Avec l’homosexualité, on touche à un sujet bien plus sensible encore que la simple souffrance : celui de l’orgueil, autrement dit de la souffrance enrubannée de déni, de bonnes intentions, de sentiments, de fierté, d’ignorance. C’est ce qui explique que certaines personnes, qui m’ont entendu parler en vrai pendant des conférences, et qui voudraient faire connaître mon site à leurs amis homosexuels proches, ne savent pas comment s’y prendre. Elles ont peur de la réaction épidermique de rejet. Elles ont peur d’être mal comprises. Et pour cause ! On lutte plus facilement contre la souffrance reconnue humblement que contre la souffrance niée, appelée « orgueil ». Celui qui souffre n’est pas forcément tenté de se révolter ou de se justifier de sa souffrance. Celui qui est orgueilleux souffre aussi, mais lui, il est tenté de justifier sa blessure pour mieux la nier.