Les personnes homosexuelles ne sont pas les seules personnes blessées dans leur sexualité. Tout être humain est marqué par la coupure de la différence des sexes, par cette blessure du manque. D’ailleurs, le mot sexualité vient du verbe latin « secare », qui signifie « couper ». Mais au lieu, comme les personnes non-homosexuelles, de faire de la déchirure universelle une porte ouverte à l’altérité sexuelle, à la complémentarité, les personnes homosexuelles ont voulu la nier ou au contraire l’agrandir, en l’élargissant et en prétendant l’incarner à elles seules. Finalement, l’homosexualité n’est pas une blessure spécifique aux personnes homosexuelles : elle est l’autre nom de la sexualité, ou plus précisément d’une mauvaise gestion de celle-ci.