SIGNIFICATION SOCIALE, MONDIALE ET ESCHATOLOGIQUE DU CODE
Vous tapez le mot « éthique » sur les moteurs de recherches Internet. Et vous constaterez que ce concept n’existe quasiment pas pour le Monde (il n’arrive que tardivement dans les discours politico-médiatiques, surtout pour les questions de contrôle moral du « numérique » ou de consommation écologique « responsable » : l’éthique ici est à entendre comme « barrière morale encadrante et facilitante du progrès » ou comme « vernis de respectabilité de l’injustifiable » #PornoÉthique #GPAéthique), et qu’il n’a d’existence et de crédit que pour la petite cathosphère « engagée » en politique (et vite vu pour le petit monde de la santé et de la médecine)… cathosphère qui d’ailleurs ne s’assume pas catholique. L’éthique (qui en soi est l’analogue grec de la « morale » latine, à savoir la recherche du juste et du meilleur dans le respect de l’Homme et en particulier des Humains les plus fragiles) est le nouvel humanisme intégral des cathos. Un humanisme fait maison et totalement déconnecté – et donc au final totalement complice ! – de l’humanisme intégral du Gouvernement Mondial de l’Antéchrist. Le pauvre Aristote (auteur de l’Éthique à Nicomaque) doit se retourner dans sa tombe…
En effet, en ce moment en France sont en train d’être votées au niveau politique des lois extrêmement graves et qu’on croirait irréelles (PMA sans père, GPA, extension du délai d’avortement à 14 semaines, manipulation d’embryons, création d’individus-chimères Homme-animal, euthanasie, encouragement à la transition transsexuelle, etc.) car elles modifient la nature anthropologique profonde de l’être humain. Et contrairement à ce que s’imagine la très grande majorité des porte-paroles catholiques actuels, ces législations transhumanistes (j’entends ici par « transhumanisme » un Homme augmenté et repoussant de plus en plus ses limites pour se donner l’illusion de s’auto-créer tout seul grâce à la technologie) ne sont pas approuvées au nom de l’« éthique ». Pas du tout ! Pour nos contemporains et nos législateurs progressistes, il n’y a pas lieu de parler d’« éthique ». De celle-ci, ils s’en fichent complètement ! Pour eux, l’éthique, c’est juste « l’Amour », c’est juste « l’homosexualité », c’est juste « l’accueil de toutes les différences » (donc, inconsciemment, « l’hétérosexualité »), c’est juste « la lutte contre les discriminations », c’est juste des « droits fondamentaux » à offrir à tous sous prétexte d’« égalité » absolue (… « entre hétérosexuels et homosexuels » en particulier) ! Donc rien ne sert de parler d’éthique – ou de morale – à un Monde amoral et dont la seule « éthique » se résume à l’émotion, aux sentiments amoureux et victimaires. La Nouvelle Éthique du Gouvernement mondial, c’est la solidarité, l’humanisme intégral, la spiritualité et surtout la bisexualité. C’est un vernis de respectabilité et de tolérance. Bref, c’est un laisser-faire de l’inhumain au nom de l’Homme.
DANS LA SÉRIE JOSÉPHINE ANGE GARDIEN
Comme vous pouvez vous en douter, il n’est jamais fait mention de l’« éthique » dans la série Joséphine ange gardien. Sauf une seule fois… et encore, c’est accidentel : dans l’épisode 71 « Le Sourire de la Momie », Joséphine se plante en prononçant le prénom de la princesse égyptienne « Néféret » en disant « Néfrét-éthique ».
Preuve que dans l’imaginaire collectif le mot même d’« éthique » est surtout connoté religieusement. Et secondo, que ce téléfilm, bien que pétri de bons sentiments, est totalement amoral (refus de toute morale universelle) et immoral (refus de la morale commune donc catholique), tant au niveau des messages que des pratiques qu’il diffuse (c.f. je vous renvoie au code « Magie » de ce Dictionnaire des Codes Apocalyptiques pour comprendre la méchanceté de Joséphine) : Joséphine défend le divorce, l’avortement, la pratique homo, le « mariage gay », et même la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et GPA (Gestation Pour Autrui). À ce train-là, prochainement l’euthanasie et la transsexualité !
Quant à la morale (qui est la jumelle latine de l’éthique), les quelques fois où elle apparaît verbalement dans Joséphine, elle est fortement décriée par l’héroïne et ses personnages : « Vous n’allez pas vous coucher devant une petite joueuse comme moi, qui n’arrête pas de vous faire des leçons de morale, en plus ! » (Joséphine s’adressant à Fred, dans l’épisode 41 « Les deux font la paire ») ; « J’ai passé l’âge qu’on me fasse la morale, d’accord ?! » (François s’adressant à Joséphine, dans l’épisode 78 « Carpe Diem »). Ils en font une parodie de moralisme. Quand je pense que certains parents et adultes voient dans cette série un « modèle pédagogique de civisme et de vivre-ensemble » pour leurs enfants et les jeunes, je tremble…
Les rares fois où il est question d’un cadre éthique et légal dans Joséphine, on nous parle d’un code, d’un protocole, d’une réglementation rigide, ou d’une déontologie spécifique aux anges gardiens, à appliquer arbitrairement : sorte de tables de la Loi angélique, faites uniquement d’interdits (c.f. je vous renvoie au code « Loi » de ce Dictionnaire des Codes Apocalyptiques). On reste dans le permis et le défendu, le droit et le devoir, mais pas du tout dans l’Amour et dans le divin.
DANS D’AUTRES ŒUVRES DE FICTION
Dans les films et les séries actuelles, il n’y a aucune place faite à l’éthique. Le mot est quasi introuvable voire systématiquement écarté. Quant à la morale, il lui est donné une réputation particulièrement austère, poussiéreuse, archaïque, oppressante, dictatoriale, d’« ordre bourgeois et religieux » d’extrême droite. Elle est réduite à un manichéisme qui sépare arbitrairement – et sans amour – le bien du mal. Or cette « moraline » (le fait de « faire la morale » ou de se comporter en « père la morale ») est le contraire de la vraie morale, celle qui relève, qui guide, qui éclaire vers le « Juste et Bon » (l’Humanité a besoin d’un cadre moral pour se repérer, pour se respecter, pour ne pas se détruire, pour s’orienter humblement vers le Bien, le meilleur qu’est Dieu). Il faut distinguer – car la différence est de taille ! – entre « morale » et « moralisme », entre « moral » et « moralisant ». Malheureusement, l’amalgame facile entre les deux est massivement fait par les libertaires qui sont aux manettes du pouvoir médiatique et artistique actuel : c.f. le film portugais « Ordre moral » (2020) de Mário Barroso.
LE CATHO-CON (progressiste ou conservateur) FAIT PAREIL…
Cathos progressistes comme conservateurs, c’est exactement la même chanson. Ils se cachent derrière le mot « éthique » pour ne pas avoir à penser ni à affronter les mots du Monde (mots qui dirigent le Monde actuel). Ils vont parler pudiquement d’« éthique » (ou de « bio-éthique ») pour ne pas avoir à traiter concrètement par exemple d’homosexualité, du vaccin anti-COVID. Il n’y a qu’à voir comment actuellement les mouvements pro-Vie français et les évêques de France s’excitent inefficacement autour de ce qu’ils appellent « les lois de bio-éthique », alors que l’alibi principal de toutes ces lois c’est l’homosexualité-hétérosexualité. « Éthique » est donc devenu leur paravent hypocrite n°1 de solidarité et de combat. Tout comme le mot « Vie ».
Ou bien ils utilisent le mot « éthique » pour ne pas parler de Jésus et pour employer un terme mondain (« éthique ») qui fait charitable, qui fait scientifique (il y a un « Conseil/Comité d’éthique », des experts en « éthique », des « commissions d’éthique et de politique » dans les diocèses, etc.), qui fait bien (et concrètement, qui fait « consultatif » et « optionnel » !), et qui évite d’avoir à se justifier, à s’expliquer. « Pourquoi je devrais faire telle ou telle chose ? » « Discute pas : c’est pour le Bien Commun ! C’est ÉTHIQUE ! » Moi je dirais plutôt que c’est path-éthique…
L’éthique est devenue leur nouveau Dieu. À les entendre, il est plus scandaleux d’être « anti-Éthique » qu’« anti-Personne » ou « anti-Pape » voire « Anti-Jésus » ! Sans compter que les catholiques actuels sont quasiment les seuls à employer ce terme. Nos contemporains et nos médias ne connaissent même pas sa signification, ne l’usent jamais dans le langage courant. Ce sujet est devenu une niche – ou plutôt un puits – dans lequel les catholiques actuels s’enterrent en s’auto-persuadant pourtant que personne n’aura identifié leur « planque humaniste et sociologique d’enfer ». Mais cette cachette/stratégie verbale ne rassure et ne trompe qu’eux-mêmes !
J’ai l’impression que comme les catholiques voient (à tort) la politique comme le diable incarné et n’assument ni de déserter ni d’occuper ce terrain pourtant essentiel à leur apostolat, ils déguisent le mot « politique » ou « ecclésiologie » en « éthique » afin de séparer le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel. Et c’est ainsi que paradoxalement, ils s’enfoncent avec leur badge « éthique » (ou de « théologiens moralistes » ou d’« éthiciens ») dans un carriérisme politicien mondain qui affadit complètement le message évangélique dont ils devraient être les vecteurs. Entre « éthique » et « étiquette », il n’y a qu’un pas. Et vous l’avez franchi. Donc quitte à me répéter, je le dis : Catholiques, arrêtez de parler d’éthique : ça devient path-éthique.
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