Archives de catégorie : Phil de l’Araignée
Les 30 premiers visuels de mon roman-podcast Singularity is Devil
Voilà à quoi ressembleront les visuels des 57 épisodes de ma saga-roman Singularity is Devil!
#SingularityIsDevil #Podcast #Roman #Singularity #Apocalypse #MarqueDeLaBête #Bête #Monstre Place à l’enregistrement avec ma bande d’acteurs et de voix-off. Vous n’êtes pas prêts!
2000-2024
ÉPISODE 1 – NAISSANCE DE L’ANTÉCHRIST
2025
ÉPISODE 2 – PEUR VIRALE
ÉPISODE 3 – COURSE-POURSUITE À CLICHY
ÉPISODE 4 – DANS LE MONDE DE LILOU
ÉPISODE 5 – PLOMBÉ
ÉPISODE 6 – PADRE VLOG
ÉPISODE 7 – DIEU EN PRISON
ÉPISODE 8 – L’APPEL D’HORUS
ÉPISODE 9 – SOIS PRÊTRE ET TAIS-TOI !
ÉPISODE 10 – RELIANCES
ÉPISODE 11 – LA CLASSE, TON UNIVERS IMPITOYABLE
ÉPISODE 12 – PÈRE GABORIAU DANS LA TOURMENTE
ÉPISODE 13 – J’AI DES DOUTES
ÉPISODE 14 – LE COIN GÂTÉ
ÉPISODE 15 – THIS IS THE SINGULARITY
ÉPISODE 16 – SE FORMER SUR L’ANTÉCHRIST
ÉPISODE 17 – LA GUILDE DU DROIT DIVIN
ÉPISODE 18 – PLAN D’ACTION MONDIAL DE L’ANTÉCHRIST
ÉPISODE 19 – TU LA VEUX TA VENGEANCE ?
ÉPISODE 20 – LE CARDINAL NOIR
2026
ÉPISODE 21 – ILLUMINATION DES CONSCIENCES
ÉPISODE 22 – LE COLONEL MOUTARDE AVEC LA MATRAQUE
ÉPISODE 23 – GAME OVER
ÉPISODE 24 – INAUGURATION DE L’ÉCOLE DE THÉÂTRE
ÉPISODE 25 – CHANNELING
ÉPISODE 26 – LE PAPE FRANÇOIS EN DANGER ?
ÉPISODE 27 – PENSER LA MARQUE DE LA BÊTE
ÉPISODE 28 – LE BAISER DE LA HONTE
ÉPISODE 29 – ADOUBEMENT D’USMAN
ÉPISODE 30 – UN SEUL ÊTRE VOUS MANQUE
2027
ÉPISODE 31 – DÉPART POUR ROME
ÉPISODE 32 – PROPHÉTIES DE SAINT MALACHIE
ÉPISODE 33 – PRÉVENIR LE PAPE
ÉPISODE 34 – AUDIENCE PRIVÉE (DE VÉRITÉ)
ÉPISODE 35 – EXÉCUTION !
ÉPISODE 36 – L’HEURE ROMAINE
ÉPISODE 37 – CONCLAVE D’URGENCE AU CAIRE
ÉPISODE 38 – CRISE DE FOI
ÉPISODE 39 – LE 3E SECRET DE FATIMA
ÉPISODE 40 – L’HOMOPHOBIE DES CATHOS
ÉPISODE 41 – USMAN S’ÉCLATE
2028
ÉPISODE 42 – 3E GUERRE MONDIALE
ÉPISODE 43 – LE GRAND MIRACLE
ÉPISODE 44 – ADIEU MYLÈNE
2029
ÉPISODE 45 – BOMBE EN PERSE
ÉPISODE 46 – MASSABIELLE 2, LE RETOUR
ÉPISODE 47 – PARCE QU’IL FAUT BIEN PARTIR
2030
ÉPISODE 48 – PREMIÈRES APPARITIONS PUBLIQUES DE L’ANTÉCHRIST
ÉPISODE 49 – INAUGURATION DU TROISIÈME TEMPLE DE JÉRUSALEM
ÉPISODE 50 – ITE MISSA EST !
ÉPISODE 51 – LA RÉVOLUTION GAY CATHO
2031
ÉPISODE 52 – À VOS MARQUES, PRÊTS ? PARTEZ !
ÉPISODE 53 – ISRAËL PAIERA !
ÉPISODE 54 – UN DÉTAIL DE L’HISTOIRE
2032
ÉPISODE 55 – LES TROIS JOURS DE TÉNÈBRES
ÉPISODE 56 – RENDEZ-VOUS À JOSAPHAT (ARMAGEDDON)
2033
ÉPISODE 57 – IL Y A UNE JUSTICE (PAROUSIE)
Interview de Philippe Ariño par la Bête (IA) pour présenter son roman Singularity is Devil
La Bête (au drôle d’accent québécois, cette fois…) a posé des questions à l’auteur du podcast apocalyptique. Philippe Ariño présente son roman Singularity is Devil, et répond à ces 8 questions… en dévoilant quelques secrets de fabrication et infos exclusives ! :
1 – Qu’est-ce que c’est, Singularity is Devil ?
2 – Pourquoi avoir écrit cette saga ?
3 – Quelles ont été vos sources, vos influences ?
4 – D’où vous est venu le titre ? Et pourquoi l’anglais ?
5 – Quelle est l’histoire de l’écriture de ce podcast ?
6 – Qui a fait telle ou telle voix ?
7 – Quels outils avez-vous utilisés pour faire ce podcast ?
8 – Dernière question : Quel est l’épisode dont vous êtes le plus fier ?
N.B. : J’ai écouté une interview de Pierre Villard sur Nexus que m’a passée un ami, Jérémy. Et je suis content, car mon roman va beaucoup plus loin que l’esbroufe « érudite » d’Hillard, catho tradi invité dans beaucoup de médias dissidents, et qui est complètement à côté de la plaque, tout simplement parce qu’il bascule dans le gnosticisme qu’il dénonce, est guidé par la peur et le carriérisme (son regard parle de lui-même), et ne s’implique pas en premier dans ce qu’il dénonce (pour lui, les francs-maçons ; ce sont les autres, l’Antéchrist c’est l’autre : il n’a rien compris). Il se centre (par sacramentalisme intégral et absolutisme de l’Incarnation divine) sur l’incarnation de Dieu en Jésus, pour paradoxalement balayé d’un revers de main son incarnation en tout Homme, ainsi que le sens incarné de la Croix. Les cathos tradis sont vraiment schizophrènes. Par ailleurs, à 1h26’26, Hillard prouve que c’est un sédévacantiste, puisqu’il considère que l’Église post-conciliaire (donc à partir du pape Jean XXIII) n’est pas « la véritable Église »…
Épisode 1 de la saga apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL
Saga apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL (épisode 1)!
Rien de tel pour fêter la Bonne Année!
Je suis prophète !
Je suis prophète !
Et je le dis sans me vanter (car jusqu’au bout, on n’est jamais confirmé en Grâce; et je suis pécheur, comme vous). C’est juste que ça me dépasse, et que je suis parfois guidé dans la bonne direction, aux bons endroits, pour annoncer à l’avance des choses justes qui vont se produire, qui sont écrites d’une autre manière dans la Bible, et qui sont confirmées inconsciemment par des gens qui ne me connaissent pas et ne connaissent pas ce que j’écris, confirmées avec une précision hallucinante !
Vous savez que je suis, depuis quelques mois, en train d’écrire un roman, Singularity is Devil (la Singularité est le Diable), sur les Fins Dernières, et en particulier sur la Marque de la Bête décrite par saint Jean dans l’Apocalypse, Marque qui s’appellera « Singularité » . Et pour ce faire, je me base sur ce que je vois sur The Voice, Star Academy, Joséphine Ange gardien, Demain Nous Appartient, La France a un incroyable talent, Mariés au premier regard, Cat’s Eyes, toutes les émissions de télé débiles. Cette « Singularité » (en plus de se référer aux « trous noirs » en astronomie, et au « dépassement de l’Homme par la machine » dans le jargon de la High-Tech) est en général, dans la bouche de ceux qui en parlent inconsciemment, une Différence absolue voulue unique, brillante, glorieuse, divine et victorieusement rebelle; une signature bestiale et monstrueuse qui nous rendrait créateurs, détenteurs, et dieux, dès que nous l’apposerions (par notre voix et nos mots en particulier) sur les choses et les gens. Créateurs de nous-mêmes.
Eh bien hier soir, lors de la Finale de La France a un incroyable talent que je découvrais en direct, le magicien et présentateur Éric Antoine s’est fendu d’un commentaire ultra élogieux à l’attention de Jean-Baptiste Seguin, chanteur atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, qui a fait une chanson sur sa différence : « Jean-Baptiste, y’a pas d’artiste sans folie, y’a pas d’artiste sans liberté, y’a pas d’artiste sans monstre. Regarde les trois qui sont là à côté de moi. Ils ont tous bien intégré leur monstre, leur folie, et leur singularité. Et c’est ça que je vois arriver tous les jours en toi. Tu es de plus en plus toi-même. Et qu’est-ce que c’est beau de te voir t’accoucher de toi comme ça! Toutes les fois, ça nous émeut, ça nous touche au plus profond de nous! » CQFD.
Miss France contre le cancer
Ce soir, grande première : je regarde pour la première fois l’élection de Miss France avec Abdel, mon coloc (haha). Plateau-télé tajine ! Ça va être une initiation pour lui, je crois
Au passage, en regardant les portraits des candidates, ça m’a frappé de voir que 3 d’entre elles ont choisi comme « Grande Cause nationale » le cancer (et 2, les maladies psychiques). Bien sûr, sans parler du « vaccin ».
Ça rentre en résonance avec l’épisode 43 de ma saga Singularity is Devil, où je fais tenir au personnage principal (le père Gaboriau : un prêtre catholique français de 35 ans) un discours très « disruptif », iconoclaste, et pas du tout politiquement correct, sur les chimios. Je vous en montre un extrait… sachant que les quatre protagonistes vont vivre à Lourdes le fameux « Grand Miracle » annoncé dans les prophéties à la Fin des Temps.
La série Demain Nous Appartient promeut explicitement et inconsciemment la Franc-Maçonnerie
Je veux vous demander d’être particulièrement attentifs à la culture populaire (même la plus méprisable, en apparence), d’une part parce qu’elle est prophétique à son insu (si on sait la regarder avec les bonnes lunettes !) et d’autre part parce qu’elle peut nous faire aimer les autres, Dieu, et notre époque. J’ai retrouvé les deux extraits de la série débile de TF1, Demain Nous Appartient, où il est inexplicablement question de la date de fondation de la Franc-Maçonnerie mondiale (1717), puisque dans l’épisode 357, André Delcourt, le père de Chloé (l’héroïne campée par Ingrid Chauvin), dit à Rose (Vanessa Demouy) qu’il a « laissé 1717 enfants bâtards en Colombie ». Et il répète sa blague dans l’épisode 358. C’est dire si la culture maçonnique est sortie désormais des loges, et que les idées maçonniques, loin d’être « transgressives », « originales », « novatrices » et « incomprises par le Monde » (comme le rêvent les francs-maçons officiels pour jouer les victimes et se donner de l’importance), sont complètement infusées dans la culture populaire poubelle.
Si tous ces sujets vous intéressent, vous pouvez écouter les passionnants podcasts de mon QUIZZ FRANC-CATHONNERIE sur Spotify.
La grande mascarade de la projection hier du film « La Déposition », sur les abus sexuels dans l’Église
Hier soir, au cinéma Saint André des Arts (dans le 6e arrondissement de Paris), je me suis rendu – sur l’invitation d’amis – à la projection du documentaire « La Déposition » (2024) de Claudia Marschal, suivie d’un « débat » avec la réalisatrice justement, ainsi que Lorraine Angeneau (docteur en psychologie), Natalia Trouiller (journaliste catho présentée comme une « accompagnante de victimes ») et Alexia Thoreux (avocate au barreau de Paris).
Ce film-documentaire retrace l’histoire « vraie » d’Emmanuel Siess, homme de 44 ans aujourd’hui, portant plainte au commissariat pour des faits d’abus sexuels et pour un viol dont il a fait l’objet de la part d’un prêtre (le père Hubert) en Alsace lorsqu’il avait 13 ans, donc quasiment 30 ans après, sachant que l’affaire est encore classée sans suite, et que le curé en question exerce toujours son ministère.
À l’issue du film, les intervenantes n’ont pas tari d’éloges à son propos : Natalia Trouiller, par exemple, a dit qu’il était « absolument magnifique », certains membres du public l’ont trouvé « hyper fort », « extraordinaire » et « nécessaire ». Il n’y a eu absolument aucune critique négative. La seule objection émise fut celle faite à la responsable de la ligne d’écoute du diocèse alsacien, qui, en même temps qu’elle a été encensée (on lui a même attribué l’existence du film : « Sans elle, le film n’aurait jamais vu le jour. »), a été descendue parce qu’elle n’écoutait pas vraiment Emmanuel (mais bon, comme l’intéressé ne s’en est pas rendu compte, elle conserve in extremis sa couronne).
Ce qui m’a frappé, en plus de la mauvaise qualité du film (tant au niveau de la forme que du fond) et de l’aveuglement général du public, c’est la malhonnêteté de ses concepteurs et défenseurs, les raccourcis, les non-dits voire les nombreux mensonges que ce documentaire véhicule sur les abus sexuels à l’intérieur de l’Église catholique. Loin de régler le problème, je crois même qu’il les accroît et les nourrit. Même si cette chasse à l’homme ecclésiastique, cette plainte/écoute des abusés, et cette quête de la justice, sont très sincères. Mais alors… qu’est-ce qu’elles ne sont pas vraies !
J’ai relevé pour vous trois tabous/vérités énormes que, semble-t-il, personne n’a vus, et qui pourtant sont flagrants et choquants.
PREMIER TABOU : L’HOMOSEXUALITÉ (et son lien avec le viol, avec le sacerdoce, avec la pédophilie – on devrait dire idéalement « pédérastie » – , et avec le dossier des « abus sexuels sacerdotaux »)
Déjà, pour commencer, je voudrais dire que l’omission volontaire de l’homosexualité dans le traitement des abus sexuels sacerdotaux (et des viols tout court) ne date pas d’hier. Dans le film « Spotlight » de Tom MacCarthy (oscarisé en tant que « meilleur film » à Hollywood en 2015… alors que c’était une grosse daube), l’homosexualité des victimes d’abus sexuels sacerdotaux est complètement passée sous silence : c’est le secret de Polichinelle ! Alors que pourtant, elle est criante. Chez les plaignants adultes, il y a plusieurs homos. Et dans « La Déposition », on observe la même omerta homophobe : la réalisatrice dit qu’elle a fait ce film pour comprendre comment Emmanuel a fait pour « concilier sa foi avec ce qui lui est arrivé. », mais pas du tout pour comprendre le lien entre Foi et homosexualité, alors que c’était son réel point d’interrogation.
Le non-dit le plus flagrant du documentaire, c’est sur l’homosexualité du témoin principal. Pourtant, dès les premières secondes, elle se voit comme le nez au milieu de la figure. Et la pose lascive d’Emmanuel (le mec en petit short, pilosité apparente, chemise bien ouverte sur la poitrine velue) vient aguicher le spectateur, le draguer. Opération séduction d’entrée de jeu ! On a envie de lui dire : « Mais à quoi tu joues ? Qu’est-ce que c’est que ce délire narcissico-plaintif ? ». D’emblée, un narcissisme donjuanesque vengeur victimisant est entretenu. Et c’est le malaise. La « victime » est-elle si « non-consentante » qu’elle ne veut bien le faire voir/croire ?
L’homophobie (« gay friendly ») de ce film m’a sauté aux yeux. Ses réalisateurs prétendent lutter contre les abus sexuels sacerdotaux, faire œuvre de vérité, de justice et de transparence, lever les tabous, blabla, et pourtant, ils sont infoutus de simplement nommer l’info la plus importante du documentaire pour comprendre les mécanismes (inconscients) des abus sexuels sacerdotaux, à savoir l’homosexualité latente puis avérée des protagonistes (côté victime comme côté bourreau) ! Le mot « homo » ne tombe accidentellement qu’au bout d’1h08 de diffusion. Donc bien tard ! Et encore… cette mention de l’homosexualité est totalement allusive et anecdotique. Déproblématisée. Ça n’aurait rien à voir avec les faits incriminés ! Aucun lien n’est fait entre viol et homosexualité (décidément le grand tabou de ce Monde, en plus de celui de l’inceste !).
Même Emmanuel est homophobe envers lui-même (pléonasme…). Quand il décrit sa folle vie londonienne, son coming out et l’époque de pratique homo, il s’auto-censure : « La période Angleterre, il faut pas que je vous la raconte. » déclare-t-il au commissaire (alors que nous, spectateurs, avons tous compris en voyant les images de Soho, des soirées pétasses, et les fameuses « conneries » que le témoin déplore).
Ce qui me met hors de moi, c’est le déni collectif de la corrélation/articulation entre homosexualité sacerdotale et pédophilie sacerdotale… alors que les deux sont souvent intimement liées : il y a bien plus de prêtres homosexuels pratiquants que de prêtres pédophiles pratiquants, il faut le savoir !
Vous voulez que je vous dise mon sentiment profond par rapport à cette affaire ? Je crois qu’« inconsciemment », Emmanuel a entraîné le prêtre dans sa propre homosexualité naissante, même s’il était mineur : il a donné des signes d’attraction et d’attachement au curé, de rapprochement, qui ont titillé et incité ce dernier à se dire « Je suis face à un semi-adulte consentant, qui veut de moi, donc j’y vais aussi ! » Emmanuel, rétrospectivement, avoue qu’à l’époque, il cherchait souvent la présence de l’ecclésiastique, passait le plus clair de son temps avec lui (au grand dam de ses parents!), lui consacrait une place anormale dans son cœur et sa vie. Il a même fait le pied de grue sous la pluie en venant exprès le voir en vélo au presbytère. Il cherchait une proximité et une intimité avec lui. Rien d’étonnant que le père Hubert l’ait vu comme quelqu’un de plus qu’un servant de messe ! un amant entreprenant ! Les signaux envoyés inconsciemment par le jeune homme de 13 ans étaient au vert, aux yeux du curé. On comprend que dans cette sombre histoire, Emmanuel a pris le prêtre pour un substitut paternel et un objet d’affection ; et le prêtre a vraisemblablement vu en lui un substitut filial et aussi un objet d’affection amoureuse.
La seule intervention pertinente de la soirée, pendant le débat post-projection, est venue, à mon avis, de Jérôme Guillement, essayiste de Vendée, ancienne victime d’un curé abuseur, qui a mis le doigt sur le réel problème et aussi la possible solution qui permettrait de libérer (ça, c’est moi qui le dis et l’interprète ainsi) vraiment les victimes d’abus sexuels sacerdotaux : la reconnaissance de la responsabilité (partielle) des victimes dans ce qu’il leur est arrivé. En effet, il a verbalisé sur quoi reposait le principal sentiment de culpabilité qui ne quittait jamais les victimes d’abus sexuels sacerdotaux, à savoir que celles-ci « sont allées chercher de l’affection » auprès du prêtre qui les a abusées. Il a souligné l’« impossibilité de faire justice » dans la plupart des cas d’abus, précisément à cause de cette ambiguïté et participation/implication affective de la victime avec son « papa sacerdotal », de leur connivence homosexualo-pédérastique commune, de leur « bromance » !
Moi, personnellement, ce qui me navre dans un film comme « La Déposition », mais aussi dans toutes les soirées sponsorisées par la CIASE, c’est que la dimension appelante/incitative/vocationnelle de l’homosexualité est complètement niée. Du fait que l’homosexualité latente de certains adolescents soit niée, au fond. Je sais bien qu’avec l’adolescence, on nage en eaux troubles, entre liberté et non-liberté, entre conscience et inconscience, entre responsabilité et irresponsabilité. Avec l’adolescence (monde assurant la jonction entre l’enfance et l’âge adulte), on est dans une zone de floue, indécidable, qui nécessairement fait conjuguer (au moins fantasmatiquement, symboliquement, et au niveau du désir et des intentions) la pédophilie sacerdotale avec l’homosexualité sacerdotale, ou bien encore fait dialoguer la part adulte en germe avec la part enfantine. Mais qu’importe. L’adolescent reste libre, bon sang ! Et le statut bâtard et hybride de l’éphébophilie n’en est pas moins partiellement élucidable.
Ce qui me paraît malhonnête dans « La Déposition », c’est que l’abus sexuel dénoncé n’est absolument pas compris comme une homosexualité (or, il est plus proche de l’homosexualité que de la pédophilie, en réalité). Et par conséquent, ce film agit comme une sorte d’entreprise d’expiation malsaine : « J’ai fait toutes mes conneries… (sous-entendu « …homosexuelles, dans la pratique homo et le milieu homo »), et c’est le prêtre qui va payer pour toute la vie homosexuelle libertine dans laquelle il m’a lancé ! » « La Déposition » sent le caprice (eh oui, je sors le mot !), la crise narcissique du Don Juan gay, couplée à une crise de la quarantaine mal portée, désespérée, du « vieux beau » qui veut régler des comptes. Et c’est l’Église qui va trinquer !
DEUXIÈME TABOU : EMMANUEL N’EST PAS TANT VICTIME QUE ÇA (Il a même plutôt tendance à se transformer en bourreau par la victimisation)
Ça crève l’écran, même si personne n’ose le dire (« puisque c’est une victime ») : Emmanuel ne va pas bien. Et pas seulement à cause du viol qu’il a vécu. Mais à cause de la tournure judiciaire, procédurière, accusatrice, disproportionnée et fallacieuse, que prend l’affaire 30 ans après les faits. Plusieurs signes montrent qu’il n’est pas en paix. Par exemple, il vit une crise de Foi que personne ne dénonce (seul son père s’en est attristé) : il vire protestant évangélique (le protestantisme, au sens propre, est une révolte intérieure contre Dieu et l’Église, une protestation, une rébellion), avant de finalement découvrir que les évangéliques sont autant homophobes (voire pires!) que les catholiques (« On va t’enlever l’esprit diabolique d’homosexualité ! »). Il vit également une crise de culpabilité que personne ne prend au sérieux, au motif que « le sentiment de culpabilité c’est forcément le diaaaable ! » : Non, le sentiment de culpabilité, c’est parfois la voix intérieure de notre conscience d’avoir mal agi ou d’avoir consenti à notre propre défaillance. Et cette culpabilité, loin de s’effacer par le dépôt de plainte, s’accroît, puisque la victime rajoute à sa culpabilité première d’avoir contribué au viol qu’elle a subi étant ado la culpabilité seconde d’accuser à tort et de manière exagérée son ancien bourreau à l’âge adulte. Le commissaire, en voyant pleurer son plaignant, ne comprend pas non plus : « Pourquoi vous réagissez comme ça ? » En fait, tant la justice que les plaignants nient la réalité ambivalente du viol consenti. La réalisatrice – et plus largement nos contemporains – sont dans l’incapacité intellectuelle d’envisager cette réalité. Pourtant, moi, en entendant les larmes et les propos d’Emmanuel, j’ai compris qu’il essayait de dire qu’il est un peu fautif dans l’histoire, sans pour autant le reconnaître : « Je me demande pourquoi je ne suis pas parti à ce moment-là… » avoue-t-il dans les larmes, en décrivant son inertie et sa complaisance dans le viol, entre le moment où il s’est déshabillé face au prêtre et le moment où ce dernier a abusé de lui.
Le troisième indice qui prouve que la démarche du témoin n’est pas pure/juste, et que lui ne va pas bien du tout, c’est qu’il se comporte en grand gamin stressé, excédé, agressif et désagréable. En particulier à l’égard de son propre père, Robert. Il se montre odieux avec lui. Par exemple, il le somme (alors que ce dernier semble avoir des problèmes d’audition) d’entendre son témoignage jusqu’au bout (séance de torture) : il met un moment à soi-disant « le faire taire », en l’infantilisant et en le forçant à écouter un enregistrement qui le fera pleurer. Il lui coupe la parole sans arrêt : « Tu permets ? Moi je parle ! ». Il lui corrige ses fautes de français, pour bien l’humilier et lui montrer son faible niveau intellectuel. On sent qu’Emmanuel règle ses comptes avec son père, ses parents en général, parce qu’il n’a pas digéré le sentiment d’abandon qu’il a expérimenté à leur égard quand il était petit. Ses reproches sortent mal, puisqu’il aurait envie de leur dire : « Vous m’avez abandonné et poussé à chercher l’affection ailleurs, une paternité que je ne retrouvais pas à la maison ! ». Mais au lieu de ça, il perd patience et accable son père d’une culpabilité qui ne nomme pas le vrai mal et qui ne partage pas les torts (alors que les torts sont toujours partagés).
L’« emprise » en question, la « manipulation » dont les traqueurs des violeurs parlent sans arrêt, on ne la voit ici pas tant du côté du curé incriminé que du côté d’Emmanuel, au final, à travers son attitude méprisante et violente de fils exécrable à l’égard de son « aveugle et crétin de père biologique ». Humilié devant les caméras, le papa, pour se racheter une conscience, et parce qu’il a été piqué dans sa « culpabilité » (de ne pas avoir dénoncé les faits à l’époque, de ne pas avoir assez écouté son fils), se force à se comporter en roquet qui va désormais défendre bec et ongles son fiston (il écrira même au pape François, dam !). Mais l’effet renvoyé, c’est que la victime « persécutée » s’est transformée en juge/justicier persécuteur. C’est d’ailleurs terrible à voir à l’écran. Et bien entendu, personne ne dénoncera ce nouvel abus, cette métamorphose gênante et insoupçonnable. Mais en tout état de cause, ce film ne suscite pas l’empathie pour la victime. Au contraire. Cette antipathie que dégage le témoin principal, loin d’émouvoir tout le monde et de permettre à chacun de s’identifier avec joie et paix, va certainement et inconsciemment produire l’effet inverse chez certains spectateurs blessés ou agressés par cette violence visible à l’écran, qui peuvent se dire : « Ça suffit la comédie ! On l’a vue, l’entourloupe de ta victimisation, et que tu veux nous la faire à l’envers ! ». Un film comme ça, loin de convertir le cœur des gens, peut les durcir, et accentuer l’homophobie en même temps que les abus sexuels pédophiles.
Emmanuel n’est tellement pas sympathique à l’écran (on ne voit chez lui que l’exploitation des faibles : son père, limité intellectuellement ; sa grande sœur new-ageuse, cassée par la vie ; ou bien encore la réceptionniste diocésaine des appels pour abus sexuels sacerdotaux de la ligne d’écoute). Et sa plainte semble tellement faiblarde (ce sont les mêmes images qui tournent en boucle, le même discours qui se répète : ça ne fait pas beaucoup de pièces à conviction) qu’Emmanuel n’a même pas fait le déplacement pour venir témoigner lors de cette projection parisienne. Je ne connais pas les vraies raisons de son absence, mais en tout cas, s’il n’avait pas voulu venir, je comprendrais tout à fait pourquoi ! Pour venir chouiner à nouveau (dans les premières images, il joue l’offusqué – en mode « drama outrée » – face aux propos enregistrés du prêtre) et déverser son aigreur coupable de « victime pas si blanche colombe que ça », c’est sûr que ça ne valait pas le coup… Sa « déposition » est un maigre dossier, en plus d’ambivalent et d’ambigu. Je comprends qu’il n’ait pas osé faire le déplacement. Il a déjà en apparence « tout dit », et n’a rien d’autre à dire… à part, idéalement, son propre mea culpa (qu’il n’est visiblement pas prêt de faire tout de suite, parce que Monsieur se prend pour un grand saint : « Je pense qu’on a été conduits par l’Esprit Saint. » dit-il sérieusement à son père, en regardant du côté de l’église où son curé est en train d’officier).
Le grand tabou et non-dit du documentaire (et finalement du viol pédophile en général), c’est qu’Emmanuel n’est pas victime à 100% dans cette affaire. Et rien ne sert de pousser des hauts cris en me lisant écrire cela. C’est la réalité. Et une réalité qui, si elle est accueillie dans la paix, peut être bien plus libérante que ce mauvais film. Car c’est en ne niant pas la petite part de responsabilité, de complicité et de participation des ados dans le cadre des abus sexuels, qu’on les aidera à être plus libres et à mieux résister aux viols. C’est un spécialiste du lien non-causal entre viol et homosexualité depuis plus de 25 ans qui vous le dis.
Je le répète. Emmanuel n’est pas si innocent que ça dans ce qui lui est arrivé. Je ne dis pas qu’il est le coupable principal (Bien évidemment qu’un adulte, et a fortiori un ecclésiastique, l’est davantage que lui, et est beaucoup plus fautif que lui). Je dis juste qu’il a sa part de responsabilité. Et que si on la lui enlève, on ne l’aidera non seulement pas à se réparer du viol, mais on l’encouragera inconsciemment à reproduire le sévisse (je rappelle que, autant on ne peut pas dire qu’une victime deviendra nécessairement agresseur, autant on peut affirmer que tout agresseur est une ancienne victime). Ce film n’enraye absolument pas le problème : pire que ça, il est fort probable qu’il l’alimente. Il fait ce qu’il dénonce/déplore (c.f. Je vais traiter, en 3e partie, de la complicité des réalisateurs, magistrats et public, de ce documentaire). Tant qu’on innocentera l’ado, qu’on sacralisera la minorité (le fait d’être mineur) pour mieux diaboliser la majorité (et en particulier le patriarcat clérical), on ne sortira pas du cercle vicieux des abus.
Au sujet des viols et des abus sexuels, il nous faut absolument sortir du binarisme très manichéen « méchants violeurs/gentilles victimes ». Donc, en gros, faire le contraire de ce qu’a dit hier soir Natalia Trouiller, qui a brillé par son intransigeance et son manque de finesse : « J’insiste : L’unique responsable (des abus sexuels) c’est l’agresseur. » O.K. Merveilleux. Et ensuite, elle a sorti une autre grosse connerie : « Je n’ai jamais connu un agresseur qui n’ait fait qu’une seule victime… » (connerie qui nie complètement qu’il puisse y avoir des menteurs ou des affabulateurs parmi les plaignants adolescents, qui passe sous silence le nombre non-négligeable de cas où des prêtres ou des adultes ont été mis en prison à tort à cause de faux témoignages portés par des adolescents sous influence d’adultes ou de parents pervers : pensons au film « Les Risques du métiers » (1967) d’André Cayatte, avec Jacques Brel qui campe le personnage d’un prof accusé à tort de viol par une élève, celle-ci ayant finalement été forcée à mentir parce qu’elle a été embrigadée dans des affaires incestueuses entre adultes ; je pense aussi au film « La Rumeur » (1961) de William Wyler, où une adolescente perverse accuse une prof de lesbianisme et de séduction à tort, et la pousse au suicide. Quelle ânerie de dire que parce qu’il n’y a qu’un seul plaignant, il y aurait forcément plusieurs victimes !! Une seul victime peut suffire à prouver non pas l’inexistence du viol mais l’excès ou l’inconsistance d’une accusation.
Moi, j’ai rencontré des adultes qui se sont fait concrètement avoir par des adolescents pervers, voire criminels (le cas du père Yannick Poligné, qui s’est fait draguer sur Grindr par un ado de 15 ans qui s’est fait passer pour un adulte de 18 ans, en fournit un parfait exemple. Et tous les récits que j’ai entendus de prêtres qui se sont fait piéger – dans le cadre de la confession ou d’un accompagnement spirituel ou amical un peu trop rapproché – que je ne peux pas dévoiler, vont dans ce sens). Non, les ados ne sont pas des anges, ni des enfants de choeur. Et oui, ils peuvent, tout autant que leurs « prédateurs », être les prédateurs de leur(s) prédateur(s). Même s’ils ont leur jeunesse pour eux. Et que, bien légitimement, leur responsabilité et leur liberté sont atténuées par celle-ci.
Autre grosse connerie que Natalia Trouiller a dite hier, d’un ton pourtant très professoral et bobo-désinvolte : elle a présenté la démarche de plainte accusatrice d’Emmanuel comme un « sacré chemin », et un « chemin de libération ». Comment peut-on dire une chose pareille, quand on sait d’une part que la marque de fabrique du diable est précisément l’accusation (il est appelé « l’Accusateur » dans la Bible) et la victimisation, et d’autre part que porter plainte ne « libère » pas nécessairement. Peut-être même le contraire. « Qui se plaint pèche » disait saint François de Sales. A fortiori quand l’accusation est ambiguë et excessive. Tout comme la vengeance soulage mais ne règle rien. Seul le pardon libère. Seul le péché partagé (en même temps que dénoncé et non-acté) libère.
TROISIÈME TABOU : LE BUSINESS SUR LE DOS DES « VICTIMES » D’ABUS SEXUELS DANS L’ÉGLISE
L’autre grand tabou reflété par « La Déposition », c’est qu’il y a une affaire de business derrière cette victimisation. Ça coûte de l’argent, et surtout, ça en donne. À la fin, dans la salle, l’équipe du film nous a demandé de donner notre argent pour « payer les frais d’avocat très lourds des victimes ». Et un spectateur, lors du temps de débat post-projection (le premier à avoir posé une question, d’ailleurs), et qui était assis deux rangées derrière moi, a fait un lapsus involontaire entre le mot « faits » et le mot « frais » (quand il a voulu dire que « les faits étaient prescrits » : il a dit « les frais sont prescrits »… avant de se reprendre). J’adore les lapsus révélateurs (haha) ! Et la « Fraternité Victimes » (association qui a organisé l’événement), ça fait nom de loge maçonnique, vous ne trouvez pas ?
J’en suis même à me demander si, dans cette histoire, on n’a pas forcé Emmanuel Siess à porter témoignage, en flattant son narcissisme ? (Car la réalisatrice a rappelé qu’à la base, ce film se voulait juste un reportage sur la force de la Foi de son cousin malgré ce qui lui est arrivé : ce n’était pas de faire une « déposition », donc de se lancer dans une procédure judiciaire). Il ne faut pas se leurrer : le business de l’accusation des prêtres et des abus sexuels sacerdotaux (pile au moment où l’Église est à genou) est juteux et réel. Il y a des emplois derrière : Alexia Thoreux en a fait son beurre et son boulot spécifique (elle a même un poste dédié aux « abus sexuels dans l’Église » au barreau) ; Natalia Trouiller en a fait « sa Mission » ; les avocats en ont fait leurs « travaux » ; les proches des « victimes », leur « combat ».
Pour moi, ce genre de réalisations (bien que je puisse en reconnaître la petite utilité et les bonnes intentions : il y a un vrai travail de dénonciation des abus à faire pour que ces derniers ne se répètent pas) sont perverses dans la mesure où elles créent ou reproduisent, comme je le disais précédemment, ce qu’elles prétendent dénoncer. Par exemple, lors du temps des questions, la réalisatrice Claudia Marschal en personne a déploré sa propre perversion de pensée : « C’est tordu. Mais on est presque à espérer qu’il y ait une autre victime… [sous-entendu : pour qu’Emmanuel soit cru dans ses accusations, et pour muscler le dossier à charge contre le père Hubert] » : Qui sont les pervers dans l’histoire ? Ceux qui violent, ou bien les chercheurs de « victimes » ? Je pose la question.
Idem côté public : La compassion victimisante, le voyeurisme et l’indignation disproportionnée des spectateurs de ce genre de films, sont-ils de l’amour ? et ne participent-il pas de ce qu’ils déplorent ? Dans la salle (ainsi que dans le film), j’étais atterré de voir le remplacement des arguments et de la raison par l’indignation émotionnelle ou les compliments (alors que la démarche d’Emmanuel n’a rien de « courageux » ni d’« héroïque », je regrette : peut-être même le contraire. Le véritable courage eût consisté à se reconnaître pécheur avec les autres pécheurs, et de leur pardonner). Quand le documentaire révèle, vers la fin, que « l’affaire est toujours classée sans suite », j’ai remarqué la naïveté et la stupidité du public qui a crié à l’injustice. Ce tribunal populaire cinématographique ignore-t-il qu’il existe plein d’affaires juridiques classées sans suite par manque de preuves, ou pire, parce que parfois elles se fondent carrément sur des extrapolations, des faux témoignages, des accusations calomnieuses ou excessives ?
Lors de la soirée, les réactions les plus navrantes et exaspérantes venaient néanmoins de l’équipe du film, et de ceux qu’on pourrait appeler des « crétins éduqués », c’est-à-dire des pseudos « experts », apparemment lettrés ou diplômés, qui ont un langage châtié et bien ficelé, mais qui sont téléguidés idéologiquement et qui recrachent scolairement le jargon de la doxa science-po qui leur a permis d’arriver là où ils en sont au niveau de leur carrière. Les intervenantes alignaient devant nous les mots qui font savants (« coercitive », « diligenté », « abus spirituels », etc.), et tout ça pour proposer de surcroît des solutions de merde pour enrayer les abus sexuels : « Il faut déconstruire l’image du curé », « libérer la parole », « oser en parler », « donner la parole aux victimes », « accompagner », « s’informer », « faire de la prévention, du bouche-à-oreille », etc. (tout ça est à prononcer avec une voix nasillarde à la Najat Vallaud-Belkacem ou Marlène Schiappa, bien sûr). Le comité des justicières nous sortait aussi des poncifs carrément mythiques, du genre « Les prêtres avaient une aura incroyable à cette époque. » Euh… non. Moi, je suis né exactement la même année qu’Emmanuel, c’est-à-dire en 1980 pile, et dans une ville de province (Cholet) proche des milieux ruraux. Et déjà à l’époque, les prêtres avaient réellement perdu leur aura. Autre moment d’anthologie de la soirée : Natalia Trouiller a été prise d’un soudain élan d’éloge poétique : elle s’est extasiée sur un plan (pourri) de nuage (dans le film), qu’elle a transformé en brillante métaphore de la « mémoire traumatique ». Elle a fumé quoi avant de venir ? Mais elle est bien vite redescendue de son… nuage, pour endosser son rôle médiatique favori du moment, à savoir la Vengeuse masquée et persécutrice/harceleuse officielle des évêques de France ! « J’ai engueulé un évêque. » s’est-elle gargarisée, en faisant ricaner sa petite cour d’adeptes dans la salle. Emmerdeuse de l’Église et fière de l’être ! Le shérif Trouiller a dégainé (en mot de conclusion de ce « ciné-débat ») : « Je ne pars pas de l’Église Catholique uniquement pour cette raison : rappeler que c’est aux loups de partir, pas aux agneaux/ » Je retraduis : elle reste catholique uniquement pour assouvir une vengeance. Euh… moi, personnellement, je reste dans l’Église uniquement pour rappeler avec force et cœur que les rois de Jésus, ceux qu’il aime autant que les victimes – voire plus que les victimes puisqu’ils sont ses brebis perdues –, ce sont les loups. Mais bon… on a visiblement pas la même vision de la miséricorde. La victimisation, c’est vraiment l’entreprise du diable.
Les distorsions les plus courantes et hallucinantes de la Bible (pour faire dire à celle-ci ce qu’elle ne dit pas)
Ça n’étonnera pas grand monde : citer la Bible n’est pas un gage de vérité ni de divinité, comme le croient certains littéralistes ou protestants. Même le diable, lors des tentations de Jésus au désert, cite la Bible contre Jésus. Et le Deuxième Commandement du Décalogue (les fameux 10 Commandements) dénonce précisément les instrumentalisations fallacieuses du nom de Dieu et de la Bible : « Tu ne prononceras pas le nom de Dieu en vain. » C’est dire, par conséquent, si on peut tomber dans le panneau du pseudo « biblique » ! Y compris quand on est de parfaits catholiques, et fins connaisseurs de la Bible ! Exégètes et théologiens !
Je vais vous faire une liste faite-maison de tous les détournements « bibliques » que j’entends (trop souvent), d’abord dans le monde profane, et ensuite dans le monde soi-disant « catholique » :
TÉLÉPHONE ARABE « BIBLIQUE » DANS LE MONDE PROFANE :
« Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés. » = « Je ne dois pas penser. » ou « Il ne faut pas penser/critiquer/dénoncer/dire du mal de quoi que ce soit. » = « Ferme ta gueule » ou « Mêle-toi de tes oignons. »
Jésus dénonce et interdit le jugement des personnes. Pas du tout le jugement des actes et des discours, a fortiori si ces derniers sont injustes et à dénoncer. Juger, c’est penser, évaluer. Pas nécessairement condamner et rejeter les personnes. Et il est un devoir quand le mal s’impose. La jugementphobie actuelle est une manière de contourner le Jugement Dernier.
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« le Fils prodigue » = « le Fils prodige »
En français, « prodigue » veut dire « gaspilleur » ou « dilapideur ». Rien à voir avec le prodige. Inconsciemment, en disant « le fils prodige », nos contemporains transforment la dilapidation ou le gaspillage en « magie », en « miracle ». C’est juste ouf !
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Judas = le traître, le méchant, bête et stupide
Judas était le meilleur des disciples (en termes de compétences et de promesses) : polyglotte, traducteur, très intelligent et réglo (il était tellement digne de confiance qu’il fut élu trésorier du groupe !), en dehors de toutes partisaneries (y compris celle des zélotes), très solidaire et caritatif (c’était le Coluche des disciples : il pensait aux pauvres), il voulait « aider » Jésus à devenir le roi divin terrestre qu’il est. Rien à voir, donc, avec un crétin mal-intentionné et cupide.
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« Laissez venir à moi les petits enfants. » = « Jésus (et tout prêtre, par la même occasion) est un pédophile – au sens de « pédéraste » – et un prédateur sexuel en puissance. »
L’Amour christique des enfants est chaste. Il est de la vraie pédophilie, au sens noble et propre du terme.
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« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » (Thomas à Jésus, dans Jn 20, 25) = « Moi, je suis comme saint Thomas : je ne crois que ce que je vois ! » = « La Foi est une fuite du réel, incompatible avec la science, le bon sens, le pragmatisme ; elle est une superstition pour illuminés refusant le réel et la matière ! » = « L’athéisme est une sagesse. »
Je voudrais réhabiliter et rendre justice à un saint si mal compris par notre temps : saint Thomas. Vous savez ? Celui qui, lorsque Jésus apparaît sous sa forme ressuscitée, a besoin de voir la marque des clous sur les mains et les pieds de son ami pour vraiment s’assurer qu’il ne se trouve pas face à quelqu’un d’autre. Or, au long des siècles, et encore plus aujourd’hui, dans le langage populaire, on fait passer ce pauvre saint Thomas pour l’exemple même de l’incroyant. Il est allé jusqu’à devenir avec le temps la caution des sceptiques, des suspicieux, des pragmatiques, des anticléricaux, des ennemis de Dieu et de l’Église : « Moi, je suis comme saint Thomas : je ne crois que ce que je vois ! » En gros, c’est parce que je suis comme saint Thomas que je ne crois pas ! Mais quelle injustice et quelle distorsion biblique ! Saint Thomas est le seul des disciples de Jésus à avoir appelé ce dernier « Dieu » (et pas seulement « Fils de Dieu » ou « Messie », comme l’avait osé saint Pierre, ou encore plus péniblement saint Philippe : « Philippe, ça fait si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas ?! Qui m’a vu a vu le Père. »). Saint Thomas a fait plus fort que tout le monde, en s’exclamant face à Jésus : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Si c’est pas la plus grande profession de Foi jamais prononcée, qu’est-ce que c’est ?? Saint Thomas n’est pas le maître des incroyants. Il est le Maître des Croyants !
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« Rien n’est impossible à Dieu. » (Lc 1, 37) = « Tout est possible à qui croit. » ou « Tout m’est possible puisque je suis croyant ! » = « Dieu se permet tout. »
Ça va avec l’idée (sortie de nulle part, mais qui a la dent très dure en ce moment) de « l’Amour inconditionnel » ou bien l’Amour tout-puissant ou le Dieu Super-héros, vendu dans les films. Or, la limite de Dieu, c’est d’une part le respect de notre libre arbitre, d’autre part son incarnation (il a refusé de s’incarner dans un arbre, un oiseau ou un ciel), et enfin son consentement à la souffrance et à la mort humiliante (la Croix). Ce n’est pas parce que Dieu peut tout qu’Il se permet tout : la potentialité n’est pas la réalité ni la factualité.
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« Beaucoup de derniers seront premiers, beaucoup de premiers seront derniers. » (Mc 10, 31) ou encore « Il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. » (Lc 13, 30) = Les derniers seront les premiers, les premiers seront les derniers. » = « Le Paradis est l’inversion totale de la Terre. »
Ce réductionnisme chiasmique est un manichéisme justicier très binaire et extrémiste. En gros, arrêtez de croire Céline Dion. Certains « publicains nous précèdent au Royaume de Dieu » (Mt 21, 31).
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« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Jn 13, 34) et « Aimer son prochain comme soi-même. » (Mt 22, 37) = « Aimez-vous les uns les autres. » et « Soyez solidaires tout en restant égoïstes et tout en prenant soin de vous-même. » = « Aimer qui on veut, et sans règles. » ou « Pratiquez le Charity Business. » ou « Prenez soin de votre prochain, construisez la paix, luttez en faveur du Bien commun » = « Faites-vous vacciner. » ou « Faut pas penser, pas critiquer, pas dire du mal, car ce n’est pas de l’Amour et ça contriste/contrarie les gens, le prochain. »
Ce sont les valeurs du Christ sans le Christ. Un communisme ou pacifisme extrêmement dangereux (car bien-intentionnés). Nous ne devons pas la Et le « comme je vous ai aimés » passe à la trappe.
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« Dieu est Amour. » (1 Jean 4, 16) = « Jésus est tout amour, donc il ne peut pas nous heurter, nous éprouver, nous contrarier. »
Or l’Amour vrai n’est pas confortable, n’est pas dans l’équilibre, et ne fait pas l’économie de la Vérité (et donc parfois de la rupture avec le mensonge, de la séparation nette avec le mal), ne fait pas l’économie de la division non plus. Des parents, par exemple, aiment leurs enfants en les confrontant à la vie, au risque, en les corrigeant quand c’est nécessaire. Le catholique ne défend pas la paix en soi, mais uniquement la paix de Jésus : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. » (Jn 14, 27).
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« Heureux les pauvres de cœur. » (Mt 5, 1) = « Heureux les simples d’esprit ou les imbéciles heureux. » = « Je fais ce que je veux » voire « J’ai le droit d’être stupide et paresseux. »
La pauvreté de cœur renvoie ici à l’humilité, au renoncement à l’orgueil, à l’arrogance, à la vengeance et à la violence. Ce n’est pas du tout l’éloge de l’ignorance, de la naïveté, de la candeur. Elle a plus à voir avec la nudité, l’innocence, la bonté, la pureté et la pauvreté d’un bébé.
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« La Bonne Nouvelle » (Mc 1, 1), « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » (Jn 14, 6), « Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées, les voies tortueuses deviendront droites… » (Luc 3, 4-6) = « le droit chemin », « la bonne parole », « les ouailles », « Mes bien chers frères mes bien chères sœurs ».
Les athées, à propos du catholicisme, font souvent un mix de tout ça, et usent d’expressions cinématographiques que les vrais prêtres ne disent jamais. Par ailleurs, quand ils parlent de « Vérité », en fait, il faut entendre « réalité » ou soi-disant « factualité des choses », et non « Vérité aimante, divine et parfois invisible ».
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« Il n’est pas bon que l’homme soit seul. » (Gen 2, 18) = « Il faut absolument que je me case, ou que tout le monde se mette en couple, le célibat est un échec existentiel. »
Les paroles de saint Paul sur la supériorité du célibat consacré sont sans équivoque. « Au sujet du célibat, je n’ai pas un ordre du Seigneur, mais je donne mon avis, moi qui suis devenu digne de confiance grâce à la miséricorde du Seigneur. Je pense que le célibat est une chose bonne, étant donné les nécessités présentes ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi. Tu es marié ? ne cherche pas à te séparer de ta femme. Tu n’as pas de femme ? ne cherche pas à te marier. Si cependant tu te maries, ce n’est pas un péché ; et si une jeune fille se marie, ce n’est pas un péché. Mais ceux qui font ce choix y trouveront les épreuves correspondantes, et c’est cela que moi, je voudrais vous éviter. » (1 Cor 7, 24-28).
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« Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. » (Lc 6,29) = « Les cathos sont des chiffes molles, des couards, des faibles, des pervers masochistes, qui se laissent soumettre, qui subissent passivement les choses, et ne savent pas se défendre ni défendre leurs proches. »
Alors qu’il s’agit pour le catholique non pas de chercher la souffrance ou l’outrage, mais uniquement, si et seulement si ce dernier se présente, non seulement de ne pas le rejeter, mais d’en faire activement un don entier, aimant et volontaire de toute sa personne.
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« En lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la Terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. » (Col 1, 16) = « Je suis une créature de Dieu comme les autres. » = « Je ne suis pas mieux qu’un ange, un animal, un paysage, voire je suis pire ! » = « Je suis un ange, un animal, une étoile, une planète, mais pas/plus un Homme. »
Grâce à l’incarnation de Dieu en tout Homme par Jésus, on n’est plus seulement créatures de Dieu, mais enfants de Dieu ! Il y a un ordre dans la Création. Et les Humains ont un statut spécial, qui ne les rend pas meilleurs, mais plus responsables et garants des autres créatures et créations. Comme les jardiniers. Dieu ne s’est pas incarné dans un arbre, un animal, un objet ou un paysage !
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« L’homme ne voit que ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur. » (1 Sam 16, 7) = « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux. » (Le Petit Prince de Saint-Exupéry) ou bien « L’Amour voit au-delà des apparences. » ou bien « L’important c’est la beauté intérieure, pas extérieure. » = « L’habit ne fait pas le moine. » ou bien « Les apparences sont (toujours) trompeuses » = « L’Amour est là où on ne le cherche pas, où on ne le voit pas, Il est dans l’improbable voire dans le bestial et l’anti-Amour. »
Là où Dieu met une hiérarchie non-excluante entre beauté du cœur (intérieure) et beauté du corps (extérieure), tout en les unifiant en Jésus et Marie, la pensée binaire mondaine les oppose, niant ainsi l’importance des regards ou de l’incarnation (encore partielle) de Dieu dans le Monde, dans une iconoclastie et une destruction qui se méfie du visible, du paraître, des images, des miroirs, des regards, de la beauté physique, des corps, des représentations et des symboles, et qui glorifie le laid ou le mal.
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« Aime et fais ce que tu veux. » (c.f. aphorisme latin tiré d’un sermon d’Augustin d’Hippone, « Dilige, et quod vis fac. ») = « Je fais ce qui me plaît physiquement et sexuellement, à partir du moment que c’est librement consenti avec mes partenaires » ou « Je peux faire n’importe quoi au nom de l’amour, ou avec la personne aimée ».
Saint Augustin, par cette phrase, ne sous-entendait pas que tout est permis au nom de l’Amour, ni que « Tout est possible mais pas avec n’importe qui ». Son « Aime et fais ce que tu veux » pourrait se traduire par « Conforme-toi aux lois et aux commandements de l’Amour, aux limites de la rivière, et à partir de là, tu nageras comme un poisson dans l’eau, et véritablement libre ».
TÉLÉPHONE ARABE « BIBLIQUE » DANS LE MONDE CATHOLIQUE :
« Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23, 34) = « Je suis une victime et un saint qui pardonne à ces ignorants de méchants… » = « J’ai raison et je suis un martyr. » = « Je suis le Christ crucifié. »
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« Tu es Pierre, et sur cette pierre j’édifierai mon Église; et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre Elle. » (Mt 16, 18) = « L’Église-Institution humaine est une citadelle imprenable. On passera à côté des Tribulations. Tout tournera à notre avantage car Dieu est avec nous. On évitera le pire, la Croix, la Passion. Dieu nous épargnera. » = « Tu es pessimiste, défaitiste, alarmiste, et tu n’es pas dans l’Espérance chrétienne. » ou « Le risque de damnation est réduit ou quasiment nul pour les catholiques. »
Ils oublient un peu vite l’incroyable « Il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. » (Mt 24, 2) annoncé par Jésus à ses disciples face au Temple de Jérusalem, ou encore que le millénarisme est la croyance en un règne de Dieu (et de son Église) sur Terre.
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Épisode de l’aveugle-né guéri par Jésus dans Jean 9, ou bien « Ils ont des yeux et ne voient pas, ils ont des oreilles mais n’entendent pas. » (Jérémie 5, 21) = « Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. » = « Je suis lucide et j’ai raison. » ou « Tu as tort, tu es de mauvaise foi, et refuses de reconnaître la Vérité/l’Évidence que je possède et que je cherche à t’imposer. »
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« Que votre oui soit Oui, que votre non soit non. » (Mt 5, 37) = « J’ai le droit d’être radical, intégriste, fondamentaliste, intransigeant, extrême ou excessif, non-aimant, puisque c’est Dieu qui me le demande, qui veut que je me positionne sans compromission ni concession, et puisque je veux être saint ! »
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Jésus chasse les marchands du Temple (Mt 21, 12-13) = « Il y a de saintes colères. » = « J’ai le droit d’être violent, de me mettre en colère : c’est saint ! » ou « La Fin justifie les moyens. »
Il faut relire surtout les passages de non-violence dont fait preuve Jésus, notamment lors de son arrestation.
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« Un bon arbre ne produit pas de mauvais fruits, ni un arbre malade de bons fruits. Chaque arbre se reconnaît à ses fruits. » (Luc 6, 43) = « On n’a que ce qu’on mérite ! » ou « Aide-toi et le Ciel t’aidera ! » ou « Si ça tourne mal pour toi, c’est que ta mission n’est pas de Dieu » ou « Les piètres résultats de tes actions et discours, ou la réaction des gens et les attaques à ton encontre, sont à l’image de tes actes ou de ton pouvoir de nuisance : tu l’as bien cherché. On ne doute pas de tes bonnes intentions, mais c’est ta communication qui est mauvaise, c’est la forme qui ne va pas, c’est le fond qui ne va pas. Il n’y a pas de fumée sans feu… » ou « Tu es inutile, malfaisant, destructeur. » ou « Qui sème le vent récolte la tempête. Il faudrait peut-être que tu te remettes en cause, que tu regardes la réalité en face ou que tu acceptes la critique et que tu revoies ta méthode. Tu as mérité ton triste sort. Ton échec ou ton insuccès illustre que tu es sur la mauvaise voie, ce n’est pas l’Esprit Saint qui te guide, voire même que c’est le Seigneur qui te punit et te montre son désaccord. » ou « Tu es impossible. »
Cette vision du Salut, ou du Bien, du commerce avec Dieu (basée sur la parabole des talents, ou bien sur le récit du Jugement Dernier, ou bien sur un amalgame entre richesse du Ciel et richesse matérielle), est particulièrement protestante : C’est le mythe du self-made-man soutenu/confirmé par son patron divin. Ou c’est la volonté d’accéder à la gloire de Dieu et à la Résurrection sans en passer par la case « Passion, mort, descente aux enfers ». Dieu me récompense de mes bonnes actions en m’offrant le centuple ou en me couvrant de grâces et de prospérité ! Il m’épargne (au sens lucratif et économique du terme). Il m’aime et me le prouve concrètement. Celui qui réussit matériellement est concrètement et financièrement béni par Dieu, gâté ! Et concernant le Salut, tu seras jugé à tes résultats, à ton comportement et à tes actes, au rendement, aux chiffres. C’est la méritocratie : le Paradis se mériterait, la Foi est visible et se démontre extérieurement. Tout se paye ! En revanche, s’il ne t’arrive que des merdes ou que tu es pauvre, c’est que tu n’as pas été un bon gestionnaire ni un bon croyant, c’est que tu es un paresseux, un pécheur, quelqu’un qui n’a pas écouté Dieu, voire que Dieu désapprouve. Ces croyants matérialistes, calculateurs, superstitieux et carriéristes, feraient bien de lire le livre de Job, ou encore le passage d’Isaïe : « Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu, humilié ! » (Isaïe 53, 3-4). La pensée et la logique de Dieu ne sont pas celles des Hommes.
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« Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : ‘Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire.’ » (Lc 17, 10) = « Je suis un serviteur inutile. » (le discours indirect est complètement gommé de la version originale) ou « Je ne sers à rien, c’est Dieu qui fait tout, je ne suis pas co-créateur avec lui ni son ami ou son fils. Je suis la marionnette de Dieu. Il ne sollicite pas ma liberté ni ma petite contribution. » = « Dieu est un despote. » ou « Tu te la pètes, tu as la grosse tête, tu n’acceptes jamais d’avoir tort ou la contradiction. Tu joues le prophète et tu te prends pour Dieu. »
La citation biblique est spectaculairement tronquée, et ça lui fait presque dire l’inverse de son propos. Ça devient une parodie orgueilleuse d’humilité. Et une surévaluation hypocrite et fallacieuse de qui est Dieu. Dieu, certes, fait le gros du taf, mais, comme un père, il ne fait pas à notre place (il nous laisse participer à notre mesure), et par amour, il nous fait croire que c’est finalement nous qui avons tout fait.
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« Marie méditait ces choses dans son cœur. » (Lc 2, 51) = « Marie ne parlait quasiment jamais, était une potiche dévote, qui intériorisait tout, dans un pieux silence. » = « Rentre à l’école de la vierge Marie, sois soumis et tais-toi : ferme ta gueule, tu parles trop. »
Or, dans les faits, Marie parle beaucoup (on le voit lors de ses apparitions)… et heureusement ! Une mère prévient, avertit, conseille. Et par ailleurs, jamais Dieu ou Jésus ne nous demande de fermer notre gueule. Les prophètes sont justement appelés à clamer la Bonne Nouvelle contre vents et marées. Élie et Jean-Baptiste, en particulier, sont des hommes à la langue de feu. Et quand certains pharisiens essayaient de censurer les disciples de Jésus, ce dernier leur rétorquait : « Si ceux-ci se taisent, les pierres mêmes crieront. » (Lc 19, 40). La dénonciation du mal est un commandement divin (rien moins que ça!)… et celui qui ne le suit pas, sous couvert de conserver un silence d’humilité/obéissance et de ne pas créer de conflit ou de polémique, se rend complice par omission du mal : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile. » (1 Co 9,16) ; « Proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. » (2 Tim 4, 2) ; « Ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. » (Éphésiens 5, 11). Donc le personnage cucul de passive silencieuse attribué à Marie, muette au pied de la croix, Mater Dolorosa : non, on ne nous la fait pas.
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« Tandis que les grands prêtres et les anciens accusaient Jésus, il ne répondit rien. » (Mt 27, 12) = « Fais comme Jésus : Ferme ta gueule, tu parles trop. » Autre argument du même acabit : « Jésus n’a commencé sa vie publique qu’à 30 ans. » = « Sois discret et ferme ta gueule. »
Je rappelle à toutes fins utiles que Jésus n’a pas commencé à parler à ses 30 ans. Dès l’âge de 12 ans, il enseignait publiquement au Temple, et donc ne brillait pas par sa discrétion ni son silence. Tout simplement parce qu’il se donne entièrement. Il n’y a pas à diaboliser la vie publique comme une starisation, ou un orgueil, ou une mise en avant exhibitionniste et narcissique, ou un prosélytisme fallacieux. Elle peut être un service, un combat, un don, une consécration.
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Par rapport à tout ce qui est négatif dans la Bible (les démons, les exorcismes, l’enfer, le péché, les querelles politiques et confessionnelles, les prophéties sur les Fins dernières, etc.), beaucoup de catholiques tièdes disent qu’il ne faut pas en parler aux enfants, que « C’est pas de leur âge. » Et la Vierge Marie en 1917, qui a montré l’enfer aux trois petits bergers de Fatima (Jacinta 7 ans, Francisco 9 ans, et Lucia 12 ans), vous croyez qu’elle s’est dit : « C’est pas de leur âge » ?!? Heureusement que non !
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« Il y eut un tremblement de terre… mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre. Et après un feu… mais le Seigneur n’était pas dans le feu. Et après ce feu, le murmure d’une brise légère. » (1 Rois 19) = « Tu parles trop, tu fais trop de bruit : ferme ta gueule. »
En se basant sur l’expérience d’Élie, beaucoup de catholiques pensent que Dieu ne peut pas être dans la violence, la véhémence, la force. Ils font de l’Esprit Saint une colombe, un symbole bien mou et bien mièvre, une pluie Tahiti Douche ou Golden Buzzer. Or, l’Esprit Saint peut être aussi un « violent coup de vent » (Actes 2, 2-4), comme à la Pentecôte.
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« Ne savez-vous pas que ceux qui commettent l’injustice ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage ? Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, les idolâtres, les adultères, ni les dépravés et les sodomites, ni les voleurs et les profiteurs, ni les ivrognes, les diffamateurs et les escrocs, aucun de ceux-là ne recevra le royaume de Dieu en héritage. Voilà ce qu’étaient certains d’entre vous. Mais vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous êtes devenus des justes, au nom du Seigneur Jésus Christ et par l’Esprit de notre Dieu. » (1 Co 6, 9-11) = « Les sodomites n’hériteront pas le Royaume de Dieu. » = « On n’est pas homophobes. On répète juste littéralement la Bible ! »
La deuxième partie du discours de saint Paul, contenant la Bonne Nouvelle du Salut, est spectaculairement zappée.
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« Soyez Un comme moi-même je suis Un avec toi Père. » (Jn 17, 21) = « Fais pas chier et marche au pas. » ou « Ne me contredis pas. » ou bien « Pense comme nous et ne crée pas la polémique ni la division. Satan est le Diviseur !!! »
Jésus parle de l’unité entre lui et son Père, et non de l’unité en soi, qu’il n’a jamais recherchée d’ailleurs ni auréolée. Il s’annonce même comme facteur de division plus que d’unité : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la Terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère… » (Mt 10, 34). « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive. » (Syméon à Marie à propos de son fils Jésus, dans Lc 2, 34).
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« Malheur à celui par qui les scandales arrivent ! » (Lc 17, 1) = « Ne dénonce pas le mal. », « Ne te révolte pas. », « Ne fais pas de vagues. », « Ferme ta gueule. » = « Ne crée pas le mal » ou « Tu crées le mal que tu dénonces. » ou « Tu fous la merde. ».
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« Croissez et multipliez. » (Gen 1, 28) = « Mariez-vous, copulez et faites des gosses ! », ou bien « Mettez-vous nécessairement en couple, mariez-vous. »
L’Église insiste pour défendre le célibat consacré comme une autre voie de Salut pour l’Humanité. Saint Paul en fait même une voie supérieure : « Frères, au sujet du célibat, je n’ai pas un ordre du Seigneur, mais je donne mon avis, moi qui suis devenu digne de confiance grâce à la miséricorde du Seigneur. Je pense que le célibat est une chose bonne, étant données les nécessités présentes ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi. Tu es marié ? Ne cherche pas à te séparer de ta femme. Tu n’as pas de femme ? ne cherche pas à te marier. Si cependant tu te maries, ce n’est pas un péché ; et si une jeune fille se marie, ce n’est pas un péché. Mais ceux qui font ce choix y trouveront les épreuves correspondantes, et c’est cela que moi, je voudrais vous éviter. » (1 Co 7, 25-31)
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« Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. » (Jn 6, 53-54) = « L’Eucharistie c’est ma vie ! », « La messe est la source et le centre de ma vie !! » = « Je suis Jésus ! » ou « L’Eucharistie est plus importante que les Humains ! »
L’Église nous appelle à ne pas tomber dans un sacramentalisme eucharistocentré qui fétichiserait Jésus.
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« Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » (Mt 25, 40) = « Je suis une victime. » ou « Je suis toujours du côté des victimes. » = « Je suis la plus grande des victimes. »
L’Antéchrist se met toujours du côté et à la place des supposées « victimes ».
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« Le Ciel et la Terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. » (Mt 24, 35) ou bien « Je suis avec vous jusqu’à la fin du Monde. » (Mt 28, 20) = « C’est pas vraiment la Fin du Monde mais la fin d’un Monde. » ou « L’Apocalypse, c’est une image : l’image d’une naissance et d’une renaissance. »
Il est plus facile de diluer la finitude de la Terre dans un processus cyclique sempiternel de mort et de renaissance. Or, il n’y a pas de Vérité sans Justice. Et le mal finit un jour, et de manière définitive.
L’inéluctabilité de la cyber-guerre mondiale cristallisée sur Taïwan
Je viens de regarder sur ARTE un documentaire très important sur les tensions internationales cristallisées autour de Taïwan. Et il n’est même pas question de menace, mais d’état d’alerte, de certitude d’un conflit inéluctable, d’une cyber-guerre mondiale. C’est juste une question de mois.
Un blocus (ou main-mise) de l’île de Taïwan par la Chine a/aura des conséquences mondiales. Pourquoi ? Parce que Taïwan est le premier producteur de la Marque de la Bête. Les géants du secteur des semi-conducteurs se trouvent sur l’île : TSMC, UMC, PSMC, ou encore MXIC. Ce sont des fabricants de puces informatiques et de dispositifs de stockage pour l’électronique, la sécurité et l’automobile… et aujourd’hui, toutes les industries du Monde s’appuient sur les semi-conducteurs et l’équipement de pointe conçus majoritairement à Taïwan. L’économie mondiale actuelle est dépendante de Taïwan, repose sur Taïwan. Y compris la Chine ! C’est pourquoi la Chine veut la « réunification ».
C’est la conquête de la Marque de la Bête que cache la guerre imminente entre la Chine et Taïwan (et les États-Unis derrière).