La députée lesbienne Laurence Vanceunebrock-Mialon lance sur Twitter son hashtag rose-bonbon « #RienÀGuérir » pour imposer sa loi d’interdiction des thérapies de conversion/« guérison » de l’homosexualité. Afin d’exercer sur les ministres un chantage aux sentiments.
Je suis désolé, mais au nom de tous mes amis homos (à ce jour, j’en connais plus de 200 qui m’ont dit avoir vécu un viol dans leur adolescence ; et je ne parle même pas de tous ceux qui souffrent de leur tendance homo – celle-ci handicape puisqu’elle EST une peur de la différence des sexes – ou de la pratique homo, car l’homosexualité est souvent couplée à une dépression, un suicide, un harcèlement, un viol, la prostitution, une addiction aux drogues, un divorce, etc.), et au nom de ma propre homosexualité, je m’insurge contre ce slogan. N’en déplaisent aux idéologues « gays friendly », la tendance homo est le signe d’une blessure de l’identité humaine, de l’affectivité, et traduit bien souvent une violence ou une souffrance qui est concrètement vécue par la personne qui la ressent, au-delà de l’accueil social réservé à cette dernière.
Tout être humain, homo ou pas, porte des blessures à soigner et à guérir. Et nous sommes tous des personnes à accompagner pour les vivre au mieux. Il n’y a pas, au nom du bien et de la déculpabilisisation qu’on souhaite à une certaine catégorie de personnes, à angéliser ces dernières, à les transformer en Supermen affranchis de la souffrance et du mal, à nier qu’elles souffrent et à leur refuser un accompagnement parfois médical ou religieux quand c’est nécessaire et demandé.
La tendance homo (ce sont les personnes homosexuelles elles-mêmes qui le disent et non les gens qui voudraient soi-disant les « stigmatiser »! : c.f. les codes « Blessure » et « Moitié » dans mon « Dictionnaire des Codes homosexuels », qui montrent tous les héros homos représentés avec une blessure) EST une blessure, mais surtout une peur. Peur de la différence des sexes. Si vous nous interrogez nous personnes homos, nous vous dirons que nous avons tous eu peur de ne pas être « vrai mec » (ou une « vrai nana »), peur de notre corps, peur de nos parents, peur de ne pas avoir d’amis, peur de ne pas être aimé et peur du couple, peur de nos pairs sexués, peur d’être nous-mêmes parents, etc. Même si, par la suite, nous nous empresserons de maquiller cette peur/honte en « fierté » et « orgueil d’être soi ».
De quel droit interdirait-on quelqu’un de souffrir ou punirait-on pénalement les gens qui mettent des mots sur cette souffrance ?
Porter une blessure n’est pas une faute ni un délit. C’est juste une réalité à soulager. Et une peur n’est pas une maladie. ! Mais cette peur est à accompagner pour être parfois dépassée et pour que la personne qui l’a ressent en soit libérée. Donc il y a quelque chose dans l’homosexualité non à « guérir » (au sens pathologique ou stigmatisant du terme ; même si je comprends les gens qui emploient ce verbe, à la condition qu’ils n’identifient pas/ne réduisent pas la personne à la blessure/peur qu’elle porte) mais au moins à accompagner. Il y a une personne à LIBÉRER, bon sang !
Oui : nous, personnes homosexuelles, souffrons : pas seulement du mal qu’on nous a fait, mais aussi du mal que nous infligeons/faisons à travers les pratiques homos (et ces pratiques, de par leur rejet de la différence des sexes, sont ambiguës et souvent violentes, il faut le dire!). Cette souffrance, Laurence Vanceunebrock-Mialon n’a pas le droit de la nier, et pire, de nous punir ou de nous traîner en procès d’« homophobie » si nous soutenons qu’il y a dans l’homosexualité (la tendance ET la pratique) quelque chose à guérir et à soulager, voire quelque chose de violent. Sa loi d’interdiction est un déni de souffrances, et même de la non-assistance à personnes parfois en danger. En plus d’être une loi homophobe/cathophobe qui restreint les libertés des personnes homos croyantes.
Pour finir, je citerais volontiers la grande philosophe française France Gall dans sa chanson « Résiste » : « Si on veut t’amener à renier tes erreurs, c’est pas pour ça qu’on t’aime. » Et je rajouterais : « Si on veut t’amener (en te victimisant) à renier tes blessures, c’est pas pour ça qu’on t’aime non plus. » Nous sommes tous des blessés qui avons besoin de la guérison de celles-ci par Jésus. Que ça plaise aux bien-intentionnés « gays friendly » ou non.