Et je me dis : heureusement que Jésus est là pour que je ne me laisse pas submerger par les possibles clichés (du catho coincé, du bourreau des cœurs, du gay réfugié confortablement dans son homosexualité, du vieux gars lâche insensible et incapable de partager sa vie avec quelqu’un) qui me colleraient à la peau à merveille, et que je pourrais tout à fait incarner. Heureusement que Jésus est là pour me faire comprendre que ma vie est féconde en dehors du mariage ou du couple. Heureusement que Jésus est là pour me dire que le célibat n’est pas qu’égoïsme, refus de se donner, et perte de temps, mais un trésor qui se déploie, grâce à Lui, dans une profusion apparemment invisible et solitaire à court terme, mais très féconde à l’échelle d’une vie. Ce n’est pas simple à expliquer. Mais je sais que, même si je refuse les conjugalités humaines (y compris les plus prometteuses, les plus logiques et les plus possibles), je ne renonce pas à l’Amour et à la générosité. Je pense être généreux et j’essaie de l’être. D’une manière inédite, certes, mais généreux quand même.