À l’heure actuelle, le mot « discrimination », est mondialement méprisé et a une connotation nécessairement péjorative. Il est présenté comme le diable en personne, comme une injustice terrible, comme une violation des Droits de l’Homme. Or certaines discriminations sont au contraire les conditions d’application des Droits de l’Homme.
En phonologie, notamment, discriminer les sons signifie les différencier, les distinguer, les séparer. Par exemple, dans l’apprentissage de la lecture, les instituteurs doivent faire faire des « jeux de discrimination des phonèmes » (comme [br] et [dr]) à leurs élèves.
Je pense que la connotation systématiquement diabolisée du mot « discrimination » est en réalité idéologique, réductrice, et illustre combien notre Humanité confond/fusionne tout et nie les différences, même si elle n’arrête pas de les chanter. Notre monde maltraite les limites, les distinctions, les séparations, parce qu’il a peur des différences fondamentales (différence des sexes et différence Créateur-créature) et veut les détruire. Nous devons donc apprendre que certaines discriminations, tant qu’elles ne concernent que les choses et non les personnes, sont vitales, justes et nécessaires.