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Interview-portrait réalisée par Pascal Girard il y a 1 an pour le blog Terre de Compassion qui l’a refusée (sûrement parce que ce site catholique justifie le « mariage gay »)


 

Lors des Manifs de 2013 contre le « mariage pour tous », était apparu une voix différente, celle de Philippe Ariño, jeune homme homosexuel catholique continent. Philippe a beaucoup de cordes à son arc, il était professeur d’espagnol, il est désormais comédien, écrivain, chanteur… Je l’ai redécouvert au hasard de Facebook. Cee coup-ci, je me suis obligé à vraiment l’écouter. Philippe m’a fait découvrir que l’homosexualité est une blessure identitaire et une peur. Mais cette blessure remise au Seigneur dans la continence ouvre des grâces et que dans l’Église si on prenait au sérieux ces personnes homos, ils deviendraient nos éclaireurs dans nos pèlerinages. Ils nous montrent que nous devons regarder chacun nos blessures, et les offrir, c’est un chemin de sanctification. Célibataire involontaire, couple sans enfant, persécuté au travail, malade, aidant… tous nous avons une ou des blessures, une faille qui nous ouvre à la Grâce ! Je souhaite, qu’un jour, grâce à Philippe et ses amis, en me promenant dans la rue, une personne homosexuelle m’accoste et au lieu de me traiter d’homophobe, de me draguer ou le plus souvent de passer son chemin en baissant la tête de peur du jugement, me montre ma croix au cou et me demande « Vous le connaissez ? Vous pourriez me le présenter ? » « Avec joie ! » et je l’inviterai ensuite à rencontrer un vieux prêtre, bon comme du pain chaud.
 

Dans l’actualité des révisions des lois bioéthiques, dans le bilan de La Manif Pour Tous, dans la place des homosexuels dans notre Église, et même si (peut-être surtout !?), d’un premier abord, son message peut nous étonner, nous énerver, écoutons-le, c’est une voix qui crie dans le désert…
 
 

Pascal Girard, pour Terre de Compassion
 
 

 

1 – Bonjour Philippe, avant d’aborder le thème bioéthique qui nous préoccupe tant aujourd’hui, pouvez-vous en quelques mots vous présenter ?
 

Bonjour et merci à vous, Terre d’Empathie (je ne dis pas « compassion », car la compassion est le péché d’Ève, dixit Fabrice Hadjadj), de me laisser une tribune ! Car ce n’est pas si souvent : en ce moment, je suis extrêmement peu sollicité, et même « black-listé » de partout. On ne m’invite quasiment plus en conférence… alors que pourtant, je serais très utile étant donné que toutes les lois transhumanistes (euthanasie, PMA, GPA, transsexualisme, clonage, etc.) qui sont en train d’être approuvées dans le monde entier passent au nom de l’homosexualité et d’une certaine vision de l’amour qu’elle représente. Et le pire, c’est que je ne me victimise pas : j’en rigole et rends gloire à Dieu ! « Malheur à vous si on dit du bien de vous : c’est ainsi que vos pères traitaient les faux prophètes ! » déclare Jésus (en Lc 6, 26). Ce sont juste les faits : ayant pourtant écrit des livres capitaux sur des sujets tabous qu’il est urgent de traiter (homosexualité, boboïsme, Franc-Maçonnerie, Fins dernières, puce électronique, etc. : vous pouvez à ce propos consulter mon dernier ouvrage, Homo-Bobo-Apo, ainsi que mon blog L’Araignée du Désert pour vous en rendre compte), les gens gays friendly me diabolisent en me présentant comme « un homosexuel homophobe » et un traître à la reconnaissance des « droits homos » ; et les catholiques me voient aussi comme le diable ou me boudent car la plupart d’entre eux, même fervents pratiquants, défendent l’Union Civile, croient secrètement en « l’amour homo », confondent la différence des sexes avec l’hétérosexualité, me considèrent comme un fondamentaliste… ou bien, du côté des catholiques conservateurs de droite et d’extrême droite, ont peur de l’homosexualité et méprisent le sujet et les personnes homos. Le plus triste, c’est que ce désamour des catholiques et des évêques à mon égard est injuste puisque je ne fais que vivre ce que demande l’Église Catholique à toute personne durablement homosexuelle – la continence (abstinence et don de son homosexualité aux autres et à l’Église et au monde) – et que donner les clés de compréhension d’un thème central sur lequel se condensent toutes les tensions sociales et internationales.
 

2 – Pensez-vous que l’homosexualité fait peur encore aujourd’hui ? Et de quoi aurions-nous peur ? L’Église en France semble tenir un langage d’ouverture et d’accueil, le pensez-vous suffisant ? Que manque-t-il aujourd’hui à notre Église de France ?
 

C’est faux : les gens d’Église ne nous accueillent pas. Ils évitent le plus possible le sujet. Et les rares fois où ils nous laissent la parole, c’est pour pleurer sur nous, nous inciter à la pratique homo (pour se donner une image de « catholiques ouverts »), ou bien au contraire pour nous changer et minorer notre tendance sexuelle. Ils n’ont pas compris la Bonne Nouvelle que nous incarnions, ni la joie de l’apostolat par l’homosexualité continente. À la place, et pour nous faire taire (en feignant de nous donner la parole, puisqu’ils nous placent dans des groupes de parole « chaste-thé » où l’anonymat est roi : Devenir Un En Christ, Communion Béthanie, Courage, et autres initiatives paroissiales au nom très flou…), ils nous proposent un accompagnement misérabiliste mais pas une vocation. Ils nous voient comme des « personnes à accompagner » et non des « personnes qui accompagnent ». Au fond, ils n’abordent l’homosexualité que comme une irréalité, un détail et un problème. Et cet aveuglement, je crois, vient d’une peur, d’un orgueil, d’une jalousie, d’un carriérisme, d’un matérialisme, d’une cupidité, d’une luxure, d’une désobéissance et d’un péché, réels. Pour prendre un simple exemple, je sais que beaucoup d’évêques français n’ont rien dit au moment du « mariage gay » en France, non seulement par peur d’être taxés d’« homophobes » et traînés en justice, mais surtout pour des raisons bassement matérielles : l’État et les mouvements pro-gays les ont touchés au portefeuilles et ont menacé leur carrière ecclésiastique. Il y a derrière cette homophobie (peur du même, peur/haine des personnes homosexuelles) ecclésiale de forts enjeux d’argent et de pouvoir. Et concernant l’homophobie des « catholiques de la base », elle s’origine dans une désobéissance croissante à l’Église-Institution, aux sacrements (en particulier du mariage) et dans un consumérisme liturgique. Je crois enfin que si les catholiques rechignent à ne pas parler d’homosexualité, c’est qu’ils sentent que le vent en ce moment est en train de tourner dangereusement pour eux. Plus encore que la menace d’un martyre de sang, ils redoutent d’abord la mort sociale (perte de la réputation, des amis, du travail, des honneurs, de leur place sur les réseaux sociaux) : j’en connais qui, du jour au lendemain, se sont vus suspendre définitivement leur compte Facebook simplement parce qu’ils s’étaient opposés publiquement à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour les « couples » lesbiens. Et je ne vous parle même pas des maires et des élus locaux sur la sellette juridiquement parlant à cause de leur opposition au « mariage gay », ni de mes amis actuellement embarqués en procédure judiciaire pour « homophobie » à cause de malheureux tweets postés à la hâte sur Twitter… La police pro-homosexualité et anti-homophobie est puissante, de plus en plus organisée, et a de forte raison de réussir son chantage, puisque l’homophobie dans les rangs catholiques est réelle.

 

3 – Les cathos, on a toujours l’impression d’être sur la défensive en termes de bioéthique : la pilule, l’avortement, le mariage gay, maintenant la PMA/GPA, bientôt l’euthanasie, comment lisez-vous cela ? Comment y faire face, sans perdre l’Espérance ?
 

Si vous avez cette impression, c’est que vous ne vous attaquez pas à la source affective, sentimentale, à la source de croyance, des lois/pratiques que soi-disant vous dénoncez. Car qui défend ces pratiques-là, si ce n’est les promoteurs de « l’amour homo » ? Regardez par exemple qui, dans le monde, a vanté les divorces, la pilule, les avortements et les moyens contraceptifs (préservatif en première ligne) : les laboratoires pharmaceutiques et les mouvements libertaires féministes, antiracistes et homosexuels. Regardez qui a fait voter l’euthanasie des mineurs en Belgique en 2014 : les groupes LGBT (Lesbiens, Gays, Bis et Trans) ! Regardez quelle magistrate se cache derrière la PMA pour les « couples » lesbiens, la GPA et la sédation létale, en France : la très gay friendly Caroline Mécary ! Regardez devant qui se retrouve systématiquement confronté Tugdual Derville sur les plateaux télé ou radio au sujet de l’euthanasie : Jean-Luc Romero, pro-euthanasie… et homosexuel ! Regardez le récent cas du petit Alfie Evans en Angleterre, tué sur ordre du magistrat pro-gays Anthony Hayden. De même, on s’étonne qu’un pays supposément « très catholique » comme l’Irlande signe massivement en faveur du droit à l’avortement (quelques mois après avoir validé le « mariage gay »), sans même identifier la correspondance entre les deux événements… Mais où les catholiques ont-ils les yeux, sérieux ??

Au lieu de reconnaître que ce sont eux qui font girouette parce qu’ils refusent de se positionner sur l’homosexualité, au lieu de reconnaître leur homophobie, ils préfèrent se placer en victimes d’une dictature (qu’ils appellent « Idéologie », « Culture de mort », « Médias », « Lobby gay », « Agenda LGBT », « Gauche », « Modernisme », « Franc-Maçonnerie », « Fin des Temps », « Gouvernement Mondial », et j’en passe) et qui les écraserait injustement. Ils restent le nez collé aux faits, aux conséquences dont ils chérissent/diabolisent les causes, à leur petite conception intellectualiste de la Vérité… sans considérer la réalité intentionnelle, fantasmée, médiatique, collective, spirituelle et surnaturelle, des faits. Sans voir non plus leur propre compromission (j’y inclus les adeptes tradis et anti-mariage-gay du cardinal Sarah) avec l’esprit du monde. Ils ne font par exemple aucun lien entre Islam (ou terrorisme) et homosexualité, alors qu’ils sont pourtant criants. Ils ne font aucun lien entre homosexualité et euthanasie, entre homosexualité et nouvelles technologies, homosexualité et Franc-Maçonnerie, alors que les faits concrets ne font que confirmer ces corrélations (non-causales). Lisez mon livre Homosexualité, la priorité niée, pour vous en convaincre.

Ce que beaucoup de catholiques ont du mal à comprendre, c’est que le diable fait le mal au nom du bien et du Christ, et par amour. L’enfer est pavé de bonnes intentions. C’est donc sur ses bonnes intentions, sur ses croyances sucrées ou justicières, sur la sincérité et la franchise (qui ne sont pas la Vérité), sur les mots derrières lesquels il place « l’amour » (et il n’y en a pas 36 000 : c’est « homosexualité-hétérosexualité-homophobie »… et ensuite le triptyque « amour-différences-discriminations ») qu’il convient de se pencher, et non sur les conséquences mauvaises et les risques réels de ses bonnes intentions. Car les lois transhumanistes ne sont jamais demandées pour leur contenu (de plus en plus honteux et non-assumé par ceux-là même qui les réclament) mais au nom de « l’amour » dont l’alibi principal est l’homosexualité.

Enfin, les catholiques, dans leur ensemble, n’ont toujours pas réalisé la primauté de l’homosexualité dans les débats éthiques, ni la place tout à fait à part de l’Union Civile dans la compendium législatif universel (cette dernière loi constitue une entorse gravissime non seulement à la Loi divine et à l’Église, mais déjà aux simples Droits de l’Homme : pour la première fois dans l’Histoire de l’Humanité, à travers l’Union Civile, la différence des sexes est considérée comme une option d’identité, de couple, de famille et d’Église, ce qui est un pur mensonge anthropologique et même surnaturel). Les catholiques ne voient la justification/banalisation sociale de la pseudo « identité » homo et du pseudo « amour » homosexuel que comme une étape parmi d’autre dans l’effet domino des lois décadentes qui menacent l’Humanité, et pensent qu’il faut passer à autre chose, à des dossiers plus urgents. Or c’est totalement faux. Même si en apparence le passage de deux hommes à la mairie est objectivement moins grave que le meurtre d’un enfant par avortement, que l’assassinat d’un papy par euthanasie, qu’un génocide en Syrie ou en Iran, jamais vous ne verrez une mobilisation de plus de 2 millions de personnes comme vous l’avez eue contre le « mariage homosexuel » en France en 2013. La primauté de l’homosexualité est un mystère, mais un mystère bien réel et à respecter ! Ça, La Manif Pour Tous ne l’a toujours pas reconnu, et pense encore renouveler l’exploit des manifs multimillionnaires en fédérant autour du trafic d’enfants qu’est la GPA (Gestation Pour Autrui), autour des droits de l’enfant et de la famille, et même autour de la dénonciation de l’euthanasie : elle se fourvoie lourdement. L’homosexualité n’est pas une problématique comme les autres, ni un sujet d’une époque révolue circonscrite au « mariage gay » : elle a servi d’alibi émotionnel efficace à la négation de l’Humain, et resservira pour d’autres sujets symboliquement homicides qui n’ont apparemment rien à voir avec elle (migrants, Intelligence Artificielle, crise économique, attentats, réchauffement climatique, catastrophes naturelles et écologiques, persécutions anti-catholiques, etc.).
 

4 – Qu’est-ce qu’un homo catho continent peut nous apporter de plus qu’un catho pratiquant bon parent sur la lecture de ces sujets ?
 

Quasiment tout. Car maintenant, l’anticléricalisme mondial s’est cristallisé sur l’homosexualité et sur l’opposition au « mariage gay » (la pédophilie ne constitue que le faux nez médiatique de l’homosexualité) pour se justifier d’attaquer/corriger les catholiques et leurs pasteurs. Uniquement parce que beaucoup de nos contemporains pensent, et en partie à raison (c’est là le drame !), que les catholiques n’aiment pas suffisamment les personnes homosexuelles. Donc la bonne nouvelle, c’est qu’en permettant aux personnes homosexuelles continentes d’expliquer l’homosexualité et sa dimension universelle, l’Église prouvera concrètement qu’elle aime les personnes homosexuelles, et court-circuitera la lourde présomption d’homophobie qui pèse sur elle et qui justifie, du moins en Occident, et aux yeux des anticléricaux, les persécutions contre les catholiques.

L’homosexualité étant le seul mal (ou « signe de péché » quand elle n’est pas pratiquée) au monde à ne pas être identifié comme tel, elle est devenue, en l’espace de trente ans, le principal rideau rose derrière lequel le diable se cache pour attaquer l’Humanité (la différence des sexes) et l’Église (la différence Créateur/créatures), le principal repère (conjointement à l’Islam) derrière lequel il planque toutes les violences et les souffrances humaines (avortements, guerres, prostitution, maladies, etc.). Par sa seule existence, une personne homo catho continente (« un » homo catho continent, ça n’existe pas) vient dévoiler et pulvériser cette mascarade diabolique, comme aucun homme – ou aucune femme – marié ou consacré ne pourra jamais le faire. C’est la place médiatico-politique démesurée qu’a prise l’homosexualité qui veut ça. Je n’y peux rien. La personne homo catho continente nous apporte, à son insu, l’Incarnation de Jésus et de son message évangélique. En plus, de manière très drôle, inattendue et percutante. Toute personne humaine est indivisible : elle est le signe de cette merveilleuse unité et rencontre entre Dieu et l’Humanité. Et c’est d’autant plus impactant quand cette personne est homosexuelle continente puisque cette dernière incarne concrètement deux réalités – l’Église Catholique et l’homosexualité – que le monde aujourd’hui veut absolument opposer ou faire fusionner. Les médias ne mettent pas en opposition le mariage ou la famille avec l’Église. En revanche, ils scénarisent une guerre entre les personnes homosexuelles et l’Église. Par notre présence, nous, personnes homos continentes aimant l’Église, invalidons cette fausse dichotomie homosexualité/Foi et réglons le problème. À une époque où les gens se coupent de Jésus uniquement à cause de leur croyance que l’Église serait homophobe et n’aimerait pas les personnes homos (le pire, c’est que je n’exagère pas), notre existence, à nous personnes homos catholiques, est une vraie bombe. Beaucoup ne se doutent même pas de notre existence. Ils nous relèguent à l’état d’extra-terrestres ou de fictions ! De plus, nos contemporains – et en particulier les jeunes – marchent tellement à l’affectif, et les raisonnements intellectuels (aussi brillants fussent-ils) n’ont tellement plus de prise sur eux, que seul le témoignage par la personne, que seule la vue d’une personne homo en chair et en os, peut calmer leur révolte, les convaincre et toucher leur cœur. Alors les gens d’Église ont bien tort de ne pas profiter de nous, et de chercher à nous dissimuler comme d’embarrassants petits bâtards.
 

5 – En vous lisant et en vous écoutant, j’ai pris conscience que nous pouvons être imprégnés de mots, symboles, attitudes d’influence franc-maçonnes et que cela nous éloigne du Christ, pouvez-vous nous en dire plus ? y compris en se croyant à l’abri dans l’Église Catholique ! N’est-ce pas à ce niveau que le combat commence ?
 

C’est un bon début ! Ouf ! Je n’écris pas totalement pour rien). Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie, c’est-à-dire le péché, l’illusion que nous pouvons nous construire et nous sauver nous-mêmes par nos propres actes de solidarité, par nos propres actes de piété, par notre franchise/sincérité et nos bonnes intentions (y compris christiques et pro-Église-Catholique), une fois que nous intégrerons dans notre cœur que nous sommes les premiers francs-maçons, les premiers pécheurs, les premiers bobos (bourgeois-bohème), les premiers homophobes, que les damnés c’est potentiellement nous et non « les autres ». Bref, en conjuguant le péché à la première personne du singulier, et en ne lâchant pas la main du Pape François (même quand il raconte des conneries). Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie une fois que nous prendrons conscience que Jésus n’est pas une puissance énergétique ni une civilisation chrétienne humaine ni une Vérité justicière évidente, mais un pauvre vainqueur aux allures de diable et de dangereux criminel. Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie une fois que nous délaisserons les mondanités et les respectabilités humaines pour revêtir l’humiliation de la Croix. Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie dès que nous aurons identifié que l’hétérosexualité (ce culte de l’altérité absolue, cette idolâtrie de toutes les différences, au détriment de la différence des sexes couronnée par l’Amour et au détriment de la différence Créateur-créatures à savoir Jésus et l’Église-Institution) n’est absolument pas la différence des sexes mais au contraire le pilier idéologique de la Franc-Maçonnerie mondiale. Je peux difficilement être plus clair.
 

6 – Quand on annonce la vérité, tu annonces constamment le martyr, le rejet du croyant catholique, tu n’as pas peur de faire fuir tout le monde ?
 

La Parole de Jésus n’est pas sexy ni publicitaire. Sinon, il aurait été plus entouré à la Croix ! Elle est aimante mais malheureusement pas aimée de tous, y compris mal-aimée de ceux qui semblent la proclamer. Elle est juste, et donc attire les ennuis et déclenche les foudres des gens qui pratiquent l’injustice. Elle nous fait même passer, à cause de cela, pour des « diviseurs » et des traîtres à Jésus, à Dieu et à l’Église eux-mêmes ! Beaucoup de catholiques veulent de la Bonne Nouvelle sans la Croix qui la rend aimante et concrète. Et je m’inclus dans le lot. Ils se trompent alors lourdement sur Jésus et sur l’Amour, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise… Il ne s’agit pas de se rendre détestable ou intransigeant. Il ne s’agit pas de provoquer. Nous devons nous efforcer simplement d’annoncer la Vérité, dans la Charité, en y collant le plus possible en actes, et en sachant que notre victoire ne sera pas terrestre mais céleste et offerte par Jésus en personne. Et ce désir d’aimer plutôt que d’avoir raison, ce renoncement à briller (même au nom du Christ), ce consentement à ne pas correspondre à l’image clinquante de sainteté ou de martyre de feu construite par une certaine confrérie médiatique catholique traditionaliste, ce refus des honneurs (même ecclésiastiques), cette acceptation d’être ce grain de blé qui doit mourir à lui-même pour ressusciter en Christ, cette abnégation, loin de faire fuir tout le monde, comportent leur lot de joies terrestres, d’humour et d’amis véritables. L’humiliation pour Jésus, mine de rien, ça rapproche. Ça donne des frères. Et on se marre vraiment ! Parce qu’on ne triche plus. Il faut souffrir pour être beau.
 

7 – Avec La Manif Pour Tous, certains croient que les familles cathos ont montré leurs muscles, et qu’il faut compter avec les cathos aujourd’hui. Que pensez-vous de cette affirmation ?
 

Pour moi, Les Manifs Pour Tous ont été un désastre. Ses fondateurs savaient pertinemment que le « mariage homosexuel » passait au nom de l’« amour homosexuel », de l’homosexualité et des personnes homosexuelles, de la lutte contre l’homophobie. Mais ils ont fait la sourde oreille, n’ont parlé que de l’enfant et de la famille, et ont méprisé la communauté homosexuelle (y compris opposée à cette loi !), en nous diabolisant sous forme de « lobby gay » totalitaire. Et au lieu de nous laisser le leadership du mouvement, à nous personnes homosexuelles qui étions les plus légitimes pour nous opposer à une loi que nous incarnions, ils n’ont pensé qu’à eux, ne se sont opposés qu’aux conséquences de la Loi Taubira sur la filiation et non au « mariage gay » en lui-même, se sont occupés de construire leur petite carrière médiatique et politique. Mais personne n’est dupe sur leur malhonnêteté et leur homophobie. Il fallait certes s’opposer à cette loi – gay friendly mais homophobe – du « mariage gay », qui concrètement valide un véritable trafic d’enfants, de mères, de pères, et surtout, de personnes homosexuelles… mais pas comme ils l’ont fait. Ils paieront un jour pour leur peur et leur orgueil. Ceux qui seront sauvés sont ceux qui se seront reconnus humblement homophobes et qui formuleront de vrais pardons. Et au jour d’aujourd’hui, on est encore loin, très loin, de cet aveu.
 

Merci Philippe.
 
 

« Je n’étais pas perdue. On m’a juste dit que je n’étais pas la bienvenue. »

Je découvre que mon jeune fils est accro au porno : qu’est-ce que je peux faire ? (6 petits conseils précieux)


 

Ça fait deux fois que des mères de famille catholiques me prennent à part et me confient, parfois dans les larmes, leur désarroi et leur honte d’avoir découvert que leur jeune fils (de 9-12 ans) regardait du porno en cachette et de manière répétée. Démunies, elles m’ont demandé des conseils pour enrayer subtilement le cercle vicieux. Voilà les six clés que je leur donne :
 

1 – ASSUMEZ VOTRE PEINE CAR ELLE EST LÉGITIME. L’incident n’est ni catastrophique ni anodin. Il est objectivement violent. NON, vous ne vous faites pas de film. NON, vous n’êtes pas triste pour rien. Symboliquement, et donc un peu concrètement, le fait que votre fils aille voir du porno, a fortiori dans votre dos, c’est comme si on vous avait enfoncé un pieux dans le cœur : admettez-le, sans en faire des caisses mais sans le nier non plus. Ce sera déjà un grand pas !
 

2 – DÉDRAMATISEZ LA SITUATION SANS RELATIVISER, ET AJOUTEZ DE LA JOIE/DE L’HUMOUR SANS ÉVINCER LA GRAVITÉ. Je vous conseille, même si c’est difficile, de ne pas noircir le tableau et de ne pas rentrer avec votre fils dans le conflit ou dans le chantage aux sentiments et à la tristesse de la mater dolorosa ou du pater doloroso (même si c’est déjà très bien d’avoir transformé votre colère – « Quoi?? C’est comme ça que mon fils traite les femmes?? C’est un futur prédateur sexuel et un violeur!?! » – en tristesse). L’urgence et l’essentiel, c’est de vous et de le sortir de la peur (la peur étant ce qui alimente en général le vice par l’appel à la transgression de l’interdit) en remplaçant celle-ci par la confiance et la joie. Rappelez-vous également que les péchés de chair, aussi graves soient-ils, sont cependant moins graves que les péchés de l’âme. Et notre Pape François nous invite à laisser les péchés d’impureté à leur juste place, sans les magnifier par la diabolisation et sans en faire une fixette/un drame non plus. Rajoutez de l’humilité/humour à la recherche de pureté de votre fils (le Padre Pio disait que les deux ailes pour aller directement au Paradis sont l’humilité et la pureté : pas l’une sans l’autre, car la pureté sans l’humilité devient du purisme fragile, et l’humilité sans la pureté devient du laxisme tout aussi instable). La joie et l’humour (dans la gravité) sont les meilleurs moyens de substituer la peur et l’humiliation par la confiance. La peur conduit généralement à la désobéissance, alors que la confiance, elle, libère des addictions à un moment donné et pulvérise le mal.
 

3 – SOULIGNEZ LE COURAGE HÉROÏQUE (et même SAINT!) DE VOTRE FILS. Dans un premier temps, il est bon de resituer la/les chute(s) de votre fils dans son contexte, de vous mettre à sa place, et d’universaliser son cas en le dépathologisant et en le déspiritualisant un peu. Quand je parle de « dépathologisation », j’entends : sortir du registre scientifique souvent anxiogène « Mon fils est malade, il ne s’aime pas, il faut que j’admette qu’il rentre dans la catégorie de l’addict au porno. Il faut aller voir un psy! Il faut lui faire faire un parcours Teen star! Il faut l’éduquer à la beauté et lui ôter sa peur des femmes!! » Quand je parle de « déspiritualisation », j’entends : sortir du diagnostic spiritualiste alarmiste « Mon fils commet un grave péché et est un déshonneur pour la famille et pour ses parents, un modèle dangereux pour ses petits frères et sœurs ! Son âme est en grand danger de damnation ! Je prie pour lui et vais le faire désexorciser, avec prières de délivrance et tout et tout ! » Priez pour lui mais dans le secret et sans qu’il le devine, sans le lui faire sentir. Et surtout, priez pour vous d’abord, car vous êtes peut-être 100 fois plus pécheur (ou pécheresse) que lui, malgré les apparences contextuelles. Au bout du compte, essayez de vous mettre à sa place, de remplacer l’apitoiement par l’empathie, voire même de vous forcer à l’admiration à son égard : les jeunes d’aujourd’hui qui résistent à la vague du porno sont des exceptions et des héros. Mesurez la difficulté que c’est, dans le contexte actuel de surexposition aux écrans, d’érotisation généralisée, d’avoir la force d’âme de refuser la facilité d’accès aux sites – votre fils n’est ni plus ni moins qu’un potentiel alcoolique entouré de bouteilles et surtout d’alcooliques comme lui, de faux amis bien plus que d’amis soutenants. La pression des camarades de classe pour passer à l’acte génital et assouvir ses fantasmes est très forte, et peut-être encore plus – paradoxalement – dans les établissements hors contrat et les milieux cathos que dans l’enseignement public. Mesurez aussi la difficulté supplémentaire d’être un homme plutôt qu’une femme en matière de gestion de sa libido. Mesurez la fragilité consubstantielle des ados et les agressions permanentes (visuelles et physiques, sociales, scolaires) auxquelles ils sont confrontés. Bref, comprenez vraiment ce que vit votre fils: qu’auriez-vous fait dans le contexte qui est le sien ? Sûrement pas mieux, et sans doute pire ! Il y a un fossé générationnel immense à franchir pour le rejoindre. C’est indéniable. Tout va tellement vite du point de vue technologie/moeurs/démocratisation des drogues, l’écart entre les enfants préservés et les enfants qui en savent trop en matière de génitalité s’élargit tellement au sein d’une même classe, et votre discours sur la sexualité et l’Amour pèse si peu désormais face au concert assourdissant d’Internet, des films et des séries ! Ne soyez par conséquent pas si sûr(e) de vous-même, ne soyez pas non plus si dur(e) avec vous-même ni avec votre fils. Nous arrivons à la Fin des Temps : vous avez donc des circonstances largement atténuantes, et vous n’êtes objectivement PAS AIDÉ(S) socialement dans votre tâche éducative ni dans votre grandissement humain ! C’est chaud pour TOUT LE MONDE… et pas seulement pour votre fils ! Je me permets de vous le rappeler. Ça ne guérit et ne résout rien, mais ça soulage et ça remet les choses en perspective, quand même !
 

4 – ALLEZ PARLER À VOTRE FILS EN TÊTE À TÊTE, ou bien écrivez-lui une courte lettre de soutien, sans nier votre peine mais sans trop insister sur celle-ci non plus, sans appuyer sur le négatif pour ne pas accroître sa honte ni son humiliation ni son orgueil blessé. Par ailleurs, pour cet entretien coeur-à-coeur, vous n’êtes pas non plus obligé(e) de respecter scrupuleusement le mimétisme des sexes (le-père-avec-le-fils, la-mère-avec-la-fille). Une maman aussi à des choses ajustées à dire sur la masculinité de son fils et s’y connaît parfois bien plus en virilité qu’elle ne le croit (complémentarité des sexes oblige ^^). Un papa peut également très bien comprendre sa fille. De toute façon, c’est votre fils qui exprimera spontanément sa préférence et vous n’aurez qu’à vous ajuster à son désir.
 

5 – PROPOSEZ UN COMPAGNONNAGE PLUTÔT QU’UNE AIDE. Oui. Si vous vous présentez à votre fils comme un compagnon de route – aussi misérable et pécheur que lui – plutôt que comme un aide soignant (en général, l’intention d’aide est souvent condescendante, et instaure un rapport inégalitaire entre la personne aidante et la personne aidée, qui fait repoussoir), ça change tout. Montrez – sans nécessairement rentrer dans les détails ni le relativisme mais en choisissant juste un exemple bien parlant de votre propre vie intime – que vous êtes un pauvre type comme lui, et malgré cela, aimé du Christ et qui a besoin de l’aide de votre fils pour ne pas retomber. Vous pouvez très bien offrir sans complaisance vos blessures, votre vulnérabilité, vos hontes à votre enfant (ça, au moins, ça ne peut que le décomplexer et le mettre à l’aise, si c’est fait avec humour et pudeur) : « Tu vois, mon fils, maman n’est pas parfaite, elle a été et reste une pauvre fille… » ; « Papa est un pauvre type comme toi, qui se bat et qui a besoin de toi. Tes chutes m’aident déjà. On va s’en sortir ensemble. N’hésite pas à m’appeler si tu as une tentation et que tu te sens couler. » Rappelez-lui sa belle responsabilité à votre égard. Vous pouvez même, sans démagogie, le remercier aussi pour ce qu’il vous a appris par sa/ses chute(s).
 

6 – PRÉSENTEZ-LUI DES MODÈLES. Ce sera mon dernier conseil : si possible, mettez votre fils en contact avec des personnes croyantes qui ont positivement et durablement dompté la tentation (maintenant très répandue) de masturbation/porno. Proposez-lui des modèles positifs. Car ils existent (même s’ils ne courent pas les rues) ! Mieux. Soyez vous-même le modèle irréprochable que vous voudriez que votre fils soit. Plutôt que de lui demander de changer d’attitude, plutôt que de brandir un devoir moral ou une peur qu’il recommence, convertissez-vous d’abord. C’est la conversion par l’exemple incarné la plus efficace.
 
 

Courage à nous tous ! Christ est vainqueur, et nos chutes ne sont rien à côté de la puissance de sa Miséricorde.
 

Vous voilà prévenus ! Désormais, quand ça le méritera, je me permettrai de publier certains courriers de lecteurs qui sont des saints homosexuels en devenir


 

Je reçois à l’instant un mail magnifique d’un frère homosexuel catholique (ci-dessous). Un énième courrier magnifique, ai-je envie de dire, car à de rares occasions, j’ai la chance de me voir offrir des récits de vie et de combat mené par des personnes homosexuelles (catholiques, protestantes, musulmanes, athées, de tous âges, origines et conditions…) dignes de Julien Green ou Marguerite Yourcenar.
 

Et comme je déteste le gâchis, comme je commence aussi à en avoir ras-le-bol de cacher les trésors que je vois de mes propres yeux et les rencontres réelles de « personnes homos planquées » qui sont largement plus saintes et méritantes que moi, j’ai décidé à compter d’aujourd’hui de publier sur mon blog, quand ça me chantera, et après discernement, certains de ces écrits (vous voilà prévenus !), en déformant/ôtant bien sûr les indices trop précis, trop intimes, trop compromettants ou trop dangereux pour l’ami(e) qui me livre son cœur (tout n’est pas dévoilable et je garde aussi les choses qui me sont adressées personnellement).
 

Pourquoi je prends cette décision de publier certains « courriers du cœur » ? Parce qu’ils peuvent convertir puissamment des cœurs, justement (y’a pas de raison pour que je sois la seule personne homosexuelle catho à ouvrir publiquement ma gueule !), et donner du courage à beaucoup d’autres frères homos encore calfeutrés dans le bois. Parce que si je ne le fais pas, personne ne le fera. Parce que si je ne le raconte pas, les gens (notamment cathos) ne me croiront jamais : la très grande majorité des cathos ont tellement du mal à simplement envisager que l’homosexualité continente est du désir de sainteté voire de la sainteté concrète en germe, qu’il existe des personnes homos saintes même si elles sont encore pécheresses, que les personnes homos en chemin de continence sont l’un des trésors et l’une des bombes les plus puissantes et inestimables de l’Église Catholique actuelle, qu’il faut à un moment donné leur mettre les exemples sous les yeux pour qu’ils sortent de leur peur homophobe et de leur mauvaise foi pharisienne.
 

Voici le courrier reçu ce matin. Attention les yeux : le voici, le véritable Peuple de Dieu, bande d’aveugles ! :
 

« Bonjour Philippe

Je viens de te découvrir (me permets-tu de te tutoyer ?) alors que je suis en vacances dans ton pays d’origine pour une semaine dans un Gayland à ciel ouvert ;-).

Je suis homo, catho, de gauche viscéralement, mais pas encore abstinent (enfin pas tout à fait encore).

Beaucoup de ce que tu dis me touche. Ta relation à Jésus, ta compréhension fine de l’homosexualité, de la vraie homophobie cachée des bobos, des relations avec l’Église catholique, des rapports à la sexualité des gays, du faux mariage gay, de la fausse union homo… tout cela je le vois, je le vis, je l’analyse comme tu le fais (enfin beaucoup moins verbalisé et bien dit).

J’ai longtemps fui/ou perdu mon homosexualité dans la pratique sexuelle à outrance et malgré les rappels à l’ordre du Seigneur (diverses pathologies plus ou moins graves). Je ne voulais pas m’éloigner de cette vie que je croyais libre alors qu’elle m’enchaînait de plus en plus.

Depuis peu, et parce que je n’ai eu de cesse de demander à Jésus de me dévoiler quel était son projet avec moi (Je sais qu’il m’aime, et cela depuis que je suis conscient) j’ai compris qu’il attend de moi de retisser des relations entre son Église et ses enfants homosexuels. Ce que je tente de faire dans ma paroisse à X. Et avec mon curé X qui, malgré une totale ignorance de la chose homosexuelle, a accepté de tenter cette belle aventure.

Cependant, Jésus me demande maintenant que je n’aie plus qu’un mari, Lui. Et ça je commence juste à le comprendre, ou alors je commence juste à comprendre que je me le cachais jusqu’à présent.

Je veux donc essayer de vivre maritalement avec Jésus, en arrêtant les aventures sexuelles, les rêves de couple avec un garçon, les séductions toujours à 2 balles… J’ai donc supprimé les 2 applis Grindr et Roméo et j’évite les fourrés derrière la plage…

Je souhaite tant que mon nom soit dans le Livre de Vie de mon Créateur, et de vivre éternellement avec Lui, que j’ai décidé d’arrêter de Lui déplaire, par ma fuite de ce qu’il m’a donné de vivre c’est-à-dire mon homosexualité.

Je te remercie d’associer ma petite personne dans tes prières pour qu’ensemble nous puissions louer et adorer Notre Seigneur Jésus-Christ.

Amicalement et fraternellement.

Ah oui, et pour être raccord avec l’objet de ce petit message, et parce qu’il compte beaucoup pour moi, je voulais remercier infiniment le Saint Esprit de Notre Seigneur pour cette rencontre, pour l’instant, virtuelle mais tellement sensible avec toi.

Je suis sincèrement désolé du style décousu et un peu rapide de mon message mais il me fallait vraiment te dire quelque chose,

À bientôt j’espère.
 

James. »

La Conferencia de los Obispos de Francia (CEF) infectada por la homofobia gay friendly

 

Lástima que el asunto sea desvelado por un periódico tan malo y anticatólico como Riposte Catholique (el Info Católica o Actuall o Aciprensa local) y que la Fachaesfera se apodere de ello (porque lo tratan sin sutileza, sin amor, sin Caridad, sin hablar concretamente de homosexualidad, sin las propias personas homosexuales continentes, sin la Buena Nueva, y esgrimiendo las grandes palabras – « pecado », « lobby LGTB », « traidor », etc. – que no hacen avanzar los debates). Pero, de hecho, las palabras del obispo Monseñor Ribadeau-Dumas pronunciadas en Saint-Mandé el 7 de octubre de 2018 ante la asociación homosexual cristiana DUEC (Ser Uno En Cristo), aun cuando sea el Secretario General de la CEF (Conferencia de los Obispos de Francia), son chocantes y traducen el estado inquietante de la Iglesia de Francia actual y su colaboración con las ideas del mundo. Su discurso es inequívoco : defiende la existencia del « amor homosexual ». Mucho más que el « pecado » o el « proselitismo ideológico LGTB homosexualista » (expresiones de la idiota Fachaesfera), la creencia en el « amor homo » es la cuestión central (véanse la distinción entre « estar enamorado » y « amar »), la zona de tropiezo, el único punto de disyunción con el mundo e incluso con el diablo.

 

Como ya sabéis, a pesar de mis dudas, de mis interrogaciones sobre lo que viven mis amigos homos en « pareja », a pesar de mis caídas, a pesar de mis revueltas, a pesar del reconocimiento de los límites argumentativos de la Iglesia Católica, nunca he justificado la existencia de la pseudo « identidad homo » o del « amor homo ». Gracias a Dios, nunca he pasado la línea. Incluso cuando me enamoré (hasta en este caso, decía que « no amaba »). Puesto que el Amor verdadero sólo es la acogida de la diferencia de sexos, seamos casados (con o sin hijos) o solteros, además. La unión homosexual puede brindar ciertas alteridades, fecundidades, beneficios (que, he destacado en mis cuadros de anexos, especialmente respecto a la definición de la homosexualidad con los corazonitos que evidencian estos beneficios), pero tengo la convicción profunda – ¡ sobrenatural ! – (y los hechos y mis amigos homosexuales en « pareja » de momento me dan confirmación) de que la práctica homo no es el Amor verdadero.
 

 

Mientras los obispos o cardenales de Francia y otros lugares no se percaten de ello y mantengan una ambigüedad sobre la cuestión del Amor, y del « amor » homo en particular, bajo el disfraz de la Caridad y de la solidaridad, de la lucha contra la homofobia (cuando en realidad ni siquiera saben qué es porque no leen mis libros y me demonizan), mientras no asuman la homosexualidad continente como el único camino alegre y apostólico que se puede ofrecer a las personas duraderamente homosexuales, mientras no hagan del análisis de la homosexualidad una prioridad de Iglesia, no sólo se estrellarán directamente contra la pared traicionando a Cristo, sino que además precipitarán a muchas almas en su propio agujero creando el cisma que firmará la sentencia de muerte final de la Iglesia-Institución humana.

La Conférence des Évêques de France vérolée actuellement par l’homophobie gay friendly

 

Dommage que cela soit révélé par un journal aussi mauvais que Riposte Catholique (je n’ai malheureusement pas le temps de tout voir et de tout commenter) et que la Réacosphère s’en saisisse (car ils le font sans subtilité, sans amour, sans Charité, sans parler vraiment d’homosexualité, sans les personnes homos continentes elles-mêmes, sans la Bonne Nouvelle, et en agitant les grands mots – « péché », « lobby LGBT », etc. – qui ne font pas avancer les débats). Mais effectivement, les propos de Mgr Ribadeau-Dumas tenus à Saint-Mandé le 7 octobre 2018 devant l’association homo chrétienne DUEC (Devenir Un En Christ), alors qu’il est secrétaire général de la CEF (Conférence des Évêques de France), sont choquants et illustrent combien l’Église de France va mal en ce moment et est pervertie par les idées du monde (je l’avais déjà dénoncé pendant la venue de Macron aux Bernardins). Ses mots sont sans équivoque : il défend l’existence de « l’amour homosexuel ». Bien plus que le « péché » ou le « prosélytisme/militantisme idéologique LGBT homosexualiste » (expressions de la débile Réacosphère), la croyance en « l’amour homo » est la question centrale (c.f. la distinction entre « être amoureux » et « aimer »), la zone d’achoppement, le seul point de disjonction avec le monde et même avec le diable.
 

Vous savez, malgré mes doutes (c.f. le Cas Jérémy), mes interrogations par rapport à ce que vivent mes amis homos en « couple » (c.f. mon article « Pour être honnête »), malgré mes chutes (c.f. biographie), malgré mes révoltes (c.f. prière « Jésus tu fais chier ! »), malgré la reconnaissance des limites argumentatives de l’Église Catholique, je n’ai jamais justifié l’existence de la pseudo « identité homo » ni de « l’amour homo ». Je n’ai, grâce à Dieu, jamais franchi cette frontière. Y compris quand je suis tombé amoureux (même là, j’ai dit que je « n’aimais pas »). Car l’Amour vrai, c’est uniquement l’accueil de la différence des sexes, qu’on soit marié (avec ou sans enfant) ou célibataire, d’ailleurs. L’union homosexuelle peut être porteuse de certaines altérités, fécondités, bienfaits (que j’ai d’ailleurs soulignés dans mes tableaux d’annexes, notamment sur la définition de l’homosexualité où j’ai fait apparaître des petits coeurs pour souligner ces bienfaits), mais j’ai l’intime conviction – surnaturelle ! – (et les faits et mes amis homos en « couple » me donnent pour l’instant raison) que la pratique homo n’est pas l’Amour vrai.
 

 

Tant que les évêques ou cardinaux de France et d’ailleurs ne percevront pas cela et maintiendront une ambiguïté sur la question de l’Amour, et de l’« amour » homo en particulier, sous couvert de Charité et de solidarité, de lutte contre l’homophobie (alors qu’ils ne savent même pas ce que c’est parce qu’ils ne lisent pas mes livres et me diabolisent), tant qu’ils n’assumeront pas l’homosexualité continente comme la seule voie joyeuse et apostolique pouvant être proposée aux personnes durablement homosexuelles, tant qu’ils ne feront pas de l’analyse de l’homosexualité une priorité d’Église, non seulement ils iront droit au mur en trahissant le Christ mais en plus ils précipiteront beaucoup d’âmes dans leur propre trou en créant le schisme qui signera l’arrêt de mort définitif de l’Église-Institution humaine.

La société Caliméro « C’est trop injuste ! » (vidéo de Lorie Pester promouvant la congélation d’ovocytes)


 

Hier après-midi, je me trouvais à une célébration d’entrée en Carême à l’église saint Médard organisée pour les enfants du caté âgés de 8 à 11 ans. À un moment, le père Albert Gambart a posé une question à la jeune assistance sur l’injustice (« Qu’est-ce que l’injustice ? ») qui a suscité une réaction spontanée d’une gamine : « L’injustice, c’est quand on n’a pas tous la même chose. » Cette réponse m’a laissé songeur, et même intérieurement sidéré.
 

Nos mômes, tellement manipulés par les messages égalitaristes pro-droits et pro-chances-pour-tous que nous matraque la société communiste matérialiste, ne considèrent plus l’injustice comme le fait de faire le mal. Pour eux, un fait ou une chose deviendra « injuste » uniquement du fait qu’il/elle n’appartient pas à tous de manière identique… Et donc la justice, c’est à leurs yeux le conformisme ou la possession, le fait d’« avoir la même chose » que « les autres » et d’être traités tous pareils… sans penser une seule seconde qu’on peut être maltraités tous pareils, ou bien mal agir ensemble !
 

La comédienne Lorie Pester a bénéficié du même lavage de cerveau, visiblement. Dans cette vidéo pour COSMOPOLITAN, elle se fait la promotrice de la congélation d’êtres humains (elle prône la PMA, les FIV, et surtout la congélation d’ovocytes, la cryogénie), au nom de la lutte contre la maladie (l’endométriose) et surtout au nom de la pseudo « égalité hommes/femmes », de « l’égalité des chances d’avoir un enfant » (« droit à l’enfant »/« droit d’être père ou mère ») et de la lutte contre les écarts entre les classes sociales… sans penser une seule seconde à la manière (la caution d’un trafic humain) dont elle répare ces injustices (elle use elle-même de l’expression « C’est injuste ! »).
 

Ici, une injustice grave se superpose et s’opère au nom d’une « injustice » fausse ou naturelle ou mineure ou fantasmée (car l’égalité hommes/femmes n’existe pas, et heureusement : l’homme et la femme sont différents ; car la justice n’est pas la généralisation, la dépénalisation, l’autorisation massive ni la gratuité d’une pratique mauvaise telle que la conception programmée d’un enfant seul et sans père). Cette interview de Lorie passe en plus dans l’indifférence quasi générale comme une lettre à la Poste, limite comme un joli message de prévention et de lutte contre la pauvreté, la maladie, les disparités sociales, en faveur des droits des femmes et des mères. Mais où va-t-on ?
 

En ce moment, nos contemporains, pour ne plus se voir agir et ne plus porter de jugement moral sur leurs actes, manient et déforment le concept de justice. Ils vont qualifier d’« injuste » non pas les injustices réelles ni le mal qu’ils posent, mais le fait que la société n’autorise pas à tous de poser avec eux cet acte mauvais (c.f. ma vidéo sur le « mariage gay »). Et, par une séduction émotionnelle ou une victimisation touchante, ils justifient de pratiquer les injustices dont ils se croient les poignants dénonciateurs. Je pose donc à tous cette question basique, mais que tout le monde oublie : de quelle injustice on parle ?

Dans son intention de fond (prouver que les catholiques n’aiment pas les personnes homosexuelles), le livre Sodoma de Frédéric Martel a raison


 

Dans son intention de fond (prouver que les catholiques n’aiment pas les personnes homosexuelles), je suis navré de devoir dire que le livre Sodoma de Frédéric Martel a raison (pas dans son intention extérieure : prouver que le clergé est majoritairement de tendance homosexuelle). Oui. Il a malheureusement raison. Nous, personnes homosexuelles, ne sommes pas aimées par les catholiques. Et même celles qui obéissent à l’Église Catholique sont regardées comme des fous, des malades, des dangereux fondamentalistes et des traîtres.

 

Face au battage médiatique autour de cette enquête, on assiste de la part des catholiques à une vague de réactions de défense aussi diversifiée qu’inefficace (indignation, colère, tristesse, réfutation, procès d’intentions, mépris, déni…). En réagissant ainsi, les catholiques sont à nouveau complètement à côté de la plaque. Car que cherchent au final les détracteurs de l’Église et les ouvrages attaquant l’Église en se focalisant sur l’homosexualité ? À démontrer que les gens d’Église n’aiment pas les personnes homosexuelles. Et ça, c’est la vérité. Les catholiques ne nous aiment pas. Ils nous méprisent, nous ignorent, ne nous écoutent pas. J’en sais quelque chose ! Je n’ai pas été accueilli ni écouté par ma propre famille. Et les pro-gays, qui ne nous aiment pas davantage que les cathos, n’essaient pas, par leurs provocations et leurs enquêtes « scientifiques » de terrain, de détruire ou humilier le clergé, comme le pensent la majorité des clercs et des fidèles catholiques. Ce serait se tromper gravement sur leurs intentions que de le croire. Au contraire, ils cherchent juste à montrer une réalité flagrante : le manque d’amour des catholiques à l’égard des personnes homosexuelles.

 

Les catholiques peuvent s’offusquer tant qu’ils veulent, jouer les victimes ou les pleureuses, s’indigner ou crier au complot et à la caricature, jurer leurs grands dieux qu’ils ne sont pas homophobes ou que la proportion des prêtres catholiques de tendance/pratique homosexuelle est exagérément grossie voire fictive : rien n’enlèvera cet état de fait – l’homophobie généralisée des catholiques –, et l’objectif premier du livre de Martel – dénoncer cette réalité.

 

La communauté catholique est donc très mal placée pour pleurer ou s’énerver. Pour se tirer du pétrin, elle devrait humblement reconnaître cette réalité interne désagréable et accablante. Sans récriminer ni discuter. Et surtout, pour répondre au mieux à la demande (agressive) qui lui est faite, il est urgent pour elle de sortir de la comédie hystérique, du débat d’idées ou de l’auto-justification fière et vexée, de confesser qu’elle a été concrètement et massivement homophobe, puis d’aimer les personnes homosexuelles en se laissant enseigner par ces dernières sur ce qu’est véritablement l’homosexualité, l’hétérosexualité, l’homophobie, la transidentité. Autant dire que c’est Mission Impossible et que les catholiques ne feront jamais cet aveu d’homophobie : ils méprisent le terme et ne le voient que comme une insulte.
 

 

N.B. : Article complémentaire.

Pour être honnête


 

J’avais dit publiquement que tant que je ne rencontrais pas de « couples » homos qui me fassent vraiment envie, qui me semblent équilibrés et qui me convainquent que l’Amour homo existe, je resterais sur la réserve et dirais que, au vu de mes impressions du moment, ce n’est pas de l’Amour ; et qu’en revanche, si je trouvais un contre-exemple qui bouscule mes observations, je reviendrais sur mon scepticisme et serais prêt à changer d’avis. Eh bien c’est en passe de se faire, puisque je côtoie amicalement en ce moment deux « couples » (uniquement d’hommes) qui s’entendent plus que « bien », qui m’interpellent par leur complicité, leur joie et leur profondeur. Je veux être impartial et honnête jusqu’au bout : je ne leur vois pour l’instant aucun défaut… ce qui est rare. Et par conséquent je leur dois bien cette reconnaissance, à eux comme à tous les « couples » homos que j’ai pu dévaluer involontairement, blesser ou simplement ébranler par le passé et par mes constats (même si j’ai toujours veillé à ne pas les universaliser ni à les rendre péremptoires). Même là, je parle toujours sous réserve de changement, à vue bassement humaine, et uniquement en mon nom. Il n’y a pas de justification de l’acte homo non plus dans mes paroles. Cette reconnaissance/perception intime n’a aucune valeur universelle ni générale (je ne suis pas Dieu pour dire où se trouve l’Amour vrai ou pas), demeure plus une question qu’une affirmation arrêtée ou parole d’Évangile, doit s’éprouver/se confirmer avec le temps, et ne vient pas contredire tout ce que j’ai pu observer chez les autres « couples » homos en général. Ce sont peut-être même les contre-exemples qui confirment la règle. En tout cas, ils sont là, vivants et bien vivants. Et donc je continue d’observer, de rencontrer, de profiter de leur présence, de m’émerveiller, de m’interroger ET sur ces deux « couples » ET sur la Parole de l’Église sur les unions homos que je sais inspirée. J’ai le droit de m’interroger.
 
 
 

N.B. : Article complémentaire : « Ma rencontre impromptue avec un envoyé du diable (?), hier, le soir de la saint Valentin ».

Jérôme Thibault à l’émission Tête de l’Art


 

Courte émission à voir sur ce lien (qui reste en ligne 5 semaines).
 

Grande joie de découvrir la percée du seul ami que j’ai gardé de mon bref passage aux Cours Florent il y a 10 ans : Jérôme Thibault. Actuellement comédien, metteur en scène et scénographe à Gérardmer. Joie aussi de voir que certains médias et journalistes savent (encore!) reconnaître les artistes talentueux et leur laisser une place.

 

« Le seul théâtre qui m’intéresse est le théâtre, aujourd’hui, qui permet d’adresser quelque chose au monde. […] Encore faut-il qu’il ait quelque chose à dire ! […] Ne prenons pas le public pour un imbécile. » dit-il.

 

Ce que j’aime chez Jérôme Thibault, c’est plusieurs choses :

 

– son goût de la mer (il est en pull marin, en plus ^^).

– son incertitude (qui ne bascule pas dans la timidité singée, dans une idolâtrie bobo du doute ou du paradoxe : c’est plutôt une juste inquiétude intellectuelle et artistique).

– son respect des pères et des lignées de filiation (Dans toute l’émission Tête de l’Art, et plus généralement dans toute l’oeuvre de Jérôme, on distingue une continuité générationnelle de transmission artistique par les hommes : ça va du grand-père à son arrière-petit-fils ! Et ça, c’est non seulement noble mais c’est du solide, et finalement du respect du public).

– cette quête humble de sens, cet universalisme non-didactique. Car le risque de l’universalisme, c’est précisément qu’il peut s’imposer comme prosélyte et didactique, comme un militantisme assénant des vérités. Jérôme ne tombe jamais dans le panneau de montrer qu’il VEUT FAIRE PASSER UN MESSAGE : il FAIT PASSER UN MESSAGE, point barre, sans que ça soit prémédité ou martelé… et le message passe, effectivement !
 

Bravo Jérôme (et accepte – même si tu n’aimes pas ça – mon modeste éloge haha).

Mon départ du mouvement Unité Nationale à cause de leur refus de mon article sur Joséphine ange gardien et l’Europe, et surtout de ma défense de l’universalité de la divinité de Jésus et de l’Unité autour de Lui


 

Je viens de quitter par la petite porte le mouvement Unité Nationale suite à leur refus de mon article sur les liens entre la série Joséphine ange gardien et l’Europe, destiné à leur prochain Mag’ de juin 2019, à l’occasion des élections européennes. Que je sois catho, homo, continent, et même opposé au « mariage gay », passe encore (et même très bien ! : c’est exotique, c’est figure puissante de diversité et de singularité)… mais que je me fasse le promoteur de l’universalité de la divinité de Jésus et que je défende l’Unité autour de Lui et non l’Unité en soi, là, Vade retro !! Le simple fait que je demande aux responsables d’Unité Nationale autour de qui se fait cette « Unité » si merveilleuse et que je tique sur l’interdiction qui m’est faite de poser cette question ou d’exiger une réponse – car en réalité, l’unité que les fondateurs de ce mouvement flou prônent est recherchée pour elle-même, et ils imposent qu’il n’y ait surtout personne derrière – m’a valu non pas une exclusion/éviction explicite (c’est moi qui claque la porte : ils sont suffisamment futés pour ne pas avoir à éjecter quiconque eux-mêmes) mais un simple refus de publication ainsi qu’un procès (en coulisses) pour haute trahison (je me suis fait traiter de « Judas »).
 

Ça serait arrivé tôt ou tard. Je le sentais venir, quand j’ai vu que ce mouvement était plébiscité par pas mal d’initiés francs-maçons, et que, même sans ça, il adoptait scolairement/inconsciemment tout le jargon classique de la Franc-Maçonnerie mondialiste actuelle sans même s’en rendre compte (lumière/architecture/humanisme intégral). La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est quand j’ai dit que, dans le roman Le Père Élijah de Michael O’Brien, le mouvement international créé par l’Antéchrist s’appelait Unitas : là, c’en était trop ! Je savais qu’un jour ou l’autre, on allait se friter sur la question centrale de l’Unité. C’est ce qui vient de se produire par l’intermédiaire de Jo (dont je mettrai l’article en conclusion de ce billet).
 

J’ai donc décidé de me retirer d’Unité Nationale, mouvement qui a le vent en poupe en ce moment, et qui est en train de doubler tous les partis politiques en France (je dis bien TOUS : même Macron, Marine Le Pen et Wauquiez leur ont envoyé leurs vœux de Bonne Année et les courtisent ! ) car je crois qu’il incarne – à sa grande surprise – la future et prochaine Gouvernance Mondiale, l’étape politique logique subséquente au cuisant marasme des gauches et des droites « démocratiques » internationales. Car qui, aujourd’hui, peut s’opposer au rouleau compresseur « apolitique » et « anational » de l’UNITÉ ? Désormais, plus personne à part Jésus et Marie.
 

 

Le concept de « gouvernance populaire d’Unité » fait déjà des petits dans d’autres pays européens (Unité Nationale s’exporte), et très bientôt, ce mouvement français est amené à s’étendre dans toutes les autres nations, impatientes de se débarrasser de leurs partis politiques. C’est inéluctable : notre monde se dirige unanimement vers la construction d’un Gouvernement universel spiritualiste (il n’est même pas question, selon ses concepteurs, de « religion ») d’Unité internationale. Pour leur survie, les partis politiques et les religions institutionnelles ne pourront pas y couper. Et ce mouvement est inattaquable puisqu’il n’a pas de chef identifié, accueille apparemment tout le monde, n’a pas d’ambition d’argent ni de pouvoir, pas de visées électorales ni politiciennes, prétend tout accepter et tout accueillir, faire de la place à chacun, être une grande Maison Commune où tout le monde aurait sa place et où personne ne serait ennemis. La devise spéculaire et narcissique de l’Unité Nationale (et finalement Internationale), c’est « Notre idéal : défendre le vôtre ! ». Autrement dit, c’est celle du serpent génésique dans la Bible : contenter tout le monde et dire à chacun « Ton désir individuel est notre ordre et notre roi. Tu seras comme un Dieu et tu seras ton propre chef. Ta volonté et ta perception individuelles sont reines. Paix et Unité, mon frère. Namasté. ». La règle qu’ils arborent fièrement comme une loi intangible et juste, c’est l’auto-détermination : tu as carte blanche* ! (* … à partir du moment où tout ce que tu demandes, tu ne te l’imposes qu’à toi-même). Et l’interdit tacite, c’est la recherche et la proposition d’une Vérité unique universelle et d’un chef clairement identifiable.
 

 

La carte blanche qui m’a été donnée contre toute attente par l’Unité Nationale à mon arrivée il y a quelques mois (car je rappelle que je suis ignoré et viré de toutes les maisons d’édition, de toutes les paroisses et de tous les médias dits « cathos »), c’est ce qui m’a séduit au départ quand j’ai écrit trois contributions pour leur Mag’ (une sur l’unité, l’autre sur la dignité, et une troisième sur la nation). Je me suis dit « Waou ! Ils n’ont pas froid aux yeux ! Tant qu’ils me laissent dire ce que je veux, y compris des choses hyper risquées pour leur image – je représente tout de même l’Église Catholique, la communauté homosexuelle et l’opposition au « mariage gay », donc des sujets explosifs et impopulaires qui pourraient largement entacher leur image de marque –, c’est qu’ils sont non seulement inoffensifs, mais de surcroît, plus audacieux, ouverts, aimants et vrais que les catholiques qui m’ont fermé leurs portes ! ».
 

Mais l’os, c’est qu’ils n’accueillent le catholicisme que comme un particularisme individuel, un folklorisme de diversité qui ne doit surtout pas dépasser les autres particularismes. Leur ennemi n°1, c’est l’UNIVERSALITÉ DE LA DIVINITÉ DE JÉSUS. Ils tolèrent que nous soyons catholiques, et même que nous croyions que Jésus est Dieu, à partir du moment où nous privatisons cette croyance, et à la condition que nous nous en fassions détenteurs et que nous la désuniversalisions. Si nous commençons à leur dire que l’universalité de la divinité de Jésus ne nous appartient pas plus à nous qu’à eux mais qu’en revanche elle les concerne et leur est aussi offerte (car Jésus aime tous les Hommes et est le Dieu unique de tous les Hommes sans exception), si nous soutenons que cette divinité universelle dépasse la croyance personnelle et qu’elle existerait même sans cette dernière, que Jésus est notre unité à tous, là, ça ne passe plus du tout ! On est traînés en procès de fondamentalisme, de dogmatisme, de prosélytisme, d’intégrisme, de haute trahison, de superstition ! On est même taxés tacitement de diables (même s’ils n’emploieront pas le terme car ils ne croient pas au diable ni au mal). Selon eux, on a le droit d’être cathos ; mais on ne peut pas être TOUS cathos, ni appelés (au nom de l’Amour universel de Jésus) à le devenir. C’est inconcevable ! Il ne faut pas que Jésus soit Roi unique et Dieu unique (d’Amour) de l’Humanité et de l’Univers tout entiers. Ça, NON !!
 

L’Unité fasciste défendue par ces unitaires « sans étiquette », et à laquelle tout le monde va être sommé de se plier prochainement, tenez-le-vous pour dit, est la Nouvelle Gouvernance mondiale, et également la Nouvelle Religion mondiale, fondée peu ou prou sur le zoroastrisme, une philosophie venue de la Perse (Iran), présentée comme la première spiritualité monothéiste authentique au monde (elle aurait devancé chronologiquement le judaïsme, le christianisme et l’Islam), et défendue (comme par hasard) par l’un des philosophes les plus anticléricaux et nihilistes que le monde des idées ait porté : Nietzsche. C’est exactement ce que j’explique concernant l’axe Ukraine-Iran dans le chapitre III de mon livre Homo-Bobo-Apo sur la Fin des Temps et la Bataille d’Armageddon. Le zoroastrisme – mais plus largement la Nouvelle Gouvernance mondiale – est une spiritualité antithéiste (c’est-à-dire contre l’Église-Institution Catholique et contre Jésus en tant que Dieu unique et Fils de Dieu) mais quand même déiste (ces adeptes gnostiques, les zoroastriens, croient en un « Dieu » énergétique, une entité de lumière, une connaissance transcendante supérieure). Si vous vous intéressez à son contenu, cette philosophie ressemble exactement, dans son discours, à la spiritualité éthérée, poétique, sans substance, sans incarnation, sans visage, décrite dans Le Maître de la Terre de Robert Hugh Benson (par exemple, l’Esprit Saint est remplacé par le « bon esprit », Jésus ou Dieu le Père par le terme « Seigneur », etc. ; le diable ou le mal n’existeraient pas).
 

Je vous laisse à présent avec mon article sur Joséphine ange-gardien et l’Europe, qui m’a valu d’être non pas banni mais traîné en procès de « traîtrise » à la déesse Unité. Joséphine, je savais que je pouvais compter sur toi. #JoséphineForever.
 

 
 
 
 

JOSÉPHINE ANGE GARDIEN, LA SÉRIE TYPIQUEMENT EUROPÉENNE

Qu’elle plaise ou non, qu’on la juge beauf ou innocente, la série Joséphine ange gardien, diffusée sur TF1, et popularisée par l’actrice naine Mimie Mathy, fait incontestablement figure d’exception dans le paysage télévisuel français, ne serait-ce que par son incroyable longévité : 20 ans.
 

C’est sur les raisons de ce « succès » que Philippe Ariño, intellectuel catholique et homosexuel, auteur du livre Homo-Bobo-Apo et blogueur de l’Araignée du Désert, s’est penché, en choisissant deux angles d’analyse : l’homosexualité et la Franc-Maçonnerie. Par cette insoupçonnable paire de lunettes, il démontre que Joséphine est d’une part l’ambassadrice du téléphone portable (puce électronique subcutanée), d’autre part l’ambassadrice de la Nouvelle Religion mondiale fondée sur l’héliocentrisme (culte du Soleil). Autrement dit, le monde actuel tente de remplacer Jésus par les dieux « Électricité » et « Soleil », bref, par la magie technologico-énergétique alchimique.
 

Série européenne dans son contexte d’apparition

Joséphine ange gardien et l’Europe : quel est le rapport ? me direz-vous. Je me suis « tapé » tous les épisodes et il n’est quasiment jamais question d’Europe. Qu’est-ce que c’est que ce délire ? Mais en y regardant de plus près, c’est incroyable tous les trésors qu’on peut trouver sur ce lien. D’abord, la série est apparue en 1997, deux ans pile avant l’arrivée de la monnaie euro : elle lui a servi de marchepied, en quelque sorte. Par exemple, dans l’épisode 91 consacré à la Coupe du Monde 1998, elle revient sur sa genèse historique contextuelle : l’ange gardien stagiaire Ismaël s’amuse de redécouvrir l’existence des billets en francs (à l’effigie de Saint-Exupéry) qu’il avait oubliés. Ensuite, la série Joséphine s’exporte particulièrement dans les pays européens les plus stratégiquement décisionnaires au niveau de l’Europe : la Belgique, la Suisse et le Luxembourg. Et les premiers épisodes sont des coproductions avec la télévision belge (pays du Parlement Européen), et même l’épisode 5 (traitant de la prostitution) est tourné in situ à Bruxelles. Enfin, la société de production de la saga joséphinienne est le groupe Lagardère Entertainment, tenu entre autres par Denis Olivennes, directeur d’Europe 1. Cette radio co-produit Joséphine. D’ailleurs, dans l’épisode 7, ce sont les caméras d’Europe 1 et de TF1 qui couvrent la mutinerie d’usine de teinture présidée par l’héroïne. Sans compter que pour fêter les 20 ans anniversaire du téléfilm (en octobre 2017), c’est la radio Europe 1 que Mimie Mathy a choisie comme tribune principale.
 

Joséphine, Ambassadrice rigolote de l’Europe

Concrètement, dans Joséphine ange gardien, il est beaucoup fait référence à l’Europe, même si l’héroïne ne s’y déplace quasiment pas, excepté dans les épisodes 5 (Belgique), 53 (Suisse) et 54 (Écosse)… encore que, pour la troisième destination, on puisse douter de l’enracinement british du lieu fictionnel : quand on sait que les scènes oxfordiennes du film « Guillaume et les garçons à table ! » de Guillaume Gallienne ont été tournées à la Cité Universitaire de Paris, il faut s’attendre à tous les artifices avec les réalisateurs d’aujourd’hui !
 

En revanche, les Européens, en tant que visiteurs ponctuels de la France ou bien immigrés – clandestins et/ou assimilés – occupent une place confortable dans la série : la Grèce (épisode 76), la Pologne (épisode 24), la Russie (épisodes 18 et 58). Certains pays européens ne jouissent pas d’une excellente réputation (l’Allemagne, ce sont les méchants Nazis, dans l’épisode 49 ; la Russie et la Pologne sont présentées comme le goulag ou les terres des mafieux, dans les épisodes 24, 49 et 66 ; l’Italie est représentée par les ritals magouilleurs, forains machos de deuxième génération, dans l’épisode 63).
 

Joséphine instaure avec les pays européens un rapport mi taquin mi moqueur, en imitant les parodies vivantes de leurs natifs – imitations construites de toute pièce par la subculture mondialiste franchouillarde – de manière tellement grossière que parfois ça passe, parfois ça casse : par exemple, dans l’épisode 33, elle feint d’entretenir une discussion téléphonique avec Camila, une amie anglaise imaginaire ; dans l’épisode 37, elle se fait passer pour la prof d’anglais de Camille, mais elle finit par être démasquée ; dans l’épisode 39, elle imite une touriste allemande perdue dans Paris afin de distraire un groupe d’entrepreneurs.
 

En général, le contact de Joséphine avec l’Europe est distant, bourgeois, folkloriste, vestimentaire (dans l’épisode 73, elle porte un foulard de Merlin l’Enchanteur avec des étoiles blanches sur fond bleu roi, presque comme le drapeau européen), consumériste (dans l’épisode 33, elle se lance sans peur dans un karaoké au resto italien), onirique (dans l’épisode 58, elle dit qu’elle s’est déjà rendue en Russie il y a plusieurs siècles ; et à la toute fin, elle exprime une forte envie de partir en Espagne : « Une p’tite mission à Séville, ce serait trop top ! »). D’ailleurs, lorsque notre ange débarque sur terre et se croit dans un pays européen, ça sent très vite l’intox : « Apparemment, je suis pas en Hollande… parce qu’en bas, c’est pas les tulipes. » marmonne-t-elle du haut du toit du cabaret du Moulin Rouge à Paris, au début de l’épisode 17.
 

Série européenne dans le sens mondialiste et spiritualiste du terme

Joséphine, c’est un peu le nain d’Amélie Poulain. Le cortège de déplacements européens qu’elle effectue n’est qu’un décor en carton pâte ou une succession de diapositives défilant derrière elle et traduisant son immobilisme. On en a la preuve dans l’épisode 5, quand elle déroule fièrement son énorme collection de passeports multinationaux. Joséphine est la Citoyenne du Monde, et non l’Européenne pure souche, enracinée dans un territoire réel. L’Europe que la série dépeint est le monde, ou plutôt une certaine idée mondialiste du monde : un espace transnational, à la merci de la Finance et de l’Internet. L’européanisme transnational qu’illustre Joséphine ange gardien transparaît déjà à travers le nom d’un des éditeurs du téléfilm : les Éditions Europe Images International.
 

Mais en écoutant les dialogues de la série, on retrouve également cette Europe-Monde. Joséphine est un feuilleton propagandaire d’uniformisation-alignement des normes à la législation de l’Union Européenne en matière de technologie (épisodes 72 et 82), de sécurité (épisodes 63 et 78), de santé (épisode 7 et 77), de procréation (épisodes 34, 55 et 58), d’écologie (épisodes 10 et 83), de Droits de l’Homme (épisodes 12 et 32) et d’« amours » (épisode 8). Par exemple, dans l’épisode 51, notre héroïne se présente comme « experte en biodynamique naturelle » et dit qu’elle « a été mandatée par le Conseil de l’Environnement Européen Planétaire, le CEEP, afin de faire une étude sur les potentialités des exploitations bios » (et, de son propre aveu, elle est un agent aveugle de ce programme européano-international : « Je comprends rien à ce que j’ai dit… »). Dans l’épisode 62, elle intègre une multinationale vendant des produits cosmétiques partout sur la planète et qui s’appelle Privela Europe : elle tient l’antenne canadienne. Dans l’épisode 68, Joséphine débarque en Thaïlande et travaille en tant que « coordinatrice » pour une « agence » de détectives privés chargés de retrouver des gens pour des clients : en fait, elle est un agent double européen qui s’ignore, puisque son ordre de mission lui est fourni dès son arrivée à l’aéroport sous la forme d’une serviette d’Europ Assistance (ça ne s’improvise pas !) avec un téléphone à l’intérieur qui la relie à sa boss (Clara Milton) pilotant son opération depuis l’Europe.
 

Joséphine ange gardien nous mène en bateau – ou plutôt en train ! – vers la Nouvelle Religion mondiale : celle que les ingénieurs de la Tech élaborent en ce moment pour nous, en lien avec le culte luciférien de l’énergie (émotionnelle, cérébrale, électrique, internétique et solaire) présentée comme divine. La série-phare de TF1 propose en ce sens un retour étonnant aux civilisations héliocentriques (hélios, c’est le « soleil » en grec), en particulier égyptienne (épisode 71) et inca (épisodes 52).
 

Exemple truculent. Dans l’épisode 92, Jérémie ressort de son grenier un vieux train électrique qu’il refait marcher pour son fils. Comme par hasard, celui-ci est aux couleurs des cinq bandes de pouvoir aurique du rite inca déclinées par Alberto Villoldo (blanc, argent, jaune, rouge et noir… couleurs que l’on retrouve presque systématiquement dans les derniers épisodes). « J’ai retrouvé mon vieux train électrique. Ça intéresse quelqu’un ? » Oui !!! Nous !!! Et pourquoi ? Je vous le donne en mille : le train s’appelle « Inter Europe »…
 

Européanisation angéliste et luciférienne du monde

La nature angélique et mondialiste de Joséphine ange gardien pose de plain-pied la question de la Nouvelle Gouvernance mondiale luciférienne. Tant pis si je sors les grands mots qui font « complotistes, conspirationnistes et paranoïaques ». Mais après tout, on est libres, à l’Union Nationale ! L’Antéchrist (l’ennemi luciférien qui, dans l’Apocalypse de saint Jean, au chapitre 13, est décrit comme le « Prince » qui conduira notre monde juste avant l’arrivée ultime et victorieuse de Jésus à la Fin des Temps) compte se servir de l’Europe comme laboratoire et tour de contrôle mondiale. Par exemple, dans le roman Le Maître de la terre (1907) de Robert Hugh Benson, Felsenburgh (l’Antéchrist) est nommé « Président de l’Europe » et se fait « élire à la présidence des deux Amériques » : l’Amérique des USA et l’Amérique européenne. Dans le roman Le Père Elijah (1996) de Michael O’Brien, l’Antéchrist occupe la fonction de « nouveau président pour la Fédération des États Européens », sorte d’Amérique européenne. Dans le Court Récit sur l’Antéchrist (1900) de Vladimir Soloviev, « ‘l’homme-qui-vient’ est élu à la quasi unanimité président à vie des États-Unis d’Europe. On le nomme Empereur romain. » C’est un prélude à l’hégémonie atlantiste de l’OTAN
 

Ce n’est pas que de la fiction. Beaucoup d’hommes politiques actuels se revendiquent « européens ». Mais il faut bien comprendre dans quel sens ils emploient l’adjectif : ce n’est pas celui d’Europe physique, ni même d’Union Européenne, mais d’idéologie surnaturelle et ultralibérale mondialiste, de patrimoine spirituel où triompheront l’Optimisme et la Liberté digitale. « Je suis lucidement libéral, résolument social, et profondément Européen » disait encore il n’y a pas si longtemps Pierre Méhaignerie, l’ancien ministre de la Justice français à Orvault, le 26 octobre 2016. Les néo-européistes ne se réfèrent pas à l’Europe réelle mais à une allégorie, une grande Cité d’or franc-maçonne, un royaume fantasmé : l’Europa de la mythologie grecque, assise sur son taureau cornu.
 

Comme le dévoile Philippe de Villiers dans son autobiographie Le Moment est venu de dire ce que j’ai vu (2015) à propos de son expérience politique en tant que député européen, en évoquant « l’erreur de Maastricht », les fondateurs de la Nouvelle Europe entendent « dissoudre les nations » et l’Espace Schengen, fonder « une Cité sans frontière et sans racines ». Il souligne également la prédominance de l’idéologie hétéro-bisexuelle à la gouvernance de l’Europe actuelle : « Il y a deux tiers du Parlement Européen qui sont membres du LGBT, quand même ! »
 

L’européisation du monde est l’autre nom de la mondialisation antéchristique. Le plan de l’Antéchrist et de son cercle de diplomates, c’est de défendre l’Europe comme entité internationale, comme espace a-national… même si chaque pays continuera, par pur nominalisme et folklorisme, d’exister. « L’Europe veut actuellement se repenser en moteur de la construction du Nouvel Ordre Mondial. » (Malachi Martin, Windswept House, 1996, p. 340). L’Antéchrist joue sur l’amalgame entre européanité et universalité pour instiller « l’esprit européen global » (Soloviev, p. 99), imposer l’« égalitarisme indifférencié » et construire « le monde civilisé, ou européen, qui croît peu à peu et s’agrandit pour finalement embrasser tous les Peuples en retard sur ce mouvement historique et les inclure dans un unique ensemble pacifique, international et solidaire. L’instauration de la Paix internationale éternelle » (idem, p.123). Autrement dit, l’adjectif « européen » devient synonyme de « Citoyen du Monde » et de « Paix universelle ».
 

Depuis les Traités de Rome (1957) qui ont donné naissance de la Communauté Européenne, l’Antéchrist et son Gouvernement travaillent à une unification des États-Unis et de la France (la French American Foundation). Le président américain George H. W. Bush parlait déjà de son Amérique comme d’une « puissance européenne ». Emmanuel Macron, lors de la visite du président nord-américain Donald Trump à Paris en juillet 2017, a scellé solennellement ce pacte préparé par ses prédécesseurs atlantistes en réaffirmant l’éternité de l’alliance entre la France et les États-Unis : « Rien ne nous séparera jamais. » L’Antéchrist sait qu’idéologiquement, intellectuellement, artistiquement, politiquement, historiquement, religieusement, l’Europe est le berceau de tous les autres continents, et que s’il y installe son pouvoir, il entraînera tous les autres pays à sa suite : « Les Américains, les Africains et les Asiatiques s’étaient toujours rangés derrière les Européens » (Malachi Martin, p. 353).
 

Les européistes antéchristiques ont deux leitmotiv : « l’ouverture » d’abord, « l’unité » ensuite. Ils veulent d’« une Europe ouverte » (idem, p. 256). Cette ouverture n’est qu’une façade : ils cassent quelques frontières pour en construire le double, et de surcroît dans un matériel plus invisible et flatteur car ce sont des miroirs narcissiques numériques s’habillant d’anticonformisme rebelle (ex : le mouvement altermondialiste d’extrême gauche des « No Border »). Dans le roman Le Père Elijah, le mouvement mondial créé par l’Antéchrist s’appelle comme par hasard Unitas, et abrite même les représentants des trois religions monothéistes.
 

L’invocation de l’« unité » est à l’« ouverture » ce que l’« égalité » est à l’idéologie hétérosexuelle de la « diversité » : son pendant fusionnel destructeur. User de ce mot rassembleur qu’est l’« Unité » dispense les européistes de dévoiler autour de qui ils se rassemblent : l’Antéchrist. Derrière l’union invoquée, il y a l’idée que ce sont les nationalismes/patriotismes et les religions qui « clivent » et qui sont les ennemis de l’Europe-Monde, et donc les bêtes à abattre… même si l’Antéchrist ne va pas les éradiquer tout de suite et se servira plutôt de leurs conflits internes pour qu’ils se bouffent les foies entre eux : « Ces gens veulent construire une nouvelle Europe de l’Atlantique à la Mer du Japon, mais sans la foi de la bonne vieille Europe. » (idem, p. 568) ; « La souveraineté nationaliste ou religieuse constituait dorénavant une menace pour la survie et un ennemi du progrès dans l’habitat nouveau et harmonieux de l’humanité. » (idem, p. 162). L’Antéchrist va profiter du vieux conflit « entre les euro-atlantistes et les eurocentristes » (idem, p. 263), c’est-à-dire entre les Macronistes et les Lepenistes isolationnistes, ou, si vous préférez, entre « ceux qui veulent vivre dans un monde transnational » (idem, p. 271) et les euro-sceptiques aspirant au protectionnisme nationaliste, pour s’imposer. Cela s’appelle « diviser pour mieux régner » ! Et finalement, on voit bien que le fédéralisme du Front National (aujourd’hui Rassemblement National), anti-Union Européenne, rentre dans cette même logique de l’internationalisation par l’européanisation : pendant l’entre-deux-tours des élections présidentielles françaises de 2017, Marine Le Pen entendait remplacer l’Union Européenne par une « Alliance Européenne des Nations Libres et Souveraines »… ce qui revient à en faire une constellation mondialisée. Macron globalise une masse de nations ; Le Pen a le nez collé sur la mosaïque des nations folklorisées, sans voir que chaque morceau indépendant qui la compose (et qui se vaut d’un Brexit, d’un Frexit et compagnie) dessine également une masse globalisée.
 

 

Les catholiques et leurs chefs religieux ne sont pas en reste dans la consolidation du projet civilisationnel de l’Antéchrist. La majorité des évêques et cardinaux, par intérêt personnel et passéisme piétiste, bref par romantisme, se sentira investie de la « noble » Mission de reconstituer la Vieille Europe chrétienne et ses racines dans un continent menacé d’apostasie et de démembrement généralisés. Le pape Pie XII nous a prévenus de la terrible Europemania qui gagnera le clergé, et qui parfois prendra même la forme d’une opposition frénétique à cette même Europemania : « Le jour où ce Saint Siège sera attelé à la nouvelle Europe des diplomates et des politiciens, à l’Europe centrée sur Bruxelles et Paris, ce jour-là, les malheurs de l’Église commenceront pour de bon. » (idem, p. 6). L’idée de l’Antéchrist, c’est d’« englober la société des nations et l’Église Catholique Romaine en tant qu’institution internationale. » (idem, p. 554), « de créer un lien de sang entre les évêques catholiques du cœur de l’Europe et les puissants Commissaires de la Communauté Européenne » (idem, p. 143). Le Gouvernement Mondial tentera en réalité de soudoyer les évêques, de les flatter dans leur rôle de « fondateurs d’Unité (européenne-chrétienne) », de les transformer en clergymen diplomates avec micro-cravate, attaché-case et soutane, si besoin est par la valorisation et la béatification de figures européennes catholiquement correctes telles que Robert Schuman. Je l’observe déjà chez les jeunes curés français carriéristes que je connais : défendre l’Europe et le procès de béatification de Schuman revient à booster sa carrière ecclésiale. Ça fait engagé, moderne et traditionnel à la fois (bobo, quoi). Ça fait « missionnaire aux périphéries ». Par ailleurs, l’Antéchrist essaiera d’habiller son rêve européen d’historicité et d’un vernis de culturalité spirituelle rassurant aux yeux des fidèles catholiques, en proposant au Pape « quelque chose au sujet de l’Europe qui devrait retourner à ses racines chrétiennes » (idem, p. 260). Dans ce contexte de grande confusion, cela risque d’être très très dur pour le vrai catholique de « s’opposer à l’Europe pour les bonnes raisons », et surtout de défendre les Européens et l’identité de Fille de Dieu de la véritable Europe ! Heureusement, Joséphine est là pour veiller sur nous, pauvres pécheurs.