SIGNIFICATION SOCIALE, MONDIALE ET ESCHATOLOGIQUE DU CODE
MÉFIEZ-VOUS DE CEUX QUI VOUS PARLENT DE « CLARTÉ » EN BIEN : ILS NE SONT JUSTEMENT PAS CLAIRS
En plein cœur de la nuit et d’un obscurantisme planétaire galopant (que j’appellerais « manque de Foi »), le Monde actuel a besoin de clarté pour se repérer. Et ça peut se comprendre. Mais il ne faut pas, en nom du besoin urgent de celle-ci, choisir n’importe quelle clarté, a fortiori si elle est luciférienne ou prend l’apparence du Christ. La clarté n’est pas bonne en soi : certaines clartés peuvent aveugler, rendre aveugle, brûler voire même détruire. Aussi brillantes, rassurantes et réchauffantes fussent-elles !
Je tiens donc à vous mettre en garde contre les promoteurs de la « clarté en soi » et contre les obsédés de la « clarté ». On a l’occasion de les entendre en particulier dans la sphère politicienne : je pense par exemple à Christiane Taubira qui prétend « faire la clarté totale » sur telle ou telle affaire, à Emmanuel Macron qui use et abuse de l’expression « Très clairement », pour appuyer de manière théâtrale son insistance et sa sincérité. Or la sincérité, la transparence, la franchise, la clarté affichée n’est pas la Vérité (on peut vouloir le bien sans le faire) mais uniquement l’intention de Vérité (intention plus ou moins suivie des actes et de la Vérité-Charité, d’ailleurs,… et plutôt « moins » que « plus », dans leur cas !).
Ah ça, c’est sûr que ces chantres de la clarté sont télégéniquement et verbalement lumineux et convaincants ! Ils nous jurent qu’ils vont « mettre de l’ordre, mettre les choses au clair ». Mais ce qui est sidérant et qui montre finalement la part ténébreuse de la clarté vantée, c’est la prétention au réalisme et à la justice de ces menteurs. Car les politiciens « éclaireurs » précédemment cités, en particulier ceux qui se rapprochent de l’extrême gauche ou de l’extrême droite, excellent concrètement dans l’art du mensonge et de la malhonnêteté, même s’ils sont pétris de sincérité. Et de surcroît, ils font passer des lois qui vont à l’encontre de l’Humain et du Divin. Ils reprennent à leur compte le fameux concept gnostique d’« idées claires » créé et développé par le philosophe des « Lumières » René Descartes (1596-1650), maître-à-penser de la Franc-Maçonnerie. Or, une fois n’est pas coutume, je citerai l’écrivain Marcel Proust qui a étrillé dans son roman À l’ombre des jeunes filles en fleurs (1918) les adeptes des « idées claires » dont il démasque la nuit intérieure : « Chacun appelle « idées claires » celles qui sont au même degré de confusion que les siennes propres. ». D’autres auteurs de renom n’ont pas mâché leurs mots non plus : « Les idées claires ne correspondent pas à l’ordre des choses. » (Marc Gendron) ; « Nos plus claires idées sont filles d’un travail obscur. » (Paul Valéry). Oui, la volonté de « clarté » à tout prix et sans la reconnaître humblement héritée de Dieu est un désastre.
Il n’y a qu’à écouter ceux qui disent « C’est clair » à chaque fin de phrase pour acquiescer à tout ce qu’on leur dit : en général, cette ponctuation d’assentiment, même si elle est bien intentionnée, traduit leur manque d’écoute ou d’avis et leur confusion/angoisse intérieure. Parfois même leur orgueil d’avoir toujours raison. Car dans leur « C’est clair », il n’y a pas l’ombre d’un doute, voire il y a un autoritarisme : par définition, une chose « claire » ne se discute pas, doit être immédiatement appliquée. Est-ce que c’est clair !?!
Conclusion : cherchez silencieusement et humblement la clarté du Seigneur Jésus, et arrêtez de vouloir être ou paraître « clairs » : c’est là que vous rejoignez l’ombre sans vous en rendre compte ! C’est à ce moment-là que vous rentrez dans cette « obscure clarté » qu’on vous a peut-être enseignée au lycée pour illustrer les oxymores.
DANS LA SÉRIE JOSÉPHINE ANGE GARDIEN
LA SÉRIE DE LA CLARTÉ
La série Joséphine ange gardien se place sous le signe de la clarté. D’ailleurs, il n’y a qu’à jeter un œil sur l’onomastique (étude des prénoms) pour voir qu’énormément de personnages – principaux ou secondaires – s’appellent « Claire » (c.f. l’épisode 6 « Une Nouvelle Vie », l’épisode 13 « La Tête des étoiles », l’épisode 19 « Nadia », l’épisode 40 « Paris-Broadway », l’épisode 41 « Les deux font la paire », l’épisode 58 « Liouba », l’épisode 60 « Une Prof », l’épisode 67 « Les Anges », l’épisode 70 « Tango », l’épisode 75 « Belle mère, belle fille » ; il y a aussi le nom de scène d’Henri dans l’épisode 40 « Paris-Broadway » « Dany Sinclair ») ou bien « Clarisse » (c.f. l’épisode 52 « L’Homme invisible », l’épisode 78 « Carpe Diem ») ou bien encore « Clara » (c.f. l’épisode 28 « Robe noire pour un ange », l’épisode 61 « Un Monde de douceur », l’épisode 68 « Restons zen », l’épisode 74 « Tous au zoo », l’épisode 82 « La Parenthèse enchantée », l’épisode 86 « Le Mystère des pierres qui chantent »).
Je vous le dis : Joséphine, c’est vraiment la série de la clarté ! Quitte à risquer la redondance/tautologie ! « C’est clair que c’est… Claire. » (c.f. l’épisode 70 « Tango ») ; « Ça a le mérite d’être clair… » (Stéphane dans l’épisode 89 « Graines de chef »). Concrètement, Joséphine apporte très souvent elle-même la clarté (électrique) d’un claquement de doigts « magique » : « Princesse, tu me le montres ton château ? Attends, j’vais vous éclairer. » (Joséphine en s’adressant à Zoé juste avant d’allumer la lumière, dans l’épisode 81 « Enfants, mode d’emploi ») ; « Ça au moins c’est clair. » (c.f. l’épisode 98 « Haute Couture) ; « On y verra plus clair. » (le médecin) « Plus clair ? » (Cecilia) « T’en fais pas. C’est une expression. » (Joséphine, idem) ; etc. Dans l’épisode 82 « La Parenthèse enchantée », Joséphine conduit un atelier de « fabrication de sabres magiques » pour les pré-ados dans un magasin de jouets. Et s’il y a le moindre souci technique, telle la Fée bleue de Pinocchio, notre ange gardien s’occupe de tout : « Moi, j’voudrais que mon sabre il s’éclaire. » réclame le jeune Thibaud. « Tu veux que ton sabre il s’éclaire ? Eh ben pas de problème ! » D’un claquement de doigts, Joséphine allume le sabre-laser !
Il arrive aussi que notre ange gardien travaille dans des endroits éclairés ou marqués par la clarté. Par exemple, dans l’épisode 50 « Le Frère que je n’ai jamais eu », elle exerce en tant que chirurgienne plastique à la clinique des Bois Clairs.
La clarté est défendue dans Joséphine comme un gage d’authenticité et de solidarité : « J’essayais juste de t’aider à y voir plus clair. » (Joséphine s’adressant à Chloé, dans l’épisode 45 « Au feu la famille ! ») ; « Désormais, ce contrat est caduque. Nous allons vous en proposer un nouveau : plus clair, plus sincère et surtout plus humain. » (Yasmina dans l’épisode 62 « Yasmina »).
Elle est tellement martelée par l’ange gardien et ses personnages qu’elle en devient même parfois autoritaire : « Papa, c’est ma vie ! Je ne te laisserai plus jamais décidé à ma place ! C’est clair ? » (Frédéric s’adressant à Pierre son père, dans l’épisode 39 « Profession menteur ») ; « Alice est votre belle-fille et vous êtes sa belle-mère, et elle va s’installer ici. C’est clair ?! » (Joséphine s’adressant à la vieille Jacqueline, dans l’épisode 75 « Belle mère, belle fille ») ; « Théo a besoin de stabilité. De choix clairs. Nous sommes là pour vous aider. » (Carole Filippi, l’assistante sociale menaçant Suzanne de lui retirer la garde de son fils, dans l’épisode 97 « Mon Fils de la lune »).
La « clarté » mise en avant par Joséphine, en plus de traduire une impatience, est en général teintée de vengeance ou de paresse masquée in extremis par la magie. « Ça va. Je suis en train de clairsemer les œufs. » (Joséphine) « Non. Clarifier. » (Florence) « C’est ce que j’ai dit. » (Joséphine, faisant semblant de confectionner des chocolats de Noël, dans l’épisode 91 « Un Noël recomposé »). Par exemple, dans l’épisode 44 « Le Festin d’Alain », elle se dit prête à fournir un effort d’attention pour apprendre les rudiments de la cuisine (« Il suffit de m’apprendre. Je comprends vite. »), mais comme au bout d’un moment, elle ne comprend rien, elle s’impatiente et finit par choisir la facilité de la magie (« Comme ça, c’est beaucoup plus clair ! » dit-elle en aparté).
Comme par hasard, chez Joséphine, la clarté et la transparence, c’est toujours pour les autres et pas pour elle-même… « C’est pas moi qu’il faut éclairer. C’est votre phare. » (Joséphine s’adressant au gardien du Phare des Moutons, dans l’épisode 4 « La Part du doute »). Le diable (et ses anges) veut bien éclairer tout le monde mais n’accepte pas d’être éclairé ! Joséphine va dénoncer cela chez les autres, pour ne pas voir qu’elle fait ce qu’elle leur reproche : « Si la mauvaise foi produisait de l’électricité, il [François] pourrait éclairer tout le département. » (c.f. épisode 10 « Des Cultures différentes »).
La recherche de clarté reflète chez Joséphine et ses personnages un irrespect à l’égard de Dieu, de l’Église et des réalités surnaturelles cachées, temporairement invisibles : « C’est pas clair, cette toile, à l’autre !… pfff ! » (Joséphine face à la fresque de l’église paroissiale représentant la Vierge Marie qu’elle doit restaurer, dans l’épisode 25 « Tous en chœur ») ; « Le secret, c’est pas trop mon truc. Moi, j’aime bien que les choses soient claires. » (Nicolas dans l’épisode 46 « Paris Blues »).
Un des dérivés de la clarté, comme je vous l’expliquais en introduction, ce sont les « idées claires » de Descartes, qui sont la panacée de la Franc-Maçonnerie. Dans Joséphine ange gardien, il faut à tout prix chasser les sombres : « Les idées noires, ça se soigne. » (Armelle dans l’épisode 9 « Le combat de l’ange ») ; « Stop ! Quand on est fatigué, on n’a que des idées noires. » (c.f. épisode 58 « Liouba ») ; « Nan mais t’es crevée, alors tu vois tout en noir. Il faudrait que tu te changes les idées. » (Joséphine s’adressant à Fanny, dans l’épisode 60 « Une Prof »). Et bien sûr, il faut garder les idées claires : « Le karting, ça permet de garder les idées claires et innovantes. » (François dans l’épisode 78 « Carpe Diem »).
Cette vision magique du cerveau « éclairé » par des idées de génie est concrètement représentée dans Joséphine ange gardien. La série suit le sillon creusé par les Lumières cartésiennes. La prise de conscience est figurée par un déclic aussi électrique et rapide qu’une déflagration d’intelligence : « Vous savez, je pense que Christophe a vraiment besoin d’un électrochoc. » (c.f. épisode 64 « En roue libre »). Par exemple, dans l’épisode 74 « Tous au zoo », il est question d’« éclairs de lucidité ». La lumière électrique symbolise également un voyage fulgurant dans le temps et l’espace, une incursion dans le psychisme des personnes (la mémoire, le subconscient, le rêve, le cerveau). Elle prend la forme immatérielle, foudroyante, aveuglante et déchirante, du flash photographique. « C’était comme un flash. Plutôt violent. » (Ariana, la voyante extralucide, dans l’épisode 15 « La Comédie du bonheur »). Dans l’épisode 77 « Dans la tête d’Antoine », Antoine « a des flashs », à savoir des réminiscences du passé, qu’il partage avec Joséphine qui est rentrée « dans sa tête » à lui. À l’instar des bulles de bandes dessinées signifiant les pensées brillantes par une ampoule électrique allumée, Joséphine perçoit les idées comme une étincelle lumineuse. Par exemple, dans l’épisode 35 « Coupée du Monde », elle réclame à ses patrons EDF d’en haut un éclair, une aide intelligente : « La bonne idée qui vient du Ciel, franchement, ce serait pas du luxe. » Et tout d’un coup, s’abat sur elle l’éclair d’un orage. Joséphine entrevoit le Ciel comme une boîte-à-idées, en quelque sorte. Dans l’épisode 82 « La Parenthèse enchantée », l’étincelle électrique renvoie à la logique, les réflexes et la mémoire : un enfant du magasin de jouets explique à Joséphine le principe du jeu de cartes Time’s Up par la métaphore de l’ampoule (« C’est un truc électrique. Et quand ça tourne vite, ça rafraîchit. »). Dans l’épisode 90 « 1998-2018 : Retour vers le futur », Stan et Nina se défient amoureusement et mutuellement de trouver les meilleures idées : « Je t’en prie : éblouis-moi. » (Stan). Et de leur côté, le binôme d’anges gardiens Joséphine/Ismaël rentrent dans une guéguerre lumineuse similaire quand l’un d’eux rate un tour de magie : « La prochaine fois que t’as une idée lumineuse, t’oublies pas de me prévenir avant ! » (Joséphine).
LA CLARTÉ EST LA BÊTE
En reconstituant le puzzle joséphinien de la clarté, on se rend compte que celle-ci nous conduit symboliquement à la Bête (de l’Apocalypse). J’ai deux exemples éclairants pour le démontrer.
Tout d’abord dans l’épisode 74 « Tous au zoo », la cliente de Joséphine, qui se prénomme comme par hasard « Clara », va passer toute l’intrigue à comprendre et à assumer sa part refoulée de clarté (justement), de bestialité et d’« amour » des animaux, et donc sa vocation de directrice du zoo de son père qu’au départ elle rejette. Et Joséphine s’est donné pour mission de faire éclater cette clarté au grand jour : « Moi j’pense qu’il faut que j’aide Clara à s’affirmer ! » Au fil de l’intrigue, Clara passera par différentes épreuves dans lesquelles elle va avoir l’occasion de découvrir/d’illustrer son instinct animal de femelle guerrière (elle affronte courageusement une maman ourse qui menaçait sa fille ; elle défend son zoo comme une lionne contre les menaces de fermeture…), instinct qui lui permettra de briller auprès des hommes de sa vie et d’asseoir sa légitimité de directrice du zoo : « Vous lui avez montré que vous étiez la plus forte. Vous avez eu une attitude parfaite. » (Alex félicitant Clara après son face-à-face avec l’ourse) ; « T’as changé. T’es plus déterminée. Tu sais ce que tu veux. » (Vincent, l’ex-mari impressionné).
Le second exemple de corrélation entre clarté et Bête que j’ai trouvé, c’est dans l’épisode 82 « La Parenthèse enchantée ». Lors du dénouement de l’intrigue, pour déclarer sa flamme à Olivier et lui demander pardon pour tout le mal qu’elle lui a fait, Sandra, dans le cadre de son atelier de contes pour enfants, invente à partir de ce que disent les enfants une légende zoophile impliquant une princesse (« Princesse Clara » : si si, je vous jure que je n’invente pas !) et un ours, dans laquelle elle transpose son histoire d’amour avec Olivier qui est en train de l’écouter déguisé précisément en ours. « La princesse Clara, elle est amoureuse de l’ours ? » demande Raphaël, un des enfants de l’assistance. Conquis, Olivier décide de se mettre en couple avec Sandra et de devenir le père adoptif de Zoé, la fille de cette dernière… ce qui réjouit la gamine courant vers lui, et qu’il reçoit dans ses bras en l’animalisant à son tour : « Mon p’tit crapaud ! ». C’est clairement bête… ou c’est bêtement clair ! Comme vous préférez !
DANS D’AUTRES OEUVRES DE FICTION
LA CLARTÉ EST EN RÉALITÉ LA CONFUSION ET LA DESTRUCTION
La clarté et les « idées claires » ont visiblement le vent en poupe dans les mass médias et les partis politiques, particulièrement en perte de crédibilité en ce moment. Je pense par exemple à l’émission radiophonique « Les Idées claires » sur France Culture animée par Nicolas Martin, ainsi qu’à l’émission Las Cosas claras présentée par Jesús Cintora sur la 1 de la Televisión Española. La clarté, c’est vraiment un nouveau concept transnational impulsé par le Gouvernement Mondial. Elle n’est pas proprement française.
Bien sûr, comme dans Joséphine ange gardien, la clarté sert souvent d’alibi propret et lumineux pour masquer/justifier les ruptures expéditives ou pour opérer les crasses en bonne et due forme, de manière nette et sans bavure. Par exemple, dans Demain Nous Appartient la série jumelle de Joséphine sur TF1, Olivier rompt avec Clémentine au prétexte que « comme ça, les choses seront plus claires » : « C’est mieux qu’on mette les choses au clair en divorçant. » (c.f. l’épisode 522). Que d’horreurs se sont faites et se font au nom de la sacrosainte « clarté » et du refus de l’« hypocrisie » !
Enfin, je crois que l’énonciation de la clarté, loin de dire une clarté ou une simplicité effective, démontre au contraire la présence d’une confusion accrue par l’illusion qu’elle serait clarté. Je me baserai, pour le prouver, sur la scène désopilante du dessin animé « Cendrillon » (1950) de Walt Disney, dans laquelle le Roi ordonne au Duc d’organiser expressément un bal pour trouver une épouse à son fils. Quand il lui hurle dans l’armure que son second porte la menace « Est-ce clair ? » qui résonne en écho, le Duc lui répond de manière peu convaincue et robotique « Euh… Très très clair, votre Majesté ». La clarté professée par le bras-droit du Roi traduit justement sa grande confusion. Trop de clarté tue la Clarté.
LE CATHO-CON (progressiste ou conservateur) FAIT PAREIL…
LA CLARTÉ DE DIEU NE PARLE PAS D’ELLE-MÊME NI FINALEMENT DE LUI
Contre la confusion, le flou, le désordre mondial que nous traversons, contre la décadence civilisationnelle, le relativisme ambiant, le progressisme, les ambiguïtés et les égarements du Gouvernement Mondial et même de l’Église Catholique actuelle, heureusement, le Cardinal Sarah est là ! « L’Église se meurt parce que les pasteurs ont peur de parler en toute vérité et clarté. » Mais lui est là pour redresser la barre, et nous apporter sa clairvoyance, sa lucidité, sa « clarté » visionnaire et prophétique…
Je ne sais pas vous, mais moi personnellement, je me méfie de ceux qui sont applaudis pour la « clarté de leurs idées » (exemple : Zemmour, Trump, Bolsonaro, le Cardinal Sarah, Mgr Aupetit, Poutine, etc.) ou encore pire, de ceux qui exhibent et défendent nommément leurs « idées claires », leur « réalisme » et leur « franc-parler », même en les attribuant ensuite à Jésus ou à l’Esprit Saint.
La vraie Clarté ne fait pas de bruit. Elle se contente de luire – ou mieux que ça – d’aimer ! Et c’est sans doute ça qui fait hurler les ombres ! Elle arrive, comme Jésus et Marie, dans l’éclat progressif d’un lever de soleil matinal (Sainte Bernadette Soubirous, pour décrire la Vierge Marie qui lui est apparue à Lourdes en 1858, a employé l’expression « lumière douce » : elle n’a pas dit « lumière claire et éclatante » !). Je reprendrais volontiers l’antienne des complies pour illustrer cela : « Vainqueur du mal et des ténèbres, Ô Fils de Dieu ressuscité, Délivre-nous de l’adversaire. Et conduis-nous vers ta clarté. » La clarté vient de Dieu et de Dieu seul. Tous les autres qui se revendiquent d’elle sont des justiciers impatients. Vous croyez que la Vierge Marie, au moment de l’Annonciation, a demandé « de la clarté » à l’Ange Gabriel ? Non. Elle a accepté les plans de Dieu sans y voir du tout clair. La « clarté » comme condition non-négociable de Vérité et de Divinité, ce n’est que pour les incrédules, pour ceux qui ne font pas confiance, pour les despotes ou pour les ennemis de l’Église et du Pape actuel (le Pape François). Car oui, vous vous en doutez, « Idées claires » s’attaque en ce moment même au Pape, à son Humanité et finalement à tous les Hommes. Car quoi de moins clair, de plus ambigu, de plus impur, de plus contradictoire et de plus imparfait que l’être humain ? Mais Dieu dépasse notre conception humaine et angéliste de la « clarté », de la « pureté », de l’« ordre », de la « Vérité », de sa propre divinité.
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