Archives de catégorie : Je l’ai dit

François-Xavier Bellamy, prophète pour notre temps

Poilade assurée avec Valeurs Actuelles (autre journal « catholique » nul).
 

 

La campagne de béatification de François-Xavier Bellamy, célébré actuellement comme un prophète par une très grande majorité des catholiques, alors que ses livres et discours – présentés par la Gauchosphère comme le summum de la dangerosité conservatrice – sont juste consensuels, indigents et inutiles : quelle blague ! Mieux vaut en rire qu’en pleurer.

S’efforcer de regarder les mendiants dans les yeux


 

Avant, j’avoue, je n’osais pas regarder dans les yeux les mendiants que je croisais dans la rue ou qui venaient vers moi dans le métro pour me réclamer une pièce ou un ticket resto. Plus pour ne pas me rendre voyeur de leur piteuse situation et pour ne pas leur donner le faux espoir que j’allais leur fournir ce qu’ils espéraient (alors que je n’avais soi-disant « rien à leur donner ») que par véritable peur qu’ils m’agressent. Mais je me rends compte avec le temps et l’honnêteté que j’avais bien tort de leur offrir mon attitude fuyante, et que mes « bonnes » excuses étaient bien bêtes. Car non seulement ils n’attendent pas ce bien matériel qu’ils réclament mais qu’en réalité ils n’attendent quasiment que ce regard, au bout du compte. L’argent n’est pour eux qu’un prétexte pour recevoir de l’Amour, pour mendier notre attention, pour être simplement considérés comme des personnes.
 

Hier soir, je revenais avec un jeune ami prêtre de la messe de 22h au Sacré-Cœur à Montmartre. Et dans la ligne 5 du métro, nous avons eu droit au passage d’au moins quatre SDF différents qui ont sollicité notre attention et notre générosité, parfois en récitant par cœur leur demande préparée à l’avance. Nous aurions pu, mon ami et moi, nous réfugier dans notre échange à deux, en prétextant la poursuite et la cohérence de nos propos. Mais ça aurait été du cinéma de bourgeois. Au passage des démarcheurs, nous nous sommes arrêtés de parler. Par décence pour les personnes qui défilaient devant nous.
 

Et quelle ne fut pas notre surprise de voir débarquer un jeune gars de la rue, âgé de 34 ans, à la voix éraillée et au flot de paroles pas toujours très compréhensibles et cohérentes, qui a commencé à déblatérer des propos décousus aux membres de notre wagon. Le plus drôle, c’est que, même de dos, et sans me regarder, il a remarqué que je le fixais du regard (mon regard le plus aimant possible), a senti que je le regardais, et a interrompu son laïus pour s’adresser directement à moi et me dire avec gratitude « Merci de m’écouter. » Avait-il des yeux derrière le tête pour m’avoir grillé ainsi ? En tout cas, Jésus en lui m’a bluffé, sur ce coup-là ! À l’avenir, j’essaierai le plus possible de poser mon regard sur les clochards, juste pour voir les bonnes surprises que ça provoque, même si la démarche a l’air au départ d’être un nid à emmerdes et à pots-de-colle.
 

Au moment de descendre à la Gare d’Austerlitz, j’avais envie de dire à notre orateur barbu : « Toi, Jésus t’attend directement au Paradis ! » Mais au lieu de ça, j’ai adopté la méthode simple de Jean Vanier : demander le prénom. « Comment tu t’appelles ? ». Il m’a répondu, avec une joie stoïque : « Philippe ! » J’ai ri : « Eh bien comme moi ! ». Le gars est spontanément descendu avec nous sur le quai. Juste pour discuter.
 

Philippe portait un chapelet autour du cou. Sans jamais se plaindre, il nous a raconté qu’il a fait de la prison, qu’il était très malade et qu’il souffrait affreusement dans plusieurs endroits de son corps, qu’il n’avait plus beaucoup de temps à vivre. Je lui ai présenté mon ami prêtre. Philippe a poursuivi sa présentation en nous disant qu’il avait vécu une expérience de mort imminente durant laquelle il avait vu Jésus de ses propres yeux. Je ne l’interrompais pas. Je continuais de le dévisager avec joie et amour, comme un frère. Et là, il m’a trop fait rire. Il m’a demandé : « Toi, t’es gay ? » J’ai acquiescé en souriant. Il m’a répondu : « Entre homos, on se reconnaît ! … même si je n’ai plus de libido depuis un bout de temps et que ça ne fonctionne plus. » Ce n’est pas le premier SDF homosexuel que je croise. Loin de là. Mais quel cadeau de découvrir cette fraternité inédite et ce point commun de proximité avec les gens de la rue, si mal connu ! J’adore !
 

Après avoir suffisamment échangé, il m’a demandé tout simplement si je pouvais l’aider financièrement, en insistant bien sur le fait qu’il osait « y aller au culot » avec moi, et que pour lui, c’était la chaleur de notre rencontre et non l’argent qui l’importait. Il avait beau dire qu’il avait des problèmes neurologiques et de mémoire, je trouvais ses propos très profonds et empreints d’une grande sagesse évangélique. J’entrevoyais Jésus en lui. Tout simplement.
 

Je n’avais plus d’argent liquide dans mon petit portefeuille. Nous avons donc commencé à nous mettre tous les trois en quête d’un distributeur automatique sur le Boulevard de l’Hôpital. On n’en trouvait pas. Et le plus drôle, c’est que le billet est finalement sorti de la poche de mon pote prêtre, qui a mis le temps à avouer que lui avait un billet de 20 € (haha ! le petit filou et le cachotier !). Il m’a confié après coup qu’il ne donnait jamais d’argent aux pauvres… ce qui me paraît un peu fou venant d’un prêtre catholique, d’autant plus quand il n’en manque pas… mais bon, je me suis gardé de lui faire la morale… et surtout, j’ai rigolé intérieurement de l’humour du Seigneur qui a bousculé vraiment tout le monde dans cette histoire, sans oublier personne. Cette rencontre a été un baptême pas seulement pour les deux Philippe, mais aussi pour mon ami en col romain ! Une belle leçon de charité en actes (loool). Il n’est jamais trop tard pour s’exercer à l’aumône ! Et je le dis d’abord pour moi.
 

Notre échange s’est terminé avec une bénédiction sacerdotale sur le trottoir et un « Je vous salue Marie » récité ensemble, que j’ai proposé en guise d’au revoir (Philippe, apparemment, ne le connaissait pas). Tout le monde a été verni par le Seigneur. Et quand je dis « tout le monde », c’est vraiment tout le monde ! 😉

Chute des inscriptions au caté cette année : un complot médiatique ? un lien avec Internet ou les scandales de pédophilie sacerdotale ? Je pose la question…


 

Quasiment personne ne parle de ce tsunami qui a frappé cette année les églises catholiques françaises. Pas un média, y compris chrétien, n’en a fait pour l’instant mention, et il n’y a pas de statistiques pour l’appuyer. Pourtant, il est flagrant, est tombé comme un couperet, frappe par sa fulgurance, et blesse/désarçonne sans doute le cœur de nos prêtres et de nos communautés paroissiales. En interrogeant des catéchistes partout en France sur la fréquentation des enfants du caté d’une année sur l’autre, beaucoup ont remarqué la chute libre des effectifs de septembre 2017 à septembre 2018 (on a perdu le tiers voire la moitié des enfants en seulement un an), et donc l’influence pernicieuse et impressionnante des médias et des scandales de pédophilie sacerdotale dans l’inconscient collectif. Beaucoup de parents ont décidé de ne plus confier leur(s) enfant(s) aux bons soins des catholiques, par prudence, car force est de constater qu’une mauvaise publicité a été faite, démontre son efficacité, et qu’une psychose s’est installée. Le diable a en partie réussi son coup : couper les enfants de Jésus. Cette retombée médiatique fait de la peine. Mais elle s’est produite. Et sans doute que l’hémorragie ne s’arrêtera pas là. Moi, je veux juste vous en parler, et alerter sur cette forme inédite de persécution anti-catholique.

Prêtre et seul avec mon homosexualité quand la porte de mon appartement se ferme


 

Un prêtre avec tendance homosexuelle est un homme extrêmement isolé et qui peut difficilement être aidé, et par conséquence, facilement tomber.
 

Pour en avoir entendu un certain nombre comme lui souffrir d’un isolement mortifère quasi insoluble (il me dit qu’une fois la porte de son appartement close, il se retrouve seul, tout seul, avec son homosexualité), je sais qu’il est très difficile pour lui de se confier sur son combat contre la pratique homo, y compris aux paroissiens et amis prévenants qui veulent l’aider et qui lui demandent comment ça va ; y compris avec des temps d’oraison et de supplication en tête à tête avec Jésus ; y compris quand on lui sert des topos sur l’affectivité, la gestion et les ravages du porno, la prévention des actes pédophiles (car ça parle de tout sauf de son homosexualité). Il est très difficile aussi pour lui de trouver un soutien ou une consolation adaptée auprès de ses collègues prêtres, de son conseiller spirituel et de son évêque, qui en général prennent sa tendance homosexuelle ou sa pratique soit au tragique soit en pitié, pour ne pas la traiter. Il n’existe quasiment rien dans l’Église pour l’aider sur son handicap et sa condition spécifiques. C’est pourquoi, quand il parvient à se dominer et à être abstinent (à défaut d’être continent), c’est à mes yeux un grand saint et un grand ami de Jésus.
 

Mais je comprends, vu le peu d’aides adaptées qui lui sont proposées, pourquoi il tombe souvent. Je n’excuse pas ses chutes. D’autant plus que le statut sacerdotal ou monacal accentue objectivement la gravité, l’inquiétude et la portée de ses actes pour son âme et celle de ses fidèles. Je dis juste que je les comprends, et que je vois qu’objectivement il n’est pas aidé, ne serait-ce qu’ecclésialement et amicalement, qu’il est peu nourri intellectuellement. Il a des circonstances atténuantes.
 

Alors courage, mon frère ! Jésus t’aime et voit tes péchés avec indulgence parce qu’il connaît l’homophobie (peur et mépris à l’égard des personnes homos) qui t’entoure, qui prédomine dans l’Église – en particulier au sein de ta paroisse et de la Curie –, et dont tu pâtis. Ton isolement et la bêtise/la lâcheté/le sectarisme de la très grande majorité des catholiques à l’égard des personnes homosexuelles dont tu fais partie, le révolte aussi. L’important est que tu te relèves, que tu profites du sacrement de confession, que tu ne te dégoûtes pas toi-même ou que tu ne te juges pas trop sévèrement, que tu ne sois pas trop dur avec toi-même (car ça, ce serait de l’orgueil), que tu ne te penses pas « illégitime » dans ton sacerdoce. Si tu es prêtre ET homosexuel, c’est pour une double et précise raison : c’est 1) pour que tu le restes ; 2) parce que Jésus t’aime avec cette double particularité invisible. Jésus nous aime, nous, personnes homosexuelles. Et celles parmi nous qui pratiquons parfois les actes homos le faisons uniquement dans les moments où nous oublions Son amour spécifique.

Quand on me demande si ma famille s’intéresse à mon travail…

Certaines personnes suivant de près mon travail (livres, émissions, conférences, vidéos, blog…), et souvent avec enthousiasme, me demandent tout naturellement si ma famille (mes parents, mes frères et soeurs) écoute ou lit ce que j’écris et fais depuis maintenant près de 20 ans. Je leur dis que je n’en ai aucune idée. Mais qu’en tout cas, je n’ai aucun retour – sauf de mon papa. Et malgré toutes les excuses que je peux leur trouver (chacun a sa vie ; lire est un exercice difficile, qui prend du temps, surtout dans un train de vie tambour battant : travail, famille, enfants, activités diverses et variées…), bien sûr que ça me fait quand même de la peine. Je n’ai pas d’enfants, mais des livres (le père Denis Sonet comparait ses livres à ses propres enfants), un combat de vie, une pensée dense à connaître et à partager. Cette indifférence me blesse, bien évidemment. Car elle traduit une indifférence à ma personne. Et je ne dis pas qu’elle sera éternelle. Mais quand on se voit, on parle de tout sauf de mon travail. Je pose des questions à tout le monde, mais jamais personne (sauf mon papa) en m’en pose et n’aborde LE sujet tabou. Comme si je n’avais pas de vie.

Sans le son, c’est très bien


 

Plus ça va, plus je me contente de regarder les vidéos sans le son – on m’a conseillé de le faire parfois – uniquement pour voir comment, dans l’attitude de ceux qui s’expriment (ici, « l’humoriste » Nicole Ferroni), il y avait quelque chose qui déconne : arrogance, vitesse excessive, simulation de mécontentement ultra « vénère », agressivité, révolte râleuse, cynisme (signature du boboïsme ricanant de France Inter, il faut le dire), gestuelle parfois même cornue et donc sataniste (eh oui, je sors les grands mots, mais ce n’est pas mal d’ouvrir les yeux sur les phénomènes plus surnaturels que naturels qui se présentent à nous), féminisme charretier (on dirait la femme du tavernier gueulant contre « les bourgeois » et tapant du poing sur la table de son comptoir de bar… alors qu’elle est différemment bourgeoise qu’eux), ricanements alentours sur la supposée drôlerie « engagée » de la kro-niqueuse. Donc oui, ça pue la mauvaise foi.

De quelle « cohérence » parlez-vous, les mouvements Pro-Vie ??

Journalisme « catholique » plus bas que terre, employant des méta-vérités et des slogans vides de sens (« convictions », « valeurs », « cohérence »…). Quand allez-vous sortir de votre orgueil et de votre aveuglement ? (c.f. l’édito d’Adélaîde Pouchol dans L’Homme Nouveau).
 

#PMA #mariagegay #GPA @HommeNouveau_HN #EnMarchePourLaVie
 

Juan Guaido, le remplaçant imposé

C’est n’importe quoi, ce qui est en train de se passer au Venezuela. Qu’on soit d’accord ou non avec la politique de Nicolas Maduro, la souveraineté du Peuple et le respect du vote national sont violés par la Gouvernance Mondiale (États-Unis, Espagne, France, etc.) qui impose « son » jeune dirigeant (Juan Guaido), au mépris de la voie électorale et populaire. Les présidents locaux sont considérés comme des pions que les États extérieurs peuvent mettre, déplacer ou retirer à leur guise, paradoxalement au nom de la lutte contre la « dictature » et en faveur du « peuple opprimé par un tyran ». La notion de Nation et de souveraineté/liberté du Peuple à pouvoir élire ses chefs vole en éclats. C’est très inquiétant.
 

La chute de L’Homme Nouveau, et plus globalement, du journalisme catholique


 

La revue pseudo catholique L’Homme Nouveau supprime mes commentaires, sous prétexte que je manquerais de « charité » et que – entre autres – je dénonce leur soutien à des discours paranoïaques et sédévacantistes (et homophobes) comme ceux de Jeanne Smits. Le journalisme chrétien est depuis longtemps malade, à côté de la plaque dans ses combats « Pro-Vie », car il refuse de parler d’homosexualité alors que celle-ci est l’alibi de toutes les lois transhumanistes (« mariage gay », PMA, GPA, euthanasie…) qu’il prétend combattre. Mais là, il atteint des sommets dans la fermeture et la bêtise, et commence à moisir. Qui s’en rend compte?

Beaucoup de musulmans croient que les catholiques sont en faveur du « mariage » gay… et ils n’ont pas tort

Malgré le déplacement d’un grand nombre de catholiques aux Manifs Pour Tous (qui ne se sont pas annoncées comme « catholiques » d’ailleurs), je constate que beaucoup de musulmans actuels croient que les catholiques (qu’ils assimilent aux Occidentaux libertins et infidèles à Dieu) sont en faveur du « mariage » gay. Et ils n’ont pas tort de faire cet amalgame, car sur le terrain, quand un catholique – qui plus est homo – s’oppose à cette loi, il est écarté, renié et méprisé de quasiment tous ses frères catholiques (je suis bien placé pour le savoir !). Et beaucoup de défenseurs du « mariage » gay (Cécile Duflot, Erwann Binet, Christiane Taubira, François Hollande…) se sont présentés comme « catholiques ». Donc je comprends les musulmans !
 

En revanche, l’effet positif de cet amalgame, c’est que, pour le coup, lorsque les musulmans tombent sur des catholiques opposés au « mariage » gay, une bombe intérieure de conversion explose alors dans leur coeur : à la fois ils découvrent qu’ils ne sont plus les seuls persécutés par rapport au « mariage » gay, mais qu’en plus, ils sont peut-être plus catholiques que musulmans ! C’est amusant.