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Mon livre sur les thérapies de conversion arrive-t-il trop tard ?


 

Je me suis rendu ce matin muni de mon contrat d’édition chez les éditions Vérone, pour lancer la publication de mon nouveau livre traitant des thérapies de guérison de l’homosexualité et de la prochaine loi de leur interdiction… mais ils n’ont pas pu me recevoir car c’est sur rendez-vous. J’ai néanmoins eu l’éditrice au téléphone, très gentille, avec qui nous avons pris rendez-vous pour jeudi qui vient.
 

C’est en rentrant chez moi que j’ai eu la désagréable surprise de découvrir, grâce à un ami, que les auditions à l’Assemblée Nationale pour initier le projet de loi d’interdiction des thérapies démarraient cette semaine (ça a été annoncé sur France Inter ce matin…). Je ne peux pas m’empêcher de remarquer la brièveté des délais ni de penser que mon livre, même s’il est très actuel, et qu’au niveau de son contenu il reste atemporel et non-prisonnier d’un contexte (la loi d’interdiction des thérapies n’est qu’un alibi pour parler d’homosexualité), arrive tout de même trop tard.
 

En réalité, entre la loi de naturalisation des enfants nés par Gestation Pour Autrui (GPA) approuvée le 31 juillet de cette année, en plein été, dans l’indifférence générale (… alors que l’État français avait promis pendant l’approbation du « mariage gay »en 2013 que cette naturalisation n’arriverait jamais), et la loi d’extension de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux « couples » lesbiens qui passe en ce moment, je me dis que cet été en France a été bien meurtrier… même si là encore, le Peuple dort, et que nos rapporteurs « catholiques » publics, en ne parlant que de l’enfant, alors que toutes ces lois transhumanistes sont approuvées au nom de l’homosexualité, sont complètement complices de ces drames législatifs et symboliques qui nous sont infligés nationalement. Mon coeur saigne. J’ai « mal à » mon pays et à mon Église.
 

Demain 3 septembre 2019 aura lieu en France le Grenelle des violences conjugales de Marlène Schiappa, qui sera une excuse pour justifier les lois pro-gays par la victimisation des femmes

Qui a dit que le Seigneur était juste ? (La Justice du Seigneur n’est pas la justice des Hommes… ni même de ceux qui L’invoquent !)


 

Suite à notre entrevue, quand je continuais de raconter au gothique Morgan Priest mon choix de vie pour Jésus, mon renoncement à la pratique homo (et même aux sentiments amoureux homos), et mon soutien – en actes et en paroles – du message de l’Église sur l’homosexualité, ce dernier m’a sorti spontanément cette réflexion qui m’a profondément touché : « Tu sais Philippe, ne te justifie pas. Je t’aurais reçu et laissé la parole même si tu n’avais pas été continent. Il se trouve que tu l’es, et tant mieux. Mais je t’aurais accueilli même si tu n’avais pas été continent. » Quelle justesse. Quelle amitié. Quelle grandeur d’âme. On n’est plus à la douane.
 

Certains pharisiens voient l’Amour comme une faiblesse, un danger, une collaboration au mal, comme le diable incarné, car ils Lui opposent leur purisme de la Vérité. Mais en réalité, les chemins de la Miséricorde divine ne sont humainement et spirituellement pas « justes ». Payer le même salaire aux ouvriers de la première heure et à ceux de la dernière heure, c’est « injuste ». Tuer le veau gras pour le fils inconséquent et ne jamais récompenser le fils aîné, guérir certains malades et en laisser d’autres sur le carreau et souffrir toute leur vie, réserver les premières places du Paradis aux désobéissants (criminels, prostituées, publicains, pédophiles…) plutôt qu’aux vertueux et aux obéissants, c’est humainement « dégueulasse ». Mais c’est ainsi que fonctionne la Bonté de Dieu. Elle ne suit pas les logiques de rétribution, de récompenses et de confiance humaines.
 

L’ami, le vrai, ne pose pas de conditions à son accueil envers toi, à son écoute envers toi, et même à la diffusion de ton message et à l’ambiguïté qu’il pourrait contenir. Il ne prête pas attention à l’ambiguïté que peut provoquer votre amitié publique. Il soutient. Point. Il sait qu’aimer, ce ne pas cautionner tous les avis ou actes d’autrui. Il sait qu’aimer, c’est accueillir les personnes dans leurs défaillances et avec leurs casseroles et aussi leurs grands écarts à la sainteté. Tout comme Jésus a soutenu le bon larron en l’accueillant dans son Paradis. Il ne s’est pas dit : « Non, il ne faut pas que je le sauve ou que ça se sache que je l’ai sauvé car ça donnerait à croire que j’encourage le crime, ça rendrait mon message ambigu et ça dénaturerait les commandements inviolables de mon Père . » En fait, Il mise sur les personnes. Sans vérifier au préalable si elles sont dignes de confiance ou pas, si elles sont 100% propres et catholiquement correctes.
 

Moi, j’aurais très bien pu accepter sur le tournage des personnes en « couple » homo et non-célibataires, des témoins prostitués ou en désaccord avec l’Église. Elles auraient été les bienvenues. Notre documentaire ne sera pas un film de propagande lisse et catholiquement correcte, un spot publicitaire pour la chasteté, la continence, la sainteté homosexuelles. Nous ne faisons qu’accueillir et aimer les personnes homosexuelles, quel que soit leur parcours. N’en déplaisent aux pharisiens au coeur sec, qui habillent leur méchanceté de « courage » jusque-boutiste et d’exigence « sainte ». Il s’agira de s’efforcer ensemble à rechercher la Vérité, pour ne pas tromper nos téléspectateurs ni les inciter à de mauvais actes et de mauvaises pensées. Mais nous accueillerons les personnes dans leurs contradictions, avec leurs tentations, leurs casseroles, leurs chutes. On ne censurera rien. Car Dieu s’incarne dans un contexte, dans une Humanité pécheresse, dans un combat. Il descend au fond du précipice. Il n’est pas venu pour les gens qui ont le discours, les actes et les avis qu’il faut et qui Lui plaisent : Il est venu – c’est ça le scandale aux yeux des Hommes et des justiciers pharisiens – pour les pécheurs et ceux qui ne méritaient pas son Salut. Ceux qui « méritent » son Salut sont peut-être les gens qui L’intéressent le moins. Il les vomirait presque. À ses yeux, il vaut largement mieux un pécheur aimant qu’un « juste » non-aimant qui pourtant tient le « bon » discours.
 

Merci Morgan et Jérémy d’exister. Merci ! Merci aussi de votre amitié. Si heureux et honoré de vous connaître.

Il faut expressément que deux mécènes se présentent et me prêtent chacun 2000 € car le temps presse et l’agenda politique n’attendra pas

Bon, les gars et les filles, je ne vais pas y aller par quatre chemins (et désolé de parler d’argent depuis un certain temps sur mes publications, mais le cauchemar touche à sa fin) :

 

1 – Pour le tournage de Lourdes, il me manque un parrain qui se risque à me prêter 2000 €. S’il ne se présente pas, nos moyens seront limités, et c’est dommage, vu le message.

 

2 – Pour mon livre sur les thérapies de guérison de l’homosexualité, accepté à l’instant par les éditions Vérone, il me manque aussi un parrain qui m’avance 2090€ car ces éditions – qui ne fonctionnent pas à compte d’auteur – demandent quand même au départ aux auteurs de payer de leur poche (et avec l’argent que je percevrai sur chaque exemplaire vendu, je pourrai le rembourser au bout de 654 exemplaires vendus, ce qui est faisable ; et s’il se vend super bien, je peux même après rembourser mes autres parrains !). Ce n’est pas un cadeau empoisonné, mais une fleur conditionnelle qui peut être contraignante dans un premier temps.
 

Toute la question est de savoir si je me lance là-dedans, sachant d’une part que je me couvre de dettes, et sachant d’autre part (et vous le voyez déjà avec les débats calamiteux actuels à propos de la PMA, où les opposants devraient parler d’homosexualité et ne parlent que de l’enfant) que le temps presse, que la loi d’interdiction des thérapies de conversion va passer très prochainement (fin d’année 2019), et que donc je ne sais pas si on peut se payer le luxe d’attendre une meilleure proposition d’édition et de faire la fine bouche. Quand je vois que la députée lesbienne Laurence Vanceunebrock-Mialon en charge du projet de loi sur l’interdiction des thérapies de guérison est en ce moment-même en train de raconter des « paraboles » aux responsables des cultes aux auditions au Sénat pour leur prouver le bien-fondé des PMA pour les « couples lesbiens », je ne peux qu’identifier l’effet domino/la corrélation directe entre la loi d’autorisation de la PMA et la loi sur l’interdiction des thérapies. Ce sont une seule et même loi, portée par la même personne.  

Oui. Je crois qu’il faut deux mécènes prêts à mettre 2000 €. Car le timing est serré. Tout simplement. Je sais que mon livre a peu de chance de peser sur le débat. Mais qu’au moins, il arrive à temps pour le « débat » !
 

Cardinal Sarah, ami du Pape François ? Vraiment ?


 

À ceux qui ne voient pas le Cardinal Sarah comme le maître chanteur qu’il est vraiment, et qui continuent de croire que c’est un ami du Pape François (il ricane de cette réputation) alors que concrètement il le menace, je vous renvoie au discours d’ouverture (3e jour) de la deuxième session du Synode sur la Famille (octobre 2015 : eh oui, ça date) qu’il a tenu et dans lequel il tape sur les doigts du Pape, brandit la menace d’une mutinerie des évêques et des cardinaux conservateurs, et le somme tacitement de se montrer ferme et clair (comme les francs-maçons) en le dissuadant de tenter la moindre ouverture envers les personnes homosexuelles, donc de collaborer avec l’immonde Bête occidentale du « Gender » et du « Lobby LGBT » (Le pire, c’est que je n’exagère même pas) :
 

[J’attire juste votre attention, dans son discours d’intimidation, sur le lexique luciférien et maçonnique de la clarté, de la transparence, de la franchise, de la réalité et de la pureté. Je le souligne aussi dans cette vidéo.]
 

« Votre Sainteté, Je dirai franchement que dans le précédent Synode, sur diverses questions, on a ressenti la tentation de céder à la mentalité du monde sécularisé et individualiste de l’Occident. Reconnaître ce qu’on appelle les ‘réalités de la vie’ comme un ‘locus theologicus’ signifie abandonner tout espoir dans le pouvoir transformant de la foi et de l’Évangile. L’Évangile qui a autrefois transformé les cultures est maintenant en danger d’être transformé par elles. C’est la façon de voir typique d’une certaine frange des Églises les plus riches. Ceci est contraire à une Église pauvre, un signe de contradiction joyeusement évangélique et prophétique pour la mondanité. On ne comprend pas non plus pourquoi certaines déclarations qui ne sont pas partagées par la majorité qualifiée du dernier Synode se sont retrouvées dans la ‘Relatio’ puis dans les ‘Lineamenta’ et l’ ‘Instrumentum laboris’ alors que d’autres questions pressantes et très actuelles (comme l’idéologie du genre) sont ignorées. Mon premier espoir est donc que, dans notre travail, il y ait davantage de liberté, de transparence et d’objectivité. Un deuxième espoir : que le Synode honore sa mission historique et ne se limite pas lui-même à parler de certaines questions pastorales (comme la possible communion pour les divorcés et remariés) mais aide le Saint-Père à énoncer clairement des vérités et une réelle direction au niveau mondial.

Car il y a de nouveaux défis par rapport au synode de 1980. Un discernement théologique nous permet de voir à notre époque deux menaces inattendues (presque comme deux ‘bêtes de l’apocalypse’) situées sur des pôles opposés : d’une part, l’idolâtrie de la liberté occidentale ; de l’autre, le fondamentalisme islamique : laïcisme athée contre fanatisme religieux. Pour utiliser un slogan, nous nous trouvons entre ‘l’idéologie du genre et l’État islamique’. De ces deux radicalisations se lèvent les deux grandes menaces contre la famille : sa désintégration subjectiviste dans l’Occident sécularisé, par le divorce rapide et facile, l’avortement, les unions homosexuelles, l’euthanasie, etc. (c.f. la ‘Gender Theory’, les ‘Femen’, le ‘lobby LGBT’, le Planning familial…). D’autre part, la pseudo-famille de l’islam idéologisé qui légitime la polygamie, l’asservissement des femmes, l’esclavage sexuel, le mariage des enfants, etc. (c.f. Al-Qaida, État Islamique, Boko Haram…). Nous devons être inclusifs et accueillants à tout ce qui est humain ; mais ce qui vient de l’Ennemi ne peut pas et ne doit pas être assimilé. On ne peut pas unir le Christ et Belial ! Ce que le nazisme et le communisme étaient au XXe siècle, l’homosexualité occidentale et les idéologies abortives et le fanatisme islamique le sont aujourd’hui.

Avec une Parole forte et claire du Magistère Suprême, les pasteurs ont la mission d’aider nos contemporains à découvrir la beauté de la famille chrétienne. Pour cela, il faut d’abord promouvoir tout ce que représente une véritable initiation des adultes, car la crise du mariage est essentiellement une crise de Dieu, mais aussi une crise de la foi, et là c’est l’initiation des enfants. Alors nous devons discerner ces réalités que le Saint-Esprit est déjà en train de faire monter pour révéler la vérité de la famille comme une intime communion dans la diversité (homme et femme), et qui est généreuse dans le don de la vie. »

Un être humain autre que Jésus et Marie peut incarner la continence homosexuelle et nous aider à la vivre


 

Il arrive que la continence homosexuelle soit incarnée par une personne humaine en particulier, autre que Jésus et Marie. Parfois, les pulsions, les sentiments amoureux, existent et perdurent à l’égard de quelqu’un d’existant, même quand on fait le choix de ne pas les entretenir et de ne pas être en couple avec lui, parce qu’on sait que l’incarnation de Jésus et de Marie est maîtresse et prend la première et même toute la place. Car il est facile d’enfermer la continence dans une bulle hermétique désincarnée, déshumanisée, hors de toute tentation, et dans un célibat solitaire. Sauf que ça ne se passe pas toujours comme ça et on ne décide pas de qui on tombe amoureux ! Quelquefois, Jésus met sur notre chemin de personne homosexuelle un individu singulier qui deviendra – plus arbitrairement que librement et volontairement – un ami privilégié, et qui nous donnera l’énergie et le sens de vivre la continence ; qui l’incarnera, même. Et c’est peut-être plus beau et plus consolant pour la route qu’une continence déshumanisée, même si c’est aussi déchirant : quand la continence n’est reliée à aucune personne de chair et de sang à part Jésus, elle ressemble davantage à une abstinence et à une bonne planque de célibataire aigri qui s’est « fait une raison » pour renoncer à la pratique homo qu’à une relation et à un réel sacrifice du cœur. Que sacrifie-t-on à l’autel de la continence si on n’a personne à offrir, aucun amoureux à donner, honnêtement ? Rien.
 

Oui. Un être humain particulier, avec un prénom précis, dans le cadre d’une relation singulière qui officiellement ne peut être qu’amicale mais qui porte encore les traces – ineffaçables terrestrement parlant – du sentiment amoureux, peut devenir l’incarnation humaine (après Jésus et Marie) de la continence homosexuelle. Et bien loin de moi l’idée de défendre le concept vaseux du « couple homo chaste » (pour moi, le couple homo chaste n’existe pas) ou de le présenter comme « la continence ». Je dis simplement qu’on ne choisit par tous la continence par pure dévotion mystique transcendantale à Jésus. Parfois, c’est un ami incarné, dont on est par la force des choses encore amoureux (car les sentiments et les pulsions se contrôlent peu et sont parfois coriaces, même si nous avons toujours la responsabilité et la liberté de nous y soumettre ou pas, de les entretenir ou pas), qui est le messager de Jésus, et qui peut être l’incarnation/le ferment de la continence. C’est ce que je peux encore dire de Jérémy (c.f. « Le cas Jérémy » dans mon livre Homo-Bobo-Apo).
 

Que ça fasse plaisir ou non aux catholiques pharisiens que ça rassurerait de nous savoir, nous personnes homosexuelles continentes, « totalement libérées de la tentation et des risques », « totalement données, libres et disponibles dans notre cœur et dans notre tête, à Jésus », et qui se choisissent comme modèles de sainteté homosexuelle (même s’ils n’associeront jamais les deux termes : pour eux, n’est sanctifiable et béatifiable qu’une personne homosexuelle qui a cessé d’être homosexuellement pratiquante et qui cesse même de ressentir cette tendance) des êtres humains 100 % célibataires, et surtout 100 % cloîtrés. Désolé de les décevoir. Ça ne marche pas comme ça. Jésus et Marie ne sont pas des bulles hermétiques qui nous coupent des Humains : ils se sont incarnés en tout Homme et dans les rencontres humaines que nous faisons. Et même dans le cadre de l’homosexualité, ils s’incarnent. L’amitié désintéressée (§ 2359 du CEC) est un chemin et non un résultat qui s’obtient sur commande. Elle n’est pas non plus qu’une affaire de volonté, de mérite, de performance, de simplicité et de clarté. Même si ça nous arrangerait qu’elle le soit, elle est aussi entachée de tentations, de risques, de la Croix, et elle porte parfois un prénom humain, une relation humaine. Elle ne se vit pas en solitaire. Il est facile de vivre l’amitié désintéressée tout seul !… mais ce n’est même plus une amitié, puisque l’amitié, par définition, se vit à deux… et pas qu’avec Jésus !
 

On ne peut déjà pas être en « couple ». Alors qu’on nous laisse au moins être amis, bordel ! même si cette amitié n’est pas encore tout à fait désintéressée, ni ajustée ni 100 % purifiée/débarrassée des sentiments amoureux ! On n’est pas des machines ni des culs bénis, qui font du renoncement, de l’abnégation, de la prise de distance avec la tentation, le sommet de la vie chrétienne, qui éteignent sur simple décision leurs pulsions. Laissez-nous au moins l’amitié ! Laissez-nous être humains ! Acceptez aussi les intermédiaires christiques « catholiquement incorrects » !

La bulle financière dans laquelle vivent beaucoup de prêtres actuels (paradis fiscaux qui s’appellent « dons », « communauté », « vœu de pauvreté », « sacralité du rang de prêtre », « mission et apostolat »)

Au moment de demander pour le tournage de Lourdes une aide financière concrète aux prêtres, aux évêques et aux cardinaux, et en voyant leur résistance et leurs arguments de mauvaise/bonne foi (« Nous sommes pauvres. » « Ce n’est pas notre argent. » « C’est l’argent de l’association, de la paroisse, du diocèse, de l’épiscopat » « Mais nous prierons pour vous. »), je me rends de plus en plus compte que le clergé catholique vit dans une bulle financière qui l’emprisonne autant qu’elle fait fébrilement illusion sur son pharisaïsme.
 

Car de l’argent, certains en ont. Et beaucoup. Mais ils se persuadent qu’ils ne l’ont pas car c’est l’argent des autres : « C’est communautaire. » « Ce sont des dons. » (cet argumentaire ressemble aux « économies » et à la « transparence » vantées par le Palais de Élysée, ou bien aux dîners fastueux de François de Rugy camouflés en « frais professionnels » ou en « richesse extérieure » n’appartenant pas aux personnes qui en bénéficient).
 

 

Et bien sûr, je ne mets pas dans le lot de cette schizophrénie matérialiste cléricale les congrégations réellement pauvres, les prêtres qui donnent vraiment leur argent ou les curés tirant le diable par la queue pour tout donner (et surtout leur personne) aux autres et à leurs paroissiens (et pas seulement de leur temps, mais aussi du matériel).
 

Je parle plutôt de tous les « installés », des carriéristes, des prêtres-fonctionnaires, des prêtres-ambassadeurs qui se font offrir plein de trucs même s’ils n’ont apparemment rien sur leur compte et n’ont droit qu’à un peu d’argent de poche, je parle de l’immense majorité des journalistes catholiques qui font le minimum syndical mais ne prennent aucun risque pour l’annonce de l’Évangile (ils veulent s’assurer un gagne-pain pour nourrir leur famille), je parle de l’immense majorité des prêtres qui se planquent derrière leur communauté, derrière le fait que l’argent soit un don (or la vraie pauvreté se situe aussi dans le refus de certains dons !), derrière un « vœu de pauvreté » officiel, derrière une « nécessaire mission », pour en réalité s’enrichir, consolider leur petit confort matériel, voler/détourner l’argent des veuves, et ne pas donner d’argent aux plus nécessiteux.
 

C’est pourquoi, personnellement, ça fait longtemps que je n’attends pas d’argent de prêtres ou d’évêques pour le tournage (même si j’ai eu d’heureuses surprises face à la générosité concrète et dingue de certains – trop rares – prêtres ayant pris conscience de l’enjeu : merci à eux, au passage ! Il y a de saints prêtres). Je fais le constat – parce que c’est la vérité – que je suis plus pauvre matériellement que des religieux qui ont fait ouvertement vœu de pauvreté et qui vivent sur les dons d’autrui et sur la caisse « communautaire ».
 

Oui, je le dis et je le répète : la vraie pauvreté, c’est le don total de sa personne et de son cœur. Ce n’est pas qu’une affaire numéraire, quantitative, d’argent, ni d’abord une affaire de possession/de propriété, ni le fait d’être dépensier. C’est surtout le refus de certains dons. D’ailleurs, ô surprise, ce ne sont pas les plus riches qui donnent.
 

Le Pape François se fait durement critiquer parce qu’il fustige les prêtres usuriers qui vivent comme des princes, passent leur temps dans les avions, se font tout offrir (ordinateur, voiture, logement, voyages, restaurants, beaux ornements sacrés…) comme des dus, fuient les taches ingrates ou soi-disant chronophages (distribution des sacrements, ménage, gestion d’une petite paroisse ou d’une paroisse populaire, temps d’oraison, etc.) du simple fait qu’ils soient débordés et qu’ils sont prêtres ou évêques ou cardinaux, que certaines activités ne sont pas « rentables ». L’âme de ces prélats profiteurs est en très grand danger.
 

Joséphine, Timothée de Rauglaudre et les sous…

Ce matin, je vois que le journaliste Timothée de Rauglaudre, qui m’avait interviewé récemment pour son livre qui va être édité par Flammarion, tombe le masque. Il a fait sur Instagram une capture d’écran du titre de son livre : « Dieu est Amour : infiltré chez les catholiques qui veulent guérir l’homosexualité »… alors qu’il m’avait dit au téléphone qu’il faisait simplement « un livre d’enquête sur les approches chrétiennes de l’homosexualité »… Voilà ce qui s’appelle mentir et surtout jouer les Frédéric Martel paranoïaques ( = je suis un espion, j’ai des scoops ultra gênants qui vont faire trembler le terrible Système ecclésial, le Saint des saints dans lequel j’ai eu l’héroïsme de rentrer). Minable. Et le pire, c’est que son livre, lui, a largement plus de chances d’être publié que le mien, puisqu’il est déjà signé et que c’est une commande. Je l’explique dans mon livre : comme ces journaleux traitent de réalités ignorées du grand public (Teenstars, CLER, Courage, etc.) et ignorées par eux-mêmes, ils donneront aux ignorants l’orgueil et l’impression de « connaître », donc ils vont convaincre un certain nombre d’ignares. Par conséquent, je crois que vous pouvez redoubler d’efforts et de prières pour que mon livre sur les thérapies de guérison de l’homosexualité soit accepté par une des 18 maisons d’édition ciblées. Pour l’instant, j’ai reçu une seule réponse (les éditions Actes Sud) et elle est négative…
 

 

Par ailleurs, j’ai vu l’épisode inédit de Joséphine ange gardien (« Enfin libres ! ») hier sur TF1. C’est assez frustrant de manquer de temps pour terminer mon livre sur la série car là encore, j’identifie plein de choses sur le Gouvernement Mondial, sur l’alchimie et la Franc-Maçonnerie (en fait, avec mon livre sur Joséphine, j’ai créé sans le savoir un « Dictionnaire des Codes eschatologiques », sur les Fins dernières). À nouveau hier soir, dans « Encore libres ! », j’avais deviné les dialogues à l’avance (il a été encore question de la « seconde chance », de la Bête, de l’or…). Il faudra attendre la fin du tournage de Lourdes et du montage pour que je puisse m’y remettre et finir ce livre joséphinien si important.
 

Dernière chose et non des moindres. À compter d’aujourd’hui, je dois trouver en 4 jours parmi mes amis (vous !) deux personnes disposées à me prêter chacune (j’ai bien dit « prêter », pas donner !) 2500 €. J’en ai déjà trouvé une troisième. Je les rembourserai dès que je peux. Et je suis un homme de parole : je le ferai jusqu’au dernier centime, malgré mon petit RSA. Je fais cette demande pour financer la 2e caméra du tournage. L’achat doit se faire début septembre impérativement. Si l’un d’entre vous est prêts à m’avancer cet argent, et à se voir rembourser lentement mais sûrement : 1) qu’il se manifeste à moi en privé ; 2) qu’il soit d’avance béni. Ce n’est pas pour moi que je demande cela. C’est pour les autres (et en particulier le témoin péruvien du tournage, qui est un ami de confiance, vraiment tout donné au Seigneur) et c’est pour une Mission sainte qui dépasse largement le tournage et à laquelle je veux contribuer, quitte à me saigner (sinon, nous nous serions limités à une simple location de matériel… qui de toute façon aurait déjà été onéreuse). À bon entendeur ! Et merci d’avance.

La convivialité de l’homosexualité

 

De retour d’une soirée de balade avec mon amie Annaïck à la Tour Eiffel. Magnifique… même si le fauteuil roulant n’est pas très indiqué en pleine foule 😅.
 

C’est avec Annaïck (infirme moteur cérébrale, qui n’a pas l’usage de la parole et qui ne peut me répondre que par « oui », « non » ou « un peu ») que je me rends compte combien l’homosexualité est conviviale. Notre grand jeu, comme on ne peut pas avoir de grandes conversations et de grands débats, c’est de noter les mecs qu’on croise dans les rues de Paris et de voir lequel de nous deux parvient à récolter le plus d’attention. Et en général, c’est toujours moi qui perds, et Annaïck qui se fait draguer par les beaux mecs, en particulier par les Noirs : ils lui font de l’oeil et sont spécialement gentils avec elle – on n’a jamais compris pourquoi – et dans ces cas-là, évidemment, Annaïck explose de rire bien discrètement (en fait, pas du tout discrètement ^^). On s’amuse comme on peut, et surtout gayment 🙂