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Droit de réponse à l’accusation d’homophobie intériorisée de Médiapart à mon encontre


 

Honnêtement, j’aurais autre chose à faire que de devoir me justifier d’une accusation infondée, diffamatoire et homophobe de la part des journaux Mediapart et Libération à mon encontre il y a quelques jours. Mais je vais quand même, pour rassurer mes proches et me défendre, exercer mon droit de réponse et clarifier ici mes propos tenus il y a plus de 10 ans en conférence devant les élèves du lycée parisien Stanislas (propos qui sont spectaculairement décontextualisés, coupés au montage, voire déformés sur les réseaux, afin de me faire passer pour un odieux « extrémiste souffrant d’homophobie intériorisée » : c’est le Monde à l’envers). Je me fais même insulter par certains frères homos, alors même qu’ils ne me connaissent pas. C’est grave. Et je vais garder précieusement ce monceau d’insultes homophobes et anticléricales.
 
 

Voilà ce qui m’est reproché par Mediapart :
 

1) d’avoir parlé du lien entre viol et homosexualité, et d’avoir défini la tendance homosexuelle comme un « désir de viol » (donc, en gros, d’avoir homosexualisé le viol et culpabilisé les homos, sali la communauté toute entière).
 

2) d’avoir qualifié certaines lesbiennes de « harpies » (donc d’être lesbophobe).
 

3) d’être homo abstinent sexuel (donc, selon Mediapart, homosexuel refoulé et homophobe).
 

4) d’être extrême et catholique (donc dangereux).
 

5) d’avoir parlé d’homosexualité (donc d’avoir fait de mon cas une généralité et d’avoir en quelque sorte usurpé tous les autres homos en m’exprimant à leur place).
 

6) de m’être exprimé devant un public jeune et donc fragile et perméable à mes idées (abus de faiblesse, encouragement inconscient aux suicides et au harcèlement scolaire).
 
 

Je vais reprendre chacun des 6 points pour les démentir, et montrer que l’homophobie n’est pas du côté qu’on croit… :
 

1) Concernant l’homosexualité comme fantasme de viol, ça va faire plus de 20 ans que je traite du sujet (j’ai à ma connaissance plus d’une centaine d’amis homos qui m’ont avoué avoir subi un viol dans leur enfance ; et j’ai écrit plusieurs ouvrages sur les mécanismes de l’homophobie). Je vais répéter pour une énième fois que je n’ai jamais homosexualisé le viol ni causalisé le viol à l’homosexualité (moi-même je n’ai pas été violé, et je connais beaucoup d’amis homos qui ne l’ont pas été : dans notre cas, l’identification aux icônes du viol – soit la femme violée cinématographique soit le macho viril dominateur -, très répandue dans la communauté LGBT, est plus de l’ordre du symbole, du fantasme, et sera le signe non pas d’un viol réellement vécu mais d’une panne identitaire, d’une insécurité existentielle). Autrement dit, j’insiste sur le rapport NON-CAUSAL – mais néanmoins réel et signifiant – entre homosexualité et viol, en soulignant devant les élèves qu’il faut absolument bannir la croyance absurde que « toute personne homo aurait été violée ou bien que toute personne violée deviendrait homo ». Mais néanmoins, qu’il faut connaître ce lien. Au moins pour que l’horreur qu’ont vécue certains de mes amis ne tombent pas dans l’oubli, au nom d’une idéalisation/victimisation gay friendly de l’homosexualité. Car le déni de viol, c’est de la vraie homophobie, pour le coup!
 

2) Quand je parle des harpies, je recontextualise : c’était d’une part une comparaison (pas une analogie : comparaison n’est pas définition. Je rappelle cette évidence…), et d’autre part (et surtout!) la qualification d’un comportement, d’un acte (récurrent, mais que je ne généralise pas à toutes les lesbiennes). Je ne fais que dénoncer un phénomène méconnu du grand public (qui, par sexisme féministe misandre, idéalise les relations amoureuses lesbiennes, alors que la plupart sont tout sauf douces) : la maltraitance (emprise psychologique, chantage, disputes, harcèlement, sadomasochisme, bagarres, coups et blessures, viols, féminicides, meurtres…) au sein de beaucoup de couples lesbiens. Et ce n’est malheureusement pas un épiphénomène : cette lesbophobie lesbienne atteint un tel point (car au centre LGBT de Paris, il existait déjà depuis longtemps des « cellules de crise », des groupes de parole et de gestion de ces conflits, spécifiques à ces violences domestiques et conjugales) qu’elle a même fait l’objet il y a 3 ans d’un signalement et d’un projet de loi à l’Assemblée nationale (porté par la députée lesbienne Laurence Vanceunebrock) ! C’est dire si je n’exagère et n’invente rien (je ne fais que parler d’une réalité, et défendre de nombreuses lesbiennes qui souffrent en silence). Le terme « harpies » n’est même pas assez fort pour qualifier les comportements que certaines lesbiennes adoptent les unes avec d’autres. Des amies lesbiennes m’ont assuré « qu’elles n’étaient sorties qu’avec des folles », m’ont raconté toutes les histoires de maltraitance physique qu’elles ont vécues ou dont elles ont été témoins, me parlent de la violence dans le milieu lesbien (j’ai même rencontré une patronne de bar qui a testé la gestion d’un bar gay puis ensuite celle d’un bar lesbien : entre mecs, zéro bagarre, dans toute l’histoire de l’établissement ; en revanche, dans son bar lesbien, plusieurs bagarres. CQFD). Et les assos et clubs SM lesbiens existent depuis très longtemps dans les capitales occidentales. Par conséquent, qu’on ne vienne pas me traiter de « lesbophobe », ou me dire que je créerais ce que je dénonce. Sinon, je sortirai les gros dossiers (dossiers qui feront rougir de honte mes accusateurs, pour non-assistance à personnes en danger !)
 

3) On me présente comme « homo abstinent ». Nuance: Je n’étais pas « abstinent » (refoulement et dissimulation d’homosexualité) mais « continent » (don de mon homosexualité non-pratiquée) à l’époque. Continence que j’ai vécue exclusivement de 2011 à 2016 (Aujourd’hui, je la vis par intermittence). Je dirais à mes détracteurs ceci : d’abord, que même à l’époque de ma conférence à Stan, je ne me suis jamais posé comme modèle obligatoire (c’était mon choix perso et libre) ; ensuite, que j’ai toujours questionné (non condamné, et encore moins prohibé) la pratique homo (et il y a de quoi ! Les couples homos stables, fidèles, rayonnants et heureux, ne courent pas les rues! On est donc largement en droit de le questionner !) ; et enfin, que, jusqu’à preuve du contraire, je fais ce que je veux de mon coeur et de mon cul (tant que c’est dans le respect et le consentement des autres). Se sentir homo depuis l’enfance et bien le vivre – ce qui est mon cas -, ne m’oblige en rien à être en couple ou à défendre le couple-acte homo, que je sache. Il n’y a pas qu’une seule et unique manière d’être homo et de vivre son homosexualité. Merci de ne pas imposer votre modèle unique d’être homo (la pratique homo), en taxant l’exception d’« homophobe » ou d’« homo frustré ». Moi, je m’affiche ouvertement homo depuis plus de 20 ans, et m’assume. Y’a pire comme modèle d’homosexualité « honteuse d’elle-même »! Et je pense que mes détracteurs de Mediapart n’en ont pas fait autant.
 

4) On me dit « extrême ». Euh… Je suis de gauche (et pas « gauche caviar », et surtout pas macroniste ni mélenchoniste). De gauche chrétienne. Vous appelez ça « extrémiste »? Ça va faire 12 ans qu’en mon âme et conscience je ne vote plus à aucune élection présidentielle, et que je me fais rejeter par l’ensemble des catholiques (acquis majoritairement à la droite, à l’extrême droite, à la Franc-Maçonnerie, et au carriérisme) qui me regardent de travers, m’ignorent, me méprisent, me virent de leurs institutions, sont homophobes à mon encontre, parce que je me dis ouvertement de gauche et ami des pauvres, et que je parle d’homosexualité un peu trop à leur goût… et vous osez me dire que je suis un « catholique extrémiste » ?!? WTF.
 

5) Je n’ai jamais fait de généralités ou d’exagérations sur les homos en parlant du sujet. En prenant toujours soin d’aimer toute personne homo, de nuancer mon propos constamment (la preuve avec mon tout dernier livre Couples homosexuels : c’est quoi le problème ?, où je défends tous les avis que j’ai pu entendre sur l’homosexualité, en essayant de comprendre chacun), en luttant même contre mon propre scepticisme par rapport aux couples homos, et en montrant aussi les couples homos réussis et épanouis, les beautés et richesses de la culture homo (injustement boudée et salie par la plupart des homos eux-mêmes). Alors comment osez-vous me traiter d’homo refoulé ou d’homophobe intériorisé? Vous devriez avoir honte de vous attaquer à moi, en fait. Honte de votre homophobie (que vous déguisez en lutte contre l’homophobie intériorisée). Je suis autant homosexuel que vous. Si ce n’est plus!
 

6) Oui, j’ai parlé devant un public de jeunes. Et je ne regrette pas. Les jeunes ont besoin d’entendre parler de sexualité, d’Amour, d’homosexualité, d’homophobie, et autrement que par la doxa pro-gays qui n’explique jamais rien et qui justifie tout ce qui va dans le sens de son relativisme libertin, … car ces sujets angoissent et blessent beaucoup les jeunes d’aujourd’hui. Et je me souviens même qu’à Stanislas, j’avais reçu un super accueil, et que j’avais senti que mes interventions avaient non seulement contribué à faire reculer l’homophobie, avaient rendu l’homosexualité amicale, drôle, incarnée et accessible (j’avais même désamorcé un début de harcèlement à l’encontre d’un élève que certains commençaient à embêter parce qu’il était différent et maniéré), mais aussi avaient libéré la plupart des participants. Je ne vais pas m’excuser de ça, et encore moins laisser certains médias anticléricaux, et gays friendly homophobes, salir ce moment-là.

Mon interview pour la revue catholique italienne Il Timone (journaliste : Raffaella Frullone)


 

Philippe Ariño, écrivain français homo et catho de 43 ans, qui vient de publier son essai Couples homosexuels : c’est quoi le problème ? (Éd. Falcon).
 

Face à Fiducia Supplicans, je suis traversé par 3 émotions très différentes ! La colère, le rire et la fascination.
 
 

1) La colère :
 

Fiducia Supplicans prouve une nouvelle fois que, même quand en apparence on parle de nous, homosexuels catholiques, on ne parle toujours pas de nous, ni avec nous !
 

Il y a des mesures nous concernant spécifiquement tellement plus urgentes que les bénédictions : nous sortir de l’isolement et de l’abandon, nous inviter, nous écouter vraiment (au lieu de parler de nous et à notre place), expliquer en quoi la pratique homo est/serait un péché, découvrir la richesse de la culture homo et la bonté/beauté des personnes homos, étudier l’hétérosexualité et l’homophobie, ouvrir le sacerdoce aux homos vraiment continents, nous aider à vivre la continence (si nous ne pouvons pas être prêtres ni nous marier), etc.
 

Moi, je ne veux absolument pas qu’on me bénisse. Je veux déjà qu’on m’aime (comme Jésus m’aime) !
 
 

2) Le rire (nerveux) :
 

On nous donne ce qu’on a jamais demandé. Et on ne nous donne pas ce qu’on demande depuis longtemps. Fiducia Supplicans est un cadeau empoisonné et un tissu de mensonges (j’en ai relevés 8) :
 

Mensonge n°1 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction ne justifie rien, ne promeut rien. C’EST FAUX. Elle promeut implicitement l’acte homo, l’union homo en tant que couple et en tant qu’Amour. Puisqu’il n’est pas question, dans le texte, de bénédiction des personnes homos prises individuellement, ou de chacune des deux personnes composant le couple homo. Il est explicitement dit « bénédictions de couples de même sexe » (l’expression est utilisée 7 fois).
 

Mensonge n°2 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction n’est pas sacramentelle, ni liturgique. C’EST FAUX : Elle est quand même distribuée par un prêtre, donc un ministre ordonné et qui distribue aussi les sacrements, et qui, quand il bénit, ne nomme en général pas le mal (en l’occurrence parce qu’il ne le voit pas dans la pratique homo fidèle et respectueuse), et ne nomme pas le chemin de conversion pour sortir de l’acte peccamineux (la continence et la séparation du couple). Donc, concrètement, sa bénédiction justifiera le couple-acte homo.
 

Mensonge n°3 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction n’a pas valeur de sacrement donc elle n’a rien à voir avec le mariage. C’EST FAUX. Il faut prendre en compte la réalité intentionnelle et fantasmatique d’une loi ou d’un rite. Ces bénédictions sont demandées comme des sacrements, ou, en tout cas, comme ce qui y conduit. Tout comme l’Union Civile était demandée comme marchepied du mariage civil, la bénédiction est, en intention, demandée comme un avant-goût du mariage religieux. Et les couples bénis ne se satisferont pas très longtemps d’un geste religieux « entre deux portes » et « clandestin ».
 

Mensonge n°4 : On nous dit que les bénédictions traditionnelles ne seront pas dénaturées par les nouvelles bénédictions. C’EST FAUX. La bénédiction religieuse est toujours individuelle (même quand elle s’adresse à une foule). Pas collective. L’Amour ne sait compter que jusqu’à 1.
 

Mensonge n°5 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction n’est pas normative, officielle, due à sa discrétion et à son caractère optionnel. C’EST FAUX. C’est une optionnalisation publique, massive et universelle. Et validée par le pape et le Dicastère. Toute minorité fait partie de la majorité, et impacte cette dernière. Et la majorité est composée de minorités.
 

Mensonge n°6 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction est biblique et christique. (On nous parle des bénédictions dans la Bible). C’EST FAUX. Je n’ai jamais vu Jésus bénir des couples adultères ou homos.
 

Mensonge n°7 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction est une aide ou une demande d’aide. C’EST FAUX. Ce n’est pas une demande d’aide pour trouver la force de vivre ce que demande l’Église (la continence) mais une demande d’adhésion, d’approbation.
 

Mensonge n°8 : On nous dit que cette nouvelle bénédiction est une manière de dire aux homos que l’Église et Dieu les aiment. C’EST FAUX. Nous aimer, c’est nommer le mal, nous demander la continence, mais en contrepartie, nous écouter, nous recevoir, nous offrir les moyens d’un apostolat de Feu incluant pleinement notre homosexualité. Et c’est aussi vous reconnaître humblement homophobes.
 
 

3) La fascination :
 

Alors que nous, homos catholiques, aimons le pape, tout en reconnaissant que Fiducia Supplicans est une erreur, nous nous retrouvons coincés entre les cardinaux progressistes qui nous veulent du bien (mais sans nous!), et les cardinaux conservateurs qui ne nous veulent rien du tout, mais qui ne veulent surtout pas parler de nous, nous laisser la parole, et qui se focalisent sur la notion de « péché » (sans jamais expliciter en quoi l’homosexualité serait un péché) et sur leur attaque contre le pape…
 

En fait, je découvre un phénomène hallucinant, à peine croyable, et qui n’est pas compris tellement il est paradoxal : malgré les apparences, les véritables artisans de Fiducia Supplicans ne sont pas les cardinaux progressistes, mais les cardinaux conservateurs et homophobes. Je sais que c’est difficile à croire, mais c’est la vérité !
 

Les traditionalistes anti-pape François se sont déjà, par le passé, illustrés par leurs vibrantes « suppliques » correctives, soi-disant filiales. Du moins, en France, ils en sont spécialistes ! En effet, pour exprimer leur désaccord (de manière doucereuse, non frontale, mais néanmoins très théâtrale, et en surjouant le désespoir éploré), ils usent en général de deux techniques discursives : soit ils habillent leur contestation ou leur indignation d’une posture faussement interrogative (ils publient des dubias, c’est-à-dire des « doutes », où ils disent hypocritement qu’ils « se questionnent »), soit ils habillent leur opposition d’une posture de passionaria éberluée et suppliante. Fiducia Supplicans porte donc, même si tout semble indiquer le contraire (mais c’est une stratégie de diversion des traditionalistes pour faire porter leur propre chapeau – ou calotte – à leurs ennemis progressistes : comme ça, ni vu ni connu), la signature du camp épiscopal et cardinalice conservateur. Eh oui !
 

Par devant, les cardinaux conservateurs nous ignorent. Par derrière, ils nous diabolisent (sous forme de « lobby », de groupe de dégénérés défilant à la Gay Pride ou dans les hémicycles, ou d’idéologie dangereuse nommée « Gender ») et ils nous méprisent (le cardinal Müller, par exemple, soutient que « l’homophobie n’existe pas » ; le cardinal Sarah a décrit le mouvement gay carrément comme « la deuxième Bête de l’Apocalypse »). Par ailleurs, au lieu d’éviter au pape et aux cardinaux progressistes de dire des conneries, ils les laissent faire, pour ensuite leur tomber dessus, en soutenant hypocritement qu’ils ne s’attaquent pas aux personnes mais à leurs discours et à leurs actes. Par exemple, à l’heure actuelle, le cardinal Sarah affirme publiquement que « s’attaquer à ‘Fiducia Supplicans’ ce n’est pas s’attaquer au Pape »… mais par derrière, il s’entoure de gens qui insultent et méprisent ouvertement le souverain pontife (son éditeur, en particulier), ou bien il emploie un langage volontaire métaphorique et surnaturel fort qui sous-entend qu’il associe le pape au « Diviseur », à l’Antéchrist et au « Prince du mensonge ». Il attend juste que la conclusion vienne des autres… Et il emploie sur les réseaux sociaux des mots cinglants (« hérésie », « diabolique ») qui violent son devoir de réserve, de respect et d’obéissance au pape, son serment cardinalice. Or, on peut être opposé à un avis ou à un document papal, sans sortir les grands mots, et sans lâcher ses chiens sur son ennemi, en soutenant après que « ce n’est pas lui mais ses chiens ».
 

Donc oui, le double jeu Docteur Jekyll and Mister Hyde de certains cardinaux me fait dire que Fiducia Supplicans non seulement les arrange beaucoup (il est une occasion en or pour s’en prendre à juste raison au pape !), mais est sans doute l’œuvre du camp qu’on n’attend pas et que personne ne soupçonnera : le camp conservateur. Le père James Martin, le cardinal Victor Manuel Fernandez, et les prélats progressistes, sont les « idiots utiles » de l’histoire. Les boucs-émissaires parfaits ! Et ça, c’est tout simplement fascinant. Le feuilleton ecclésial de l’année 2024 ! Je prépare les pop-corn ! C’est moi qui invite !

8 Mentiras e hipocresías en el documento del Dicasterio sobre las bendiciones de las parejas homosexuales


 
Véase el documento original en este enlace + la entrevista (estupenda) por Instagram con Enriquísimo TV.
 

 

Mentira nº1 : Esta nueva bendición no justifica ni promueve nada.
 

« De hecho, mediante estas bendiciones, […] no se pretende legitimar nada. » (§ 40)
 

FALSO. Promueve implícitamente el acto homo, la unión homo como pareja y como Amor (ciertamente incompleto y no querido por la Iglesia… pero Amor igual). Ya que en el texto no se habla de bendecir a las personas homosexuales individualmente, o a cada una de las dos personas que componen la pareja homosexual. No. Se dice explícitamente « bendiciones de parejas del mismo sexo » (la expresión se utiliza 7 veces).
 
 

Mentira nº 2 : Esta nueva bendición no es ni sacramental ni litúrgica. (de manera implícita, no justifica la situación de las personas a las que bendice… con el pretexto de que se define como « no ritual », « no litúrgica », « improvisada », « no official », « claramente distinta de la forma del matrimonio », « a iniciativa de cada sacerdote », e incluso « bíblica »).
 

« Hay que subrayar que, precisamente en el caso del rito del sacramento del matrimonio, no se trata de una bendición cualquiera, sino del gesto reservado al ministro ordenado. » (§ 6)

« evitando que estas bendiciones no ritualizadas se conviertan en un acto litúrgico o semi-litúrgico, semejante a un sacramento. » (§ 36)

« no necesariamente deben convertirse en una norma. » (§ 37)

« Esta bendición nunca se realizará al mismo tiempo que los ritos civiles de unión, ni tampoco en conexión con ellos. Ni siquiera con las vestimentas, gestos o palabras propias de un matrimonio. » (§ 39)
 

FALSO. Aquella bendición, a pesar de todo, es suministrada por un sacerdote, por lo tanto, por un ministro ordenado que también distribuye los sacramentos, y que, cuando bendice a las parejas homosexuales, no suele nombrar el mal (dado que no lo identifica en la práctica homo fiel y respetuosa), no suele tampoco nombrar el camino de conversión para salir del acto pecaminoso homosexual (la continencia y la ruptura de la pareja). Así que, en términos prácticos, su bendición resulta justificar a la pareja-acto homo. Digan lo que digan.
 
 

Mentira nº 3 : Esta nueva bendición no es un sacramento y, por tanto, no tiene nada que ver con el matrimonio.
 

« La presente Declaración se mantiene firme en la doctrina tradicional de la Iglesia sobre el matrimonio, no permitiendo ningún tipo de rito litúrgico o bendición similar a un rito litúrgico que pueda causar confusión. » (Introducción)

« Por lo tanto son inadmisibles ritos y oraciones que puedan crear confusión entre lo que es constitutivo del matrimonio, como ‘unión exclusiva, estable e indisoluble entre un varón y una mujer, naturalmente abierta a engendrar hijos’, y lo que lo contradice. Esta convicción está fundada sobre la perenne doctrina católica del matrimonio. Solo en este contexto las relaciones sexuales encuentran su sentido natural, adecuado y plenamente humano. La doctrina de la Iglesia sobre este punto se mantiene firme. » (§ 4)
 

FALSO : Ese tipo de bendición constituye el primer paso hacia el matrimonio. Es ya una oficialización y un reconocimiento tácito y religioso de la pareja homo. El texto nos dice que la bendición no es un matrimonio, y se declara « firme » en este punto. Er… En términos de intenciones y fantasías, tanto en la petición de los que quieren ser bendecidos como en la mente del sacerdote que los bendice, sí, resulta ser una bendición conyugal y nupcial, un reconocimiento eclesial y una declaración de amor divino. Simbólicamente, es soñada como una boda religiosa. Hay que fijarse en el valor simbólico de una ley o de un ritual. Porque es una realidad que, tiempo después, puede comerse al verdadero sacramento original al que inicialmente pretendía imitar y al mismo tiempo renunciar. En este caso, el Papa Francisco cae en la misma trampa del sacramentalismo que antaño con el matrimonio homosexual. Para proteger el matrimonio-sacramento, pensó que la concesión de la Unión Civil homosexual sería un premio de consuelo y un medio eficaz de diversion : fue un error. ¡ Es la misma ley ! intencional y concretamente, ¡ la Unión Civil se convirtió en matrimonio gay ! Lo mismo ocurrirá con las bendiciones homosexuales : el Papa las concede a las parejas homos para que no toquen al sacramento del matrimonio. Es una mala estrategia : las parejas bendecidas querrán más tarde que la Iglesia reconozca oficialmente su « Amor », que Dios reconozca su « Amor », y que los sacerdotes las casen en lugar de limitarse a bendecirlas clandestinamente. El sacramentalismo es una terrible tentación y un terrible pecado.
 
 

Mentira nº 4 : Las bendiciones tradicionales no se verán distorsionadas por las nuevas bendiciones.
 

« la claridad de este documento y su coherencia con la constante enseñanza de la Iglesia » (§ 3)

« La respuesta del Santo Padre nos invita a hacer el esfuerzo de ampliar y enriquecer el sentido de las bendiciones. Las bendiciones pueden considerarse entre los sacramentales más difundidos y en continua evolución. » (§ 7 y 8)
 

FALSO. La bendición religiosa es siempre personal (ya que se dirige a personas). No colectiva. Sin embargo, esta nueva bendición elimina el carácter intrínsecamente individual de las bendiciones válidas, puesto que se dirige explícitamente a parejas. Por tanto, avala actos y no simplemente individuos. En definitiva, corrumpe las verdaderas bendiciones religiosas.
 
 

Mentira nº 5 : Esta nueva bendición no es normativa ni oficial : debido a su discreción y a su carácter opcional.
 

« No se debe ni promover ni prever un ritual para las bendiciones de parejas en una situación irregular, pero no se debe tampoco impedir o prohibir la cercanía de la Iglesia a cada situación en la que se pida la ayuda de Dios a través de una simple bendición. » (§ 38)

« De todos modos, precisamente para evitar cualquier forma de confusión o de escándalo, cuando la oración de bendición la solicite una pareja en situación irregular, aunque se confiera al margen de los ritos previstos por los libros litúrgicos, esta bendición nunca se realizará al mismo tiempo que los ritos civiles de unión, ni tampoco en conexión con ellos. Ni siquiera con las vestimentas, gestos o palabras propias de un matrimonio. » (§ 39)
 

FALSO. Es una opcionalización pública, masiva y universal. Y avalada por el Papa y el Dicasterio.
 
 

Mentira nº 6 : Esta nueva bendición es bíblica y crística.
 

« Esta es también la comprensión del matrimonio ofrecida por el Evangelio. » (§ 5)

« Para reflexionar sobre las bendiciones, recogiendo distintos puntos de vista, necesitamos dejarnos iluminar ante todo por la voz de la Sagrada Escritura. » (§ 14)
 

FALSO : Nunca he visto a Jesucristo bendecir a parejas adúlteras u homosexuales.
 
 

Mentira nº 7 : Esta nueva bendición es una ayuda o una solicitud de ayuda.
 

« No se debe impedir o prohibir la cercanía de la Iglesia a cada situación en la que se pida la ayuda de Dios a través de una simple bendición. En la oración breve que puede preceder esta bendición espontanea, el ministro ordenado podría pedir para ellos la paz, la salud, un espíritu de paciencia, diálogo y ayuda mutuos, pero también la luz y la fuerza de Dios para poder cumplir plenamente su voluntad. » (§ 38)
 

FALSO: Se trata de una solicitud de respaldo, de consentimiento y de aprobación. No de ayuda. Lo mismo ocurre con los sacerdotes que bendicen a parejas homosexuales. No quieren simplemente ayudar a las parejas que bendicen o darles la fuerza divina para separarse y obedecer a la voluntad del Señor. Qué hipocresía… ¡ Creen en el « Amor homo » y hasta desean vivirlo por personas interpuestas !
 
 

Mentira nº 8 : Esta nueva bendición es una forma de decir a los homosexuales que la Iglesia y Dios les aman.
 

(c.f. párrafos de los « corazoncitos por todas partes »)

« mediante estas bendiciones, que se imparten no a través de las formas rituales propias de la liturgia, sino como expresión del corazón materno de la Iglesia » (§ 40)

« Así, la Iglesia es el sacramento del amor infinito de Dios. » (§ 43)

« Toda bendición será la ocasión para un renovado anuncio del kerygma, una invitación a acercarse siempre más al amor de Cristo. El Papa Benedicto XVI enseñaba: ‘La Iglesia, al igual que María, es mediadora de la bendición de Dios para el mundo.’ » (§ 44)
 

FALSO. En el documento, por un lado, se confunde a las parejas homosexuales con las parejas adúlteras. Cuando el adulterio es una elección. No la tendencia homo. Gracias por esa homofobia… Por otro lado, amarnos es nombrar el mal, pedirnos la continencia, pero a cambio de escucharnos, invitarnos, ofrecernos los medios de un apostolado de Fuego, y de reconocer públicamente y sin protestar que sois « homófobos », admitiendo humilde y conscientemente que hasta ahora no nos amáis.

8 Mensonges et hypocrisies du document du Dicastère sur les bénédictions des couples homos

Voir le document sur ce lien.
 

Mensonge n°1 : Cette nouvelle bénédiction ne justifie rien, ne promeut rien.
 

« En effet, par ces bénédictions, […] on n’entend pas légitimer quoi que ce soit. » (§ 40)
 

FAUX. Elle promeut implicitement l’acte homo, l’union homo en tant que couple et en tant qu’Amour (certes lacunaire et non voulu par l’Église… mais Amour quand même). Puisqu’il n’est pas question, dans le texte, de bénédiction des personnes homos prises individuellement, ou de chacune des deux personnes composant le couple homo. Non. Il est explicitement dit « bénédictions de couples de même sexe » (l’expression est utilisée 7 fois).
 
 

Mensonge n°2 : Cette nouvelle bénédiction n’est pas sacramentelle, ni liturgique. (… sous-entendu, elle ne justifie pas la situation des personnes qu’elle bénit… sous prétexte qu’elle est définie comme « non-rituelle », « non-liturgique », « improvisée », « non-officielle », « clairement distincte de la forme du mariage », « à l’initiative de chaque prêtre », et même « biblique »).
 

« Il faut souligner que, précisément dans le cas du rite du sacrement de mariage, il ne s’agit pas de n’importe quelle bénédiction, mais du geste réservé au ministre ordonné. » (§ 6)

« en évitant que ces bénédictions non ritualisées deviennent un acte liturgique ou semi-liturgique, semblable à un sacrement. » (§ 36)

« qui priverait les ministres de la liberté et de la spontanéité dans l’accompagnement pastoral de la vie des personnes. » (§ 36)

« ne doivent pas nécessairement être converties en normes. » (§ 37)

« cette bénédiction ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux. Ni non plus avec des vêtements, des gestes ou des paroles propres au mariage. » (§ 39)
 

Euh… elle est quand même distribuée par un prêtre, donc un ministre ordonné et qui distribue aussi les sacrements, et qui, quand il bénit, ne nomme en général pas le mal (en l’occurrence parce qu’il ne le voit pas dans la pratique homo fidèle et respectueuse), et ne nomme pas le chemin de conversion pour sortir de l’acte peccamineux (la continence et la séparation du couple). Donc, concrètement, sa bénédiction justifiera le couple-acte homo. Quoi qu’on en dise.
 
 

Mensonge n°3 : Cette nouvelle bénédiction n’a pas valeur de sacrement donc elle n’a rien à voir avec le mariage.
 

« Cette déclaration reste ferme sur la doctrine traditionnelle de l’Église concernant le mariage, n’autorisant aucun type de rite liturgique ou de bénédiction similaire à un rite liturgique qui pourrait prêter à confusion. » (Introduction)

« Par conséquent, sont inadmissibles les rites et les prières qui pourraient créer une confusion entre ce qui est constitutif du mariage, à savoir ‘une union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d’enfants’, et ce qui le contredit. Cette conviction est fondée sur la doctrine catholique pérenne du mariage. Ce n’est que dans ce contexte que les relations sexuelles trouvent leur sens naturel, propre et pleinement humain. La doctrine de l’Église sur ce point reste ferme. » (§ 4)
 

FAUX. Elle en est la première marche. C’est déjà une officialisation et une reconnaissance tacite et religieuse du couple homo. Le texte nous dit que la bénédiction n’est pas un mariage, et se déclare « ferme » sur ce point. Euh… En intentions et en fantasmes, dans la demande de ceux qui veulent être bénis, ainsi que dans la tête du prêtre qui les bénit, si, c’est une bénédiction conjugale et nuptiale, c’est une reconnaissance ecclésiale et une déclaration d’amour divin. Symboliquement, elle est rêvée comme un mariage religieux. Il faut regarder la valeur symbolique d’une loi ou d’un rituel. Car c’est une réalité qui, quelques temps après, peut manger le véritable sacrement premier qu’elle prétendait au départ pasticher et auquel elle prétendait initialement renoncer. Là, le Pape François tombe dans le même piège du sacramentalisme que pour le mariage gay. Pour protéger le mariage-sacrement, il a pensé qu’accorder l’Union Civile homo était un lot de consolation et un moyen de diversion efficace : erreur. C’est la même loi ! En intentions et concrètement : l’Union Civile est devenue le mariage gay ! Ça va faire la même chose pour les bénédictions homos : le Pape les accorde aux couples homos pour qu’ils ne touchent pas au mariage-sacrement. Mauvaise stratégie : les couples bénis voudront un peu plus tard que l’Église reconnaisse officiellement leur « Amour », que Dieu reconnaisse leur « Amour », et que les prêtres les marient au lieu de simplement les bénir clandestinement. Le sacramentalisme est une tentation et un péché terribles.
 
 

Mensonge n°4 : Les bénédictions traditionnelles ne seront pas dénaturées par les nouvelles bénédictions.
 

« la clarté de ce document et sa cohérence avec l’enseignement constant de l’Église » (§ 3)

« La réponse du Saint-Père mentionnée ci-dessus nous invite par ailleurs à faire l’effort de développer et d’enrichir le sens des bénédictions. Les bénédictions peuvent être considérées comme l’un des sacramentaux les plus répandus et en constante évolution. » (§ 7 et 8)
 

FAUX. La bénédiction religieuse est toujours personnelle (puisqu’elle s’adresse à des personnes). Pas collective. Or cette nouvelle bénédiction enlève aux bénédictions valides leur caractère intrinsèquement individuel, puisqu’elle s’adresse à des couples. Elle cautionne des actes et non plus simplement des personnes. Elle les dénature. Par conséquent, elle dénature les vraies bénédictions religieuses.
 
 

Mensonge n°5 : Cette nouvelle bénédiction n’est pas normative, officielle : due à sa discrétion et à son caractère optionnel.
 

« Il ne faut ni promouvoir ni prévoir un rituel de bénédiction des couples en situation irrégulière, mais il ne faut pas non plus empêcher ou interdire la proximité de l’Église avec toute situation où l’on recherche l’aide de Dieu au moyen d’une simple bénédiction. » (§ 38)

« En tout état de cause, précisément pour éviter toute forme de confusion ou de scandale, lorsque la prière de bénédiction, bien qu’exprimée en dehors des rites prescrits par les livres liturgiques, est demandée par un couple en situation irrégulière, cette bénédiction ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux. Ni non plus avec des vêtements, des gestes ou des paroles propres au mariage. » (§ 39)
 

FAUX. C’est une optionnalisation publique, massive et universelle. Et validée par le Pape et le Dicastère.
 
 

Mensonge n°6 : Cette nouvelle bénédiction est biblique et christique.
 

« C’est aussi la conception du mariage proposée par l’Évangile. » (§ 5)

« Pour réfléchir aux bénédictions, en recueillant différents points de vue, nous devons nous laisser éclairer avant tout par la voix de l’Écriture Sainte. » (§ 14)
 

Euh… Je n’ai jamais vu Jésus bénir des couples adultères ou homos.
 
 

Mensonge n°7 : Cette nouvelle bénédiction est une aide ou une demande d’aide.
 

« Il ne faut ni promouvoir ni prévoir un rituel de bénédiction des couples en situation irrégulière, mais il ne faut pas non plus empêcher ou interdire la proximité de l’Église avec toute situation où l’on recherche l’aide de Dieu au moyen d’une simple bénédiction. Dans la courte prière qui peut précéder cette bénédiction spontanée, le ministre ordonné pourrait demander pour eux la paix, la santé, un esprit de patience, de dialogue et d’entraide, mais aussi la lumière et la force de Dieu pour pouvoir accomplir pleinement sa volonté. » (§ 38)
 

FAUX. C’est une demande de caution, consentement et adhésion. Pas d’aide. Idem du côté des prêtres bénissant les couples homos. Ils ne veulent pas simplement aider les couples qu’ils bénissent ni leur donner la force divine pour rompre et obéir à la volonté du Seigneur. Quelle hypocrisie… Ils croient en « l’Amour homo » et souhaitent même le vivre par personnes interposées !
 
 

Mensonge n°8 : Cette nouvelle bénédiction est une manière de dire aux homos que l’Eglise et Dieu les aiment.
 

(c.f. paragraphes des « petits cœurs partout »…)

« par ces bénédictions, qui ne sont pas données selon les formes rituelles propres à la liturgie, mais plutôt comme une expression du cœur maternel de l’Église » (§ 40)

« L’Église est ainsi le sacrement de l’amour infini de Dieu. » (§ 43)

« Toute bénédiction sera l’occasion d’une nouvelle proclamation du kérygme, une invitation à se rapprocher toujours plus de l’amour du Christ. Le pape Benoît XVI enseignait : ‘Comme Marie, l’Église est médiatrice de la bénédiction de Dieu pour le monde’ » (§ 44)
 

FAUX. Dans le document, d’une part, le couple homo est amalgamé avec le couple adultère. Or, l’adultère est un choix. Pas la tendance homo. Merci l’homophobie. D’autre part, nous aimer, c’est nommer le mal, nous demander la continence, mais en contrepartie, nous écouter, nous recevoir, nous offrir les moyens d’un apostolat de Feu, et vous reconnaître publiquement homophobes sans rechigner, en avouant humblement et consciemment que jusqu’à présent vous ne nous aimez pas. Le Pape ne m’a jamais invité ni téléphoné

Parution de mon livre en 2 tomes Couples homosexuels : c’est quoi le problème?, aux éditions Falcon


 

Vous voulez une super idée cadeau pour Noël ? Mon nouveau livre ! Il vient de sortir, aux éditions Falcon.
 

Il fera plaisir à tout le monde, libèrera beaucoup de gens aussi, car il reprend toutes les opinions que j’ai pu entendre concernant l’homosexualité, en essayant de les comprendre et de se mettre à la place de chacun.
 

Couples Homosexuels: c’est quoi le problème ? Tome 1 (arguments POUR)
 

Couples Homosexuels : c’est quoi le problème ? Tome 2 (arguments CONTRE)
 

Merci d’en parler autour de vous (un seul mail suffit). Vous êtes mon unique publicité, puisque je suis boudé non seulement par la communauté homosexuelle mais aussi par la communauté catholique. Vous pouvez aussi le commander dans votre librairie de proximité, l’offrir pour Noël. N’hésitez pas.
 

Très joyeux Noël à chacun de vous.
 

Philippe Ariño
 
 
 

P.S. 1 : Mon documentaire « Les Folles de Dieu », qui devait initialement sortir en 25 parties, et dont 3 parties figuraient déjà sur YouTube, ne sortira pas, à cause de l’homophobie d’un des membres de notre équipe (explication ici). Tristesse. Mais c’est la liberté des Enfants de Dieu.
 

P.S.2 : Je me suis lancé dans une autre forme d’écriture : le podcast. Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez aller voir sur Spotify le « Quizz Gay » (sur la culture gay), le « Quizz Franc-Cathonnerie » (sur la Fin des Temps, et sur l’infiltration de la Franc-Maçonnerie dans l’Église Catholique), les « Conseils de drague homo » (pour les homos, surtout !).
 

P.S.3 : Ceux qui veulent que je sorte un nouveau disque (qui parlera de sujets « légers » – haha : Franc-Maçonnerie, Marque de la Bête, Antéchrist, pseudo « vaccin », Apocalypse…), voici une cagnotte lancée sur Leetchi.

Que penser du documentaire « Sacerdoce » ? (podcast)


 

Ça m’a pris 3 jours ! (piouf ! 😅)
 

Podcast « Quoi penser du documentaire ‘Sacerdoce’? » (cliquez ici).
 

J’y parle de la Franc-Maçonnerie inconsciente, ainsi que du coeur des abus sexuels sacerdotaux.
 

#prêtres #SAJE #CIASE #Pédophilie #Synod #Synode #Sacerdoce #LGBT #Église #Catholiques #Abussexuels #curés #Cinéma
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

N.B. : Pour les pauvres (ou les radins ! lol), pour ceux qui ne sont pas abonnés au podcast Spotify, mais qui veulent lire quand même (même si c’est moins bien que l’audio, et surtout, ça ne m’aide pas financièrement à sortir du RSA ni à valoriser mon travail), voici le texte :
 

En quoi le documentaire « Sacerdoce » (2023) de Damien Boyer, brossant le portraits de 5 prêtres français, pour montrer la beauté de leur célibat et de leur ministère d’hommes engagés au service des autres et du Christ, bascule sans s’en rendre compte dans la Franc-Maçonnerie ?

1) Parce que sa société de production (SAJE) est évangélique.

2) Parce qu’il présente des témoins vantant le sentiment amoureux.

3) Parce qu’il repose entièrement sur la franchise, la sincérité.

4) Parce qu’il développe les champs lexicaux de l’architecture et de la lumière, donc de l’auto-construction.
 

Réponse : 3. Parce qu’il repose entièrement sur la franchise, la sincérité. Au passage, dès les premières images, on peut constater que le film bascule dans l’intention : celle de se défendre contre la présomption de pédophilie et de frustration sexuelle pesant sur les prêtres catholiques, et celle de l’intention de redorer le blason catastrophiquement menacé de la curie mondiale actuelle. Autrement dit, l’intention prend le pas sur l’être, l’image et la réputation prennent le pas sur les gens et leur vie, l’argument ou le but prend le pas sur la personne et sa réalité pécheresse : comme dans le sketch du « Métro » d’Élie et Dieudonné : « Non, nous ne sommes pas des voleurs, non nous ne sommes pas des violeurs. », le documentaire « Sacerdoce » ne commence même pas par un bonjour ou une présentation de soi : c’est direct « Excousez-moi, messieurs dames, de vous déranger. Je ne suis pas ce que vous croyez. Je vais tout vous expliquer ! » Ça démarre mal. C’est la franchise avant la Vérité. Alors, j’ai identifié 3 types de franchise dans « Sacerdoce », sachant que la franchise (le remplacement de la Vérité-Amour par l’intention et l’image de cette Vérité-Amour) est la base de la Franc-Maçonnerie : il y a 1) la franchise de la pseudo « Nature » ; 2) la franchise de la pseudo « Force » ; et enfin 3) la franchise de la pseudo « Justice ». Commençons, comme je viens de vous le proposer, par la franchise de la pseudo « Nature ». « Sacerdoce », c’est vraiment le catholicisme à la sauce Yann Arthus Bertrand ou Nature et Découverte ou Rendez-vous en terre inconnue : on veut nous prouver que les prêtres sont naturels, simples, écolos, en communion avec la Nature autant qu’avec les Hommes, des humains comme les autres (ce qui n’est, en réalité, pas vrai : ils deviennent hommes et Dieu, après leur ordination. Mais bon, bref, passons). On voit ces soi-disant « Messieurs tout le monde » marcher au milieu des champs de blé, sous une averse de neige filmée au ralenti, on les voit aussi à la fête au village (« Du côté de chez vous : Leroy-Merlin »), ou bien, au sommet des cîmes, ou au cœur des bidonvilles (« La Cité de la Joie »). « Ce qui me plaît, c’est cette vie de village, dit le père Paul, vivre des passions et des activités comme les autres, ça me rend humain et accessible pour les personnes. » Okayyy. Leur naturalité est tellement exposée qu’elle en devient, à force, superficielle. Elle vire à la carte postale naturaliste, au folklorisme, à l’exotisme bobo, à la grossièreté même et à la fausse camaraderie bien démago. Il faut absolument prouver qu’un prêtre n’est pas coincé, qu’il est cool, proche des jeunes et des peuples, qu’il parle en verlan ou « djeunes », est mobile et nomade dans sa caravane, fait du skate ou du sport de haut niveau… et tout d’un coup, on bascule dans la posture sincère de coolitude, et une forme de mimétisme hybride – entre Église et loges télévisuelles ou cinématographiques – qui finit par foutre le malaise ou le doute : sortent les « potes », les « Ça roule ? », les tee shirts « Je suis ton père. » de Star Wars (saga complètement maçonnique), le « Yes ! » collectif à l’arrivée au sommet de la troupe des boy scouts, le prêtre qui te tutoie, etc. Le portrait-confidence se veut sans filtre, direct, nature, le curé qui fixe la caméra comme s’il s’adressait à toi, alors qu’en réalité, c’est l’effet selfie narcissique de l’influenceur avec un col romain qui prédomine. Ce culte de la Nature aboutit à une double franchise : celle de la gravité pathos et celle de la joie singée ou de la paix surjouée. En fait, les mecs ne sont pas du tout naturels. On assiste par exemple aux fausses visites improvisées chez l’habitant (alors que tout est scénarisé). Et puis, surtout, ils n’ont aucun humour. Ils sont d’une sincérité froide effrayante. Ce qui m’a marqué, c’est la scène, pourtant digne d’un bêtisier, où le réchaud du père Gaspard se casse la gueule dans la neige en pleine interview. On n’entend même pas de « Oh merde !! » de sa part, ni de fous rires, comme il eût été complètement logique. La séquence laisse les protagonistes de marbre. Super, l’ambiance de tournage et l’esprit du film… Y’a pas d’humour. Seulement des simulacres de joie. Pas de blagues, d’ironie, d’autodérision, y compris de jeu grinçant sur le cliché du prêtre cucul, illuminé, coincé ou du prêtre tradi has been. Tout est filmé au premier degré. Je peux vous dire qu’au tournage de mon documentaire « Les Folles de Dieu », plus artisanal et moins scénarisé, plus dans la spontanéité et le don entier de soi sans fioritures ni désir de bien paraître, presque toutes les séquences avaient leur part de drôlerie, de naturel, et pouvaient figurer dans un bêtisier ! Passons maintenant à la deuxième catégorie de franchise qu’on trouve dans « Sacerdoce » : la franchise de la pseudo « Force ». C’est celle qui fait de l’Église une vitrine d’action sociale, une ONG, une équipe de warriorsOn va en baver ! » dit l’un d’eux) ou de « champions » (« L’objectif, c’est d’être champion de France du clergé. » dit l’autre), bref, une équipe de winners (Dommage pour eux : la vraie équipe de Jésus n’est formée que de losers… mais bon… les réalisateurs de ce documentaire n’ont visiblement rien compris aux vrais prophètes et aux vrais prêtres, et sont à côté de la plaque). Et croyez-moi qu’ils ont l’air d’en faire, des choses et des exploits d’Hercule, les curés d’aujourd’hui ! : de la moto, du skate-board, du tir à l’arc, du rugby, de l’aviation, du cyclisme, du basket… Ils sont trop utiles, trop efficaces, trop actifs, ils sont trop sportifs ! Ils savent même comment on dresse une tente, un bivouac. Ils sont trop fooorts, ces architectes… euh, ces curés 2. 0 !! Euh… y’a comme une confusion inconsciente entre « sainteté » et « héroïsme » (j’dis ça, j’dis rien). Les prêtres triés sur le volet, ils sont surtout bien hétéros ! Il faut absolument qu’ils prouvent à un moment donné dans le documentaire leur désir pour les femmes ! Moi, perso, c’est mon cauchemar. Elle est où, Alizée ? « Sacerdoce » défend tacitement le mythe du « prêtre fort et pur (même s’il est parfois tenté, éprouvé, fragilisé, mais pas trop quand même) ». Ce film, c’est un peu l’Instagram de l’Église. Un miroir embellissant où les protagonistes sont avant tout applaudis pour leur apparence, leurs goûts, leur charisme, leurs actions, leurs performances, leur marque de singularité (le col romain, et leur statut de clergyman des temps modernes), et pas tant par leur sobriété, leurs mots, ni pour la nouveauté et le risque de leurs propos, ni pour Jésus, ni pour leur réalité plus générale, ordinaire et plus ingrate de prêtres. On ne nous montre que des prêtres dans des situations exceptionnelles, des prêtres de l’extrême, des aventuriers certes éprouvés face à une adversité mais pas broyés. On ne nous montre pas des curés représentatifs de tous les curés, ni des curés vieillissants, ou peu sportifs, ou pas gravures de mode, ou peu dynamiques, ou pas mondains, ou en paroisses avec 36 000 clochers, ou isolés, ou vivant une vie activement chiante. Et encore moins des prêtres pécheurs (matant leur porno chez eux, ou bien malades, alcooliques, criblés de dettes, homosexuels en cachette, etc.). Ce film doit d’ailleurs faire beaucoup de mal aux prêtres lambda, ceux qui ne sont pas formatés Instagram, justement, et qui doivent complexer grave face à la vitrine idyllique nommée « Sacerdoce ». Et il ne convertira pas beaucoup de non-cathos. Le curé en mobylette, la démagogie bobo, ça ne convainc que les catholiques convaincus… et encore. Y’a même pas de failles où s’engouffrer, dans lesquelles entrer ou auxquelles s’identifier ! Y compris quand on est catho de naissance. On nous présente un prêtre totem, fétiche ou monument, toujours debout (malgré ses chutes en vélo), symbole de la solidité de la franchise franc-cathonnique. D’ailleurs, les expressions du jargon maçonnique de l’énergie, de l’architecture et du soleil, émaillent çà et là « Sacerdoce » : le père Gaspard parle de « Sommet fraternel », fait chauffer le poêle et appelle ses jeunes « au dépassement de soi », tout en leur faisant ériger un autel en glace (c’est vraiment la publicité Manpower) ou en les soumettant à une Chaîne d’Union digne du « Cercle des Poètes disparus » ; le père Paul nous appelle à « œuvrer ensemble à restaurer la confiance » ; le père Mathieu, lui, nous enjoint à aider les pauvres et à construire un Monde plus fraternel ; et le dieu « Soleil », évidemment, est omniprésent et bénit tous ces chantiers architecturaux symboliques. En fait, dans ce reportage, les prêtres sont toujours finalement montrés comme forts. Ils sont tout juste ébranlés ou affectés par les faiblesses de leurs coreligionnaires, et à peine par leurs propres imperfections et tentations à eux, et surtout jamais par leurs chutes. Certes, ils vont jusqu’à évoquer leurs désirs d’abandon, de rupture du célibat, leurs envies de suicide… mais ça ne va pas plus loin qu’un vertige passager. Ils ne sont pas du tout montrés dans leurs faiblesses graves, leurs péchés. Ils sont montrés avec des faiblesses mais des faiblesses surmontées. Ce ne sont pas les vrais prêtres, ceux qui n’arrivent plus à prier, ceux qui sont à deux doigts de quitter le navire, ceux qui vivent des échecs irréversibles, des menaces de mort, des déceptions sacramentelles énormes, des problèmes apparemment insurmontables ou irréparables. « Je suis pas quelqu’un de parfait. » dit l’un d’entre eux : certes mais tu ne te reconnais pas comme pécheur ni criminel pour autant : le Christ, lui, a eu plus de couilles ! Il est allé jusqu’à s’identifier aux criminels et au diable pour les libérer, pour leur faire croire à la Croix que le premier et le pire des criminels c’était lui (alors que c’était pas vrai). « Il faudrait qu’on puisse voir un homme qui est donné. » affirme le père François : OK. Mais aussi donné dans ses blessures, et laideurs et péchés ! Je cite des aveux de faiblesse égrainés à certains rares moments du film : « Des fois, y’a des douleurs, des frustrations. C’est pas facile à vivre. Ça me fait mal. Y’a des nuits courtes, des tentations de suicide. » C’est un peu comme dans « Robin des Bois » : « Dans la vie, y’a des hauts, y’a des bas »… Ok les gars. Mais à vous entendre, y’a pas de péché. C’est juste des humeurs. Moi, je veux voir un film avec le père Philippe Rittershaus, ou le père Yannick Poligné, ou le père Ronan de Gouvello, ou le père Preynat au micro, sous le feu des projecteurs ! Tous ces curés avec une foi ardente, pris en faute pour homosexualité ou pédophilie ou trafic de drogues ou viol avéré, et piétinés en ce moment en place publique, sans possibilité de s’exprimer, de se défendre et de se rattraper ! En fait, malheureusement, les réalisateurs cathos ne choisissent que les purs, les curés corporate, les beaux (le père Paul, c’est le nouveau Richard Chamberlain), les relativement parfaits, les cools, les peu amochés, les vertueux, les exemplaires. Mais qui ça convainc ? Certes, ça rassure. Mais ça ne convainc et ne convertit quasiment personne ! Vous entendez, les gars hétéros d’Anuncio ? Tu entends, Émile Duport ? Les prêtres pécheurs et criminels ont des choses 100 fois plus belles, poignantes, délicates, subtiles et importantes à dire, y compris sur le sacerdoce et la formation (ou déformation) des futurs prêtres au séminaire ! Un cœur broyé par les péchés et transpercé de glaives saigne plus et irrigue bien plus de monde qu’un cœur intact, fût-il battant et en parfait état de marche ! Les prêtres Mère Teresa sont certes « admirables » mais chiantissimes. On n’a retenu quasiment aucune de leurs phrases (à part celle du renoncement – partagé avec les hommes mariés – à 99% des femmes sauf une. Merci : super…). Au fond, les curés de « Sacerdoce » se donnent à moitié, ou petitement, rationnellement, prudemment, méthodiquement. Ils ne donnent même pas leur nom entier : alors le vrai don, où est-il donc ? On nous parle de « faiblesse », de « combat », de « difficulté » : mais concrètement, on ne la voit pas ; ou en tout cas, pas la faiblesse plus honteuse, dévirilisante et désacerdotalisante. Ex-communiante. À ce propos, c’est le grand tabou de l’homosexualité sacerdotale. En fait, j’ai l’impression que la majorité des catholiques (laïcs, médias et clergé confondus) sélectionne les « épreuves des prêtres » (en focalisant – c’est bien commode – sur les abus sexuels, donc la présomption de pédophilie sur tous les prêtres, ainsi que sur le renoncement au mariage et à la sensualité conjugale), ils sélectionnent aussi les « épreuves des jeunes » (en focalisant sur le harcèlement sexuel, et en ce moment dans les sphères cathos, surtout, sur le porno). Et après, ils se gargarisent, comme le père Mathieu, d’avoir traité courageusement et sans langue de bois des sujets les plus urgents et tabous : « Aujourd’hui, on parle sans problème. » dit-il. Pour résumer, en ce moment, « la merde qui tient chaud » des prêtres, ce sont les abus sexuels (ça ressemble à un mea culpa qui se suffit à lui-même) ; la « merde qui tient chaud » des ados et des hommes pré-adultes, c’est le porno et la masturbation (on nous décrit les dégâts du porno : on nous parle – en cercle de parole – de son aspect culpabilisant, en cercle de parole). Ces merdes servent d’écran à d’autres tentations ou péchés bien plus répandus et urgents qui assaillent les prêtres et les jeunes d’aujourd’hui : homosexualité, addictions aux drogues, libertinage, adultère, vols, viols, prostitution, et même crimes… En fait, les catholiques et le clergé se limitent à traiter de leurs petits problèmes de riches, ou de problèmes secondaires, périphériques, et faussement « impressionnants », ou bien, quand ils se risquent à toucher des sujets graves, s’épanchent sur les problèmes des autres. La monstration de la faiblesse sacerdotale est toujours quand même au final au profit d’un triomphalisme héroïste et viriliste, voire paternaliste bien sûr, en mode « Cercle des Poètes disparus », ou bien « combat et dépassement de soi » (donc « performance »), en mode « victoire épique ». Pas de défaite, d’impureté, d’infamie, au tableau ! On finit même par un « Amen de Gloire ! » Ou on débouche la bouteille de champagne sur le podium ; ou on arrive au sommet de la montagne enneigée gravie ; ou on expose le lumineux Saint Sacrement en mode « Mission » au cœur des favelas du bout du Monde. Sur fond de Epic Music. C’est insupportable. C’est les camps virilistes du père Loiseau, du père Philippe de Maistre, ou le pélé de Chartres. Petits joueurs. Et surtout, grands hypocrites ! J’en peux plus de ces films cathos hétérosexuels ! Voilà. Les prêtres homos ou criminels sont abandonnés, cachés, alors qu’ils constituent quasiment la moitié des troupes cléricales réelles, et finalement la plus prophétique, la pierre d’angle. Et eux, vous les laissez complètement tomber, alors qu’ils pourraient sauver l’Église bien mieux que les prêtres parfaits, tirés à quatre épingles, dans les clous, et filant droit ! Troisième et ultime franchise observée dans le documentaire « Sacerdoce » (sans doute la pire, car elle s’avance sous la bannière de l’amour, de l’humilité et de la compassion pour les victimes) : c’est la franchise de la justice. Justice en général qu’on fait par soi-même et au nom de Dieu. Donc – autant vous dire – une cata. On ne sort pas de la logique binaire victimes/sauveurs. Avec les victimes bien séparées de leurs sauveurs, bien sûr. Et les sauveurs et victimes bien séparés des bourreaux par une frontière étanche. Une véritable absurdité anthropologique et spirituelle ! sans cesse contredite par le terrain ! Dans « Sacerdoce », on nous montre à énormément de reprises la scène du prêtre interprétant le rôle de « l’écoutant », du « psy thérapeute », qui acquiesce systématiquement et de manière un peu trop compassée pour être crédible (c’est ça avec le père Paul, et surtout avec le père Antoine, qui enchaîne les « oui » automatiques : « Mon père, j’ai été violée par mon frère. » « – Oui. » « et violée par mon mari. » « – Oui, tout à fait, je vous écoute. » « et violée par mon curé. » « – Oui, d’accord. C’est très émouvant. Oui oui. »). « Curé : le pouvoir de dire OUI ! » On a même droit au diagnostic du père Mathieu sur les mécanismes psychologiques victimaires du viol et de l’abus sur les enfants, dans son cabinet… pardon, dans son bureau. Ce ne sont plus des prêtres, mais des psys, des maîtres de sagesse de cercle de parole de développement personnel. Et bien sûr, les réels mécanismes du viol ou des abus dont on fait tant cas dans le documentaire, ils ne sont jamais abordés (l’homosexualité, notamment ; mais pas que ; il y a aussi la vraie contrition et idéalement la démarche audacieuse de chacun des prêtres de se reconnaître comme le pire des criminels et des pédophiles que leurs collègues pédophiles et/ou homosexuels officiellement incriminés… et de ça, on en est très loin !). Les gars, ce n’est pas à cause des abus sexuels que les gens ne croient plus au sacerdoce. C’est à cause du fait que vous, les prêtres, ne vous avouez pas pécheurs et criminels vous-mêmes (j’ai bien dit « vous-mêmes » : pas « les autres », ni « vos pairs » P.A.I.R.S., ou « coreligionnaires »). Face à la problématique et au raz-de-marée des abus et des scandales sexuels dans le clergé actuel, le prêtre Mathieu, depuis Manille, affiche à plusieurs reprises sa circonspection sincère : « Je n’ai pas d’explication. » Je je… je ne comprends pas. Les bras m’en tombent ! « Les pauvres ont l’impression qu’ils ne sont pas les bienvenus dans l’Église. » renchérit-il : À qui la faute ? À l’écran, on n’est pas face à des prêtres pauvres, véritablement piteux et honteux, véritablement contrits et salis par leurs propres péchés ! Vraiment piteux et honteux ! Ils sont « salis » par ceux des autres, peut-être, mais qu’est-ce qu’on s’en fout, en fait ! Les autres connaissent leurs péchés. Les pauvres connaissent leurs péchés ! En revanche, ces derniers veulent connaître les péchés des prêtres ! et leur humilité à les reconnaître, à se savoir pécheurs comme eux, voire plus pécheurs qu’eux, puisqu’ils sont prêtres et censés être plus purs qu’eux et purs comme Jésus ! Et alors, le clou du spectacle de cette franchise de la justice, c’est qu’elle se finit lamentablement sur l’accusation justicière, accusation basculant sans crier gare dans l’injure et la récrimination. En effet, les prêtres du documentaire « Sacerdoce » ne se contentent pas d’afficher leur honte et leur affliction face aux dérapages sexuels graves des prêtres de par le Monde : ils devancent la tribunal populaire en frappant eux-mêmes ou en crachant sur leurs collègues prêtres qui ont été accusés d’abus ou de viols, et qui ont eu le « culot » de salir leur propre réputation « sacrée » ! À l’instar du jeune prêtre versaillais Pierre-Hervé Grosjean, qui en conférence publique, a traité les curés pédophiles et ou homosexuels de « salopards », le père Mathieu, en grand justicier nettoyeur et vengeur, se lâche dans « Sacerdoce », en les appelant « les pervers », et en annonçant qu’il sera sans pitié avec ces derniers : « Au moindre truc, on dégaine. On les attend. » Wow… Propos véridiques. C’est dans le film. C’est scandaleux. C’est facile d’aimer les victimes et de maudire les bourreaux. Mais tellement plus difficile, saint et sacerdotal d’aimer les victimes mais de leur préférer leurs bourreaux (parce que eux, à cause de ce qu’ils ont fait, personne ne les aime !). Je suis prêt à parier que ces jeunes prêtres « exemplaires » ne s’entendent pas afficher leur vengeance et leur désir de purge, ne s’entendent même pas maudire les ennemis, et que peu de spectateurs cathos qui auront vu le film les entendent maudire les pécheurs, et s’en offusquent. Dans la franchise, il y a une violence et une entièreté, une intention désespérée, qui séduit les masses, qui est éclatante et faussement victorieuse. Avec moi, désolé, non seulement ça ne prend pas, mais pire, ça m’écœure. Là-Haut, on va avoir des grosses surprises ! Les sacerdoces les plus courageux, les plus humbles et les plus aimants ne seront pas ceux qu’on a crus à l’image. Je termine enfin mon plaidoyer pro-curés-violeurs-et-pédophiles en signalant l’injonction paradoxale qui vient clore le documentaire : celle du chant final « Regardez l’humilité de Dieu », interprétée par les petits chanteurs à la gueule de bois, en grandes pompes, avec orchestre symphonique et musique grandiloquente en renfort, chanson spatiale qui nous casse les oreilles… et qui au bout du compte casse l’humilité de Dieu, justement, alors qu’elle prétend sincèrement illustrer et honorer cette dernière. Voilà, en quelques secondes, tous les paradoxes de la franchise et de ce documentaire ! À trop être franc et bien intentionné, on en devient faux et sincèrement menteurs.

Petit miracle à l’église saint Jean-Baptiste de Grenelle à Paris

 

Les messes auxquelles nous assistons – si nous le savions ! – sont des habits taillés sur mesures pour chacun d’entre nous, et suivant minutieusement notre actualité, nos respirations et nos événements personnels. Elles battent au coeur de notre coeur.
 

Avant-hier (samedi 30 juillet 2022), à Paris, j’ai rencontré un homme (je vais l’appeler « M ») sur un site de rencontres gays. Nous avons passé une très bonne soirée et nous sommes sortis ensemble. Une relation prometteuse car nous nous plaisons mutuellement et nous avons eu des échanges nourris, profonds. Si prometteuse que nous avons éprouvé le besoin de nous revoir le lendemain et de passer la journée ensemble. Intérieurement, j’étais écartelé entre bien-être et mal-être. Comme un homme expérimentant un mal de mer insurmontable, entrecoupé à certains moments de temps d’accalmie grâce aux discussions, à la stratégie, au retrait et à la subtilité de son partenaire quand ce dernier sent venir les pics de vertige en lui. C’était le cas de « M ». Un homme vraiment fin psychologue et grand empathique.
 

Nous allions lui et moi nous dire au revoir. J’ai failli le laisser gare saint Lazare. Et comme il devait déposer un courrier pas loin d’un centre d’hébergement proche du métro Commerce, il m’a proposé de l’accompagner et je l’ai suivi. Avant de nous quitter, il m’a aussi suggéré d’aller à l’église saint Jean-Baptiste de Grenelle car il souhaitait y déposer un cierge. Je n’y serais jamais allé sans lui. À la base, je comptais même « sécher » la messe dominicale du jour.
 

En foulant l’entrée de l’église, nous nous sommes rendus compte qu’une messe (celle de 18h30) démarrait. Ça nous a amusés autant que gênés, car nous n’allions pas avoir notre premier moment d’intimité spirituelle rien que tous les deux avec Dieu. Nous étions debout dans le fond de l’église. « M » a déposé son cierge, tandis que moi je commençais à rentrer dans la messe.
 

Un « détail » m’avait interpellé dès notre arrivée : un prêtre en aube, avec son étole verte (donc « prêt à l’emploi », j’ai envie de dire), faisait les cent pas sur l’allée latérale de droite de l’église ainsi que près de la porte de sortie principale. J’ai appris plus tard que c’était le père Thierry de Lesquen, le curé de la paroisse. Qu’attendait-il ? Il n’était même pas assis calmement à côté d’un confessionnal, en mode « Je vous y attends ». Non non. Il se baladait simplement dans le fond de l’église, comme s’il attendait quelqu’un. Comme s’il m’attendait MOI, en fait. Sans me regarder ni m’inviter explicitement. Avec une discrétion absolue, et même une incongruité assumée. Sur le moment, je n’ai pas compris. Que faisait-il là, disponible, durant le premier tiers de la célébration, pendant que son collègue (un prêtre africain) célébrait seul… alors qu’il eût été logique qu’il concélèbre à ses côtés? Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est que ce serait une excellente idée que pendant les débuts de messes, un prêtre-sentinelle se poste au fond de l’église, l’air de rien, au lieu d’être « sur scène » avec ses collègues (comme ça arrive pendant les festivals cathos, avec des possibilités de confessions latérales spontanées) : ne serait-ce que pour les visiteurs accidentels, les pécheurs « de la dernière heure », ou les néophytes qui rentrent dans l’église sans se juger dignes d’assister à la messe et de simplement s’asseoir dans l’assistance.
 

En me voyant absorbé par le début de l’office, « M » a décidé de partir et de me laisser vivre mon moment avec Dieu seul. Il est donc parti juste après le kyrie (Seigneur prends pitié). Et immédiatement après son départ, il s’est produit une gaffe que je n’attendais absolument pas. La dame qui était préposée à faire la première lecture du jour à l’ambon s’est plantée de texte. Elle a commencé à lire le passage de la semaine précédente, avant d’être interrompue et rectifiée par le prêtre : « En ces jours-là, les trois visiteurs d’Abraham allaient partir pour Sodome. Alors le Seigneur dit… » [et la suite aurait dû être : « ‘Comme elle est grande, la clameur au sujet de Sodome et de Gomorrhe ! Et leur faute, comme elle est lourde !’ »] (Gn 18, 20). Évidemment, ça tombait pile poil sur le seul texte biblique de l’Ancien Testament qui traite explicitement d’homosexualité ! Et ça correspondait parfaitement à mon contexte de réception/d’audition.
 

C’est le genre de clins Dieu que le Seigneur m’a déjà réservés à d’autres reprises dans mon histoire : précis, chirurgicaux, implacables, et souvent drôles. Jésus me parle directement à moi. En particulier pendant les messes (« à la meeeesse, à la meeeesse » hihi) et à travers les prêtres. C’est du calibré, du sur-mesures.
 

Comprenant que ce dérapage était un signe, je me suis dirigé soudainement pendant le psaume vers le père Thierry attendant debout dans le fond de l’église pour lui demander s’il pouvait me confesser. Ce qu’il a fait. On s’est assis à l’allée latérale, sur des sièges et un prie-Dieu placés non loin d’un confessionnal. Je lui ai tout balancé : que j’étais venu accompagné, ce que j’avais vécu lors des dernières 24h. Confession-express nette, brève, efficace. Le père Thierry – un homme visiblement humble mais gardant une attitude d’écoute empreinte d’une forte gravité – voyait bien que je ne lui racontais pas des salades puisqu’il nous avait sûrement identifiés, « M » et moi, au seuil de sa maison.
 

Je suis allé m’asseoir un peu plus près, à côté d’un pilier, dans l’assistance. Dans une joie et une gratitude sérieuses envers le Seigneur. A fortiori parce que la seconde lecture collait encore une fois parfaitement avec mon contexte du moment. À l’image d’une caméra qui suivait tous mes mouvements extérieurs et intérieurs : « Frères, si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre. En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire. Faites donc mourir en vous ce qui n’appartient qu’à la terre : débauche, impureté, passion, désir mauvais, et cette soif de posséder, qui est une idolâtrie. Plus de mensonge entre vous : vous vous êtes débarrassés de l’homme ancien qui était en vous et de ses façons d’agir, et vous vous êtes revêtus de l’homme nouveau qui, pour se conformer à l’image de son Créateur, se renouvelle sans cesse en vue de la pleine connaissance. Ainsi, il n’y a plus le païen et le Juif, le circoncis et l’incirconcis, il n’y a plus le barbare ou le primitif, l’esclave et l’homme libre ; mais il y a le Christ : il est tout, et en tous. » (saint Paul apôtre aux Colossiens, Col 3, 1-5 ; 9-11).
 

J’ai continué à suivre le reste de la messe (avec une homélie indigente et paraphrastique comme nous en offrent régulièrement – je suis désolé de le dire mais c’est une réalité – beaucoup de prêtres africains expatriés en Europe). Mais c’est pas grave. J’ai pu communier, puis laisser à l’issue de la messe un message vocal amusé à « M » en mode : « T’as loupé quelque chose. Je me suis fait avoir/cueillir une nouvelle fois par le Seigneur. Et le pire, c’est que c’est de ta faute, tout ça ! »
 

Père Thierry de Lesquen

Le Troisième Temple de Jérusalem (palais de l’Antéchrist) est déjà en construction

Le millénarisme antéchristique est vraiment à nos portes. Les serviteurs de l’Antéchrist (dont le PDG d’Optical Center, Laurent Lévy, de qui je vous ai parlé il y a peu, en décryptant les messages maçonniques et déistes dans la dernière pub de sa marque, et à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession) sont à pied d’oeuvre pour construire le Troisième Temple de Jérusalem (« Maison de Dieu universelle ») où siégera précisément l’Antéchrist qui se fera passer pour le Christ.
 

Vous devez absolument regarder cette vidéo sur l’ « Arabaït ». Elle dure seulement 18 minutes, mais illustre parfaitement la volonté de construire un Dieu humain sur Terre (sans y reconnaître Jésus, évidemment… même si les protestants l’appelleront ainsi) et un règne humano-divin sur Terre (LA tentation millénariste par excellence, précisément !).
 

Désormais, c’est la fin des stars, des grands hommes, et même des grands saints, avant l’arrivée de Jésus

Dolan chante le crépuscule des idoles


 

« Où sont les hommes qui nous faisaient rêver de révolutions, d’éternels étés ? On nous parle du Monde à l’envers, de ce Monde refaire, mais ce Monde meilleur reste à venir. » (Pascal Obispo, « Le meilleur reste à venir » ).
 

Nous avons la mémoire courte. Quand je compare par exemple les audiences d’émissions de télé des années 1970 et celles d’aujourd’hui, ça n’a absolument rien à voir. On ne vit plus du tout dans le même Monde, avec la même répartition des richesses et les mêmes centralisations du pouvoir, de l’information, des goûts et de l’intérêt des gens. Actuellement, une émission de TF1 qui « marche » et arrive en tête des audiences fait 3 millions de téléspectateurs à tout casser. Une misère ! Alors que, par exemple, l’émission Les Dossiers de l’écran « spéciale Homosexualité » diffusée en 1975 sur Antenne 2 avait réuni 19 millions de téléspectateurs ! C’est inimaginable aujourd’hui. C’est un banal exemple pour vous montrer combien le Monde a changé, et qu’on n’est pas du tout sur les mêmes échelles, les mêmes proportions, les mêmes fruits et la même qualité. Il y a un appauvrissement en même temps qu’un éclatement des richesses et des gens, qui crèvent les yeux !
 

Comme – il y a encore 50 ans – il y avait moins de concurrence, et largement moins de choix et de chaînes, les téléspectateurs étaient plus nombreux à regarder les mêmes programmes, à écouter les mêmes musiques, à aller voir les mêmes films au ciné. Il y avait un gros socle commun de référence. Ce socle, liquéfié (et liquidé !) par internet, n’existe plus.
 

C’est vrai. Sauf exception, un film ou une chanson ne marchera plus (et même parmi les chanteurs ou acteurs ou films actuels, il y a beaucoup plus de technique et de fric que de fond et de qualité). Il n’y a plus de grandes œuvres ni de grands acteurs populaires. Il n’y a plus de grands penseurs. Il n’y a plus de grands et honnêtes hommes politiques. C’est fini. Il n’y aura plus de grosses fortunes visibles, de grandes stars visibles (comme au XXe siècle : la période prolifique et faste du phénomène). Même les politiciens importants (comme Macron) ne croient plus à leur statut/rôle/pouvoir et jouent les cyniques.

 

En 2023, on observe désormais un morcellement de la population dû à la pluralité et à un accroissement significatif de population ainsi qu’à un individualisme croissant. C’est logique : maintenant, avec son téléphone, n’importe qui peut devenir réalisateur, chanteur, journaliste, policier, magistrat…

 

Le Monde est en train de s’atomiser. C’est-à-dire que nous assistons à un individualisme et une concentration de masse qui vont prochainement culminer avec la puce électronique subcutanée (et la Marque de la Bête).

 

J’ai remarqué que cette atomisation panique, révolte et déprime trois catégories de population en particulier : 1) les stars récentes/émergentes, qui voient leur popularité d’il y a 5-10 ans dégringoler (je pense à Christine and the Queens qui ne vend plus d’albums et attribue – avec colère et dégoût – ce déclassement à la transphobie ; au cinéaste québécois trentenaire Xavier Dolan qui déclare vouloir arrêter le cinéma après le bide de ses deux films et décrète la « mort de l’art » ; aux influenceurs qui font faillite à cause de Booba…), 2) les célébrités plus confirmées qui se sentent dépasser par la vitesse et la vacuité des nouvelles célébrités qui les remplacent et enterrent (Pedro Almodóvar annonce depuis 10 ans la fin des salles de ciné, par exemple) ; 3) certains jeunes, misant tout – par naïveté, immaturité et quête fiévreuse de reconnaissance – sur le nombre de vues et de likes par rapport à leur « contenu » public, et pouvant aller jusqu’au suicide s’ils se sentent ignorés sur les réseaux sociaux.

 

Il va au contraire falloir prendre conscience de cette atomisation fulgurante planétaire et ne pas la prendre mal ni contre nous. Ne pas en prendre ombrage, mais au contraire la voir comme une Bonne Nouvelle. Nous allons rentrer ensemble dans un tunnel (le tunnel de la Passion de Jésus) dans lequel chacun de nous va se sentir disparaître, anonyme, invisible, isolé, incompris, orphelin, victime, noyé dans une foule, comme une goutte d’eau insignifiante dans un océan. Et ce n’est pas grave. Chacun de nous, connu ou pas, va y passer. Et ce n’est pas vrai : chacun de nous est important et ne disparaîtra pas.

 

Cette phase d’apparente dilution de notre être dans la masse va nous aider au contraire à délaisser toute possession, toute carrière, tout bien, toute influence, toute gloriole, tout acquis, toute mondanité et relations d’« amitié ». Nous sommes confrontés à une occasion – unique mais crucifiante – de profond détachement, de dépouillement, pour ne rester qu’avec l’essentiel. Tous les gens qui possédaient quelque chose (un empire, une carrière, un statut social, une bonne situation, un confort, un livre ou une chaîne…) vont le perdre. Mais c’est une école de dépossession et de pauvreté que ce temps que nous traversons. Nous ne devons pas nous en attrister. Seuls ceux qui s’agrippent à leurs trophées humains vont mal le vivre. Mais pour les autres, ce sera un entraînement et une purification.

 

C’est un douloureux constat et deuil collectif que nous devons faire. Sans défaitisme ni théâtre. Mais voilà : j’ai l’impression que notre époque ne produit plus de grands Hommes, et n’en produira quasiment plus. Que le figuier humain se meurt. Et ce, dans tous les domaines (artistique, intellectuel, politique, économique, religieux). Il n’y aura plus désormais, avant l’arrivée de Jésus, de « grands hommes » et de « grands saints ». C’est fini. Et ce n’est pas triste, puisqu’un grand vide laisse place au plein cardinal : Jésus. La place est vacante. Comme Il est tout Amour, Dieu ne s’imposera pas. Il ne prendra la place de personne. Il viendra se poser comme la pièce manquante du puzzle qui prendra tout à coup sens. La pierre qui était rejetée est devenue la pierre d’angle (psaume 117).

Autre exemple de question de mon Trivial Pursuit « Franc-Cathonnerie » (le cas du frère dominicain youtubeur Paul-Adrien)

Question n°5 de mon Trivial Pursuit Franc-Cathonnerie (traitant de l’infiltration de la Franc-Maçonnerie dans l’Église Catholique) :
 

– Le frère dominicain Paul-Adrien (d’Hardemare), star quarantenaire catho des réseaux sociaux, réunit dans ses vidéos d’évangélisation sur YouTube beaucoup d’éléments empruntés (inconsciemment, car il le fait au nom du Christ, de l’Église, de l’Amour et de la Vérité) à la Franc-Maçonnerie : symboles, jargon, choix d’illustrations et de prises de vue, références… Néanmoins, parmi les ingrédients suivants, lequel n’y figure pas (encore) ?
 

>1) les fils de la Veuve
 

>2) la chaîne d’Union énergétique et l’alchimie
 

>3) l’architecture, les pierres, les triangles et les équerres
 

>4) la prétention héroïste et chevaleresque
 

>5) l’invocation de la franchise et de l’humanisme intégral
 
 
 
 

Réponse : 1. Pour l’instant, nous n’avons toujours pas vu la mention explicite des fils de la Veuve… mais avec la Vierge Marie bientôt nouvellement endeuillée, la chute imminente de l’Église-Institution humaine, et l’approche des Fins dernières, ça ne saurait tarder, à notre avis. Pour le reste, le frère Paul-Adrien est un parfait franc-maçon catholique qui s’ignore ! Il aligne tous les poncifs maçonniques qui se déroulent en loges, même s’il est persuadé qu’il n’est pas initié, qu’il ne fait pas carrière, et que les francs-maçons « ce sont les autres ». Nous vous conseillons, pour vous en convaincre, de regarder par exemple la vidéo qu’il a postée le 26 juin 2023 dernier; intitulée « Homosexuels et chrétiens : mode d’emploi », où vous retrouverez par exemple la chaîne d’Union énergétique (l’alchimie prétendant transformer le Christ en or et en énergie, et la quête de carrière brillante à travers une chaîne : le frère Paul-Adrien parle d’ailleurs beaucoup de « clarté », de « brillance », et a choisi pour avatar son index digital « christique » enflammant la toile, comme si ce dernier était sa pierre philosophale intérieure irradiante. Encore heureux qu’il ne se soit pas dessiné une auréole…), où vous retrouverez aussi les triangles et les équerres (on en identifie au moins 7-8 dans la séquence ; nous pensons aussi aux nombreux cut agissant comme des coupes de tailleur de pierre, ou bien aux sempiternels bruitages d’explosions de dynamite comme dans les carrières de pierre, ainsi qu’à la croix de Jésus plantée au mur, en bel angle droit, fonctionnant comme une véritable équerre : à écouter le frère, on croirait entendre un alchimiste dans son laboratoire, affairé à trouver des « solutions » et des réponses à tout), où vous retrouverez la prétention héroïste et chevaleresque (le frère Paul-Adrien parle beaucoup des chevaliers, abuse de l’epic music en fond sonore, des références « historiques » aux super-héros et à l’univers des blockbusters, comme si les saints étaient des chevaliers des temps modernes, des « gardiens de la Tradition » pour reprendre ses mots…), où vous retrouverez l’invocation de la franchise (et de ses synonymes : « sincérité », « honnêteté », « direct », « cash », « transparent », « sans filtre » ; le champ lexical de la franchise lui donne un côté cool, fraternel et déter’) et de l’humanisme intégral (à savoir les valeurs du Christ sans le Christ : le nom de la chaîne s’appelle comme par hasard L’Amour vaincra. Rien qui ne le distingue, finalement, des valeurs du Monde…). Dans la vidéo citée, on y voit même la Marque de la Bête (la tête de chat ; et le logo de la chaîne – en forme de cœur – qui est stylisé comme un 666 lumineux et sur lequel il est conseillé de cliquer pour être abonné à la chaîne). Vous l’aurez compris, le frère Paul-Adrien a créé autour de sa personne (même si lui dira que c’est autour du Christ) une véritable franchise, un bon petit business (qui emploie une dizaine de salariés). Évidemment, étant donné que les loges maçonniques servent Lucifer (y compris quand elles se disent catholiques et prétendent servir le Christ), il est logique qu’elles se détestent entre elles et se tirent dans les pattes… car elles ne sont pas très contentes de devoir se partager le gâteau des âmes/abonnés, de l’évangélisation, de l’influence médiatique et finalement de Jésus : et le concurrent n°1 tout désigné de l’influenceur dominicain, c’est bien entendu le prêtre diocésain Matthieu Jasseron, le curé tik-toker pro-homosexualité, qui, lui, a relooké ses confessionnaux en loges de stars, et assume un peu plus ouvertement sa starification et son progressisme ecclésial (même s’il dira qu’il « sert l’Église et non son image ») en recevant sur son plateau les people que le frère Paul-Adrien ne pourra jamais s’offrir (Marianne James, Didier Barbelivien, Franjo, Gad Elmaleh, etc.). Damned ! Mais qu’à cela ne tienne… Même si la notoriété du dominicain, à cause de l’attachement apparent de ce dernier à la sainte doctrine, ne risque pas de beaucoup dépasser les contours d’une cathosphère somme toute réduite, elle suffit à nourrir en lui un carriérisme et un certain égo qui, il faut le dire, se marient plus avec la Franc-Maçonnerie qu’avec Jésus.
 

P.S. 1 : Pour lire un autre article sur le frère Paul-Adrien, c’est ici.