« J’ai peur. » Voilà une expression qu’on entend peu sur les réseaux sociaux et en société. Précisément parce que la peur gagne énormément de terrain dans notre tête et dans notre cœur en ce moment, et de manière invisible. On n’ose même plus en parler. On joue les fiers, les révoltés, les euphoriques ou les tristes, mais jamais les apeurés et les terrorisés. (Cette réflexion m’est venue en lisant le « post Facebook » daté du 3 septembre 2012 d’une amie, Natalie Leroy, qui a eu la simplicité – presque enfantine – d’oser dire qu’elle avait fait un cauchemar la nuit dernière et qu’elle avait eu crès crès peur.)