagent et croient en sa vraisemblance, qui jubilent de vengeance et applaudissent, sont d’une naïveté incroyable. Ils ne se rendent même pas compte que, de toute évidence, c’est un mise-en-scène, elle a été pré-écrite à l’avance, que l’intervieweur (un « bon Noir du RN », qui passe son temps à dire « carrément », c’est-à-dire la franchise des francs-maçons anti-francs-macs) est tout autant un figurant que l’interviewée (une actrice connue dans les rangs des Gilets Jaunes, et qui, comme dans les fausses mises-en-scènes de « spontanéité » des anciennes pubs Plantafin, rentre dans la peau de la Franchouillarde franche, qui n’a pas la langue dans sa poche, qui circule en vélo en chantonnant). Ils sont de mèches.
 

Par ailleurs, cette fausse interview contient tous les ingrédients de la Franc-Maçonnerie : début de la vidéo comme prise sur le vif ; une certaine idée de la France et la mise en avant de la franchise ; la prévalence des effets sur les faits (ou des réactions sur les actions) ; la prévalence de la vérité et de l’accusation sur l’Amour (l’ancienne Gilet Jaune enchaîne les insultes, laisse libre court à son homophobie : elle crache sur « toute la bande de folles et de tarés drag-queens ») ; la prévalence de Lucifer sur Dieu (ou, quand il est question de Dieu, il s’agit d’un Dieu vengeur, qui fait pleuvoir), l’exagération (non, les Parisiens n’ont pas été « parqués comme des animaux » ; non, les enfants n’ont pas été mis en main des « pédophiles » ; non, on n’a pas vu les couilles de Philippe Katerine ; non, la cérémonie d’ouverture n’était pas « merdique » ; non, cette femme n’a pas pleuré en voyant la cérémonie d’ouverture, c’est faux.). En fait, la décomplexion des haineux est aussi grande que leur naïveté. Ils croient tout ce qu’on leur montre comme vrai ou comme courageux ou comme anti-System. Et ils sont d’une sincérité confondante. Ils croient en leur colère. Mais leur colère/stupéfaction/indignation/révolte est vaine. J’oserais même dire qu’elle confine au caprice.

Une saga eschatologique en prévision

J’avance sur le montage et la publication de mon podcast éphémère « CONSOLATIO… pour les agonisants » (31 audios : 1 par jour, pendant 1 mois) : sortie programmée pour le 1er septembre prochain sur Spotify. J’ai déjà fini les 15 premiers jours. Et il m’en reste 16 à monter (mais ils sont déjà écrits et enregistrés oralement).
 

Cela explique le ralentissement de mes autres podcasts (QUIZZ GAY, QUIZZ FRANC-CATHONNERIE, CONSEILS, et « Les Folles de Dieu »). Mais vous en aurez quand même un peu.
 

Au passage, je tenais à dire à ceux qui les écoutent mon immense gratitude, car vous m’aidez, mine de rien, à joindre les deux bouts.
 

Et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin ! Une fois « CONSOLATIO » terminé, je vais me lancer (sans doute avec mon amie écrivaine Michelle) dans un podcast cette fois romanesque et eschatologique. Une sorte de saga sur les Tribulations et l’Apocalypse. Avec 3-4 personnages centraux (dont un jeune prêtre, une femme sexagénaire politologue, l’Antéchrist, peut-être un enfant de 9 ans…) qu’on verra évoluer dans la trame chronologique des événements qui nous attendent dans les 3 prochaines années (chute de la papauté, imposition de la Blockchain, construction du Troisième Temple de Jérusalem, etc.).
 

Étant de plus en plus à l’aise dans le montage des podcasts et dans l’écriture, ayant suffisamment bossé les prophéties et la Bible pour en faire quelque de crédible, voyant également en parallèle le succès de séries/podcasts de mauvaise qualité et sans fond qui parviennent pourtant à nous accrocher efficacement, je me dis que je n’ai absolument pas de scrupules à avoir pour proposer un podcast romanesque d’anticipation. Ça va donner indirectement la voix à de nombreux prêtres, catholiques et évêques qui souffrent actuellement, et qui sont tentés de paniquer.

La Sainte Cène de la série The Chosen

Ce dîner aux chandelles, comme une vigile pascale bourgeoise, ou un jeu vidéo aseptisé, avec un Jésus Nature et Découverte, et des disciples subjugués par ce dernier (foutu christocentrisme protestant…), muets, coiffés et palestinisés pour pub de shampoing Timothée Miel : c’est pas la Sainte Cène telle qu’elle a été. C’est plutôt celle qui est fantasmée par les bobos cathos et les évangéliques protestants illuministes. Je préfère encore la Sainte Cène de Thomas Jolly, avec des gens cabossés, marrants, bruyants, tordus, angoissés, et mettant des musiques que tout le monde aime.

« C’est nous, homos, qui lubrifions la société. »

 

Je viens de passer plus d’une heure au téléphone avec un de mes meilleurs amis homos, qui m’a raconté toutes les pépites, les histoires magnifiques, qu’il vit avec ses patients dans le cadre de son boulot d’infirmier en soins intensifs (dans une ville du Sud) : accompagnement des personnes en fin de vie, des familles en deuil. C’est à pleurer de beauté et de joie. C’est plus beau que dans les films ! Et aussi beau que dans la Bible !
 

Et il me dit que tout le personnel soignant qui l’entoure (collègues infirmiers, aides soignants, directeur) est non seulement composé d’hommes et de femmes exceptionnels (en termes de qualités humaines) mais aussi composé à 95% d’homosexuels. Et ils font un tel bien aux autres que mon ami m’a sorti (sans se rendre compte du double sens humoristique de ses paroles) : « Dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les familles, dans notre pays, on fait passer les homos pour des parasites, des pervers, des signes de décadence mondiale… mais sur le terrain, c’est – pour une large part – nous qui lubrifions la société. Dans les hôpitaux, les écoles, les associations humanitaires, etc. »
 

Quand je vois actuellement le réveil d’homophobie à échelle mondiale suite à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, je tenais à revenir aux faits et aux personnes.

Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques : 3 hérésies (des cathos) contre 1 (des queers)

Les évêques de France « profondément blessés »… Euh, vous êtes plutôt profondément ridicules


 

Ce que je retiens de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, c’est que la thématique était luciférienne (ailes d’ange électriques) et antéchristique (singerie du Christ – parodie de la Sainte Cène – et le fil rouge masqué et encapuchonné sur tous les tableaux – une sorte de Belphégor sans visage et sans identité, sur les toits de Paris, à cheval, etc.). Le porteur de lumière : lux-fere. En gros, il s’agissait d’une déification de l’Olympisme, une christisation et angélisation de ce dernier : on aurait dit une messe, on voyait la cavalière masquée célébrée comme le Messie, on nous parlait de « l’esprit des J.O. », on nous montrait même un article de journal « Les J.O. : la Résurrection », etc. Les Jeux Olympiques sortiraient le Monde de l’obscurantisme, seraient la Lumière du Monde.

 

Néanmoins, j’ai eu beau identifier la dimension luciférienne de cette mise en scène, je trouve disproportionnée et tout aussi luciférienne la vague d’indignation réactionnelle/réactionnaire orchestrée par certains catholiques et protestants ensuite. Un peu d’humour, de distance, de camaraderie et d’auto-dérision, ne leur ferait pas de mal. Moi, j’ai apprécié la séquence Fashion Week « disco », et même le défilé d’Aya Nakamura : c’était drôle, décalé, piquant, second degré, convivial et populaire. La réaction de certains cathos ou protestants, jouant les victimes, les « petites choses fragiles » hurlant au blasphème, m’agace un peu. Il faut se détendre, et savoir comment fonctionne Lucifer, tout en le distinguant de ses suiveurs ignorants, plutôt que de se centrer sur soi ou sur son nombril (qu’on appelle injustement « Jésus » ou « Dieu »).

 

Je trouve l’attitude agressive ou offensée de certains catholiques disproportionnée, ridicule (peut-être même plus ridicule que les scènes décriées), lâche et facile. Pire encore, il me semble que face à l’indéniable hérésie iconoclaste du blasphème, ils mettent en place 3 autres hérésies : 1) l’hérésie du manichéisme (la confusion entre les démons et les humains : or les deux sont bien distincts. Et beaucoup de suiveurs des démons ne savent pas qui ils servent. Ils font leurs singeries par esthétisme, jeu, hommage, donc il faut leur laisser le bénéfice de l’ignorance et de la sincérité) ; 2) l’hérésie de l’idolâtrie (la confusion entre Dieu et ses images, fussent-elles parodiques) ; 3) l’hérésie – la plus grave – de la victimisation et du manque de charité (nous devons aimer nos persécuteurs, et non faire ce que préconise le frère dominicain Paul-Adrien à propos de la cérémonie, à savoir « zéro miséricorde » !).

 

Ces trois hérésies, et finalement cette comédie de la « blessure » (j’ai entendu pas plus tard que ce midi en homélie dominicale à la messe le curé dire – de concert avec les évêques de France -, combien cette cérémonie « avait blessé tous les catholiques » : euh… ça va, il n’y a eu ni mort d’hommes ni insultes non plus, ils s’en remettront !), en plus de décrédibiliser l’ensemble des catholiques et de les faire passer pour des coincés manquant d’humour et d’Amour, en plus de manquer de subtilité et de courage (on entend moins les cathos et les évêques dénoncer le trafic humain qu’est le « mariage » gay, par exemple, le « vaccin » anti-COVID, ou bien reconnaître leur réelle homophobie et transphobie) sont dangereuses et inquiétantes, car elles risquent de se retourner en blessures concrètes contre eux le jour où ils se retrouveront vraiment emprisonnés, torturés ou sur le pilori pour leur effective homophobie, transphobie et manquements d’Amour à l’égard des blasphémateurs et de ceux qui parodient les chrétiens. Jésus rappelle qu’il ne veut ni sacrifices ni prières (je vois passer des affiches de « messes » et de « chapelets publics en réparation du blasphème des J.O. envers notre Seigneur ») mais il veut la Miséricorde et l’Amour (Mt 9, 9-13). Les catholiques ont le devoir de dénoncer le mal, de se défendre, mais avant tout de dénoncer le mal sans le confondre avec ceux qui le pratiquent, et surtout d’AIMER ceux qui le pratiquent. Sinon, ils imiteront ces derniers, et même en pire ! Et ils seront blessés factuellement à un point qu’ils n’imaginent pas (puisqu’ils jouent les « blessés » pour des petites provocations potaches et gentillettes). Les voilà prévenus ! Il faut pas jouer au blessé quand on ne l’est pas vraiment : sinon, on risque d’être pris au mot/homos!
 
 
 

N.B. 1 : Suite de l’épisode. Regardez l’intelligence et l’humilité du curé de ce matin à qui j’ai envoyé le lien de mon article : il me répond : « Article très intéressant qui m’interpelle et que j’apprécie. Merci. Il m’éclaire sur la 3eme hérésie…victimisation et manque de charité. Le danger est de réagir à chaud comme je l’ai fait. Merci de nous aider aussi à sortir de notre bulle. »

 

N.B. 2 : Nous sommes tous pharisiens (à l’exception de Marie et Jésus). Et prier pour la conversion des autres, et non la sienne, est, j’insiste, pharisien et antéchristique. Et c’est diabolique parce qu’on se prend en plus pour le Christ : le nombre de prêtres et de catholiques qui en ce moment citent Jésus « Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font. » : c’est scandaleux, en plus d’orgueilleux et victimisant.

 

N.B. 3 : Beaucoup de cathos de la Réacosphère me sortent cet argument : « Aurait-on osé faire la même chose avec l’islam ou une autre religion? N’oublions pas que la religion catholique est la plus persécutée au Monde! » Là encore, c’est un argument de victimisation classique en ce moment. Mais « comparaison n’est pas raison » (mais plutôt fantasme de persécution !), et comme je l’ai dit dans mon article, la victimisation pour un fait qui n’en vaut pas la peine est un manque de charité en plus d’un danger qui va nous retomber dessus (à nous, les homos, et à nous, les cathos). Je ne jouerais pas à ce jeu-là.
 

N.B. 4 : Je vous laisse le lien d’un article d’un blog catho (Le bonheur ou la Joie) qui me semble faire exception et être juste, et que je remercie d’avoir cité mon article. Ça fait du bien, pile au moment où les « cathos » médiatiques commencent à péter un câble : Jean-Dominique Michel ou bien Asselineau qui demandent une enquête parlementaire pour la supposée simulation d’égorgement d’enfants (ridicule : quand on mime un égorgement, c’est avec le gros pouce, imbéciles), le curé de saint Nicolas du Chardonnet qui prononce « Woke » comme l’huissier des « Trois Frères » prononce « Super Nintendo » (les cathos intégristes sont complètement hors-sol), ou encore le frère dominicain Paul-Adrien qui se prend pour le général De Gaulle en prétendant monter un parti politique…

Trump : catholique? Vraiment?

Ce qui est extrêmement préoccupant (car cela fait le lit des imminentes persécutions mondiales à l’encontre des catholiques authentiques et aimants), c’est qu’actuellement les évangéliques d’extrême droite et de droite, en particulier aux États-Unis, se font passer pour « catholiques » (alors qu’ils sont soit protestants, soit des chrétiens ultra-identitaires), en cultivant ainsi dans l’opinion publique l’amalgame entre catholiques et protestants. Comme si c’était pareil…
 

Là, je vois que le candidat à la vice-présidence des États-Unis (si, par malheur, Donald Trump était élu), le sénateur J.D. Vance, se dit « converti au catholicisme »… alors que ça n’a rien à voir (je ne vois pas comment on peut se dire catholique et voter pour la droite ou l’extrême-droite, ou bien soutenir un type comme Trump qui déclare très sérieusement que les immigrés mexicains ne sont pas des Humains mais « des animaux »).
 

 

Vérisûre… d’être sataniste


 

Vous voyez quoi, dans cette publicité? La même chose que moi?… (une parodie sataniste de communion).
 

 

Et ce qui me sidère le plus, c’est que le site de « Vérisûre » (donc de la Marque de la Bête, déguisée en Eucharistie), en se confondant en excuses suite à ma réaction sur Twitter (je ne m’y attendais pas), a su très bien analyser l’ambiguïté de la croix inversée comme symbole satanique, sans que je ne lui dise rien. Il l’a fait tout seul! C’est bien la preuve que cette entreprise s’y connaît très bien en satanisme, et qu’elle n’avait pas besoin de moi.
 

Le Printemps des faux prophètes (On va bien s’amuser)


 

C’est fascinant, ce qui est en train de se passer en ce moment. C’est un peu ce que j’appellerais « le Printemps des faux prophètes », des princes noirs, des antéchrists. Ils sont beaux, ils profitent du chaos politique et religieux pour s’annoncer comme des Hommes providentiels, des justiciers, des experts en politique mais aussi des « rebelles du Système », et faire carrière de prédicateurs/politologues : Youssef Hindi, Idriss Aberkane, Tom Benoît… (Concernant ce dernier, il possède exactement la caractéristique du faux prophète dont j’avais parlée dans mon livre Homo-Bobo-Apo, à savoir le double prénom comme nom complet : le nom de famille et le prénom peuvent être intervertis). Ce qui me marque, c’est que dans leur attitude – soit dans la voix (hyper robotique et froide), soit dans le regard -, il y a toujours un truc qui déconne, qui regarde ailleurs, qui manque d’humanité, ou qui hypnotise. Certains de leurs fans les voient bien ministres… Bienvenue dans la Fin des Temps ! On va bien s’amuser.

Mon coloc est un saint

Mon coloc Abdel est vraiment un saint ! Il est loin d’être parfait… mais c’est quand même un saint (musulman).
 

Ce matin, dans une conversation qui s’annonçait anodine, il m’offre un verre de thé marocain, comme il sait bien le faire… et là, il me parle très humblement de l’acte de justice qu’il a opéré jeudi de la semaine dernière, il y a 8 jours (le 27 juin), dans son restaurant à Clichy : un de ses clients s’est fait voler tous ses papiers, son porte-feuilles et son ordi portable, par un gang de trois voleurs qui ont ensuite pris la fuite en bagnole. Abdel ne s’est pas démonté. Il est monté sur le scooter d’un Renoi qui passait par là, ils ont rattrapé la voiture, et Abdel a récupéré toutes les affaires dérobées du client, a empoigné l’un des gars, à qui il aurait pu clairement casser la gueule… mais il s’est arrêté quand il l’a entendu parler arabe, comme lui… et en une fraction de seconde, il a pensé à son peuple, à la mère de ce pauvre garçon, aux emmerdes, à la tristesse et à la honte que ce règlement de compte aurait générées, et il s’est arrêté, l’a relâché, et les a laissés partir. Il est revenu au resto, a été célébré comme un héros par la clientèle et tous les commerçants de son quartier qui ont assisté à la course-poursuite. Abdel est tellement généreux que même le petit pourboire de remerciement/récompense (15 euros) que lui a filé l’heureux (mais quand même radin) client ayant récupéré ses biens, il l’a partagé avec une de ses collègues serveuses. C’est dire son détachement par rapport au matériel et même à la gloire humaine ! Et pour ce midi, il a partagé avec moi le poulet frit que l’un des vendeurs bengalis de son quartier, témoin de la scène, lui a offert (c’est d’ailleurs en demandant l’origine de ce cadeau qu’Abdel a commencé à raconter son haut fait de la semaine dernière!).
 

J’étais stupéfait de ce qu’il me racontait, ému jusqu’aux larmes de son humilité, de son courage, et gentiment en colère qu’il m’ait averti aussi tard (« Ce n’est que maintenant que tu me racontes ça ?!? Mais t’es un ouf, toi !! »). Je suis fier de lui, et surtout « de Jésus en lui » (lui, en m’entendant dire ça, m’a corrigé en se marrant : « Tu es fier de Allah en moi » ! haha. « Nan nan. De Jésus en toi ! » ai-je insisté). Je sais que, même si on retrouve les voleurs de notre cambriolage d’avril dernier, il agira avec force, justice et sainteté.

Ce qui m’a choqué lors de la pièce Dämon d’Angelica Liddell hier au Palais des Papes à Avignon, ce n’était pas la pièce, mais la réaction des cathos présents

Concernant la pièce Dämon d’Angélica Liddell vue hier soir au Palais des Papes d’Avignon, c’était super nul, pas du tout choquant ni inventif, c’était très attendu et archi vu et revu… mais néanmoins, j’ai pris 4 pages de notes sur les références explicites à la Franc-Maçonnerie (car la metteur-en-scène non seulement fait et dit de la merde, mais surtout, elle se fait des couilles en or dans cette histoire : entre 25 et 45 euros la place, quand même…) : le Temple, les deux colonnes, le Fils de la Veuve, la référence à « La Flûte enchantée », la Chaîne d’Union, l’anticléricalisme, l’euthanasie, les surveillants, le viol de la vierge, le lexique de la lumière et de la pierre, le passage sous le bandeau, l’occultisme et le mariage avec les morts, la langue des oiseaux, le dithéisme manichéen…
 

Ce qui, en revanche, m’a véritablement choqué et atterré (bien plus que la pièce en elle-même), c’est la complaisance des catholiques présents (dont deux frères dominicains en habit, qui m’ont dit à l’issue de la représentation qu’ils « avaient beaucoup aimé »… et d’autres cathos bobos qui m’ont dit avoir trouvé telle phrase ou telle scène « belle » et « évangélique », voire « digne d’une profession de Foi », fût-ce cette dernière païenne, iconoclaste et blasphématoire). On va voir la mascarade que risque d’être la rencontre « Foi et Culture » de ce midi (les deux dominicains vont justement rencontrer Angélica Liddell et l’interroger), mais à mon avis, ça va être un bal des hypocrites.
 

En tout cas, ce que je constate, c’est qu’il n’y a plus de résistance intellectuelle, critique, artistique, véritablement catholique. Il n’y a plus le courage pour la morale, pour dénoncer le mal (car on a assisté à une pièce d’une femme égocentrée, qui maltraite et humilie son public autant que ses figurants, et se fait grâcement payer pour ça, de surcroît). Les catholiques présents courbent l’échine, par peur des représailles s’ils critiquent, dénoncent le mal, ou parlent de morale et de Dieu, en matière de culture et d’art. Par démagogie bobo, par carriérisme, par peur de passer pour des coincés et de défendre Jésus, ils se taisent, ou pire, jouent les convertis épatés et émus par la nullité/la merde objective qu’ils ont vue sur scène. C’est bientôt la fin de l’Église humaine et bientôt la Fin des Temps.