Je peux me fourvoyer ou me mentir à moi-même à certains moments. Je peux chuter. Mais il y a quelque chose qui reste constant et permanent : j’appartiens à Jésus. Incorrigiblement. Éternellement. Et c’est plus fort que moi, même si cet état de fait ne m’ôte pas ma liberté, et m’apparaît parfois comme une plaie, une chaîne. Cette appartenance est totale et sans partage. Jésus vient me chercher et m’empêche de persévérer dans l’erreur. Je ne peux pas lutter contre cette mystérieuse consécration sans forme et sans reconnaissance ecclésiale. Et personne – pas même le plus beau, le plus tendre et le plus respectueux des hommes –, ne peut rivaliser avec elle. Si je lui obéis, je suis heureux tout en souffrant. Si j’essaie de lui désobéir, je suis malheureux et souffre encore plus. Mon choix (le choix de ce qui m’est imposé et qui s’impose à moi) est fait. Et je le reposerai, je crois, toute ma vie.