Courte émission à voir sur ce lien (qui reste en ligne 5 semaines).
Grande joie de découvrir la percée du seul ami que j’ai gardé de mon bref passage aux Cours Florent il y a 10 ans : Jérôme Thibault. Actuellement comédien, metteur en scène et scénographe à Gérardmer. Joie aussi de voir que certains médias et journalistes savent (encore!) reconnaître les artistes talentueux et leur laisser une place.
« Le seul théâtre qui m’intéresse est le théâtre, aujourd’hui, qui permet d’adresser quelque chose au monde. […] Encore faut-il qu’il ait quelque chose à dire ! […] Ne prenons pas le public pour un imbécile. » dit-il.
Ce que j’aime chez Jérôme Thibault, c’est plusieurs choses :
– son goût de la mer (il est en pull marin, en plus ^^).
– son incertitude (qui ne bascule pas dans la timidité singée, dans une idolâtrie bobo du doute ou du paradoxe : c’est plutôt une juste inquiétude intellectuelle et artistique).
– son respect des pères et des lignées de filiation (Dans toute l’émission Tête de l’Art, et plus généralement dans toute l’oeuvre de Jérôme, on distingue une continuité générationnelle de transmission artistique par les hommes : ça va du grand-père à son arrière-petit-fils ! Et ça, c’est non seulement noble mais c’est du solide, et finalement du respect du public).
– cette quête humble de sens, cet universalisme non-didactique. Car le risque de l’universalisme, c’est précisément qu’il peut s’imposer comme prosélyte et didactique, comme un militantisme assénant des vérités. Jérôme ne tombe jamais dans le panneau de montrer qu’il VEUT FAIRE PASSER UN MESSAGE : il FAIT PASSER UN MESSAGE, point barre, sans que ça soit prémédité ou martelé… et le message passe, effectivement !
Bravo Jérôme (et accepte – même si tu n’aimes pas ça – mon modeste éloge haha).