Je n’attends pas le Ciel avec plus d’impatience que la terre

 

Je n’attends pas le Ciel avec plus d’impatience que la terre. Sur cette terre, je suis déjà comblé. Je n’ai pas hâte de mourir. Je ne m’ennuie pas ici-bas. Et je n’oppose pas ma vie actuelle avec celle que j’aurai au Ciel, puisqu’elles sont quasiment identiques. Ma vie terrestre n’est pas parfaite, loin de là. Mais je n’en veux pas d’autre. Et je remercie le Seigneur Jésus-Christ Fils de Dieu de m’avoir donné ma vie par la sienne qui est parfaite. Pour le coup, la mienne en devient paradoxalement parfaite. J’ai tout pour être heureux maintenant grâce à Lui, même avec mes défaites et mes casseroles. Comme le disait Sainte Thérèse de Lisieux quelques jours avant sa mort : « Je ne vois pas bien ce que j’aurai de plus après ma mort que je n’aie déjà en cette vie. Je verrai le bon Dieu, c’est vrai ! Mais pour être avec Lui, j’y suis déjà tout à fait sur la terre. » (Dernier entretiens, 15 mai 1897)