Les flammes des bougies sont belles parce que fragiles. Il ne peut pas en être autrement. Alors tu ne dois pas craindre d’être parfois fragile, d’être tenté par des personnes du même sexe, d’être balloté par le vent. C’est cette fragilité qui te rend beau et qui peut te permettre d’aimer vraiment. Tu as le droit de sentir tes forces et ton courage te quitter. Ça ne fait pas de toi un lâche ou un pécheur. En revanche, ce qui serait dommage, c’est que tu joues au tout-puissant, que tu nies ta blessure, que tu t’énerves contre elle, et que pour le coup tu t’y adonnes. Être tenté n’est rien : il n’y a que l’entrée en tentation qui est grave. « C’est pas gagné! » dis-tu. C’est pas gagné si tu le veux. De même, c’est gagné si toi et Jésus le voulez et le faites. Courage, petite flamme ! Tu es beau. L’interdit du passage à l’acte homosexuel n’est que l’écrin un peu rebutant et glacial qui protège le trésor inestimable de ta fragilité, de ton amour, de ta flamme.