École du partage

Abdel, mon coloc musulman, c’est vraiment une école du partage. Il partage comme il respire. Le peu qu’il a, il a besoin de le partager. C’est naturel pour lui. J’en apprends beaucoup à son contact, car je me rends compte que je ne partage pas assez, que j’ai parfois du mal à partager, que je suis encore radin ou trop dans le contrôle. C’est une vraie école du partage que j’expérimente depuis 3 mois avec lui.
 

Et ce midi, nous parlions de nos parents respectifs. Sa maman, au Maroc, est très connue dans le quartier où ils habitent, car à chaque fois qu’elle cuisine, il garde toujours une grosse portion de nourriture pour les pauvres. Et Abdel comme moi, nous n’avons jamais surpris nos parents en défaut d’accueil et de générosité. Ils ont toujours eu le coeur sur la main, n’ont pas compté ce qu’ils donnaient, et prenaient même parfois de leur indigence pour partager ou aider leur prochain (et à plus forte raison, leurs enfants).