En ce moment, des illustres inconnus me contactent via les réseaux sociaux et me demandent ce que je pense du livre Sodoma de Frédéric Martel (comme si je l’avais lu avant sa sortie ou que je n’avais pas déjà assez écrit d’articles dessus…). L’aplomb de ces sans-gêne ou voyeurs me fait me mettre en mode « Connasse ». Je joue soit le contre-emploi de la réaction attendue (« Je pense quoi de Sodoma ? Ben rien. Je trouve ça génial, les curés qui s’enfilent ! ») soit l’imbécile irascible à la froideur glaciale, qui ne voit pas du tout où son interlocuteur veut en venir (« Pourquoi vous me demandez ça ? On se connaît ? Que voulez-vous que je vous dise ? Non, je n’ai pas lu le livre. »). Ce dernier finit par cracher qu’il me connaît de loin, qu’il connaît ma notoriété de catho homo ainsi que mon blog (qu’il n’a même pas pris le temps de lire : sinon, il n’aurait pas posé ces questions). Et alors ça m’énerve encore plus. Le Philippe Ariño réduit à son image médiatique caricaturale d’homo homophobe de La Manif Pour Tous (alors que je flingue cette dernière) répond alors laconiquement et avec un agacement contenu : « www.araigneedudesert.fr. Merci de votre visite. Au revoir. »