Il y a des catholiques intelligents, quand même (et par les temps qui courent où ils ne sont pas si nombreux, ça vaut le coup de le souligner !). Je me rends bientôt dans le Nord-Ouest de la France, pour un circuit de rencontres (mariage, famille, amis). Et j’ai prévu de passer voir mon jeune filleul Marius à Nantes, pour son anniversaire. Eh bien les parents de mon filleul, des amis très proches, viennent de programmer une soirée-resto entre mon filleul et moi rien que tous les deux ! Moi, sur ce coup-là, je ne me fais pas peur, et je n’ai peur ni de mon filleul, ni de mon homosexualité, ni de mon possible attrait pour les plus jeunes (puisque je ne suis attiré que par les plus âgés que moi). Mais j’admire la simplicité, la foi, l’audace aussi, du papa et de la maman de Marius, de m’avoir choisi comme parrain, et de me laisser complètement seul avec leur fils. Ça me touche énormément. Car même si ce n’est pas de bon ton de le dire, la pédophilie homosexuelle est un non-dit et un tabou puissant aujourd’hui (car elle correspond à une certaine réalité parfois). Car je connais aussi bon nombre de catholiques qui, par peur de nous personnes homosexuelles (donc par homophobie primaire), ne nous choisissent jamais comme parrains ou marraines de leurs enfants (et les rares fois qu’ils dérogent à cette règle, ils prennent bien soin de nous refiler un enfant de l’autre sexe que nous, afin d’éviter tout risque ou tentation). Ben là, dans le cas de mon filleul, je dis à ses parents : « Chapeau bas! » Je dis « Merci! » (aussi au nom de tous mes frères homos) Je dis « Je serai encore plus à la hauteur! » Je dis haut et fort : « Oui, il existe des cathos pas homophobes! ».