Archives de catégorie : Phil de l’Araignée

Cérémonie de clôture des Jeux Olympiques maçonnique

 

Ce que j’ai identifié de luciférien/maçonnique dans la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques (vous l’attendiez tous, haha!), ce sont ces 5 choses :

 

1) Au début, la marche de Léon Marchand (nageur blond de 22 ans) portant la lanterne dans le Jardin des Tuileries, vers la Pyramide du Louvre, entre les deux colonnes. Intronisation comme dans le rituel de l’impétrant en loge : avec les 4 éléments (« l’eau, la terre, la mer et sans doute le feu. » a dit le commentateur de France 2) et la transmutation alchimique qui transforme Hermès – le jeune fils de Jupiter – en demi-dieu aurique (Hermès/Mercure est bien le dieu des marchands, non? Et Léon Marchand est réellement présenté comme un héros, un guide spirituel : « L’or, l’eau, la flamme : tous les symboles. » a déclaré le commentateur de France 2. Ou bien encore : « Quel merveilleux guide ! »).

 

2) l’esthétique de l’ange déchu, tombant comme une étoile après la mort de Jésus (je pense au cortège de croix du Christ inversées en ombres, comme un calvaire géant sur un mont): il y avait l’affiche de la cérémonie de clôture, avec l’homme tombant ; il y avait l’ange doré cornu, Roi Soleil, et maître des horloges, tombant du ciel sur une musique et une ambiance post-apocalyptique ; il y avait « l’Hymne d’Apollon », joué au piano à la verticale par le pianiste Alain Roche (un nom de pierre!) ; il y avait Tom Cruise surgissant du ciel tel un James Bond pour récupérer les microfilms pour les prochains J.O.
 

 

3) La Marque de la Bête de l’Apocalypse : D’abord, les délégations d’athlètes arrivant dans le Stade de France avaient quasiment tous le réflexe de se filmer en selfie et de brandir leur téléphone portable, donc la Marque de la Bête (ce sont les « réels » qui remplacent le Réel!). Et ensuite, la Bête de l’Apocalypse apparaissait à travers la scénographie centrale du Stade de France, avec la planisphère des 5 continents composés d’un assemblage de triangles pointus : vue de biais, celle-ci formait la Bête avec une lance. Elle m’a fait penser au dieu égyptien Anubis (dieu des morts). Comme par hasard, cette Bête portait en son centre un cœur aurique (une médaille d’or olympique… et je rappelle que le but de la Franc-Maçonnerie, c’est de transformer/remplacer le cœur de chair humain en cœur de pierre, en « cœur d’or »).

 

4) Autres symboles et jargon du Gouvernement Mondial antéchristique : la présence des batteries (comme en loges) ; les écrans montrant l’ébullition stellaire (alchimie) ; l’insistance sur le symbolisme (beaucoup de phrases des commentateurs de France 2 intégraient les mots « symbole » et « symbolique ». Or, la Franc-Maçonnerie est précisément basée sur le symbolisme) ; le fait que ces J.O. constituaient les 33e Olympiades (et la Franc-Maçonnerie contient 33 grades ou degrés) ; le vocabulaire employé (« passion », « inspiration », la volonté d’éradication des « préjugés », l’invocation de la « deuxième chance », de la « fierté », le remplacement de la Paix de Jésus par la « culture de paix », le remplacement de l’Amour par le sentiment amoureux : il était beaucoup question de « tomber amoureux », etc.).

 

5) Idolâtrie pour l’idée de France (en tant qu’État-Monde, en tant que franchise maçonnique) mais paradoxalement mépris des vrais Français et de la France réelle : Tony Estanguet, le président du Comité d’Organisation des J.O., après avoir dit lors de son discours de la cérémonie d’ouverture que les Français étaient contestataires et jamais contents (« Même si, en France, on n’est jamais d’accord sur rien. »), y est encore allé de son couplet anti-Français dans son discours de cérémonie de clôture (« On se voyait comme un peuple d’irréductibles râleurs »).

 

Voilà pour mon impression et analyse !
 

Les frères dominicains n’ont pas aimé Angélica Liddell


 

En France, quel ordre religieux est très présent dans les médias (télévision, journaux, chaînes YouTube et Tik-Tok, réseaux sociaux), et incarne le plus le boboïsme carriériste catholico-maçonnique ?
 

Ce sont les dominicains. Ce qui s’explique, puisqu’il s’agit d’un ordre intellectuel et prêcheur, à la base. Je pense par exemple au frère Paul-Hadrien sur YouTube, à la sœur Véronique Margron (présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, la CORREF), au frère Thierry Hubert (producteur de l’émission Le Jour du Seigneur, sur France 2 : émission née en 1949 sous l’impulsion d’un autre frère dominicain, le frère Raymond Pichard), etc. Les dominicains, en plus de se transformer en journalistes, en communicants et en éditorialistes, plutôt que de rester d’humbles hommes de prière et religieux, ont tendance à prendre dans les médias la place des prêtres diocésains, pourtant davantage ancrés dans la réalité ecclésiale de terrain, en proximité avec les gens de paroisses.
 

Le boboïsme maçonnique de beaucoup de dominicains, j’ai pu le constater lors du Festival d’Avignon 2024, couvert catholiquement et médiatiquement par quelques frères venus de la Province de France (donc un détachement de reporters importés de loin, et pas du tout du coin) : le frère Rémy Vallejo (de Lille et de Strasbourg), et le jeune frère Thomas Carrique (de Strasbourg aussi). Les exceptionnels remplaçants des habituels frères Charles Desrobert et Thierry Hubert. Avec eux, on est bien loin du père diocésain Robert Chave, ordonné prêtre à Avignon (et le plus jeune prêtre de France !) en 1947, la même année que la fondation du Festival d’Avignon. Il avait créé en 1971 les Rencontres Foi et Culture pour faire le lien entre théâtre et liturgie, faciliter le dialogue entre l’Église et les artistes qu’il invitait chaque été. Aux côtés de son ami le chanoine Georges Durand, amateur de musique, qui lança Les messes du festival en juillet à Avignon, il participa également au rendez-vous annuel du Jour du Seigneur, la messe diffusée en direct des Chorégies d’Orange.
 

Ces dominicains ont à nouveau sévi, au moment de la représentation au Palais des Papes de « Dämon : el Funeral de Bergman », la pièce maîtresse et d’ouverture du Festival « in » d’Avignon, donc celle à qui les festivaliers ont vraiment déroulé le tapis rouge. Cette performance de la metteur en scène espagnole Angélica Liddell, écrite en hommage au réalisateur suédois Ingmar Bergman, était interdite (et c’était une première au Palais des Papes) au moins de 16 ans, et marquée par un anticléricalisme et une violence visuelle évidente. Moi, j’ai eu l’occasion de la voir en vrai le 1er juillet au soir. J’étais super bien placé, avec une amie, dans les premiers rangs et au milieu de la Cour d’Honneur. Les deux frères siamois dominicains, tout de blanc vêtus, se trouvaient sur la même rangée que nous, mais un peu plus loin.
 

La pièce d’Angélica Liddell était, il fallait s’y attendre, nulle, en plus de violente et blasphématoire. Mais bizarrement, ce n’est pas celle-ci qui m’a choqué (j’ai vu des œuvres tellement plus trash et iconoclastes que celle-là… ! Genre Golgotha Picnic. Elle m’a même paru « gentillette » en comparaison. J’ai retrouvé dans Dämon tous les poncifs du théâtre « contemporien » : peinture, sang, merde, sexe, sperme, nudité, cris, pornographie, machines, musiques assourdissantes, anticléricalisme et mimétisme sacrilège et iconoclaste. Toujours la même recette ! Pas de quoi en faire tout un plat). En revanche, ce qui m’a choqué, c’est plutôt la réaction de contentement des quelques cathos présents dans l’amphithéâtre, qui se sont forcés à dire qu’ils avaient bien aimé. Comme s’ils étaient terrorisés à l’idée de se montrer choqués, ou de dire que ça leur avait déplu, ou de critiquer. Car pour eux, « critiquer », c’est bizarrement « manquer d’esprit critique », c’est « mal », c’est « manquer de charité » (plus encore que de goût). Ils n’ont pas compris qu’il existe des critiques charitables et constructives, que l’indignation n’est pas forcément coupable, et que dénoncer le mal – quand il est concrètement acté – est même un devoir chrétien. Eh bien non : je les entendais tous chanter les louanges de Dämon (qui, je le précise, veut dire « démon », en allemand), chercher à sauver à tout prix la pièce de Liddell de son propre naufrage, à trouver des excuses ou même une profondeur, une beauté, un prophétisme, à la daube qu’on venait de voir. Leur mauvaise foi – pour ne pas passer pour des coincés ou des réacs – m’a consterné. Je me suis dit : « Il n’y a plus de catholiques prêts à défendre l’Église quand elle est objectivement attaquée. Il n’y a plus de morale, plus de sens critique. Les catholiques courbent l’échine devant les francs-maçons. » Et quand je souligne ça, ce n’est pas gratuitement ni pour diaboliser quoi que ce soit. C’est du concret. La pièce d’Angélica Liddell était truffée de références maçonniques : le Temple, les deux colonnes (de chaises roulantes), le Fils de la Veuve, la référence à La Flûte enchantée, la Chaîne d’Union, l’anticléricalisme, l’euthanasie, les surveillants, le viol de la vierge, le lexique de la lumière et de la pierre, le passage sous le bandeau, l’occultisme et le mariage avec les morts, la langue des oiseaux, le dithéisme manichéen, etc. etc.
 

Après la représentation, je suis allé voir les deux frères dominicains (le frère Rémy Vallejo et le frère Thomas Carrique : retenez bien leur nom : ils vont rester dans l’Histoire), encore assis sur leur fauteuil alors que la Cour d’Honneur se vidait peu à peu, et qui ne m’ont même pas demandé ce que j’avais pensé de la pièce… parce qu’au fond ils ourdissaient en silence, et avec un auto-contentement frétillant et malicieux, leur imminent plan d’idolâtrie laudative du lendemain. En effet, c’étaient eux qui allaient en personne animer et interviewer Angélica Liddell à la Chapelle des Italiens d’Avignon, lors de la traditionnelle Rencontre Foi et Culture, face à un amphithéâtre archi bondé (plus de 150 personnes) et curieux de connaître le regard que des ecclésiastiques pouvaient porter sur une œuvre qui les ridiculise, les injurie et les traîne dans la boue. Donc ils avaient prévu leur coup. Ils allaient (selon leur plan d’action) surprendre tout le monde, et notamment les bobos anticléricaux, en encensant la pièce au lieu de la sabrer (comme il eût été logique de le faire, en vrais garants de la morale catholique qu’ils sont censés incarner). J’ai même entendu le frère Rémy répondre à un jeune spectateur qui lui a demandé à l’issue de la représentation s’il avait bien aimé la pièce : « Oui : beaucoup ! ». J’ai alors compris que la Rencontre Foi et Culture du lendemain midi promettait d’être un sacré bal des hypocrites !
 

Et en effet, les intervieweurs dominicains ne m’ont pas déçu ! Ou plutôt, si : ils m’ont encore plus déçu que prévu. Car ils ont fait tomber le masque de leur idolâtrie, de leur hypocrisie sincère et de leur carriérisme, comme jamais je ne leur en aurais cru capables. Lors de la table ronde, les deux religieux ont passé leur temps à lécher les bottes d’Angélica Liddell, à jouer les admirateurs emballés par son œuvre, les groupies très émues de se retrouver face à leur « idole » (le frère Thomas a dit – je le cite – qu’il réalisait, grâce à cette conférence, « un rêve, qu’il avait vu la plupart des pièces d’Angélica, et qu’il lui avait écrit en 2009 une lettre d’admirateur qu’il n’avait jamais osé lui envoyer »). En réalité, ils n’ont parlé que d’eux, en se servant d’Angélica Liddell comme prétexte.
 

Pendant une heure, ils ont passé leur temps à étaler leur « science » théologico-cinématographico-théâtrale. Ils nous ont abreuvé de références pseudo érudites de connaisseurs théâtreux, cinéphiles et mélomanes, abreuvé de citations tirées de soi-disant « chefs-d’œuvre » incontournables ou magistraux, en s’égarant dans des comparaisons ou analogies anachroniques abusives et douteuses. La pièce d’Angélica Liddell les a fait penser par exemple à Salvador Dalí, à Lars von Trier, au Mémento Mori – « Souviens-toi que tu vas mourir. » – de la Bible, à saint Augustin, aux auto-sacramentales du Siècle d’Or espagnol, blabla blabla (je crois que Calderón de la Barca ou Lope de Vega ont dû se retourner dans leur tombe au moment de voir comparer leurs œuvres à celle d’Angélica Liddell !). Au bout du compte, ils n’ont absolument pas parlé de la pièce d’Angélica en elle-même. Ils se sont narcissiquement épanchés sur leurs propres sensations, impressions, citations culturelles et comparaisons, souvenirs, hommages, de groupies émues. Le frère Rémy a même trouvé le moyen de caser l’épisode d’accompagnement de sa mère mourante à l’hôpital en temps de confinement COVID, pour faire un parallélisme hors-sujet avec la scatologie vue la veille. Euh… Quel est le rapport avec Angélica ? Aucun. Juste une excuse pour parler de soi, prendre les gens par les émotions, et utiliser son idole pour briller et vibrer à sa lumière. « J’étais médusé. » a déclaré le frère Rémy. « Personnellement, j’étais très ému. » ; « C’était saisissant. » dit le Jour du Seigneur. « J’ai adôôôré! » s’est extasié le frère Thomas. Ça me fait penser à la parodie des critiques de cinéma snobinards faite par les Inconnus « C’est tout à fait bouleversif », qui ne tarissent pas d’éloges à l’égard d’œuvres médiocres pour faire leurs intéressants et jouer les anti-conformistes surpris, déconcertés, déroutés, emballés.

 

Et le pire, c’est que, dans un renversement objectivement schizophrénique et démagogique, ces dominicains sont capables de transformer la laideur en beauté, l’insulte en hommage, le blasphème en Révélation ou en parole divine. « Votre travail a une dimension quasi liturgique, déclare frère Thomas à Angélica. Dans Dämon, il est question d’Espérance et de pardon. C’est une Transfiguration. Une Épiphanie de beauté. Vous nous offrez un moment de communion, de mariage. » Et vas-y que je te chante la ritournelle du « bien par le mal », de la nécessaire traversée de la mort ou du laid ou du violent pour atteindre la « Lumière ». La Via Lucis, le De Profundis, la catharsis, et tout le bordel en « -is »… Non : je regrette, le blasphème n’a rien de « jubilatoire » ni de « libérateur » ni de « cathartique ». L’insulte ou l’accusation ne peut pas être un « je t’aime ». L’ombre n’est pas un révélateur de la lumière. Croire le contraire est un narcissisme de la destruction et du chaos. Le « bien par le mal » est une illusion en même temps qu’une hérésie : Dieu n’emploie jamais les moyens du diable pour se révéler et pour agir.
 

Il ne faut pas confondre la référence religieuse ou la citation papale ou biblique, avec Jésus ou avec un hommage ou une prophétie : le diable aussi, dans les tentations au désert, il cite la Bible. Donc la citation sainte n’est pas une référence. Ni un gage de Vérité. Tout comme la singerie de la religion n’est pas un hommage ; ni l’instrumentalisation de la Vérité à des fins sacrilèges et blasphématoires, la Vérité. Faut pas déconner. Et Angélica Liddell n’est ni un ange, ni le Messie en personne (bien qu’elle joue à l’être sur scène), ni une déesse ni la Vierge. Je vous rappelle à tout hasard, très chers frères prêtres, que ce n’est pas Marie-Madeleine qui est la déesse de Jésus, mais bien Jésus qui est le Dieu de Marie-Madeleine. Vous avez angélisé et même christisé Angélica (elle est née un dimanche!), pour concrètement laisser Jésus sur le carreau. Vous devriez avoir honte. Voir le comédien incarnant le Pape Jean-Paul II se faire branler par Angélica sur scène, je suis désolé mais ce n’est ni « géniaaal » ni « prophétique » ni « éclatant de Vérité », comme l’a prétendu le frère Thomas, en se basant sur la devise « Veritas » de l’ordre dominicain, pour ensuite conclure qu’« à chaque fois qu’il va voir des pièces d’Angélica Liddell, il sait qu’il va y trouver la Vérité » (euh… t’as fumé combien de joints avant de venir, toi?).
 

En donnant l’impression de l’accueillir comme une reine, de s’intéresser même à son passé, les deux intervieweurs en habit blanc n’en ont rien eu à faire, en réalité. Si bien qu’à la fin, Angélica Liddell, tellement embarrassée de tant de flatteries et de compliments non-mérités et disproportionnés, a conclu en disant « Je ne sais que dire… Je crois que le silence est notre meilleur maître. » Et la table ronde s’est achevée sur cette conclusion complètement pourrie, sur un simulacre de recueillement collectif, que les quatre dominicains entourant la vedette n’ont pas manqué d’interpréter comme une magnifique communion, une puissante prière, un point final magistral. C’est désolant ! Bande d’hypocrite ! de doucereux snobinards illuminés ! Vous avez posé des questions indigentes et incompréhensibles, qui n’ont mis en valeur que votre petite personne, mais certainement pas Jésus, ni finalement Angélica. Et vous parvenez à vous auto-persuader que ce qui s’est dit était « beau et juste » ?!? Mais vous vivez dans quelle Planète ? Vous faites honte au Christ, qui vous aurait certainement traités d’hypocrites comme les pharisiens et les scribes de la Bible !

 

Clou de cette mascarade : Trois questions narcissiques et nulles ont été prises au hasard par le frère Rémy dans le public (je dis « narcissiques » car les interrogeants se mettaient en avant plus qu’elles ne poussaient Angélica Liddell dans ses retranchements ou ne l’aidaient à dire des vérités). Moi, j’étais dans les premiers rangs et je levais désespérément la main. Le frère Rémy m’a vu deux ou trois fois mais ne m’a pas filé le micro. Pourtant, j’avais une question essentielle, cruciale même, à poser : « Tu parles beaucoup de Dieu dans ta pièce. Mais pour toi, qui est Dieu ? » Sans doute la question la plus pertinente qui soit (car elle est celle que le père Chave posait plus ou moins à tous les artistes qu’il recevait dans le cadre des « Rencontres Foi et Culture » qu’il a inaugurées). Sans doute la plus importante qui soit, car c’est Jésus lui-même qui l’a posée à ses propres disciples, en Mt 16 : « Pour vous, qui suis-je ? Un gourou de secte ? Un charlatan ? Un simple guérisseur et un faiseur de miracles ? Un prophète ? La réincarnation d’Élie ou de Jérémie ? Le successeur de Jean-Baptiste ? Vous parlez des rumeurs, vous parlez des autres, vous parlez du qu’en-dira-t-on. Mais VOUS, qui dites-vous que je suis ? »
 

Je n’ai malheureusement (ou heureusement!) pas pu lui poser cette fameuse question. Et pour des raisons soi-disant organisationnelles, de bienséance diplomatique, de respectabilité des horaires et du lieu – et au fond pour des raisons de carrière –, le frère Rémy a écourté brutalement la table ronde. Sur le coup, j’étais vraiment dégoûté. Pas par rapport à ma petite personne et à mon petit égo. Mais parce que je crois que j’allais poser vraiment LA question qui aurait pu sauver la conférence de presse toute entière, qui aurait permis à Angélica et à toute l’assemblée de sortir du paraître, de la mondanité et des salamalecs, pour aller à l’essentiel, à la Vérité de cœur de chacun, pour aller à Jésus.

 

Très frustré, et en colère face à ce clap de fin raté, j’ai donc attendu que le public descende des gradins de l’amphithéâtre, pour retrouver l’amie qui m’avait permis d’assister à cette rencontre. Je lui ai partagé mon mécontentement, ainsi que fait part de ma question manquée. Et alors que je m’apprêtais à quitter expressément les lieux, cette amie m’a dit, d’un ton insistant et presque injonctif : « Philippe, mais descends voir Angélica ! Elle est encore sur scène. Va lui poser ta question ! » Je n’avais pas envie. Mais par pure amitié, je me suis forcé à lui obéir. C’est grâce au fait que je parle espagnol que j’ai réussi à passer la barrière de vigiles et de fans entourant la « star du festival ». Je me suis donc entretenu brièvement avec Angélica en tête-à-tête. Et ce qu’elle m’a répondu m’a tellement surpris et retourné comme une crêpe que je suis sorti de cette conférence Foi et Culture à la fois furax et paradoxalement hyper heureux. Furax, parce que j’ai été le seul à entendre et à être témoin d’un miracle qui aurait mérité d’être vu par tous (et, dans l’ordre des choses, ce n’était pas à moi, mais aux prêtres, de faire ce travail de gynécologue de Jésus ! Bordel !). Et hyper heureux, parce que, malgré l’injustice, le gâchis et la frustration, de la situation, je ne pense pas que, si j’avais quand même pu poser ma question devant tout le monde, Angélica Liddell, se sachant filmée et écoutée par un grand auditoire, aurait eu la simplicité, l’humilité, et l’authenticité, de me répondre ce qu’elle m’a répondu en privé, en espagnol, et loin de toute pression extérieure. Il fallait, et c’est comme ça que Dieu fonctionne (dans le secret, l’invisible et l’interpersonnel), que personne n’entende et ne voie, sauf elle et moi.
 

La preuve que ma question « Qui est Dieu pour toi ? » posée en public n’aurait pas donné le même fruit, la même authenticité et le même lâcher-prise de sa part, c’est qu’en première réponse à celle-ci, Angélica m’a sorti une phrase très convenue, et dont elle et moi aurions pu nous satisfaire, en en restant là : « Dieu, c’est l’art. » Mais, comme je lui ai montré ma déception, et que j’ai insisté pour qu’elle aille plus loin, j’ai renchéri gentiment : « Nan mais d’accord, ‘Dieu est l’art’… Mais l’art, c’est pas une personne ! Alors que dans beaucoup de moments de ta pièce, tu t’adresses à Bergman en disant ‘Je t’adore ! Je t’adore ! Je t’adore ! Tu es mon Dieu !’ Donc pour toi, Dieu, c’est qui ??? C’est Bergman ou c’est Jésus ? » Et là, elle m’a répondu du tac au tac, d’un air mutin, joyeux et totalement spontané : « Jesús detrás de Bergman. » Traduction : « Jésus derrière Bergman. » Une phrase qui ne peut être dite que par un catholique authentique et fervent, c’est-à-dire par un croyant qui sait que Jésus est à la fois Dieu et Fils de Dieu, qui sait que Jésus se trouve discrètement présent dans chaque être humain. J’étais sur le cul. Angélica a craché le morceau. Elle a professé sa Foi. Elle a lâché un scoop dont elle ne s’est même pas rendu compte du prophétisme, de l’importance, du caractère miraculeux. Je le redis : il n’y a que les croyants en Dieu qui sont capables de dire que derrière tel ou tel Homme se trouve Jésus. Face à l’expression de ma déception qu’elle n’ait pas pu honorer ma question en grand groupe, elle s’est excusée, en rigolant de ma réaction, et en déplorant le manque de temps (« Ce sera pour une prochaine fois ! »), mais sans réellement avoir pris conscience d’avoir sorti une merveille. Je l’ai donc laissée à ses fans, en la remerciant pour sa réponse et en quittant la salle.
 

Au fond, le rôle de tout catholique, et a fortiori des prêtres, c’est de faire accoucher chaque personne qu’il rencontre de Jésus, de l’amener à faire d’elle-même et sans forcing sa profession de Foi personnelle en Jésus, de lui faire découvrir Jésus en elle, et que ce don vienne librement de la personne elle-même. Tout être humain est reflet du Christ, de sa beauté et de son amour. Il y a Jésus derrière. Et si tu ne le lui dis pas, ou tu ne le lui fais pas réaliser ni dire de lui-même, tu ne l’aimes pas, et tu faillis à ta mission profonde.
 

Par conséquent, ce moment surnaturel suspendu ne m’a néanmoins pas aidé à décolérer vis-à-vis des frères dominicains. Je trouve leur attitude scandaleuse. Ils n’ont pas joué leur rôle. Ils sont passés à côté de la Foi d’Angélica Liddell… car j’ai bien eu la confirmation : la nana, elle croit vraiment en Dieu-Jésus ! Et ni elle ni ces religieux en carton (je suis désolé), censés représenter ce dernier, ne l’ont vu ! Malgré les apparences, ils n’ont pas aimé Angélica Liddell. Ils ne lui ont pas posé les questions qui l’auraient vraiment mise en valeur, ou plutôt, qui auraient mis « Jésus derrière Angélica » en valeur. Ils ne lui ont pas permis de professer sa Foi en Jésus. En la flattant et en la centrant sur sa petite personne, ou sa petite création, ils se sont abaissés à la médiocrité de sa pièce, ils se sont mis eux-mêmes en avant, et n’ont pas permis à la metteur en scène de donner le meilleur d’elle-même, à savoir Jésus. Ils ont en revanche transformer – en croyant lui faire plaisir – son spectacle en profession de Foi qu’elle n’était pas, et qui était objectivement une merde, un blasphème et une apostasie… parce qu’Angélica Liddell n’y assume pas de défendre Jésus comme son Dieu. Sans doute pour des raisons d’image, de peur, d’argent, de carrière, de blessures personnelles, d’orgueil aussi, elle se complaît à endosser son personnage de folle à la fois agressive et mystique. Alors qu’au naturel, et dans l’interpersonnel, elle est beaucoup plus simple, humble, enjouée, et pas du tout perchée ni provocatrice ni anticléricale. Ce masque de folle messianique apostate l’arrange bien, lui donne une personnalité et un charisme qui lui permettent de ne pas se justifier et de prendre des faux risques (je parle de « faux risques » car les tabous qu’elle croit transgresser dans ses œuvres dramaturgiques ont été pulvérisés depuis des lustres, et ne choquent même plus les catholiques. La preuve ! On les insulte et ils disent « Merci ! » et « Bravo ! »).
 

Ce qui me met le plus en rogne dans cette affaire, c’est que le Monde (et Angélica elle-même) passe à côté de la vraie Angélica Liddell et de sa profession de Foi, à côté du vrai visage d’Angélica, à savoir Jésus. Angélica n’est pas le personnage de folle provocatrice ni la prophétesse mystique qu’on croit ou pour lequel elle se fait passer. C’est une femme simple, intelligente, sensible, profonde, qui a vraiment la Foi en Jésus, sans doute même plus que les frères dominicains présents, et sans doute même plus qu’elle ne le croit, mais qui, tout comme les dominicains, renie pour l’instant Jésus. Moi, je l’attends. Il faut qu’elle se réveille, car elle est tout-à-fait capable de ne pas faire de la merde.

Les 5 parodies ou simulacres de pardon de la part de beaucoup de catholiques

J’ai listé pour vous les 5 catégories de faux pardons que j’ai eu le bonheur d’entendre de la part de certains cathos. Un florilège de leur/notre hypocrisie pharisienne :
 

LE PARDON SANS REPENTANCE : « Je m’excuse. » ou « Désolé ». Sans réelle conviction ni désir d’aimer la personne qui nous a fait du tort, ou à qui on a fait du tort. C’est le pardon formulé de manière apprise et téléphonée, mais pas sincère. Et surtout, sans Dieu.
 

LE PARDON CONDESCENDANT : « Va ! Je ne te hais point. » (« Vous n’êtes digne que de mon indifférence ! »), ou le « Pas la peine que je demande à Untel pardon puisqu’il s’en fout, ou qu’il n’est pas catho, et que pour lui, le pardon ne signifie rien. »
 

LE PARDON-REPROCHE : « Je te demande pardon… mais tu dois faire de même, ou bien tu l’as quand même bien cherché, ou tu as fait pire que moi. » En gros, j’attends implicitement que tu m’imites dans ma demande de pardon, et j’estime au fond que tu as beaucoup à te faire pardonner.
 

LE PARDON DU RELATIVISME SUBJECTIVISTE : « Je te demande pardon de t’avoir blessé. » « En gros, je te demande pardon que tu aies mal pris ce que je t’ai dit ou ce que je t’ai fait, mais qui finalement ne me semble pas mauvais. » Dans ce cas précis, il y a zéro reconnaissance du mal qui a été concrètement fait. Dans l’esprit du catholique faussement repentant, « avoir blessé » ce n’est pas nécessairement « avoir fait du mal », a fortiori s’il croit avoir affaire à une personne ultra sensible, mythomane et susceptible, puisque le mal est relégué à la subjectivité, à la perception, au ressenti et au sentiment, du « blessé ». Pas à l’objectivité factuelle et relationnelle du péché. Trop facile !
 

LE PARDON PIÉTISTE ET PLAINTIF :

Par exemple, je répète 36 000 fois le mot « pardon », je me confonds en excuse… pour en réalité ne pas avoir à reconnaître concrètement l’objet du méfait ou du contentieux, la matière du péché.

Ou bien je me reconnais volontiers « pécheur » (ou « pauvre pécheur »), mais en revanche, dès qu’il m’est reproché des synonymes actualisés du mot « pécheur » (par exemple, « raciste », « homophobe », « bobo », « francs-maçon », « alcoolique », « intégriste », « extrémiste », « antisémite », « criminel », « pharisien », etc.), alors là, bizarrement, il n’y a plus personne ! Et je le prends super mal ! Comme une offense personnelle, une insulte ! « Pécheur, je veux bien. Mais ses synonymes, non ! ».

Ou bien (et là, c’est le pire) c’est le pardon qui prie pour toi. En gros, le pardon de pitié, de commisération et de condescendance. « Je te demande pardon de t’avoir blessé et je prie pour ta conversion (car, pour réagir de la sorte, c’est que tu dois être bien blessé, et bien plus pécheur que moi!). » Haha. Celui-là, je l’adore !

« Soirée Dissidence » du 29 mars 2024 au Café A à Paris, spéciale « Actualités »


 

Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’être présents à la « Soirée Dissidence » qui s’est tenue à Paris le 29 mars 2024, voici les enregistrements audios (pas d’excellente qualité, mais on comprend tout quand même) ci-dessous.
 

Le programme de cette soirée spéciale « Actualités » était le suivant : 6 grands thèmes, pour 6 tours de table où chacun avait carte blanche pour s’exprimer pendant quelques minutes. Vous allez voir : c’est une vraie consolation !

1 – Volet POLITIQUE :
 

Première sous-partie : David exprime son approche de la politique ; Matthieu la sienne ; puis Philippe parle de Macron ainsi que de l’Antéchrist ; Jérémy prend le relai en traitant du génocide palestinien ; enfin, questions de François.
 

 

Deuxième sous-partie : Jérémy et Philippe développent la dimension eschatologique des événements, face au « pragmatisme » de Matthieu.
 

 
 

2 – Volet ART ET DIVERTISSEMENT :
 

Première sous-partie : David parle des jeux vidéos ; Jérémy parle de l’influence des séries ; Matthieu étaye sa vision du temps et François le questionne sur les 35 heures.
 

 

Deuxième sous-partie : Jérémy parle du « Juif de gauche » ; Philippe aborde d’abord le conflit Inès Reg/Natasha St Pier à Danse avec les stars, puis la passionmania de The Voice, et enfin les Jeux Olympiques de Paris 2024 et leurs enjeux mondiaux.
 

 
 

3 – Volet ÉCONOMIE :
 

Première sous-partie : Matthieu parle desdites « crypto-monnaies » ; Jérémy enchaîne sur la fausse prédiction du « krach boursier » ; Philippe avertit quand même contre la menace de la Marque de la Bête, et du grand remplacement de l’Humain par son identifiant numérique ; Jérémy renchérit sur le phénomène de l’usurpation d’identité.
 

 

Deuxième sous-partie : Matthieu parle de l’intérêt de se former/s’initier aux « crypto-monnaies ».
 

 
 

4 – Volet SANTÉ :
 

On évoque les « effets secondaires » du pseudo « vaccin anti COVID », et le déni/l’amnésie collective à leur sujet.
 

 
 

5 – Volet RELIGIEUX :
 

Première sous-partie : David nous parle des cycles spirituels de la vie du Monde (« étude du centième singe ») ; Philippe fait un état des lieux de l’Eglise Catholique actuelle et du schisme.
 

 

Deuxième sous-partie : Franc-Maçonnerie.
 

 
 

6 – Volet AMOUR (qu’on n’a pas eu le temps de traiter)

Mi libro Parejas homosexuales : ¿ Cuál es el problema? en español, en acceso libre y gratis


 

Puesto que ninguna editorial española o latinoamericana se anima a publicar mi libro Parejas homosexuales : ¿Cuál es el problema?, lo publico aquí en acceso libre. Con tristeza, a causa de la cobardía general y de la homofobia de los católicos y sus jefes, que no se interesan realmente por las personas homosexuales y no se percatan de la importancia del tema de la homosexualidad para el Mundo y la Iglesia. Estoy enterrando mi libro, y la edición española.
 

Enlace para leer el tomo 1 :
 
Tomo 1
 

Enlace para leer el tomo 2 :
 
Tomo 2
 

Enlace para leer el libro por tableta digital Ebook :
 
Amazon KDP
 
 
CONTRAPORTADA (RESUMEN) :
La pregunta fundamental sobre la homosexualidad, que supera en importancia a todas las demás (« ¿ Debemos hablar de ella y cómo ? », « ¿ De qué es la señal ? », « ¿ Cómo se lidia con ésta ? », « ¿ Cómo acogemos a las personas afectadas ? », « ¿ A favor o en contra del matrimonio gay ? », « ¿ Es la comunidad LGTB un lobby tiránico que no representa a todos los homos ? », etc.), es ésta : « ¿ Cuál es el problema ? ¿ Qué hay de malo en que una pareja homo estable y respetuosa se ame, y en el hecho de enamorarse homosexualmente ? ¿ Por qué no sería Amor ? » Pregunta que, para los creyentes en Dios, se verá profundizada por la del pecado/Salvación y de la compatibilidad entre la práctica homosexual y la Voluntad divina. Para muchos de nuestros contemporáneos, el problema fundamental radicará incluso en la mismísima existencia de esta pregunta, o sea, ¡ en el simple hecho de plantearla y de hacer de la homosexualidad un « problema » !
Este libro de Philippe Ariño, él mismo católico y homosexual, se ha planteado sin embargo el reto de contestarla, elaborando dos columnas : el tomo 1 enumera los argumentos (50) en defensa de la pareja homo, el tomo 2 enumera los argumentos (41) en contra, con un contraargumento de refutación para cada uno de los 91 argumentos. ¡ Que comience la batalla !

 
 

Por último, para los que quieren entender la gravedad del documento Fiducia Supplicans (que es un error objetivo y una falsa acogida/un falso amor a las personas homosexuales), he aquí mi entrevista sobre las 8 mentiras que he encontrado en el documento de bendiciones de las parejas homos por el Vaticano.

Intervista completa in italiano per la rivista Il Timone sulle benedizioni per le coppie omosessuali (giornalista : Raffaella Frullone)


 

Philippe Ariño, scrittore francese gay e cattolico di 43 anni, che ha appena pubblicato il saggio Coppie omosessuali : qual è il problema ? (edizioni Falcon). Articolo ridotto in Il Timone, per Raffaella Frullone.
 

Di fronte a Fiducia Supplicans, sto provando 3 emozioni molto diverse ! Rabbia, risata e fascino.
 
 

1) Rabbia :
 

Fiducia Supplicans dimostra ancora una volta che, anche quando apparentemente si parla di noi cattolici gay, non si parla di noi, né con noi !
 

Ci sono misure che ci riguardano specificamente e che sono molto più urgenti delle benedizioni : farci uscire dall’isolamento e dall’abbandono, invitarci, ascoltarci davvero (invece di parlare di noi e al nostro posto), spiegare perché praticare l’omosessualità è/sarebbe un peccato, scoprire la ricchezza della cultura omosessuale e la bontà/bellezza delle persone omosessuali, studiare l’eterosessualità e l’omofobia, aprire il sacerdozio agli omosessuali veramente continenti, aiutarci a vivere la continenza (se non possiamo essere sacerdoti o sposarci), e così via.

Io, non voglio affatto essere benedetto. Voglio essere amato (come mi ama Gesù)!
 
 

2) Risata (nervosa) :
 

Ci stanno dando quello che non abbiamo mai chiesto. E non ci danno quello che chiediamo da tempo. Fiducia Supplicans è un regalo avvelenato con un sacco di bugie (ne ho trovate 8) :
 

Bugia n°1 : Ci viene detto che questa nuova benedizione non giustifica nulla e non promuove nulla. È FALSO. Essa promuove implicitamente l’atto omosessuale, l’unione omosessuale come coppia e come Amore. Poiché nel testo non si parla di benedire gli omosessuali individualmente, o ciascuna delle due persone che compongono la coppia omosessuale. Il testo dice esplicitamente « benedizioni di coppie dello stesso sesso » (l’espressione è usata 7 volte).
 

Bugia n°2 : Ci viene detto che questa nuova benedizione non è sacramentale o liturgica. È FALSO. Essa è distribuita da un sacerdote, che è un ministro ordinato che distribuisce anche i sacramenti e che, quando benedice, generalmente non nomina il male (in questo caso perché non lo vede nella pratica omosessuale fedele e rispettosa) e non nomina il percorso di conversione per uscire dall’atto peccaminoso (continenza e separazione della coppia). Quindi, in termini pratici, la sua benedizione giustificherà la coppia-atto omosessuale.
 

Bugia n°3 : Ci viene detto che questa nuova benedizione non ha valore sacramentale e quindi non ha nulla a che fare con il matrimonio. È FALSO. Bisogna tener conto della realtà intenzionale e fantasmatica di una legge o di un rito. Queste benedizioni sono richieste come sacramenti, o comunque come ciò che conduce ad essi. Come l’Unione Civile era stata richiesta come trampolino di lancio verso il matrimonio civile, così la benedizione è, nelle intenzioni, richiesta come anticipazione del matrimonio religioso. E le coppie benedette non si accontenteranno per molto di un gesto religioso « di serie B » e « clandestino ».
 

Bugia n°4 : Ci viene detto che le benedizioni tradizionali non saranno snaturate dalle nuove benedizioni. È FALSO. Una benedizione religiosa è sempre individuale (anche se rivolge a una folla). Non collettiva. L’Amore può contare solo fino a 1.
 

Bugia n°5 : Ci viene detto che questa nuova benedizione non è normativa o ufficiale, perché è discrezionale e facoltativa. È FALSO : È un’opzionalizzazione pubblica, di massa ed universale. Ed approvata dal papa e dal Dicastero. Ogni minoranza fa parte della maggioranza e ha un impatto su questa. E la maggioranza è fatta di minoranze.
 

Bugia n°6 : Ci viene detto che questa nuova benedizione è biblica e cristica (Ci parlano di benedizioni nella Bibbia). È FALSO : Non ho mai visto Gesù benedire coppie adultere o omosessuali.
 

Bugia n°7 : Ci viene detto che questa nuova benedizione è un aiuto o una richiesta di aiuto. È FALSO : Non è una richiesta di aiuto per trovare la forza di vivere ciò che la Chiesa chiede (la continenza), ma una richiesta di adesione, di approvazione.
 

Bugia n°8 : Ci viene detto che questa nuova benedizione è un modo per dire ai gay che la Chiesa e Dio li amano. È FALSO. Amarci significa nominare il male, chiederci la continenza, ma in cambio ascoltarci, accoglierci, offrirci i mezzi di un apostolato di Fuoco che includa pienamente la nostra omosessualità. E significa anche riconoscere umilmente la vostra omofobia.
 
 

3) Il fascino :
 

Mentre noi cattolici omosessuali amiamo il papa, pur riconoscendo che Fiducia Supplicans è un errore, ci troviamo in mezzo tra i cardinali progressisti che vogliono il nostro bene (ma senza di noi !), e i cardinali conservatori che non vogliono nulla per noi, ma soprattutto non vogliono parlare di noi e lasciarci parlare, e che si concentrano sulla nozione di « peccato » (senza mai spiegare perché l’omosessualità sarebbe un peccato) e sul loro attacco al papa…
 

In realtà, sto scoprendo un fenomeno sconcertante, quasi incredibile, e che non è compreso talmente è paradossale : nonostante le apparenze, i veri artigiani di Fiducia Supplicans non sono i cardinali progressisti, ma i cardinali conservatori e omofobi. So che è difficile da credere, ma è la verità !
 

I tradizionalisti anti-papa Francesco si sono già distinti in passato per le loro appassionate « suppliche » correttive, sedicenti filiali. In Francia, almeno, in questo sono degli specialisti ! Infatti, per esprimere il loro disaccordo (in modo mellifluo, non frontale, ma comunque molto teatrale e con un eccesso di disperazione lamentosa), utilizzano generalmente due tecniche discorsive : o vestono la loro protesta o indignazione con una postura falsamente interrogativa (pubblicano dubias, cioè « dubbi », in cui dicono ipocritamente di « interrogarsi »), o vestono la loro opposizione con una postura di una Passionaria sbalordita e supplichevole. Fiducia Supplicans porta dunque la firma della fazione episcopale e cardinalizia conservatrice, anche se tutto sembra indicare il contrario (ma questa è una strategia di distrazione dei tradizionalisti per incolpare i nemici progressisti). Proprio così !
 

Davanti, i cardinali conservatori ci ignorano. Di dietro, ci demonizzano (come una « lobby », un gruppo di degenerati che sfilano ai Gay Pride o negli emicicli, o come una pericolosa ideologia chiamata « Gender ») e ci disprezzano (il cardinale Müller, ad esempio, sostiene che « l’omofobia non esiste » ; il cardinale Sarah ha descritto il movimento gay esplicitamente come « la seconda Bestia dell’Apocalisse »). Inoltre, invece di impedire al papa e ai cardinali progressisti di dire fesserie, li lasciano fare, per poi piombar loro addosso, sostenendo ipocritamente che non stanno attaccando le persone, ma le loro parole e le loro azioni. Per esempio, in questo momento il cardinale Sarah sostiene pubblicamente che « attaccare Fiducia Supplicans non è attaccare il Papa »… ma dietro le quinte si circonda di persone che insultano e disprezzano apertamente il pontefice (il suo editore, in particolare). O usa un linguaggio volutamente forte, metaforico e soprannaturale che sottintende di associare il papa al « Divisore », all’Anticristo e al « Padre della Menzogna ». E non aspetta altro che gli altri arrivino alle conclusioni da soli… E sui social network usa parole pungenti (« eresia », « diabolico ») che violano il suo dovere di riservatezza, rispetto e obbedienza al papa, il suo giuramento cardinalizio. Di fatto, è possibile opporsi a un parere o a un documento papale senza per forza usare parole grosse, e senza sguinzagliare i propri cani contro il suo nemico, sostenendo poi che « non è stato lui ma i suoi cani ».
 

Quindi sì, il doppio gioco di Dottor Jekyll e Mister Hyde di alcuni cardinali mi porta a dire che Fiducia Supplicans non solo gli fa comodo (è un’occasione d’oro per attaccare il papa, con un perfetto alibi!), ma è senza dubbio opera del campo che non ci aspetteremmo e che nessuno sospetterà: il campo conservatore. Padre James Martin, il cardinale Victor Manuel Fernandez e i prelati progressisti sono gli « utili idioti » della storia. I perfetti capri espiatori! E questo è semplicemente affascinante. La telenovela ecclesiastica del 2024 ! Preparo i popcorn ! Offro io !

Droit de réponse à l’accusation d’homophobie intériorisée de Médiapart à mon encontre


 

Honnêtement, j’aurais autre chose à faire que de devoir me justifier d’une accusation infondée, diffamatoire et homophobe de la part des journaux Mediapart et Libération à mon encontre il y a quelques jours. Mais je vais quand même, pour rassurer mes proches et me défendre, exercer mon droit de réponse et clarifier ici mes propos tenus il y a plus de 10 ans en conférence devant les élèves du lycée parisien Stanislas (propos qui sont spectaculairement décontextualisés, coupés au montage, voire déformés sur les réseaux, afin de me faire passer pour un odieux « extrémiste souffrant d’homophobie intériorisée » : c’est le Monde à l’envers). Je me fais même insulter par certains frères homos, alors même qu’ils ne me connaissent pas. C’est grave. Et je vais garder précieusement ce monceau d’insultes homophobes et anticléricales.
 
 

Voilà ce qui m’est reproché par Mediapart :
 

1) d’avoir parlé du lien entre viol et homosexualité, et d’avoir défini la tendance homosexuelle comme un « désir de viol » (donc, en gros, d’avoir homosexualisé le viol et culpabilisé les homos, sali la communauté toute entière).
 

2) d’avoir qualifié certaines lesbiennes de « harpies » (donc d’être lesbophobe).
 

3) d’être homo abstinent sexuel (donc, selon Mediapart, homosexuel refoulé et homophobe).
 

4) d’être extrême et catholique (donc dangereux).
 

5) d’avoir parlé d’homosexualité (donc d’avoir fait de mon cas une généralité et d’avoir en quelque sorte usurpé tous les autres homos en m’exprimant à leur place).
 

6) de m’être exprimé devant un public jeune et donc fragile et perméable à mes idées (abus de faiblesse, encouragement inconscient aux suicides et au harcèlement scolaire).
 
 

Je vais reprendre chacun des 6 points pour les démentir, et montrer que l’homophobie n’est pas du côté qu’on croit… :
 

1) Concernant l’homosexualité comme fantasme de viol, ça va faire plus de 20 ans que je traite du sujet (j’ai à ma connaissance plus d’une centaine d’amis homos qui m’ont avoué avoir subi un viol dans leur enfance ; et j’ai écrit plusieurs ouvrages sur les mécanismes de l’homophobie). Je vais répéter pour une énième fois que je n’ai jamais homosexualisé le viol ni causalisé le viol à l’homosexualité (moi-même je n’ai pas été violé, et je connais beaucoup d’amis homos qui ne l’ont pas été : dans notre cas, l’identification aux icônes du viol – soit la femme violée cinématographique soit le macho viril dominateur -, très répandue dans la communauté LGBT, est plus de l’ordre du symbole, du fantasme, et sera le signe non pas d’un viol réellement vécu mais d’une panne identitaire, d’une insécurité existentielle). Autrement dit, j’insiste sur le rapport NON-CAUSAL – mais néanmoins réel et signifiant – entre homosexualité et viol, en soulignant devant les élèves qu’il faut absolument bannir la croyance absurde que « toute personne homo aurait été violée ou bien que toute personne violée deviendrait homo ». Mais néanmoins, qu’il faut connaître ce lien. Au moins pour que l’horreur qu’ont vécue certains de mes amis ne tombent pas dans l’oubli, au nom d’une idéalisation/victimisation gay friendly de l’homosexualité. Car le déni de viol, c’est de la vraie homophobie, pour le coup!
 

2) Quand je parle des harpies, je recontextualise : c’était d’une part une comparaison (pas une analogie : comparaison n’est pas définition. Je rappelle cette évidence…), et d’autre part (et surtout!) la qualification d’un comportement, d’un acte (récurrent, mais que je ne généralise pas à toutes les lesbiennes). Je ne fais que dénoncer un phénomène méconnu du grand public (qui, par sexisme féministe misandre, idéalise les relations amoureuses lesbiennes, alors que la plupart sont tout sauf douces) : la maltraitance (emprise psychologique, chantage, disputes, harcèlement, sadomasochisme, bagarres, coups et blessures, viols, féminicides, meurtres…) au sein de beaucoup de couples lesbiens. Et ce n’est malheureusement pas un épiphénomène : cette lesbophobie lesbienne atteint un tel point (car au centre LGBT de Paris, il existait déjà depuis longtemps des « cellules de crise », des groupes de parole et de gestion de ces conflits, spécifiques à ces violences domestiques et conjugales) qu’elle a même fait l’objet il y a 3 ans d’un signalement et d’un projet de loi à l’Assemblée nationale (porté par la députée lesbienne Laurence Vanceunebrock) ! C’est dire si je n’exagère et n’invente rien (je ne fais que parler d’une réalité, et défendre de nombreuses lesbiennes qui souffrent en silence). Le terme « harpies » n’est même pas assez fort pour qualifier les comportements que certaines lesbiennes adoptent les unes avec d’autres. Des amies lesbiennes m’ont assuré « qu’elles n’étaient sorties qu’avec des folles », m’ont raconté toutes les histoires de maltraitance physique qu’elles ont vécues ou dont elles ont été témoins, me parlent de la violence dans le milieu lesbien (j’ai même rencontré une patronne de bar qui a testé la gestion d’un bar gay puis ensuite celle d’un bar lesbien : entre mecs, zéro bagarre, dans toute l’histoire de l’établissement ; en revanche, dans son bar lesbien, plusieurs bagarres. CQFD). Et les assos et clubs SM lesbiens existent depuis très longtemps dans les capitales occidentales. Par conséquent, qu’on ne vienne pas me traiter de « lesbophobe », ou me dire que je créerais ce que je dénonce. Sinon, je sortirai les gros dossiers (dossiers qui feront rougir de honte mes accusateurs, pour non-assistance à personnes en danger !)
 

3) On me présente comme « homo abstinent ». Nuance: Je n’étais pas « abstinent » (refoulement et dissimulation d’homosexualité) mais « continent » (don de mon homosexualité non-pratiquée) à l’époque. Continence que j’ai vécue exclusivement de 2011 à 2016 (Aujourd’hui, je la vis par intermittence). Je dirais à mes détracteurs ceci : d’abord, que même à l’époque de ma conférence à Stan, je ne me suis jamais posé comme modèle obligatoire (c’était mon choix perso et libre) ; ensuite, que j’ai toujours questionné (non condamné, et encore moins prohibé) la pratique homo (et il y a de quoi ! Les couples homos stables, fidèles, rayonnants et heureux, ne courent pas les rues! On est donc largement en droit de le questionner !) ; et enfin, que, jusqu’à preuve du contraire, je fais ce que je veux de mon coeur et de mon cul (tant que c’est dans le respect et le consentement des autres). Se sentir homo depuis l’enfance et bien le vivre – ce qui est mon cas -, ne m’oblige en rien à être en couple ou à défendre le couple-acte homo, que je sache. Il n’y a pas qu’une seule et unique manière d’être homo et de vivre son homosexualité. Merci de ne pas imposer votre modèle unique d’être homo (la pratique homo), en taxant l’exception d’« homophobe » ou d’« homo frustré ». Moi, je m’affiche ouvertement homo depuis plus de 20 ans, et m’assume. Y’a pire comme modèle d’homosexualité « honteuse d’elle-même »! Et je pense que mes détracteurs de Mediapart n’en ont pas fait autant.
 

4) On me dit « extrême ». Euh… Je suis de gauche (et pas « gauche caviar », et surtout pas macroniste ni mélenchoniste). De gauche chrétienne. Vous appelez ça « extrémiste »? Ça va faire 12 ans qu’en mon âme et conscience je ne vote plus à aucune élection présidentielle, et que je me fais rejeter par l’ensemble des catholiques (acquis majoritairement à la droite, à l’extrême droite, à la Franc-Maçonnerie, et au carriérisme) qui me regardent de travers, m’ignorent, me méprisent, me virent de leurs institutions, sont homophobes à mon encontre, parce que je me dis ouvertement de gauche et ami des pauvres, et que je parle d’homosexualité un peu trop à leur goût… et vous osez me dire que je suis un « catholique extrémiste » ?!? WTF.
 

5) Je n’ai jamais fait de généralités ou d’exagérations sur les homos en parlant du sujet. En prenant toujours soin d’aimer toute personne homo, de nuancer mon propos constamment (la preuve avec mon tout dernier livre Couples homosexuels : c’est quoi le problème ?, où je défends tous les avis que j’ai pu entendre sur l’homosexualité, en essayant de comprendre chacun), en luttant même contre mon propre scepticisme par rapport aux couples homos, et en montrant aussi les couples homos réussis et épanouis, les beautés et richesses de la culture homo (injustement boudée et salie par la plupart des homos eux-mêmes). Alors comment osez-vous me traiter d’homo refoulé ou d’homophobe intériorisé? Vous devriez avoir honte de vous attaquer à moi, en fait. Honte de votre homophobie (que vous déguisez en lutte contre l’homophobie intériorisée). Je suis autant homosexuel que vous. Si ce n’est plus!
 

6) Oui, j’ai parlé devant un public de jeunes. Et je ne regrette pas. Les jeunes ont besoin d’entendre parler de sexualité, d’Amour, d’homosexualité, d’homophobie, et autrement que par la doxa pro-gays qui n’explique jamais rien et qui justifie tout ce qui va dans le sens de son relativisme libertin, … car ces sujets angoissent et blessent beaucoup les jeunes d’aujourd’hui. Et je me souviens même qu’à Stanislas, j’avais reçu un super accueil, et que j’avais senti que mes interventions avaient non seulement contribué à faire reculer l’homophobie, avaient rendu l’homosexualité amicale, drôle, incarnée et accessible (j’avais même désamorcé un début de harcèlement à l’encontre d’un élève que certains commençaient à embêter parce qu’il était différent et maniéré), mais aussi avaient libéré la plupart des participants. Je ne vais pas m’excuser de ça, et encore moins laisser certains médias anticléricaux, et gays friendly homophobes, salir ce moment-là.

Mon interview pour la revue catholique italienne Il Timone (journaliste : Raffaella Frullone)


 

Philippe Ariño, écrivain français homo et catho de 43 ans, qui vient de publier son essai Couples homosexuels : c’est quoi le problème ? (Éd. Falcon).
 

Face à Fiducia Supplicans, je suis traversé par 3 émotions très différentes ! La colère, le rire et la fascination.
 
 

1) La colère :
 

Fiducia Supplicans prouve une nouvelle fois que, même quand en apparence on parle de nous, homosexuels catholiques, on ne parle toujours pas de nous, ni avec nous !
 

Il y a des mesures nous concernant spécifiquement tellement plus urgentes que les bénédictions : nous sortir de l’isolement et de l’abandon, nous inviter, nous écouter vraiment (au lieu de parler de nous et à notre place), expliquer en quoi la pratique homo est/serait un péché, découvrir la richesse de la culture homo et la bonté/beauté des personnes homos, étudier l’hétérosexualité et l’homophobie, ouvrir le sacerdoce aux homos vraiment continents, nous aider à vivre la continence (si nous ne pouvons pas être prêtres ni nous marier), etc.
 

Moi, je ne veux absolument pas qu’on me bénisse. Je veux déjà qu’on m’aime (comme Jésus m’aime) !
 
 

2) Le rire (nerveux) :
 

On nous donne ce qu’on a jamais demandé. Et on ne nous donne pas ce qu’on demande depuis longtemps. Fiducia Supplicans est un cadeau empoisonné et un tissu de mensonges (j’en ai relevés 8) :
 

Mensonge n°1 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction ne justifie rien, ne promeut rien. C’EST FAUX. Elle promeut implicitement l’acte homo, l’union homo en tant que couple et en tant qu’Amour. Puisqu’il n’est pas question, dans le texte, de bénédiction des personnes homos prises individuellement, ou de chacune des deux personnes composant le couple homo. Il est explicitement dit « bénédictions de couples de même sexe » (l’expression est utilisée 7 fois).
 

Mensonge n°2 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction n’est pas sacramentelle, ni liturgique. C’EST FAUX : Elle est quand même distribuée par un prêtre, donc un ministre ordonné et qui distribue aussi les sacrements, et qui, quand il bénit, ne nomme en général pas le mal (en l’occurrence parce qu’il ne le voit pas dans la pratique homo fidèle et respectueuse), et ne nomme pas le chemin de conversion pour sortir de l’acte peccamineux (la continence et la séparation du couple). Donc, concrètement, sa bénédiction justifiera le couple-acte homo.
 

Mensonge n°3 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction n’a pas valeur de sacrement donc elle n’a rien à voir avec le mariage. C’EST FAUX. Il faut prendre en compte la réalité intentionnelle et fantasmatique d’une loi ou d’un rite. Ces bénédictions sont demandées comme des sacrements, ou, en tout cas, comme ce qui y conduit. Tout comme l’Union Civile était demandée comme marchepied du mariage civil, la bénédiction est, en intention, demandée comme un avant-goût du mariage religieux. Et les couples bénis ne se satisferont pas très longtemps d’un geste religieux « entre deux portes » et « clandestin ».
 

Mensonge n°4 : On nous dit que les bénédictions traditionnelles ne seront pas dénaturées par les nouvelles bénédictions. C’EST FAUX. La bénédiction religieuse est toujours individuelle (même quand elle s’adresse à une foule). Pas collective. L’Amour ne sait compter que jusqu’à 1.
 

Mensonge n°5 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction n’est pas normative, officielle, due à sa discrétion et à son caractère optionnel. C’EST FAUX. C’est une optionnalisation publique, massive et universelle. Et validée par le pape et le Dicastère. Toute minorité fait partie de la majorité, et impacte cette dernière. Et la majorité est composée de minorités.
 

Mensonge n°6 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction est biblique et christique. (On nous parle des bénédictions dans la Bible). C’EST FAUX. Je n’ai jamais vu Jésus bénir des couples adultères ou homos.
 

Mensonge n°7 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction est une aide ou une demande d’aide. C’EST FAUX. Ce n’est pas une demande d’aide pour trouver la force de vivre ce que demande l’Église (la continence) mais une demande d’adhésion, d’approbation.
 

Mensonge n°8 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction est une manière de dire aux homos que l’Église et Dieu les aiment. C’EST FAUX. Nous aimer, c’est nommer le mal, nous demander la continence, mais en contrepartie, nous écouter, nous recevoir, nous offrir les moyens d’un apostolat de Feu incluant pleinement notre homosexualité. Et c’est aussi vous reconnaître humblement homophobes.
 
 

3) La fascination :
 

Alors que nous, homos catholiques, aimons le pape, tout en reconnaissant que Fiducia Supplicans est une erreur, nous nous retrouvons coincés entre les cardinaux progressistes qui nous veulent du bien (mais sans nous!), et les cardinaux conservateurs qui ne nous veulent rien du tout, mais qui ne veulent surtout pas parler de nous, nous laisser la parole, et qui se focalisent sur la notion de « péché » (sans jamais expliciter en quoi l’homosexualité serait un péché) et sur leur attaque contre le pape…
 

En fait, je découvre un phénomène hallucinant, à peine croyable, et qui n’est pas compris tellement il est paradoxal : malgré les apparences, les véritables artisans de Fiducia Supplicans ne sont pas les cardinaux progressistes, mais les cardinaux conservateurs et homophobes. Je sais que c’est difficile à croire, mais c’est la vérité !
 

Les traditionalistes anti-pape François se sont déjà, par le passé, illustrés par leurs vibrantes « suppliques » correctives, soi-disant filiales. Du moins, en France, ils en sont spécialistes ! En effet, pour exprimer leur désaccord (de manière doucereuse, non frontale, mais néanmoins très théâtrale, et en surjouant le désespoir éploré), ils usent en général de deux techniques discursives : soit ils habillent leur contestation ou leur indignation d’une posture faussement interrogative (ils publient des dubias, c’est-à-dire des « doutes », où ils disent hypocritement qu’ils « se questionnent »), soit ils habillent leur opposition d’une posture de passionaria éberluée et suppliante. Fiducia Supplicans porte donc, même si tout semble indiquer le contraire (mais c’est une stratégie de diversion des traditionalistes pour faire porter leur propre chapeau – ou calotte – à leurs ennemis progressistes : comme ça, ni vu ni connu), la signature du camp épiscopal et cardinalice conservateur. Eh oui !
 

Par devant, les cardinaux conservateurs nous ignorent. Par derrière, ils nous diabolisent (sous forme de « lobby », de groupe de dégénérés défilant à la Gay Pride ou dans les hémicycles, ou d’idéologie dangereuse nommée « Gender ») et ils nous méprisent (le cardinal Müller, par exemple, soutient que « l’homophobie n’existe pas » ; le cardinal Sarah a décrit le mouvement gay carrément comme « la deuxième Bête de l’Apocalypse »). Par ailleurs, au lieu d’éviter au pape et aux cardinaux progressistes de dire des conneries, ils les laissent faire, pour ensuite leur tomber dessus, en soutenant hypocritement qu’ils ne s’attaquent pas aux personnes mais à leurs discours et à leurs actes. Par exemple, à l’heure actuelle, le cardinal Sarah affirme publiquement que « s’attaquer à ‘Fiducia Supplicans’ ce n’est pas s’attaquer au Pape »… mais par derrière, il s’entoure de gens qui insultent et méprisent ouvertement le souverain pontife (son éditeur, en particulier), ou bien il emploie un langage volontaire métaphorique et surnaturel fort qui sous-entend qu’il associe le pape au « Diviseur », à l’Antéchrist et au « Prince du mensonge ». Il attend juste que la conclusion vienne des autres… Et il emploie sur les réseaux sociaux des mots cinglants (« hérésie », « diabolique ») qui violent son devoir de réserve, de respect et d’obéissance au pape, son serment cardinalice. Or, on peut être opposé à un avis ou à un document papal, sans sortir les grands mots, et sans lâcher ses chiens sur son ennemi, en soutenant après que « ce n’est pas lui mais ses chiens ».
 

Donc oui, le double jeu Docteur Jekyll and Mister Hyde de certains cardinaux me fait dire que Fiducia Supplicans non seulement les arrange beaucoup (il est une occasion en or pour s’en prendre à juste raison au pape !), mais est sans doute l’œuvre du camp qu’on n’attend pas et que personne ne soupçonnera : le camp conservateur. Le père James Martin, le cardinal Victor Manuel Fernandez, et les prélats progressistes, sont les « idiots utiles » de l’histoire. Les boucs-émissaires parfaits ! Et ça, c’est tout simplement fascinant. Le feuilleton ecclésial de l’année 2024 ! Je prépare les pop-corn ! C’est moi qui invite !

8 Mentiras e hipocresías en el documento del Dicasterio sobre las bendiciones de las parejas homosexuales


 
Véase el documento original en este enlace + la entrevista (estupenda) por Instagram con Enriquísimo TV.
 

 

Mentira nº1 : Esta nueva bendición no justifica ni promueve nada.
 

« De hecho, mediante estas bendiciones, […] no se pretende legitimar nada. » (§ 40)
 

FALSO. Promueve implícitamente el acto homo, la unión homo como pareja y como Amor (ciertamente incompleto y no querido por la Iglesia… pero Amor igual). Ya que en el texto no se habla de bendecir a las personas homosexuales individualmente, o a cada una de las dos personas que componen la pareja homosexual. No. Se dice explícitamente « bendiciones de parejas del mismo sexo » (la expresión se utiliza 7 veces).
 
 

Mentira nº 2 : Esta nueva bendición no es ni sacramental ni litúrgica. (de manera implícita, no justifica la situación de las personas a las que bendice… con el pretexto de que se define como « no ritual », « no litúrgica », « improvisada », « no official », « claramente distinta de la forma del matrimonio », « a iniciativa de cada sacerdote », e incluso « bíblica »).
 

« Hay que subrayar que, precisamente en el caso del rito del sacramento del matrimonio, no se trata de una bendición cualquiera, sino del gesto reservado al ministro ordenado. » (§ 6)

« evitando que estas bendiciones no ritualizadas se conviertan en un acto litúrgico o semi-litúrgico, semejante a un sacramento. » (§ 36)

« no necesariamente deben convertirse en una norma. » (§ 37)

« Esta bendición nunca se realizará al mismo tiempo que los ritos civiles de unión, ni tampoco en conexión con ellos. Ni siquiera con las vestimentas, gestos o palabras propias de un matrimonio. » (§ 39)
 

FALSO. Aquella bendición, a pesar de todo, es suministrada por un sacerdote, por lo tanto, por un ministro ordenado que también distribuye los sacramentos, y que, cuando bendice a las parejas homosexuales, no suele nombrar el mal (dado que no lo identifica en la práctica homo fiel y respetuosa), no suele tampoco nombrar el camino de conversión para salir del acto pecaminoso homosexual (la continencia y la ruptura de la pareja). Así que, en términos prácticos, su bendición resulta justificar a la pareja-acto homo. Digan lo que digan.
 
 

Mentira nº 3 : Esta nueva bendición no es un sacramento y, por tanto, no tiene nada que ver con el matrimonio.
 

« La presente Declaración se mantiene firme en la doctrina tradicional de la Iglesia sobre el matrimonio, no permitiendo ningún tipo de rito litúrgico o bendición similar a un rito litúrgico que pueda causar confusión. » (Introducción)

« Por lo tanto son inadmisibles ritos y oraciones que puedan crear confusión entre lo que es constitutivo del matrimonio, como ‘unión exclusiva, estable e indisoluble entre un varón y una mujer, naturalmente abierta a engendrar hijos’, y lo que lo contradice. Esta convicción está fundada sobre la perenne doctrina católica del matrimonio. Solo en este contexto las relaciones sexuales encuentran su sentido natural, adecuado y plenamente humano. La doctrina de la Iglesia sobre este punto se mantiene firme. » (§ 4)
 

FALSO : Ese tipo de bendición constituye el primer paso hacia el matrimonio. Es ya una oficialización y un reconocimiento tácito y religioso de la pareja homo. El texto nos dice que la bendición no es un matrimonio, y se declara « firme » en este punto. Er… En términos de intenciones y fantasías, tanto en la petición de los que quieren ser bendecidos como en la mente del sacerdote que los bendice, sí, resulta ser una bendición conyugal y nupcial, un reconocimiento eclesial y una declaración de amor divino. Simbólicamente, es soñada como una boda religiosa. Hay que fijarse en el valor simbólico de una ley o de un ritual. Porque es una realidad que, tiempo después, puede comerse al verdadero sacramento original al que inicialmente pretendía imitar y al mismo tiempo renunciar. En este caso, el Papa Francisco cae en la misma trampa del sacramentalismo que antaño con el matrimonio homosexual. Para proteger el matrimonio-sacramento, pensó que la concesión de la Unión Civil homosexual sería un premio de consuelo y un medio eficaz de diversion : fue un error. ¡ Es la misma ley ! intencional y concretamente, ¡ la Unión Civil se convirtió en matrimonio gay ! Lo mismo ocurrirá con las bendiciones homosexuales : el Papa las concede a las parejas homos para que no toquen al sacramento del matrimonio. Es una mala estrategia : las parejas bendecidas querrán más tarde que la Iglesia reconozca oficialmente su « Amor », que Dios reconozca su « Amor », y que los sacerdotes las casen en lugar de limitarse a bendecirlas clandestinamente. El sacramentalismo es una terrible tentación y un terrible pecado.
 
 

Mentira nº 4 : Las bendiciones tradicionales no se verán distorsionadas por las nuevas bendiciones.
 

« la claridad de este documento y su coherencia con la constante enseñanza de la Iglesia » (§ 3)

« La respuesta del Santo Padre nos invita a hacer el esfuerzo de ampliar y enriquecer el sentido de las bendiciones. Las bendiciones pueden considerarse entre los sacramentales más difundidos y en continua evolución. » (§ 7 y 8)
 

FALSO. La bendición religiosa es siempre personal (ya que se dirige a personas). No colectiva. Sin embargo, esta nueva bendición elimina el carácter intrínsecamente individual de las bendiciones válidas, puesto que se dirige explícitamente a parejas. Por tanto, avala actos y no simplemente individuos. En definitiva, corrumpe las verdaderas bendiciones religiosas.
 
 

Mentira nº 5 : Esta nueva bendición no es normativa ni oficial : debido a su discreción y a su carácter opcional.
 

« No se debe ni promover ni prever un ritual para las bendiciones de parejas en una situación irregular, pero no se debe tampoco impedir o prohibir la cercanía de la Iglesia a cada situación en la que se pida la ayuda de Dios a través de una simple bendición. » (§ 38)

« De todos modos, precisamente para evitar cualquier forma de confusión o de escándalo, cuando la oración de bendición la solicite una pareja en situación irregular, aunque se confiera al margen de los ritos previstos por los libros litúrgicos, esta bendición nunca se realizará al mismo tiempo que los ritos civiles de unión, ni tampoco en conexión con ellos. Ni siquiera con las vestimentas, gestos o palabras propias de un matrimonio. » (§ 39)
 

FALSO. Es una opcionalización pública, masiva y universal. Y avalada por el Papa y el Dicasterio.
 
 

Mentira nº 6 : Esta nueva bendición es bíblica y crística.
 

« Esta es también la comprensión del matrimonio ofrecida por el Evangelio. » (§ 5)

« Para reflexionar sobre las bendiciones, recogiendo distintos puntos de vista, necesitamos dejarnos iluminar ante todo por la voz de la Sagrada Escritura. » (§ 14)
 

FALSO : Nunca he visto a Jesucristo bendecir a parejas adúlteras u homosexuales.
 
 

Mentira nº 7 : Esta nueva bendición es una ayuda o una solicitud de ayuda.
 

« No se debe impedir o prohibir la cercanía de la Iglesia a cada situación en la que se pida la ayuda de Dios a través de una simple bendición. En la oración breve que puede preceder esta bendición espontanea, el ministro ordenado podría pedir para ellos la paz, la salud, un espíritu de paciencia, diálogo y ayuda mutuos, pero también la luz y la fuerza de Dios para poder cumplir plenamente su voluntad. » (§ 38)
 

FALSO: Se trata de una solicitud de respaldo, de consentimiento y de aprobación. No de ayuda. Lo mismo ocurre con los sacerdotes que bendicen a parejas homosexuales. No quieren simplemente ayudar a las parejas que bendicen o darles la fuerza divina para separarse y obedecer a la voluntad del Señor. Qué hipocresía… ¡ Creen en el « Amor homo » y hasta desean vivirlo por personas interpuestas !
 
 

Mentira nº 8 : Esta nueva bendición es una forma de decir a los homosexuales que la Iglesia y Dios les aman.
 

(c.f. párrafos de los « corazoncitos por todas partes »)

« mediante estas bendiciones, que se imparten no a través de las formas rituales propias de la liturgia, sino como expresión del corazón materno de la Iglesia » (§ 40)

« Así, la Iglesia es el sacramento del amor infinito de Dios. » (§ 43)

« Toda bendición será la ocasión para un renovado anuncio del kerygma, una invitación a acercarse siempre más al amor de Cristo. El Papa Benedicto XVI enseñaba: ‘La Iglesia, al igual que María, es mediadora de la bendición de Dios para el mundo.’ » (§ 44)
 

FALSO. En el documento, por un lado, se confunde a las parejas homosexuales con las parejas adúlteras. Cuando el adulterio es una elección. No la tendencia homo. Gracias por esa homofobia… Por otro lado, amarnos es nombrar el mal, pedirnos la continencia, pero a cambio de escucharnos, invitarnos, ofrecernos los medios de un apostolado de Fuego, y de reconocer públicamente y sin protestar que sois « homófobos », admitiendo humilde y conscientemente que hasta ahora no nos amáis.

8 Mensonges et hypocrisies du document du Dicastère sur les bénédictions des couples homos

Voir le document sur ce lien.
 

Mensonge n°1 : Cette nouvelle bénédiction ne justifie rien, ne promeut rien.
 

« En effet, par ces bénédictions, […] on n’entend pas légitimer quoi que ce soit. » (§ 40)
 

FAUX. Elle promeut implicitement l’acte homo, l’union homo en tant que couple et en tant qu’Amour (certes lacunaire et non voulu par l’Église… mais Amour quand même). Puisqu’il n’est pas question, dans le texte, de bénédiction des personnes homos prises individuellement, ou de chacune des deux personnes composant le couple homo. Non. Il est explicitement dit « bénédictions de couples de même sexe » (l’expression est utilisée 7 fois).
 
 

Mensonge n°2 : Cette nouvelle bénédiction n’est pas sacramentelle, ni liturgique. (… sous-entendu, elle ne justifie pas la situation des personnes qu’elle bénit… sous prétexte qu’elle est définie comme « non-rituelle », « non-liturgique », « improvisée », « non-officielle », « clairement distincte de la forme du mariage », « à l’initiative de chaque prêtre », et même « biblique »).
 

« Il faut souligner que, précisément dans le cas du rite du sacrement de mariage, il ne s’agit pas de n’importe quelle bénédiction, mais du geste réservé au ministre ordonné. » (§ 6)

« en évitant que ces bénédictions non ritualisées deviennent un acte liturgique ou semi-liturgique, semblable à un sacrement. » (§ 36)

« qui priverait les ministres de la liberté et de la spontanéité dans l’accompagnement pastoral de la vie des personnes. » (§ 36)

« ne doivent pas nécessairement être converties en normes. » (§ 37)

« cette bénédiction ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux. Ni non plus avec des vêtements, des gestes ou des paroles propres au mariage. » (§ 39)
 

Euh… elle est quand même distribuée par un prêtre, donc un ministre ordonné et qui distribue aussi les sacrements, et qui, quand il bénit, ne nomme en général pas le mal (en l’occurrence parce qu’il ne le voit pas dans la pratique homo fidèle et respectueuse), et ne nomme pas le chemin de conversion pour sortir de l’acte peccamineux (la continence et la séparation du couple). Donc, concrètement, sa bénédiction justifiera le couple-acte homo. Quoi qu’on en dise.
 
 

Mensonge n°3 : Cette nouvelle bénédiction n’a pas valeur de sacrement donc elle n’a rien à voir avec le mariage.
 

« Cette déclaration reste ferme sur la doctrine traditionnelle de l’Église concernant le mariage, n’autorisant aucun type de rite liturgique ou de bénédiction similaire à un rite liturgique qui pourrait prêter à confusion. » (Introduction)

« Par conséquent, sont inadmissibles les rites et les prières qui pourraient créer une confusion entre ce qui est constitutif du mariage, à savoir ‘une union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d’enfants’, et ce qui le contredit. Cette conviction est fondée sur la doctrine catholique pérenne du mariage. Ce n’est que dans ce contexte que les relations sexuelles trouvent leur sens naturel, propre et pleinement humain. La doctrine de l’Église sur ce point reste ferme. » (§ 4)
 

FAUX. Elle en est la première marche. C’est déjà une officialisation et une reconnaissance tacite et religieuse du couple homo. Le texte nous dit que la bénédiction n’est pas un mariage, et se déclare « ferme » sur ce point. Euh… En intentions et en fantasmes, dans la demande de ceux qui veulent être bénis, ainsi que dans la tête du prêtre qui les bénit, si, c’est une bénédiction conjugale et nuptiale, c’est une reconnaissance ecclésiale et une déclaration d’amour divin. Symboliquement, elle est rêvée comme un mariage religieux. Il faut regarder la valeur symbolique d’une loi ou d’un rituel. Car c’est une réalité qui, quelques temps après, peut manger le véritable sacrement premier qu’elle prétendait au départ pasticher et auquel elle prétendait initialement renoncer. Là, le Pape François tombe dans le même piège du sacramentalisme que pour le mariage gay. Pour protéger le mariage-sacrement, il a pensé qu’accorder l’Union Civile homo était un lot de consolation et un moyen de diversion efficace : erreur. C’est la même loi ! En intentions et concrètement : l’Union Civile est devenue le mariage gay ! Ça va faire la même chose pour les bénédictions homos : le Pape les accorde aux couples homos pour qu’ils ne touchent pas au mariage-sacrement. Mauvaise stratégie : les couples bénis voudront un peu plus tard que l’Église reconnaisse officiellement leur « Amour », que Dieu reconnaisse leur « Amour », et que les prêtres les marient au lieu de simplement les bénir clandestinement. Le sacramentalisme est une tentation et un péché terribles.
 
 

Mensonge n°4 : Les bénédictions traditionnelles ne seront pas dénaturées par les nouvelles bénédictions.
 

« la clarté de ce document et sa cohérence avec l’enseignement constant de l’Église » (§ 3)

« La réponse du Saint-Père mentionnée ci-dessus nous invite par ailleurs à faire l’effort de développer et d’enrichir le sens des bénédictions. Les bénédictions peuvent être considérées comme l’un des sacramentaux les plus répandus et en constante évolution. » (§ 7 et 8)
 

FAUX. La bénédiction religieuse est toujours personnelle (puisqu’elle s’adresse à des personnes). Pas collective. Or cette nouvelle bénédiction enlève aux bénédictions valides leur caractère intrinsèquement individuel, puisqu’elle s’adresse à des couples. Elle cautionne des actes et non plus simplement des personnes. Elle les dénature. Par conséquent, elle dénature les vraies bénédictions religieuses.
 
 

Mensonge n°5 : Cette nouvelle bénédiction n’est pas normative, officielle : due à sa discrétion et à son caractère optionnel.
 

« Il ne faut ni promouvoir ni prévoir un rituel de bénédiction des couples en situation irrégulière, mais il ne faut pas non plus empêcher ou interdire la proximité de l’Église avec toute situation où l’on recherche l’aide de Dieu au moyen d’une simple bénédiction. » (§ 38)

« En tout état de cause, précisément pour éviter toute forme de confusion ou de scandale, lorsque la prière de bénédiction, bien qu’exprimée en dehors des rites prescrits par les livres liturgiques, est demandée par un couple en situation irrégulière, cette bénédiction ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux. Ni non plus avec des vêtements, des gestes ou des paroles propres au mariage. » (§ 39)
 

FAUX. C’est une optionnalisation publique, massive et universelle. Et validée par le Pape et le Dicastère.
 
 

Mensonge n°6 : Cette nouvelle bénédiction est biblique et christique.
 

« C’est aussi la conception du mariage proposée par l’Évangile. » (§ 5)

« Pour réfléchir aux bénédictions, en recueillant différents points de vue, nous devons nous laisser éclairer avant tout par la voix de l’Écriture Sainte. » (§ 14)
 

Euh… Je n’ai jamais vu Jésus bénir des couples adultères ou homos.
 
 

Mensonge n°7 : Cette nouvelle bénédiction est une aide ou une demande d’aide.
 

« Il ne faut ni promouvoir ni prévoir un rituel de bénédiction des couples en situation irrégulière, mais il ne faut pas non plus empêcher ou interdire la proximité de l’Église avec toute situation où l’on recherche l’aide de Dieu au moyen d’une simple bénédiction. Dans la courte prière qui peut précéder cette bénédiction spontanée, le ministre ordonné pourrait demander pour eux la paix, la santé, un esprit de patience, de dialogue et d’entraide, mais aussi la lumière et la force de Dieu pour pouvoir accomplir pleinement sa volonté. » (§ 38)
 

FAUX. C’est une demande de caution, consentement et adhésion. Pas d’aide. Idem du côté des prêtres bénissant les couples homos. Ils ne veulent pas simplement aider les couples qu’ils bénissent ni leur donner la force divine pour rompre et obéir à la volonté du Seigneur. Quelle hypocrisie… Ils croient en « l’Amour homo » et souhaitent même le vivre par personnes interposées !
 
 

Mensonge n°8 : Cette nouvelle bénédiction est une manière de dire aux homos que l’Eglise et Dieu les aiment.
 

(c.f. paragraphes des « petits cœurs partout »…)

« par ces bénédictions, qui ne sont pas données selon les formes rituelles propres à la liturgie, mais plutôt comme une expression du cœur maternel de l’Église » (§ 40)

« L’Église est ainsi le sacrement de l’amour infini de Dieu. » (§ 43)

« Toute bénédiction sera l’occasion d’une nouvelle proclamation du kérygme, une invitation à se rapprocher toujours plus de l’amour du Christ. Le pape Benoît XVI enseignait : ‘Comme Marie, l’Église est médiatrice de la bénédiction de Dieu pour le monde’ » (§ 44)
 

FAUX. Dans le document, d’une part, le couple homo est amalgamé avec le couple adultère. Or, l’adultère est un choix. Pas la tendance homo. Merci l’homophobie. D’autre part, nous aimer, c’est nommer le mal, nous demander la continence, mais en contrepartie, nous écouter, nous recevoir, nous offrir les moyens d’un apostolat de Feu, et vous reconnaître publiquement homophobes sans rechigner, en avouant humblement et consciemment que jusqu’à présent vous ne nous aimez pas. Le Pape ne m’a jamais invité ni téléphoné